Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Eric Valmir

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zazy
Sage de la littérature
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MessageSujet: Eric Valmir   Eric Valmir EmptyVen 14 Déc 2012 - 22:02

Eric Valmir Inter_evalmir
Éric Valmir a été le correspondant de Radio France en Italie pendant 5 ans. Installé à Rome, il couvre toute l'actualité italienne, produit et réalise la série radiophonique « Ciao Ragazzi » et commence à écrire Magari. Rentré à Paris, il anime depuis septembre 2011 sur France Inter un rendez-vous matinal politique « Les jeunes dans la présidentielle », qui connaît rapidement un succès d'audience. Il est également l'auteur, chez Robert Laffont, de Toute une nuit (2005), De la difficulté d'évoquer Dieu dans un monde qui pense ne pas en avoir besoin (entretiens avec le cardinal Oscar Rodríguez Maradiaga, 2008), et de Italie, belle...
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MessageSujet: Re: Eric Valmir   Eric Valmir EmptyVen 14 Déc 2012 - 22:04

Eric Valmir 1350-621

Magari
Eric Valmir
Robert Laffont
Août 2012
380 pages


Magari, quel mystère caches-tu derrière ce mot intraduisible en français « Magari est une richesse de la langue italienne qui ne peut se traduire par un seul mot. C’est un sentiment d’incertitude, de désirs de rêves cachés, mais qui peut aussi porter en lui la négation et la résignation. » Voici l’’explication d’Eric Valmir.

Lorenzo, depuis tout petit, baigne dans la politique à son corps défendant. Son père, communiste pur et dur vit dans un monde binaire : communiste versus fasciste. Alors que tous ses copains ont une vie avec des repas de famille chaque dimanche en compagnie des oncles, tantes et grands-parents, lui a des dimanches tristes et houleux entre ses parents.

Nous sommes en pleine période des brigades rouges, ses parents refusent de le laisser jouer dehors par peur des attentats et des fusillades. Il ne peut même pas aller voir les matches de la Roma, l’équipe de foot romaine dont il est fervent supporter. Il s’échappe en regardant la télévision dans ce qu’elle a de pire aux yeux paternels
Il adore passer ses vacances en Ombrie chez son grand-père maternel et là, quel bonheur de parcourir la région avec Nonno et ses copains, la liberté quoi. L’ombre au tableau, il ne sait pas pourquoi ses parents et lui sont fâchés, irrémédiablement fâchés.

Lorenzo grandit, travaille, quitte ses parents, pense s’engager à droite sous la pulsion de Matteo, Magari….

En suivant Lorenzo, le fil rouge de ce roman, Eric Valmir nous parle de la vie quotidienne et politique de l’Italie des années de plomb pour arriver à l’avènement de Berlusconi. On retrouve le reporter qui fut le correspondant, dans ce pays, pour France-Inter.
Le parti pris romanesque, à savoir l’accident de Lorenzo, ne nuit pas à sa lecture, au contraire (la fin est surprenante). La plume alerte, gaie, romanesque d’Eric Valmir, sa connaissance de la vie politique italienne m’ont fait passer un très agréable moment de lecture.
Vraiment un très bon livre profond mais qui sait se faire léger.



Parfois, je faisais semblant de dormir et j’observais le petit garçon que tu étais, immobile en train de me regarder… C’était doux… C’était… indéfinissable… et j’étais mort de trouille devant cet amour que tu me portais parce que je me disais combien de temps ça va durer, tout ça ?... je veux dire… s’ occuper de toi et t’aimer suffirait-il ?

Disons qu’on est le 24 juillet… et tu vois des reportages sur la splendide tenue du peuple italien autour de son Duce… Dans la nuit, le roi démet Mussolini de ses fonctions… Deux carabiniers l’emmènent… Le lendemain soir, le 25, dans le même journal d’information, tu entends les mêmes reporters de la veille qui s’extasient désormais devant la dissolution de la Chambre des faisceaux, se félicitant de l’arrestation du monstrueux Mussolini qui a mis la nation à genoux… Et toi, à ce moment-à, que fais-tu de tout ça ? Que dois-tu penser ? Que deviennent tes repères ? Toutes les valeurs qu’on t’a enseignées depuis que tu es né ?

Tu vas bientôt voter, Lorè… Tu sais ce que cela signifie… Ce n’est pas anodin…Au moment de cocher…. Ne donne jamais ta croix à la gauche ! Surtout pas dans les mois qui viennent… La Démocratie chrétienne est engluée dans ces affaires… beaucoup commencent à aller en prison, et les communistes se complaisent dans un rôle hypocrite de gentilshommes….

La salle était debout. Elle scandait le nom de Luigi. Le Centre droit naissait au milieu des bombes, des attentats, du sang, des suicides de chefs d’entreprise, des meurtres, des voitures bourrées d’explosifs à Florence, Milan et Rome, des victimes. Le climat de terreur était revenu. Le pays avançait comme un funambule qui a peur de tomber.
Tous les anciens de la Démocratie chrétienne, le clan des Caruso, étaient ceux qui tiraient les ficelles du futur CD, ils négociaient en coulisses. Eux se contenteraient au mieux de portefeuilles ministériels.

Luigi Squallocci voulait rénover la vie politique. Son analyse était simple : la corruption, les affaires et les croisements d’intérêts avaient entamé la confiance des citoyens.

Ensuite, il y avait Silvio Berlusconi. Le patron de la télé voulait se lancer en politique pour le bien de l’Italie. Une des plus grosses fortunes du pays, on ne pouvait le soupçonner de vouloir voler. C’est le crédo qu’il défendait.
Là, tout le monde éclatait de rire, c’était la minute détente. Vous imaginez… Berlu président du Conseil. Ce type n’a peur de rien ! En plus, il surfe sur la même idée que nous, celle de l’antipolitique avec une campagne orchestrée par son département publicité. Comme si avec deux filles à poil et trois sourires, on pouvait être élu.
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Eric Valmir
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