Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE]

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MessageSujet: Re: One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE]   One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 6 EmptySam 18 Mai 2013 - 11:35

Alerte aux produits toxiques – Manuel de survie en milieu nocif (2012) de Debra Lynn Dadd


One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 6 97823310

L’origine de ce livre relève d’une maladie : l’hypersensibilité chimique chronique. Si Debra Lynn Dadd, à l’instar d’un nombre croissant d’Américains et d’Européens, n’avait pas été touchée par ce mal, sans doute aurait-elle continué à vivre comme la plupart d’entre nous, en ignorant les substances chimiques avec lesquelles nous flirtons quotidiennement. Mais comme il n’existe qu’un seul moyen durable et efficace de guérir de cette hypersensibilité chimique chronique, et que ce moyen consiste en l’éradication la plus complète des sources d’intoxications, Debra Lynn Dadd a été contrainte de s’intéresser aux origines de leur émission.


Debra Lynn Dadd commence à lister toutes les substances toxiques auxquelles nous sommes exposés en permanence. Les rubriques sont nombreuses : produits ménagers, alcool, cigarettes, air intérieur, produits d’entretien, lutte contre les nuisibles, eau, beauté et hygiène, alimentation, textile, décoration et papeterie. Impossible d’y échapper car ces sources d’intoxication nous permettent également de mener un mode de vie confortable –tout du moins le croit-on. Comment pourrait-on se débarrasser du jour au lendemain de nos produits de nettoyage (détachants, lessives, dégraisseurs, désodorisants), de nos produits de beauté (savons, déodorants, dissolvants, parfums) ? Et comment peut-on maîtriser les substances toxiques contenues et émises par nos vêtements, par nos meubles et par nos aliments ? Si tout n’est pas à portée de notre contrôle et de notre surveillance, Debra Lynn Dadd fait suivre chacun de ses exposés sur les sources d’intoxication de notre environnement quotidien d’un encart proposant des solutions pour limiter les dégâts. On apprendra ainsi que le bicarbonate de soude est un substitut pratique et économique à de nombreux produits d’hygiène et de beauté (dentifrice, déodorant) et qu’une moindre intoxication est possible, à condition de ne plus céder aux sirènes de la consommation et à la gamme sans cesse diversifiée et renouvelée des produits courants.


Les substances toxiques pourraient ne concerner que notre pauvre petite individualité, et permettre ainsi aux égoïstes empathiques d’éluder la question par une fanfaronnade : « je m’en fous si ça ne concerne que moi ». Mais les substances toxiques imprègnent également l’environnement de manière durable. Au cours d’un développement un peu plus complexe, Debra Lynn Dadd évoquera le concept de toxicité intrinsèque, de bioaccumulation et d’empreinte toxique.


Après avoir évoqué les conséquences de l’accumulation des substances toxiques dans l’environnement, Debra Lynn Dadd reviendra à nouveau sur l’être humain pour évoquer les conséquences de ces poisons dans l’organisme humain au niveau cellulaire, squelettique, musculaire, nerveux, cardiovasculaire, immunitaire, excréteur, digestif, respiratoire et endocrinien. De nombreux maux de la vie moderne peuvent être imputés à une surcharge toxique de l’organisme. On imagine aisément que ces maux peuvent avoir également d’autres origines –mais pourquoi ne pas réfléchir et accorder un minimum de crédit à cette hypothèse de l’intoxication ? Hypothèse parfaitement crédible lorsqu’on regarde autour de soi pour réfléchir aux multiples sources de nuisances auxquelles nous sommes exposés.


Debra Lynn Dadd s’intéresse ensuite au système de détoxification du corps pour lutter contre le problème de l’intoxication, non par la suppression initiale des sources émettrices, mais par la suppression finale des substances dans l’organisme. On sera ébloui de découvrir de quelle façon notre corps est capable de s’adapter à un mode de vie dans un environnement nocif. Les poumons, la peau, les reins, le foie et les intestins sont des filtres qui permettent à eux seuls de réguler la toxicité de notre organisme –jusqu’à une certaine limite. En comprenant mieux ces phénomènes de régulation, Debra Lynn Dadd nous apprend à renforcer ce système de détoxication en adoptant une nutrition adéquate (suffisamment de lipides et de protides de bonne qualité, alimentation biologique), en buvant suffisamment d’eau (filtrée) ou en faisant suffisamment d’exercice physique.


