Carmelo Sardo [Italie]

Carmelo Sardo est né en 1961 à Porto Empedocle (Sicile). Il vit à Rome où il est reporter TV pour la chaîne d'informations de Canale 5. Les Nuits de Favonio est son premier roman, qualifié "d'envoûtant" par Il tempo.

Les nuits de Favonio

Citation :

La nuit, à Favonio, sur le mur d'enceinte du vieux château transformé en. pénitencier, un jeune homme prie pour que le vent tombe et le laisse rentrer chez lui. Agé de 20 ans, il fait sors service militaire sur l'île, comme geôlier de chefs mafieux. Mais bientôt désarroi et angoisse cèdent la place à la fascination pour les histoires de ces cellules sombres et humides : vengeances atroces, privations cruelles, passions dévorantes et amitiés sincères. Tandis que le gardien se laisse séduire par le charme âpre de l'île et par les confidences des détenus, l'un des parrains l'observe... et le choisit., car il a besoin d'aide dans son. parcours de repenti. Une complicité qui va bouleverser à jamais l'existence du jeune homme en. le liant à des êtres qui le hanteront jour et nuit...

Inspiré par sa propre expérience de gardien de prison, durant un an, sur une petite île au large de la Sicile, Les nuits de Favonio n'est pas, loin s'en faut, une version italienne d'Un prophète d'Audiard. Il s'agit davantage d'une initiation à la vie d'un jeune homme au contact de mafieux, repentis pour la plupart, et tous condamnés à la perpétuité. Ou comment ce sicilien un peu tendre, dans tous les sens du terme, devient l'ami et le confident d'un parrain et de sa famille. D'une sobriété exemplaire, à moins que cela ne soit une complète absence de style, le livre de Sardo parvient tout doucement à nous faire entrer dans cet univers clos, presque féminin en dépit de son apparente dureté. Cette sérénité dans l'écriture, même dans les moments les plus violents, loin d'affaiblir le propos, permet de poser un autre regard sur la Sicile et ses moeurs, aussi tendre que tragique. Peut-être pas un grand roman, mais une lecture agréable et touchante, ce que son sujet ne laissait pas augurer.