Joël Dicker [Suisse]

Marko a écrit:

Vous essayez de me parler d'amour, Marcus, mais l'amour, c'est compliqué. L'amour, c'est très compliqué. C'est à la fois la plus extraordinaire et la pire chose qui puisse arriver. Vous le découvrirez un jour. L'amour, ça peut faire très mal. Vous ne devez pas pour autant avoir peur de tomber, et surtout pas de tomber amoureux, car l'amour, c'est aussi très beau, mais comme tout ce qui est beau, ça vous éblouit et ça vous fait mal aux yeux. C'est pour ça que souvent, on pleure après

Tout est comme ça. Entre un collection Harlequin et un Devenir écrivain pour les nuls.

 
L'avantage, c'est que ces phrases peuvent se lire en diagonal.

Remarque, il y a (malheureusement) quelques passages un peu comme ça dans La Montagne de l'Âme - de Gao Xingjian - , mais heureusement il y a beaucoup d'autres pages très bonnes qui compensent... ce qui ne semble pas être le cas dans ce livre qui a mystérieusement obtenu le Grand prix du roman de l'Académie française...

Arabella a écrit:

Voilà, c'est un livre de la dernière rentrée littéraire. Encensé par la critique l'an passé, avec du recul, on voit qu'on ne perd rien à ne pas l'avoir lu. Quelques mois de recul, et bien de baudruches se dégonflent... 

Il avait aussi été cassé par beaucoup, y compris sur le forum. Et y compris au Masque.

Mettez vous dans la peau de ces pauvres membres du jury, après une vingtaine de lecture de cette qualité, ils sont prêts à donner le prix au premier livre venu pour arrêter de lire d'autres bouquins aussi dénués d'intérêt.

eXPie a écrit:

Arabella a écrit:

Voilà, c'est un livre de la dernière rentrée littéraire. Encensé par la critique l'an passé, avec du recul, on voit qu'on ne perd rien à ne pas l'avoir lu. Quelques mois de recul, et bien de baudruches se dégonflent... 

Il avait aussi été cassé par beaucoup, y compris sur le forum. Et y compris au Masque.

N'empêche. Plein de gens, y compris ici l'ont acheté et lu.

Arabella a écrit:

Mettez vous dans la peau de ces pauvres membres du jury, après une vingtaine de lecture de cette qualité, ils sont prêts à donner le prix au premier livre venu pour arrêter de lire d'autres bouquins aussi dénués d'intérêt.  

Je ne pense pas que les jurés de l'académie n'ont lu que des livres dénués d’intérêt...... bien au contraire.... je pense plutôt qu'ils ont retenu d'autres considération, bien moins avouable que celle de la qualité littéraire.

Je persiste et signe, il y a eu chez les livres francophones ? l'année dernière de très bon ouvrages.... mais les arrangements entre amis étaient sans doute plus forts.....

mimi54 a écrit:

Arabella a écrit:

Mettez vous dans la peau de ces pauvres membres du jury, après une vingtaine de lecture de cette qualité, ils sont prêts à donner le prix au premier livre venu pour arrêter de lire d'autres bouquins aussi dénués d'intérêt.  

Je ne pense pas que les jurés de l'académie n'ont lu que des livres dénués d’intérêt...... bien au contraire.... je pense plutôt qu'ils ont retenu d'autres considération, bien moins avouable que celle de la qualité littéraire.

Je persiste et signe, il y a eu chez les livres francophones ? l'année dernière de très bon ouvrages.... mais les arrangements entre amis étaient sans doute plus forts.....

C'est quand même la première fois, je crois, qu'un livre que quasiment tout le monde qualifie de mal écrit a obtenu le Grand Prix de l'Académie Française... C'est au Masque et la Plume, il me semble, où une critique, qui fait souvent lire les livres par son mari, a dit que son mari lui a dit quelque chose comme "c'est pas si mal, mais ce que c'est mal traduit".
Il y a vraiment un problème, concernant ce livre. Des arrangements, oui, peut-être. Je ne vois pas d'autre explication rationnelle (mais je parle sans avoir lu ce livre et, grâce à tous les lecteurs désabusés, je ne le lirai pas).

Le roman de Joël Dicker vient d‘être traduit en allemand et va paraître cette semaine. Mes copains allemands n’arrêtent pas de me demander mon avis    Je ne l’ai toujours pas lu ; Monsieur qui a aimé le roman, m’a laissé sa copie qui pendant toute l’année ne s’est jamais retrouvé sur le haut de ma PAL. Je ne sais quoi leur répondre et pour une fois ce fil ne m’aide pas   

Voulez-vous savoir comment on fait la promotion du livre auprès des lecteurs potentiels alémaniques, allemands, autrichiens ou autres germanophones ? Par exemple en sortant un extrait XXL gratuit de près de 120 pages (sur 776). Et les premières critiques que j’ai aperçues sont bonnes    elles citent la presse française.