Parce que Debra Lynn Dadd s’attaque indirectement à notre mode de vie et que la lecture de son livre risque de nous fâcher –personne n’aime que l’on remette en question ses habitudes, surtout lorsque cela touche au confort-, il serait facile de décrier son Alerte aux produits toxiques en le reléguant dans la catégorie des ouvrages utopiques. Pourtant, ce livre se veut avant tout pratique et réaliste. Pas une fois il n’est question de faire table rase de nos habitudes. Debra Lynn Dadd cherche avant tout à nous apprendre à nous diriger dans le dédale de la vie moderne, les yeux ouverts sur les multiples sources de danger des objets que nous utilisons et des aliments que nous ingurgitons. La dramatisation n’est pas son arme de conversion massive. Il est possible de vivre correctement tout en continuant à absorber de grandes quantités de substances toxiques –c’est une question de chance : certains organismes ont une capacité de détoxification plus élevée que d’autres, et les autres peuvent essayer de la renforcer en comprenant mieux le fonctionnement de leur organisme. Mais au-delà de la seule question personnelle, ne serait-il pas intéressant d’essayer malgré tout de changer petit à petit ses habitudes de consommation ? Debra Lynn Dadd ne l’énonce pas une fois explicitement, mais tout le contenu de son livre semble vouloir dire implicitement qu’il est temps de remettre en question notre soumission à un modèle marchand imposé par les lobbies et la publicité. Sommes-nous vraiment obligés d’accumuler des dizaines de flacons de bains moussants aux odeurs entêtantes, aux couleurs flatteuses et aux textures mousseuses, lorsqu’un simple savon suffirait ? Ceci n’est qu’un exemple –le plus facile parmi tous- mais la question revient à l’identique en ce qui concerne l’alimentation, le vestimentaire ou la conception de nos habitations. Pourquoi cela nous dérange-t-il moins de dépenser de l’argent pour les consommations ostentatoires et jetables (vêtements à la mode, accessoires à bas prix, aliments transformés coûteux et peu nourrissants) que pour investir dans un filtre à eau ou des revêtements non toxiques ?


La société de consommation est-elle profitable à l’être humain ? Oui –dans une certaine limite qui est malheureusement franchie trop rapidement et dont les conséquences, qui ne s’expriment qu’à long terme, sont à la hauteur de notre ignorance.

SITE OFFICIEL

Ressources et liens :


One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 6 Articl10
Les militants de Greenpeace dénoncent les poduits toxiques contenus dans les vêtements Zara, le 21 novembre 2012 à Genève


Guide du bio-ménage


Les perturbateurs endocriniens dans nos assiettes


One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 6 Pertur10


Quelques exemples de produits d'usage courant :

Citation :

« Les tissus en polyester ou en coton traités avec une résine destinée à renforcer leurs fibres libèrent des vapeurs de formaldéhyde. Or le formaldéhyde peut provoquer l’insomnie. Aussi surréaliste que cela paraisse, les draps auxquels vous confiez vos nuits peuvent détruire votre sommeil. De plus, leur utilisation régulière et leur lavage fréquent ne font qu’aggraver les choses en permettant au formaldéhyde de contaminer votre lit et de vous envelopper de vapeurs nuit après nuit. »


Citation :
« Les bougies, pour la plupart, sont fabriquées à partir de paraffine, un sous-produit du pétrole. Leur combustion entraîne des émanations délétères, dont le monoxyde de carbone n’est qu’un composant. Il a été démontré chez l’animal que la fumée de paraffine cause des tumeurs du rein et de la vessie. »


Citation :
« Les dentifrices ordinaires peuvent contenir des produits toxiques comme du formaldéhyde, du polyvinylpyrrolidone (PVP, un plastique), des colorants et des arômes artificiels, mais le produit chimique le plus toxique dans la pâte de dentifrice est le fluor ou, plus précisément, les fluorures. […]
Bien que la dose optimale de fluorures puisse sans doute aider à prévenir les caries chez les enfants, le danger est que la diversité des apports en fluor à travers l’eau et le sel fluorés, les bains de bouche et le dentifrice entraine un surdosage en fluorures avec son cortège de maux : fluorose (marbrures brunâtres des dents), migraines, fatigue, accentuation des rides, perte de cheveux, problèmes de thyroïde, cancer et beaucoup d’autres troubles. Ce surdosage est très facilement atteint. […] Notons au passage que les adultes n’ont pas besoin de fluorures du tout. »
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MessageSujet: Re: One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE]   One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 6 EmptyLun 17 Juin 2013 - 22:46




