Will Self

Citation :

Will Self (né le 26 septembre 1961) est un romancier et journaliste anglais contemporain. Il est ancien élève de l'University College School, Christ's College Finchley, et d'Exeter College, à Oxford. Il est marié à la journaliste Deborah Orr. Son nom, Will Self, qui semble en anglais être à la fois un formidable jeu de mots et un pseudonyme, est pourtant bien réellement le sien. Son nom exprime bien toute l'ambigüité du personnage. William Self, assimilé au mouvement dit d'Anticipation sociale, est un fauteur de nouvelles fantastiques, toujours grinçantes, modernes et décrivant des univers parallèles, toujours à mi chemin entre une apparence de quotidienneté bourgeoise et les égarements les plus débridés du sexe et de la drogue, très souvent présents dans son œuvre.

Bibliographie française (sélection) :

1998 : Vice-versa
1999 : Mon idée du plaisir
2000 : Les grands singes
2002 : Ainsi vivent les morts
2005 : Dorian
2008 : Dr Mukti
2009 : No smoking.
2010 : Le livre de Dave : Une révélation du passé récent et de l'avenir lointain

aujourd'hui j'ai acheté No smoking les critiques sont bonnes j'espère passer un bon moment de lecture
Traversay j'attends tes impressions

Je ne sais pas s'il a été traduit, mais j'en avais commencé un dont j'ai abandonné la lecture, The Book of Dave. Les élucubrations d'un chauffeur de taxi fou qui sont retrouvées dans le futur et servent de base à une nouvelle religion. Déjanté mais sans trop d'humour, ce qui m'a découragée de poursuivre.

En voyant le titre, et comme quelqu'un vient de parler du grand Will (Shakespeare) qui n'a pas encore de fil, je croyais que Traversay en avait ouvert un pour lui en faisant un jeu de mots que je ne comprenais pas.
Désolée de flooder
Et, bien sûr, je ne connais pas Will Self

Epi a écrit:

En voyant le titre, et comme quelqu'un vient de parler du grand Will (Shakespeare) qui n'a pas encore de fil, je croyais que Traversay en avait ouvert un pour lui en faisant un jeu de mots que je ne comprenais pas.
Désolée de flooder
Et, bien sûr, je ne connais pas Will Self

Tsss, les jeux de mots ce n'est vraiment pas mon genre et je respecte trop Shakespeare pour me permettre. N'empêche que j'aurais bien aimé lire la suite d'Othello (...Et versez nous du vin...).
Ce qui n'a rien à voir avec Will Self dont au sujet duquel je vous entretiendrai pas plus tard que bientôt.

No Smoking

Citation :

En vacances sur une île avec femme et enfants, Tom Brodzinski décide d’arrêter de fumer. Mais son ultime mégot atterrit par inadvertance sur la tête d’un autochtone et sa bonne résolution tourne au cauchemar : Tom est accusé de tentative de meurtre.

Il est condamné par une mystérieuse tribu, les Tayswengos, et ne peut quitter l’île. Naïf, il réagit à cette situation kafkaïenne avec passivité. Il ignore qu’un étrange périple l’attend, avec chamanes, rituels initiatiques et paysages lunaires…

Toutes proportions gardées, Will Self est un peu le Jonathan Swift d'aujourd'hui, incroyablement doué pour la satire des moeurs contemporaines et les pamphlets sarcastiques. Dans No smoking, l'auteur britannique s'en prend au politiquement correct, au conformisme social, au néo-colonialisme des touristes en goguette dans des pays qu'ils ne verront que protégés par leurs lunettes de soleil. Le roman commence très fort, avec des saynètes au caractère absurde mais réaliste. Il est nettement moins convaincant par la suite, dans un road-movie (doit-on dire road-book ?) improbable où le pauvre héros du livre, occidental dépassé par les conséquences de son acte, découvre les moeurs étranges des autochtones et sombre dans une sorte de délirium pas (vraiment) très mince et la déshérence intégrale. A jouer la surenchère dans l'extravagant et le déjanté, Will Self perd un peu la contrôle de son bolide littéraire qui, d'embardées en dérapages, n'est pas loin de finir dans le décor. Même dans le registre de la folie douce, un peu de rigueur narrative ne nuit pas.

Ainsi vivent les morts de Will Self
(TO How the Dead Live)



Une sexagénaire se trouve à l’hôpital en train de mourir d’un cancer. Malgré un mélange subtil de morphine et de haine dans son sang, elle entend bien raconter sa vie. Un aborigène australien attend dans un coin de la chambre et lui rappelle qu’il va la guider pas dessus le Styx. La vieille femme s’en étonne, surtout qu’après sa fin tout continue comme avant … ou presque. Elle existe maintenant dans le royaume des morts, doit s’y soumettre aux règlements ainsi qu’à sa hiérarchie, habiter un sous-sol miteux dans une banlieue sordide de Londres, et n’a comme seule consolation que de fumer autant de cigarettes qu’elle souhaite, sans crainte d’avoir le cancer du poumon.

La morte est joyeusement entourée d’un fœtus fossilisé, de son fils mort dans un accident de voiture et de plusieurs tas de magmas adipeux représentant ses innombrables kilos perdus (et retrouvés) par autant de régimes. C’est eux qui l’accompagnent dans la vie après la vie, de sa crémation à sa réincarnation.

Will Self lance un regard perçant et méchant sur la société en générale et britannique en particulier. Ses protagonistes sont si noirs qu’ils en deviennent touchants.

