Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Percival Everett

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Mordicus
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MessageSujet: Re: Percival Everett   Percival Everett - Page 4 EmptyJeu 18 Juin 2009 - 16:59

Queenie a écrit:
Mais j'ai bien aimé qu'il parte n'importe où et n'importe comment, avec des trucs archi caricaturaux mais qui rehaussent la banalité du tout[...]

C'est là où je trouve que ça ne réhausse rien, que ça fait juste chier. Genre le mec qui ne savait plus très bien quoi écrire.

Queenie a écrit:
[...]
Et puis, finalement j'en lis peu des livres où ça part vraiment dans du n'importe quoi

Dixit la fille qui a lu un livre avec une fille auto-stoppeuse aux pouces géants.

Oui, oui.

...
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MessageSujet: Re: Percival Everett   Percival Everett - Page 4 EmptyDim 18 Juil 2010 - 9:55

En cours de lecture de Blessés.

Résumé déjà très bien fait dans les messages précédents.


Étonnée par cette écriture en filigrane. Beaucoup de non-dits, beaucoup d'ombres de gens qui se baladent sans qu'on sache vraiment qui ils sont. Ils apparaissent, disparaissent, réapparaissent. Y'a une sorte de nébuleuse qui fait que ça glisse tout seul à lire, mais ça n'accroche pas.

Je crois qu'Arabella et Sousmarin ont ressenti la même chose.

C'est une histoire racontée, de loin, où les personnages sont esquissés.
Le "héros", John, on a l'impression qu'il se laisse aller par les choses, peut-être ce rythme de la Nature auquel il se colle (?). Mais du coup, on a aussi la sensation qu'il ne vit rien "à fond". Il fricote avec Morgan, et aucun sentiment ne transparait, je n'ai même pas cru à ses "déclarations" d'amour. Je ne comprends presque pas l'intérêt de cette love story : Everett semble bien peu douée pour en parler.

Par contre, j'ai trouvé que ça fonctionnait bien cette écriture d'action plus que de sentiments pour empêcher de sombrer dans le glauque et le facilement dénonçable (violence, racisme, homophobie...). Finalement, même s'il dit des choses déjà dites 100 fois, il parvient à ne pas devenir caricatural grâce à cette sorte d'esquisse qui laisse plein de place à l'imagination, à l'interprétation.

Et Everett arrive bien à maintenir une tension tout le long du livre. Les évènements arrivent les uns après les autres, des menaces planent avec la sensation que ça va péter, que c'est friable, fragile.

Un livre rugueux, à se protéger de tout, qui me laisse un peu à distance.
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odrey
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MessageSujet: Re: Percival Everett   Percival Everett - Page 4 EmptyDim 18 Juil 2010 - 22:28

Je viens de le finir et j'ai un peu la même impression que toi. Everett reste un peu en surface. Effacement m'avait semblé bien plus fouillé.
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Queenie
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MessageSujet: Re: Percival Everett   Percival Everett - Page 4 EmptyLun 19 Juil 2010 - 10:21

Étrangement hier j'ai été happée par la fin. Quoique, peut-être pas si étrange... Everett a une écriture qui colle bien avec l'action, la tension, le suspens (sans être un polar).


Mais vraiment, un gros + pour l'ambiance des États-Unis, du désert, de la neige, du froid. Et la grotte (John est fasciné par une grotte, où il va parfois, dormir, se poser, il veut essayer d'aller dedans, de la découvrir, mais il ne le fait pas tellement, c'est un peu dommage qu'il n'aille pas plus loin dans son exploration).

Et tellement John est pataud, long à la détente, distant avec les gens, j'avais l'impression qu'il avait 100.000 ans... Pourtant je crois qu'il doit avoir 40 ans... Étrange décalage.



