Arrête ta phrase !

Idée surgit grâce à cet article de Bibliobs sur le prix Bulwer-Lytton qui récompense le plus mauvais début de roman :

Et si on référençait ici les phrases qui nous font trembler d'horreur et provoque un dégoût tel qu'on va fermer ce bouquin, et vite passer à autre chose !?

Pour exemple, la phrase issue de l'article :

Sue Foundrie a écrit:

«Cheryl's mind turned like the vanes of a wind-powered turbine, chopping her sparrow-like thoughts into bloody pieces that fell onto a growing pile of forgotten memories».

Comprenez:

«L'esprit de Cheryl tournoyait comme les pales d'une turbine éolienne, déchirant ses pensées comme les restes ensanglantés de moineaux tombant sur une pile grandissante de souvenirs enfouis»

(Pour ce fil, pas besoin de se cantonner au début du livre, on peut piocher cette horrible phrase n'importe où !)

Citation :

"L'esprit de Cheryl tournoyait comme les pales d'une turbine éolienne..."

Mais, il est super bon ce départ!
Il me fait penser à la rythmique narrative que livre Dave Robicheaux Dans la brume électrique chez James Lee Burke.

Babelle a écrit:

Citation :

"L'esprit de Cheryl tournoyait comme les pales d'une turbine éolienne..."

Mais, il est super bon ce départ!
Il me fait penser à la rythmique narrative que livre Dave Robicheaux Dans la brume électrique chez James Lee Burke.

Ouais mais la suite est quand même un peu moins bonne et fait retomber le rythme direct !

Bonne idée que ce fil Queenie.
Je vais me mettre à l'affût des pires débuts...

ça topmbe bien ! je lisais un fil d'auteur (il faut que je le retrouve) et Marko commentait un livre d'une pseudo bio de Glenn Gould. Il y avait une phrase du style dont tu parles Queenie (Marko help me !) et je me suis dit que si je tombais sur une telle phrase je refermerasi illico presto mon livre pour plus jamais l'ouvrir. C'est irreversible.

Un fil plein de promesses... Je sens qu'on va s'amuser.
Qui est (était) ce Bulwer-Lytton?
Je n'ai pas de phrases en vue pour le moment mais je sens que nous serons bien contents de venir par ici dès que nous en trouverons une à nous mettre sous la dent
Merci Queenie!

Babelle a écrit:

Un fil plein de promesses... Je sens qu'on va s'amuser.
Qui est (était) ce Bulwer-Lytton?
Je n'ai pas de phrases en vue pour le moment mais je sens que nous serons bien contents de venir par ici dès que nous en trouverons une à nous mettre sous la dent
Merci Queenie!

Je sens qu'il y aura des experts pour nous dénicher des perles !

Excellent !!!

1ère phrase d'un livre de la prochaine rentrée que j'avais à lire pour un jury de lecteurs..... jugez plutôt

"

Citation :

Le jour où Christa a pilé les piments entre ses mains avant de me masturber et de me demander -pour reprendre ses mots- de l'enculer, j'ai compris toute la beauté et la sagesse du célibat."

Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, ça calme......
J'ai donc refermé le livre, mis 2 - 3 mots d'appréciation sur la feuille ad-hoc.....et basta, au suivant !!!!

J'ai tout de même picoré ici ou là...et c'est du même acabit.
Je ne vous donnerai le titre du livre que lorqu'il sera publié.....

mimi54 a écrit:

Excellent !!!

1ère phrase d'un livre de la prochaine rentrée que j'avais à lire pour un jury de lecteurs..... jugez plutôt

"

Citation :

Le jour où Christa a pilé les piments entre ses mains avant de me masturber et de me demander -pour reprendre ses mots- de l'enculer, j'ai compris toute la beauté et la sagesse du célibat."

Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, ça calme......
J'ai donc refermé le livre, mis 2 - 3 mots d'appréciation sur la feuille ad-hoc.....et basta, au suivant !!!!

J'ai tout de même picoré ici ou là...et c'est du même acabit.
Je ne vous donnerai le titre du livre que lorqu'il sera publié.....

C'était peut-être de la provoc pure et simple ?
Je suis curieux de connaître l'auteur - que je ne connais sans doute pas, d'ailleurs... il écrit toujours des trucs comme ça ? Ou bien il n'est pas connu et il veut se faire remarquer...
Je suis sûr que des journalistes diront du bien du livre, ne serait-ce que par esprit de contradiction...

d'après la 4ème , l'auteur qui n'est pas novice dans la parution, parodie la tradition du" roman d'éducation"

parodie, provoc, ou sincérité des propos, c'est rédhibitoire..je ne peux pas lire ça...surtout pas à la première ligne de la première page.....


25 août......vous saurez qui c'est.....

Ceci dit je serai attentive à ce que la presse en dira.......
Il est fort probable qu'elle trouve ça génialllllllllllll

mimi54 a écrit:

Excellent !!!

1ère phrase d'un livre de la prochaine rentrée que j'avais à lire pour un jury de lecteurs..... jugez plutôt

"

Citation :

Le jour où Christa a pilé les piments entre ses mains avant de me masturber et de me demander -pour reprendre ses mots- de l'enculer, j'ai compris toute la beauté et la sagesse du célibat."

Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, ça calme......
J'ai donc refermé le livre, mis 2 - 3 mots d'appréciation sur la feuille ad-hoc.....et basta, au suivant !!!!

J'ai tout de même picoré ici ou là...et c'est du même acabit.
Je ne vous donnerai le titre du livre que lorqu'il sera publié.....

Ca a l'air marrant comme bouquin dans le fond... Si c'est du second degré, c'est bien fait, mais sinon, je comprends ta peine.

Allez, j'enchaîne avec une horreur de Beigbeder dans L'amour dure trois ans :

« Soleil blanc. Promenade en vespa. Chaleur et poussière. Fleurs desséchées. Mer turquoise. Odeur des pins. Chant des grillons. Lézards trouillards. Moutons qui font mêêê.
- Il n’y a pas de « mais », leur rétorqué-je. »

Ah ah ah.

si c'est du second degré, je n'en saurai rien...car il ne faut pas m'attaquer comme ça dès le début....
Pour me garder comme lectrice, il faut y mettre les formes, parce je jette très vite.je ne suis pas du genre à persister pendant des lustres.....50/80 pages...mais si la première phrase attaque fort comme ça..
circulez, y a rien à voir !!!

Tu triches Coli, c'est plein de phrases ça !

Marko m'a aidée à retrouver la fameuse phrase !
A propos d'un livre qui pourrait se rapprocher d'une biographie de Glenn Gould on peut lire :

Glenn Gould s'identifiait non au piano, mais à ce qui était en souffrance à l'intérieur, un peu comme jadis le poisson pêché dans le lac Simcoe contenait l'indicible sous l'irisation de son ventre agité de soubresauts ; un instant, il avait été cette impossibilité, cette détresse. Ou bien, regardant la brillance de son Steinway, le miroitement des touches, et tout ce sombre, cet insondable, c'était le lac lui-même, ses reflets alternés qu'il revoyait, troué par le bruit mort du liège des filets descendus dans l'eau, espérant et redoutant à la fois ce qui allait sortir du noir. "???

Moi je dis "bravo !"

C'est lourdingue en effet.
Surtout si on ignore ce qui lie le pianiste au lac Simcoe.
On a envie de tout rebattre en omelette pour écrire la même chose mais autrement.