[Ah, il y a trop longtemps que j’ai lu ce roman des plus noirs et des plus satiriques pour pouvoir vous le raconter dans le détail. C’est un bouquin qui se lit d’une traite et que je vais certainement relire un de ces jours.]

No Smoking
Bof bof. Scénario pas mal mais le style et le ton employé par l'auteur ne me plait pas.
Donc interruption de la lecture vers la page 70 saut en avant pour guigner les 10 dernières pages pour connaitre la fin et ensuite hop dans l'armoire à habits sur les godasses qui puent.

traversay a écrit:

No Smoking

Citation :

En vacances sur une île avec femme et enfants, Tom Brodzinski décide d’arrêter de fumer. Mais son ultime mégot atterrit par inadvertance sur la tête d’un autochtone et sa bonne résolution tourne au cauchemar : Tom est accusé de tentative de meurtre.

Il est condamné par une mystérieuse tribu, les Tayswengos, et ne peut quitter l’île. Naïf, il réagit à cette situation kafkaïenne avec passivité. Il ignore qu’un étrange périple l’attend, avec chamanes, rituels initiatiques et paysages lunaires…

Toutes proportions gardées, Will Self est un peu le Jonathan Swift d'aujourd'hui, incroyablement doué pour la satire des moeurs contemporaines et les pamphlets sarcastiques. Dans No smoking, l'auteur britannique s'en prend au politiquement correct, au conformisme social, au néo-colonialisme des touristes en goguette dans des pays qu'ils ne verront que protégés par leurs lunettes de soleil. Le roman commence très fort, avec des saynètes au caractère absurde mais réaliste. Il est nettement moins convaincant par la suite, dans un road-movie (doit-on dire road-book ?) improbable où le pauvre héros du livre, occidental dépassé par les conséquences de son acte, découvre les moeurs étranges des autochtones et sombre dans une sorte de délirium pas (vraiment) très mince et la déshérence intégrale. A jouer la surenchère dans l'extravagant et le déjanté, Will Self perd un peu la contrôle de son bolide littéraire qui, d'embardées en dérapages, n'est pas loin de finir dans le décor. Même dans le registre de la folie douce, un peu de rigueur narrative ne nuit pas.

Je rejoins totalement Traversay dans son analyse , début en fanfare jusqu'à l'embarquement dans un road movie sans fin qui ,malheureusement , perd vite de son intérêt , en fait on a l'impression que Will Self est le seul à croire ou tout du moins le seul à suivre son histoire qui , de l'absurde bascule vite dans le déjanté ....trop facile , dommage car alors il y aura une chose que je retiendrai de cet auteur (et c'est pourquoi j'en lirai d'autres ) , c'est son style parfait , les phrases sont des petits joyaux , la narration succède habilement aux dialogues , c'est vif , moqueur , un vocabulaire imagé qui fait mouche , moi je me suis délectée de ce style à défaut de l'histoire qui s'essouflle largement sur la fin.

Le Dr Shiva Mukti est un psychiatre malheureux. Dans son service de l'hôpital St Mungo, c'est un ballet incessant de patients - les schizophrènes n'ont rien d'exaltant. Il remâche son aigreur et exècre ses pairs, en particulier l'arrogant Dr Zack Busner que la profession encense. Lorsque ce dernier lui envoie un patient pour un second diagnostic, le Dr Mukti est stupéfait. Reconnaîtrait-on enfin ses qualités ? S'agit-il d'un duel ? Ou seraient-ce plutôt les prémices d'un gigantesque complot ? Décidément, rien n'est sacré pour cet écrivain anarchiste qui ne respecte ni la religion, ni la psychanalyse. Will Self démontre une fois de plus que, dans son monde à lui, les soignants sont aussi fous que les patients.

Bon c'est du Will Self , au final on ne sait pas trop quoi penser de cette histoire , ni vraiment quel est le message de l'auteur (mais y en-a t-il un seulement ?), tout ça ne semble pas très sérieux , l'auteur s'amuse j'espère parce que moi je m'amuse réellement , l'écriture est toujours un régal , les phrases s'enchaînent impeccablement , jamais de lourdeur , la cocasserie et l'humour déjanté caractérisent ce récit .
Je vais continuer avec cet auteur , peut-être vais-je tomber sur une histoire dite "normale" , qui sait ?

Un nouvel adhérent mystérieux qui se nomme willself , serait-ce Will Self himself ?

Moi j'aimerais bien qu'il se manifeste , car on est un peu peu à s'exprimer sur ce fil ......houhou ! on est là !

darkanny a écrit:

Un nouvel adhérent mystérieux qui se nomme willself , serait-ce Will Self himself ?

Moi j'aimerais bien qu'il se manifeste , car on est un peu peu à s'exprimer sur ce fil ......houhou ! on est là !

Je suis un peu décontenancé par Will Self. Des fois j'aime, d'autres fois non.
Son prochain sort le 19 août. J'hésite.

darkanny a écrit:

Un nouvel adhérent mystérieux qui se nomme willself , serait-ce Will Self himself ?

Moi j'aimerais bien qu'il se manifeste , car on est un peu peu à s'exprimer sur ce fil ......houhou ! on est là !

tu sais qu'il y a aussi parfois des 'membres blancs' parmi les nouveaux inscrits.. un ordinateur qui a fait l'inscription, pas de personne derrière

traversay a écrit:

Je suis un peu décontenancé par Will Self. Des fois j'aime, d'autres fois non.
Son prochain sort le 19 août. J'hésite.

Oui moi aussi , mais je ne peux pas m'empêcher de le lire , c'est son écriture je crois qui m'enthousiasme et ses réflexions sur le monde un peu cinglé qui nous entoure .