John qui ne comprend rien aux gens et qui agace tellement c'est incompréhensible (par contre le romantisme de terroir m'a bien fait sourire!) :
Citation :
(Morgan) "Moi, j'aime bien les vaches. Elles ont des yeux doux.
(John) - Oui, bien sûr.
- Et mes yeux, ils te plaisent, Hunt ?
- Quoi ? Tu trouves que tu as des yeux de vache ?
- Ils te plaisent ? insista-t-elle.
- Si je te dis qu'ils sont doux et placides, autant dire que tu as des yeux de vache." J'ignorais où tout cela menait.
"Ils te plaisent ?
- Bien sûr qu'ils me plaisent, Morgan." Je fis basculer mon chapeau en arrière en regardant ses yeux. "Où est-ce que tu veux en venir ?
- Tu sais, j'aime vraiment beaucoup Gus, mais ce n'est pas pour ça que je passe tellement de temps chez toi."
[...]
(Je ne vais pas trop vous en dévoiler quand même... parce que mine de rien, ils avancent tous les deux, on ne sait pas trop pourquoi d'ailleurs, mais ils avancent)


Et les bonnes retranscriptions d'atmosphère d'hommes liés à la nature, au temps... Très souvent des chapitres commencent par le matin, avec la météo qu'il fait, ce qu'il va falloir faire au ranch pour les bêtes, le petit déjeuner, prendre soin des autres (animaux et humains)...
Une routine très bien décrite par Everett, du quotidien serein qui est menacé, imperceptiblement d'abord, puis de plus en plus flagrant.

Citation :
Le lendemain, l'atmosphère était sereine dans la clarté matinale, et il ne faisait pas aussi froid que je m'y attendais. Le soleil se levait à l'est dans un ciel dégagé, mais déjà les nuages s'amoncelaient au nord-ouest. La neige était restée où les vents l'avaient poussée durant la nuit. Il n'y en avait pas tant que ça, en fait, juste assez pour tout assourdir, et rendre feutrés les cris matinaux des bêtes qui réclamaient leur foin et leur grain. J'avais fini de les nourrir quand David descendit dans la cuisine. Gus était en train de préparer un petit-déjeuner étonnamment peu diététique, avec saucisses et œufs au plat.
"Je dois avouer que ça sent rudement bon", admis-je. Par-dessus l'épaule de Gus, je jetai un œil sur la saucisse en train de frire. "Quand l'as-tu acheté ?
- Ce n'est pas vraiment de la viande.
- Alors c'est quoi, vraiment ?
- Du soja.
- Du soja, répétai-je. Bonté divine, fis-je en secouant la tête. Tu sais qu'on a des steaks d'antilope au congélateur.
- C'est meilleur pour ta santé.
- Soit, je vais goûter.
- Je parie que nos deux gars n'y verront que du feu."
Je traversai la pièce pour rejoindre Zoe et le jeune coyote. "Comment se porte notre convalescente ce matin ?
- Un peu mieux, j'ai l'impression. Elle fait beaucoup d'efforts pour se déplacer tant bien que mal. Tiens, on dirait que quelqu'un descend.
- Bonjour, fit David.
- Bonjour, David.
- Il y a du jus d'orange dans le réfrigérateur, du café sur le poêle. C'est à la bonne franquette, ici.
- Autrement dit, précisai-je, tu te sers et basta."

(Blessés, ed. Babel. Traduction : Anne-Laure Tissut)
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MessageSujet: Re: Percival Everett   Percival Everett - Page 4 EmptyLun 7 Mar 2011 - 8:47

Son dernier roman, Pas Sidney Poitier, m'intrigue...

Percival Everett - Page 4 34924836_8249885
Résumé Babelio :

