Kunzang Choden [Bhoutan]

Citation :

Née en 1952, l’année du Dragon, à Bumthang au Bhoutan, Kunzang Choden, après avoir étudié à l’Université de New Delhi, s’installe aux Etats-Unis pour achever sa formation à l’Université de Lincoln, dans le Nebraska.
Elle exerce actuellement de nombreuses fonctions officielles – auprès, notamment, de “The University Council”, “The Bhutan Narcotics Control Agency”, “The Bhutan Nuns Foundation”, et “READ (Rural Education and Development) Global”.
Kunzang Choden a conduit de nombreuses recherches sur les divers aspects de son pays et s’est plus particulièrement attachée à l’étude de sa tradition orale et de la condition de la femme, à travers des ouvrages tels que Dawa, l’histoire d’un chien errant au Bhoutan (inédit en français). Elle a également publié deux recueils de contes, deux livres pour enfants, ainsi qu’un livre de cuisine “narratif”.

Source : Actes Sud

Bibliographie française :

Le cercle du karma, 2007
Le singe boiteux, 2008
Histoires en couleurs, 2012

Quelques mots sur Le cercle du karma :
Premier roman à nous parvenir du lointain Bhoutan, Le cercle du karma raconte l'itinéraire d'une femme à travers un périple qui, du Bhoutan à l'Inde en passant par le Népal, constitue un rite initiatique d'une vie entière à la recherche de l'harmonie spirituelle. Pour autant, le roman n'est en rien didactique et nombreuses sont les scènes cocasses qui émaillent l'existence de cette bhoutanaise à qui souffrances et trahisons ne seront pas épargnées. Une voix singulière et passionnante.

Histoires en couleurs

Citation :

En treize nouvelles, Kunzang Choden rend hommage aux femmes du Bhoutan et célèbre le rôle crucial qui est le leur au pays du BNB, "Bonheur national brut", en s'inspirant de la vie locale rurale comme de sa propre expérience.

13 nouvelles, 13 portraits de femmes ancrés dans leur quotidien, au coeur du royaume du Bhoutan, pays de moins d'un million d'habitants, enclavé entre Inde et Chine. Après son roman Le cercle du karma, Kunzang Choden nous livre les récits d'une bhoutanaise particulièrement attachée aux femmes de son pays, aux traditions et à la ruralité alors que la modernité bouleverse les habitudes, notamment dans la capitale, Thimphou. Les nouvelles qui composent le recueil Histoires en couleurs prennent parfois la forme de contes mais c'est le réalisme qui domine le plus souvent et qui ne cache rien de la difficulté d'être une femme aujourd'hui dans un pays où le machisme impose toujours sa loi. Kenzang Choden raconte des destins ordinaires et les rend universels, sans jamais céder à un quelconque misérabilisme. Compassion, honnêteté et une bonne dose d'humour illuminent ces histoires de femmes battues, trompées, solitaires, qui luttent sans relâche pour acquérir leur indépendance et ne baissent pas les bras devant l'adversité. Elles élèvent leurs enfants au courage et à l'énergie, alors que les pères sont absents ou démissionnaires, dans une société en perpétuelle évolution, qui se mondialise peu à peu. La sérénité et la lucidité avec laquelle l'auteure conte ces 13 histoires l'éloignent du pittoresque et de l'exotisme que l'on s'attendrait à y trouver. En lisant Histoires en couleurs, on ne sent jamais spectateur ou voyeur mais tout proche et en empathie avec ces femmes au caractère bien trempé, dignes et fières, même quand elles se laissent aller à consommer l'ara, le tords boyaux local, sans modération.

Le cercle du Karma de Kunzang Choden

Kunzang Choden, née en 1952 au Bhoutan, est l'auteur de ce roman, son premier.

Portrait d'une femme, Tsomo, héroïne très attachante,courageuse, refusant d'accepter son sort ( elle perd son bébé,son mari la délaisse et lui préfère sa soeur jeune et jolie),qui cherche sa voie au cours d'une longue marche la menant de son village situé tout près de Thimphu, la capitale du Bhoutan à Kalimpong en Inde et jusqu'à Bodh Gaya, le haut lieu du bouddhisme.

Un voyage ,solitaire, qui durera toute sa vie,parsemé de rencontres, d'épreuves, au cours duquel elle se construira et s'accomplira.



"Si seulement elle était un garçon ! Mais elle n'a pas suffisamment accumulé de mérites pour naître garçon.

Ses appréhensions eu égard à cette disparité se muent peu à peu en une plainte qu'elle a entendu formuler par toutes les femmes de son entourage : "je ne suis qu'une femme", ne cesse-t-elle de répéter, chaque fois que la formule lui paraît s'appliquer à une situation. Elle la répète comme un mantra, jusqu'au jour où elle finit par se convaincre que, dans la vie, bien des choses sont différentes pour les hommes et les femmes. Les plus âgées approuvent sa nouvelle sagesse, l'encouragent dans ce sens. "Oui, Tsomo, nous sommes différentes. Différentes des hommes. Nous devons être moins ambitieuses, plus soumises. Nous ne sommes pas comme eux."

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Nos vies sont comme cette lampe sur l'autel. Nous naissons et vivons un temps, brillons parfois d'une lumière intense, ou bien nous vacillons, mais nous mourons tous, la vie est transitoire. Nous ne faisons que passer.  


Très bon roman, intéressant, on y découvre la  culture du Bouthan, notamment sur la condition de la femme   un pays relativement peu connu et longtemps "interdit".

Eh les modos, Kunzang Choden a un fil, ce serait bien d'y déplacer le commentaire de simla. Qui me rappelle que ce livre me fait de l'oeil depuis longtemps... Et qui me redonne envie de le lire. Mais quand ?

voili voiça ! heureusement qu'il y en a qui ont l’œil et qui suivent.