Séance rattrapage DVD

Lena (Christophe van Rompaey, Belgique, 2011)
Lena a 17 ans et quelques kilos en trop. Lena a une vie sexuelle désordonnée. Lena a une mère angoissante. Lena a peut-être trouvé le grand amour. Lena y croit dur comme fer. Aïe.
Après Moscow, Belgium, van Rompaey ne semble pas très en forme. Il enfonce les portes ouvertes à grands coups de boutoir et pilonne là où il faudrait un peu de doigté. Ce portrait d'adolescents qui va d'une désillusion à l'autre est d'un grotesque achevé.


Note : 5/10


Âme profonde (Psyhi vathia, Pantelis Voulgaris, 2009, Grèce)
La guerre civile en Grèce (1946-49) : 70 000 morts. Deux frères dans la tourmente, 17 et 14 ans, combattent chacun dans un camp différent. Un film classique, bien réalisé, ponctué de violents affrontements. Voulgaris ne recherche pas l'épique, il choisit l'humain et l'intime dans cette fresque qui montre des soldats très jeunes, confrontés chaque jour à la mort. Un peu de mélodrame sur la fin, mais c'était inévitable.


Note : 6//10


Là où nous marchions (Dar vi en gang gett, Peter Lindholm, 2011, Finlande)
Les quatre premières décennies du siècle dernier, en Finlande. Tiré d'une série TV, le film survole les événements historiques et s'attache aux amour d'une jeune femme libre de la bonne société qui s'éprend d'un prolétaire. Reconstitution parfaite mais mise en scène scolaire et scénario prévisible avec une évocation de la lutte des classes bien timide.


Note : 5,5/10

Tu regardes parfois des choses très improbables Mais tu nous fais un tri très appréciable ! Pour l'instant je n'ai pas note grand chose de vraiment alléchant. Labrador peut être ? Ou le russe (Le chasseur) même si tu n'aimes pas trop.

La pêche est plus ou moins bonne, selon les saisons. J'ai vu aussi Headshot de Ratanaruang, décevant car très classique. Il est censé sortir en France à l'automne.

Zut! J'aime bien ce cinéaste. Pas aussi doué qu'Apichatpong mais il était prometteur.

Habrotonon décrit parfaitement le personnage de ce film :
« On dirait un misérable philosophe
A le voir avec son air sombre de triple malheureux. »

Ou comment Charles Benesteau, la cinquantaine passée, se rend compte qu’il ne vaut rien et que sa vie est pourrie. Alors il décide de se faire remarquer en vivant comme un pauvre et en aidant les pauvres, à qui il n’avait encore jamais pensé jusqu’alors. Plus un ou deux pressentiments qui viennent clore l’affaire dans une avalanche de pathos.

A chier.

colimasson a écrit:

A chier.

Je ne l'ai pas vu, ce film.
Maintenant, je comprends mieux pourquoi.

eXPie a écrit:

colimasson a écrit:

A chier.

Je ne l'ai pas vu, ce film.
Maintenant, je comprends mieux pourquoi.

Bouh, je te jure ! A te faire aimer cette putain de société capitaliste que le réalisateur essaie tant bien que mal de démonter dans son film...

Etant donné que je suis toujours en crise due à une invasion de cheveux blancs, je continue a rattraper les docs manqués (parce que si jamais ce genre de film étaient diffusés dans mon bled, on aurait des manifs ...). C'est tout de même chouette les DVDs.

Citation :

The ballad of Genesis and Lady Jaye retrace l’histoire hors du commun de l’artiste Breyer P-Orridge Genesis et de sa femme et partenaire artistique, Lady Jaye Breyer P'Orridge, qui par amour ont décidé tous deux de se fondre en une seule entité. Artiste majeur de l’avant-garde new-yorkaise de ces 30 dernières années, considéré comme l’un des pères de la musique industrielle, Breyer P-Orridge Genesis a défié les limites de l’art et de la biologie. En 2000, il débute une série d’opérations (plastiques) afin de ressembler trait pour trait à sa femme, une performance risquée, ambitieuse et subversive. The ballad of Genesis and Lady Jaye relate cet acte ultime d’amour et de dévotion.

On aurait aimé en savoir plus sur la pandrogynie, cette relative frustration nous permet de ne pas reprocher au documentaire le racolage ou le voyeurisme, ce qui est déjà en soi une réussite. Documentaire qui donne envie de trouver les bouquins de performance du couple pour en savoir plus.

