Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Anne-Marie Alonzo

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jack-hubert bukowski
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MessageSujet: Anne-Marie Alonzo   Anne-Marie Alonzo EmptySam 20 Juil 2013 - 9:13

Anne-Marie Alonzo Avt_an10

Ça, c'est une auteure pour le moins assez originale. C'est à voir...

L'Île : L'infocentre des écrivains québécois a écrit:
Notice biographique

(Alexandrie, Égypte, le 13 décembre 1951 - 11 juin 2005 ) Dramaturge, romancière et poète, Anne-Marie Alonzo a vécu au Québec à partir de 1963. Elle était diplômée d'un baccalauréat (1976) et d'une maîtrise (1978) en études françaises de l'Université de Montréal, où elle a également terminé un doctorat sur Colette en 1986. Elle a signé plusieurs textes radiophoniques et a collaboré à La Nouvelle Barre du jour, La Gazette des femmes, Spirale, Possibles, Dérives, Lèvres urbaines, de même qu'à des revues européennes dont Des femmes en mouvement, [VWA] (Voies) et Fruits. Tour à tour responsable des relations publiques, conférencière sur des questions littéraires ou concernant la personne handicapée et animatrice de débats publics, elle a également été directrice de collection aux Éditions Nouvelle Optique, membre du comité de lecture aux Éditions de la Pleine Lune et cofondatrice de la compagnie théâtrale Autographe. Codirectrice et cofondatrice des Éditions Trois et de la revue du même nom en 1985, elle en a été l'unique propriétaire et directrice générale. Elle a également été membre de la rédaction d'Estuaire jusqu'en 1987.

Anne-Marie Alonzo a reçu le Prix Émile-Nelligan en 1985 pour Bleus de mine et, en 1992, le Grand Prix d'Excellence Artistique de Laval pour Galia qu'elle nommait amour. La prestigieuse revue universitaire Voix et Images lui a consacré son numéro d'hiver 94. Elle a été reçue membre de l'Ordre du Canada en novembre 1996, elle a mérité la médaille de bronze de la société Arts-Sciences-Lettres de Paris en avril 1997 et elle a obtenu la médaille civique de la Ville de Laval, également, en 1997. Anne-Marie Alonzo fut membre de l'Union des écrivaines et des écrivains québécois.

http://www.litterature.org/recherche/ecrivains/alonzo-anne-marie-32/
Citation :
Bibliographie sommaire

   Geste, 1979, poèmes ;
   Veille, 1982, théâtre ;
   Blanc de thé, 1983, poésie ;
   Une Lettre rouge, orange et ocre, 1984, texte dramatique ;
   Bleus de mine, 1985, poésie ;
   French Conversation, 1986 ;
   Nous en reparlerons sans doute, 1986 ;
   Écoute, Sultane, 1987, poésie ;
   Qui a peur de, 1987, nouvelles ;
   Seul le désir, 1987 ;
   Esmaï, 1987 ;
   Enfances et jeunesses, 1988, textes ;
   Le livre des ruptures, 1988, poésie ;
   L'Immobile, 1990, lettres ;
   La Vitesse du regard, 1990, essai-fiction ;
   Galia qu’elle nommait amour : un conte, 1992, conte ;
   Margie Gillis - la danse des marches, 1993, poésie ;
   Tout au loin la lumière, 1994, poésie ;
   Lettres à Cassandre, en collaboration avec Denise Desautels, Trois, 1994
   Galia marchait pour toutes, 1998 ;
   Et la nuit, 2001, poésie.

Tiré de : http://fr.wikipedia.org/wiki/Anne-Marie_Alonzo, en y ajoutant des bonifications.
Pour terminer cette présentation, voici un extrait qui témoigne bien de la vivacité de sa plume :

Citation :
«...Et la nuit»

[...]

vivre se joue en aval se joue à présent comme périr

les mots timides images du temps le passé surgit comme un fléau à bas les armes déposées en offrande à bas les drames la plainte est muette cri coupé du monde les âmes volettent effrayées qui de nous deux tue l'autre qui blesse ou défaille qui mord tu es poussière cent et cent ans de guerre continue de coups portés de plaies ouvertes les peaux se détachent les muscles sont à vif guérir est fragile en ces jours de détresse

fragile dérouler et rouler tournoyer sur soi lever les bras en offrande la chair se fissure sous les ongles s'agenouiller alors chercher Dieu pour y croire se sentir seule ne pas dire je crois pour prier et prier cachée inquiets les mots se couvrent de douleur et l'étoile est loin d'ici au coeur de Jérusalem

poser ce geste c'est écrire en état de veille choisir entre vivre et mourir entre l'immobile et le mouvement ultime se lever superbe au matin de la création forte de toute immensité et dire à Dieu je suis pour y croire cette fois entre toutes

[...]