Maline a écrit:

Le roman de Joël Dicker vient d‘être traduit en allemand et va paraître cette semaine. Mes copains allemands n’arrêtent pas de me demander mon avis    Je ne l’ai toujours pas lu ; Monsieur qui a aimé le roman, m’a laissé sa copie qui pendant toute l’année ne s’est jamais retrouvé sur le haut de ma PAL. Je ne sais quoi leur répondre et pour une fois ce fil ne m’aide pas   

Voulez-vous savoir comment on fait la promotion du livre auprès des lecteurs potentiels alémaniques, allemands, autrichiens ou autres germanophones ? Par exemple en sortant un extrait XXL gratuit de près de 120 pages (sur 776). Et les premières critiques que j’ai aperçues sont bonnes    elles citent la presse française.

Je crois que tu peux leur dire que ça a fait débat en France... mais si les autres années on pouvait se demander si le livre, bien écrit, était bon ou pas (en dehors du style), cette année il y a eu beaucoup de gens qui l'ont trouvé mal écrit. Mais pour peu qu'il soit bien traduit, ça ne sera plus un problème en allemand !  

  Merci, eXPie.

Maline a écrit:

  Merci, eXPie.

J'en parle d'autant mieux que je ne l'ai pas lu. J'ai donc un point de vue parfaitement objectif et, partant, totalement fiable.  

eXPie a écrit:

Maline a écrit:

  Merci, eXPie.

J'en parle d'autant mieux que je ne l'ai pas lu. J'ai donc un point de vue parfaitement objectif et, partant, totalement fiable.  

C'est ce que j'avais cru comprendre  

Mouais....Bon j'attends vraiment qu'il sorte en poche.....

 
J'ai découvert ce livre par hasard, lors de  l'achat d'un cadeau (un livre, le dernier Dan Brown), je me suis vu offrir un livre de mon choix et la couverture de ce roman comme son titre m'ont plu. Certes, un pavé de 668 pages et au prix de 22 euros environ me pousse à réfléchir autrement lorsqu'il faut à la fois ouvrir la petite bourse et lui trouver une place dans la bibliothèque, pourtant grande, qui n'en a plu...
Bref, me voilà rentrée avec mon pavé, non pas de bœuf...  (le clin d’œil est de Paul Fournel, La liseuse, 2012, j'ai beaucoup aimé, je le relis). J'ai mis du temps à entrer dedans, et comme je l'ai lu dans les commentaires, je me suis rapidement dit que l'on pouvait lire beaucoup de paragraphes voire de pages en diagonale.
Question métaphysique  : pourquoi lis-je? Parce ce que j'aime les mots, les phrases, leur tournure, je peux aimer les longueurs si la fluidité est présente. Certes l’histoire aurait largement gagné avec 200 pages en moins.
Néanmoins l'histoire vaut le détour, c'est un bon thriller. Et personnellement je ne dirai pas que c'est un roman de vacances, je regrette presque de l'avoir lu à ce moment là, car justement comme il est plein de longueurs, il peut aisément se poser et se reprendre.
Le bon roman est celui que je ne peux pas poser et les nuits blanches sont difficiles à récupérer.

Je viens de terminer La vérité sur l'affaire Harry Quebert.

Je n'ai pas du tout votre niveau d'analyse et de culture à propos des prix littéraires, des styles ... alors mon point de vue est peu argumenté.
J'ai tout simplement apprécié cette lecture.
Oui, c'est parfois un peu caricatural.
Oui, cela ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Oui, le style ne provoque pas de frissons d'émotion.
Oui, cela ne mérite peut-être pas un prix.

Mais, je suis entrée à fond dans l'histoire et je voulais absolument en connaître la fin. Il y a des rebondissements, de nombreux suspects et jusqu'au bout, on doute.
C'est une bonne lecture détente donc ce n'est pas désagréable.
Par contre, je n'ai pas du tout accroché avec l'histoire d'amour entre Henry et Nola. C'est pourtant la base de l'intrigue mais je trouve que cela ne colle pas. Ils ont l'air "cucul la praline" avec leurs mots d'un autre temps. A la longue, c'est plus énervant qu'autre chose.
Mais on peut passer outre puisque la seule chose intéressante est de savoir qui avait tué Nola et là, c'est vrai que c'est bien ficelé.
C'est donc un bon roman policier.

Menyne, tu fais bien de te montrer courageuse en affichant tes opinions ici sur un best-seller. Pour ma part, j'adorais la littérature policière lors de mon adolescence/jeune vie d'adulte. Dans cette mesure, je ne crois pas que cette lecture soit indiquée pour moi, même si j'aime qu'une histoire contienne en toile de fond une trame policière. Je n'aime pas que «la littérature de genre» devienne plus déterminante que le projet littéraire en soi. J'éprouve un peu de difficultés semblables lorsque j'aborde la littérature de voyage.