Sur le thème du genre, le doc venus boyz était vraiment chouette

même Orlan ou les Bogdanov n'avaient pas pensé à faire un truc pareil. C'est plus effrayant qu'excitant d'un point de vue artistique. Je regarderai ce DVD dont je ne connaissais même pas l'existence.

C'est surtout des images tirées de 7 ans (je crois) de suivi du couple par la réalisatrice.
Ne t'attends pas à des propos construits sur le sujet que j'évoque... c'est plus un documentaire d'ambiance (j'ai peur que tu sois déçu ...)

Le truc de la transformation c'est "juste" une paire de miche, de la chirurgie faciale, et une bonne dose de maquillage... transformations que pas mal de femmes biologiques font dans nos sociétés et qui sont acceptées. D'ailleurs, il ne se revendique pas "femme" pour autant.
Après, c'est surtout de la mise en scène, des costumes etc ...

Ok faut voir !

V'là la découverte du jour. Ca me laisse perplexe !

Entretien de France CUL : http://www.franceculture.fr/emission-la-poesie-n-est-pas-une-solution-genesis-breyer-p-orridge-etats-unis-2012-07-30

Le weekend à demi expatrié m'a permis de voir ou voir des morceaux de grands films.

Transformers (avec une pensée pour eXPie) : quand on est pas habitué et qu'en plus ça fait très longtemps que l'on a pas vu ce genre de film : Michael Bay ou Roland Bidule... waaaah. c'est plat. comme un gros spot de pub pour un esprit conforme à la liberté maitrisée. Et c'est répétitif aussi. Et assez moche. Même les contre-jours ralentis qui tuent. héhé. on voit le monde différemment après ça.

S.W.A.T.: Firefight (avec Robert Patrick) : sous film d'action (et une suite ?), avec Robert Patrick donc. bouffi et hyper méchant. c'est mou. et c'est moche aussi (merci Sony d'avoir financé le truc). c'est dingue comme c'est juste pas bon. heureusement la carte "vétéran de l'Irak 2" est jouée. c'est surprenant dans ce cinéma alimentaire populaire de voir cette image incontestable et très intégrée. ça pourrait peut être faire passer Aigle de fer pour un grand film ?

Michel Vaillant : quelqu'un peu enlever l'autocollant de sur l'objectif ? plus cliquant qu'un Pyun. Trépidant comme un plat de nouilles abandonné. Évidemment c'est un point de départ à la con avec en plus l'idée de mettre des morceaux de 24h (et sans faire apparaitre un pot de rillettes ?). On aurait pu dire pourquoi pas si ambition il y avait eu... (french tristesse cinématographique).

Tout ça pourquoi en fin de compte ? Pour dire que j'ai perdu le fil ou que c'est un peu inquiétant. J'essaierai de revoir un ou deux gros films ou moyens d'il y a 15-20 ans pour voir. (et sans parler de Terminator).

Éléments de comparaison, budgets de :
- Piège de Cristal : $28 million
- Transformers : $150 million
- SWAT truc muche : $8 million
- Hot Fuzz : £8 million
- Gridlock'd : $5 million (<- histoire de le faire apparaitre l'air de rien, en passant).

animal a écrit:

Le weekend à demi expatrié m'a permis de voir ou voir des morceaux de grands films.

Transformers (avec une pensée pour eXPie) : quand on est pas habitué et qu'en plus ça fait très longtemps que l'on a pas vu ce genre de film : Michael Bay ou Roland Bidule... waaaah. c'est plat. comme un gros spot de pub pour un esprit conforme à la liberté maitrisée. Et c'est répétitif aussi. Et assez moche. Même les contre-jours ralentis qui tuent. héhé. on voit le monde différemment après ça.

Je te remercie !
C'est vrai que c'est mauvais, Transformers, à un point incroyable. Je veux dire que même avec un scénario très pauvre, il se permet d'avoir des incohérences, des illogismes. Mais bon, quand Michael Bay essaye de faire mieux et réussi à faire largement mieux, ça donne The Island, c'est très visible... et ça fait un flop. Alors que Transformers a fait un carton monumental. Ainsi que Transformers 2, Transformers 3, et le suivant (sortie : 2014). Et il paraît qu'il va faire un Bad Boys 3.
Il donne aux gens ce qu'ils veulent voir.
Tous aux abris...

L'élément de comparaison, oui, ça laisse songeur.