Citation :
Venu au monde au ternie d'une ahurissante grossesse de vingt-quatre mois, un enfant répondant au patronyme de Poitier se voit affublé par une mère aussi rebelle qu'excentrique de l'impossible prénom de Pas Sidney, lequel semble n'avoir d'autre vertu, le temps passant, que de condamner son fils à rejouer dans la "vraie vie" certains des rôles interprétés par l'acteur principal du célèbre film des années 1960, Devine qui vient dîner Z. En contrepartie de ce menaçant destin, sa mère, à sa mort, lègue également à l'enfant une colossale fortune issue des dividendes d'actions jadis acquises par elle clans une jeune entreprise du nom de CNN, fondée par son vieil ami, Ted Turner. Flanqué d'une Jane Fonda en tenue d'aérobic, l'extravagant roi des médias prend en charge la formation de l'orphelin, qui s'initie à la gestion de son patrimoine tout en se découvrant pourvu de surnaturels dons d'hypnose... et d'une embarrassante capacité de séduction. Victime de la concupiscence érotique de son environnement féminin immédiat, en butte à la brutalité raciste des forces de police comme à l'hostilité de ses camarades d'université, tétanisé par les fantasques conseils d'un très déconcertant professeur de "philosophie du non-sens" du nom de Percival Everett, et maintes fois sauvé du désastre par son capital en dollars, Pas Sidney Poitier progresse dans l'existence comme dans un champ de mines, au fil d'un roman d'initiation aussi drolatique que grinçant, dans une Amérique contemporaine confrontée au pesant héritage de la question raciale.

Quelqu'un l'a lu ?
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MessageSujet: Re: Percival Everett   Percival Everett - Page 4 EmptyLun 16 Jan 2012 - 23:39

Désert Américain


Un type en route vers son suicide meurt accidentellement dans un accident de voiture, décapité. Le jour de ses funérailles, alors que tout son entourage le pleur, voilà-t-y pas qu'il ressuscite.

Voilà donc ce que ça donne quand Everett se lâche. Sympa, drôle, loufoque. Oui mais, je ne sais pas, il m' manqué quelque chose. Everett dresse un portrait à charge des journalistes, des fous de Dieu, de l'armée. C'est bien vu mais rien de neuf sous le soleil. Et puis le personnage principal, Théodore Larue, avant de mourir est un vrai et beau loser. Sauf qu'une fois revenu à la vie, il devient lucide sur lui-même et sur le monde qui l'entoure. Et là, bof. Je le trouvais plus sympas quand c'était un pauvre type dépressif.
J'aimerai bien retrouvé l'auteur d'Effacement.
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MessageSujet: Re: Percival Everett   Percival Everett - Page 4 EmptyVen 3 Juil 2015 - 17:16

Effacement:

Un bon roman qui décrit bien, et intelligemment, l'absurdité d'écrire pour l'argent, ce qui revient finalement quelque part à vendre son âme, renoncer à ses convictions, travestir son art.

De la Mancha a écrit:
"Effacement" est un grand roman, drôle et bouleversant à la fois. L'écrivain est-il maître de son oeuvre ? Les critiques littéraires sont-ils des cons ? Le commerce condamne-t-il la littérature à la médiocrité ? Qu'est-ce vraiment que le racisme ?
Et toutes ces questions n'empêche pas qu'on doit se rappeler que l'écrivain est un homme en proie aux mêmes tourments que les autres, qui souffre de la mort, de la souffrance, et du malheur de ceux qu'il aime.
A lire d'urgence...

Un très bon commentaire qui résume les questionnements apportés par ce roman. Le commerce condamne-t-il la littérature à la médiocrité? J'aurais tendance à répondre par l'affirmative. On sent le vécu dans cette histoire, Everett a certainement mis beaucoup de lui.
Je l'ai trouvé original, tant dans le thème que dans l'approche.

J'ai toutefois un gros reproche à faire à ce livre, c'est le roman dans le roman, qui pour moi est illisible. Je pense qu'un très court passage pour donner le ton aurait été suffisant, je n'ai pas eu le courage de lire les 80 pages de ce qui est une parodie de daube littéraire bourrée de clichés, écrite à la truelle.

Bon le style du roman n'est pas non plus fou, ça reste très fluide et accessible.
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Arabella
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MessageSujet: Re: Percival Everett   Percival Everett - Page 4 EmptyVen 3 Juil 2015 - 19:02

J'avoue avoir sauté la plus grande partie du "roman dans le roman". dentsblanches
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MessageSujet: Re: Percival Everett   Percival Everett - Page 4 EmptyVen 3 Juil 2015 - 19:36

Tu m'étonnes! dentsblanches
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MessageSujet: Re: Percival Everett   Percival Everett - Page 4 Empty

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