Tiré de ...et la nuit
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MessageSujet: Anne-marie Alonzo   Anne-Marie Alonzo EmptySam 27 Juil 2013 - 11:05

En parcourant Les secrets de la Sphinxe, un livre d'analyse de l'oeuvre d'Anne-Marie Alonzo, nous pouvons prendre un des prismes de l'oeuvre que sa réalité de personne handicapée (chaise roulante) ont permis de recréer une configuration. Comme le regard social est marquant pour la personne handicapée, je prends l'initiative de souligner une citation tirée de La danse des marches qui met en jeu le regard de la poète qui regarde la danseuse qui regarde les spectateurs :

Janine Ricouart et Roseanna Dufault, Les secrets de la sphinxe : Lectures de l'oeuvre d'Anne-Marie Alonzo, 2004, Remue-ménage, p. 146. a écrit:
il y a l'écran et tes yeux qui se prennent pour mille tu es saut tant et tant de fois reproduit ton regard s'affronte tu te regardes te saisis tu dois te reprendre ne pas feindre oublier tu es là pour moi uniquement souviens-toi [58]
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MessageSujet: Re: Anne-Marie Alonzo   Anne-Marie Alonzo EmptyVen 4 Oct 2013 - 10:17

Je viens de conclure la lecture de Geste d'Anne-Marie Alonzo. J'ai renouvelé le maximum de prêts avec ce livre pour mieux l'appréhender lorsque j'étais disponible pour un tel type de lecture. Il faut s'habituer au style Alonzo. Je n'ai pas regretté d'avoir persévéré... il y a des perles dans ce livre, qui revient sur la condition de personne handicapée, même si ça ne reste pas à ce seul stade...

Tout d'abord, quelque part au début :

Anne-Marie Alonzo, Geste, 1997 (1979), Laval : Trois, p. 20. a écrit:
je ne guérirai jamais ne suis pas malade simplement
sourde à toute vie inerte que faut-il ni guérir ni périr
mais alors et rester là immobile inutile jusqu'à quand ne
veut pas savoir personne ne le dira ne le sait.
L'écriture navigue entre style théâtral et poétique... il y a toujours un soupçon de ces deux postures qui coïncident tout au long de sa plume...

Ibid., p. 27. a écrit:
Verrouillée la tête. Au bout d'une corde trente livres
en poids.
Distendre les vertèbres les séparer et chercher l'autre.
Une place pour chaque chose et. Il creusera la hanche
artisan et sculptera. J'ai un os en travers de moi.
Un os en poudre vertèbre perdue poussière. Il dit vous
serez (comme) neuve. Tous les jours s'accroche à mes che-
villes et tire.
Je dis ne faites plus. S'il reste la tête.
C'est une langue très métaphorique, soignée et recherchée... Là-dessus, je vous montre un exemple :

Ibid., p. 53. a écrit:
Posée la main nénuphar. Mi-ouverte fermée. Pose
unique (si) spéciale inimitable. Rongée par le sel de mer
cette pierre formes particulières originales.
Depuis si longtemps immobile sculptée corrodée. Belle
reposée.
Comme nulle vivante. Paisible endormie. Attentive
à ses pulsions.

Soubresauts parfois.
Illusion
d'optique.
Sa façon d'écrire les vers casse volontairement l'usage quotidien de la langue... le résultat est si cristallin :

Ibid., p. 56. a écrit:
si me regardez écoutez
sans voir physique
suis-je belle
dites
autre qu'esprit.
Sa condition de personne qui n'a pas l'usage de ses jambes l'amène à réfléchir :

Ibid., p. 62. a écrit:
jamais apaisée calmée ne comprends pas
(se) demander encore et toujours
n'ai plus la force envie non plus,
une île quelque part seule.
oublier.
ni un souffle autre.
saccagée.
remettre les lunettes je veux
dis seule
aussi (tout) le reste
que nul ne touche m'aide même si
sans manger boire vêtir
resterai couchée.
Un peu de gaieté et une âme noircie par les épreuves...

Ibid., p. 97. a écrit:
Rien n'importe sauf. Je cherche encore et. Des amies
bien sûr des amours dis-tu des études et de l'écrit. Bien!

Si tant de bonheurs
que voudrait-on de plus
pourquoi le creux vide
sur ma poitrine
dans
comme une masse
carence
personne.
En conclusion, au quotidien :

Ibid., p. 133. a écrit:
Toutes les semaines et parler de toi. Je dis mots et maux
elle seule te sait.

Même écrire ne comble.

(Te) séduire. Le jeu est simple. Mais que tu m'aimes.
Comme moi.
Quelle place (t')ai-je? Qui aimes-tu? Si jamais moi.

S'allongent mes jours s'étirent et ne finit plus cette
langueur de.

Trop fébrile
fragile
surtout.
Ce livre vaut le détour. Je vous donne un aperçu de ce qu'il est possible de lire sur presque 140 pages de poésie.
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