Indignés de Cons
— La Crise expliquée aux Cancres et aux Économistes

de Marcel Sel et Karine Quarant-Schmidt

Avec pour point de départ le Indignez-vous de Stéphane Hessel et les mouvements qui y ont été recollés, Marcel Sel de Belgique revient après quelques critiques dérouler le scénario horrifique mais véridique de "la crise" ou des crises économiques récentes. Montages financiers, dettes des pays, la lecture est aisée et permet de se représenter efficacement quelques monstres nébuleux de l'actualité.

Le livre se concentre sur l'Europe (Grèce, Espagne, mais aussi Danemark, France, Allemagne, Angleterre, ...) mais passe forcément par les Etats-Unis pour les grandes banques et agences de notations... et les lois et politiques économiques. C'est forcément effrayant (et vrai, si on résume, une spéculation dont des populations font les frais) et associe à ce qui apparait comme des rackets assez festifs une régression sociale certaine (conditions de travail, sous-traitance, délocalisation, ...) et le jeu des grands partis politiques avec les extrêmes, notamment à droite et les trucs assez moches que ça banalise (vrai aussi et exemples à l'appui).

Ce n'est donc pas très réjouissant malgré l'humour et les bons mots nombreux. Sur la fin les manques pointés du doigt dans l'indignation  prennent la forme d'un espoir d'une conscience politique ni à gauche ni à droite mais qui ramènerai du contenu (au lieu de slogans/pub/"communication") et de la responsabilité et des demandes de comptes aux représentants (avec un exemple belge de mille citoyens qui planchent sur des sujets ? et d'autres choses).

Ce n'est pas inintéressant bien qu'un peu démoralisant (résignez-vous mais le panorama est un peu convenu et pas tout à fait inédit : inégalités, truandages fiscaux, cynisme (pas de l'auteur mais des politiques et financiers) ? Mais surtout malgré la forme constructive que prend la critique il manque peut-être des tenants et aboutissants. C'est plus light que l'antimanuel d'économie de B. Maris (que j'aime bien) c'est vrai et les buts sont légèrement différents mais une vision historique à plus de 10 ou 15 ans est utile ainsi qu'une entrevue de mouvance idéologiques (c'est un beau point de départ pour imaginer des évolutions) et le problème de la représentation politique ? Faire quelque chose, voter autrement : hors grands partis et hors extrêmes, demander du contenu, des actes... un renouvellement auquel il faudrait préserver son indépendance et son intégrité ? d'une certaine manière oui. Mais là encore c'est un peu simple, enfin je crois. On comprend très bien et facilement l'enjeu mais en quelques phrases ça ressemble à une pirouette (oui parce que quelle différence de concept avec ce qui ne fonctionne pas actuellement ? connivences, influences, ... à part les bonnes intentions) et le contenu, l'évolution des pensées est-ce simple indépendamment du gavage médiatique ? (on le trouve différemment dans l'antimanuel aussi ça et aussi chez Gilles Châtelet et chez d'autres certainement).

Et parce qu'aussi certains liens ne sont pas faits ou pas assez explicitement du côté d'une cohérence d'action entre le politique et le financier dans ce qui déraille. L'exploitation moderne ne date pas d'hier de même que le rien à faire, au contraire, des conditions de vie de la masse.

Une lecture affolante en demi-teinte ?
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MessageSujet: Re: One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE]   One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 6 EmptyMar 18 Juin 2013 - 0:46

Nimporte quel texte allant dans ce sens pourrait etre interessant, instructif en tout cas. Et renvoyer à d' autres textes, d' autres infos. Et meme sans, si tu lis régulièrment Médiapart, tu ne peux pas etre autrement qu' informé. Et pas seulement sur les "affaires", mais sur tout ce que devrait connaitre un citoyen  informé et soucieux de l' etre. Après, les infos tu en fais ce que tu veux. Et tu peux déclarer que ça ne sert à rien. Ni de lire, ni d' etre informé. Et que, de toute façon, tout se résout sans nous ou contre nous. Mais c' est aussi un peu facile comme réponse.
 Le problème c' est qu' on ne preche qu' à des convertis. Les autres s' en foutent.
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MessageSujet: Re: One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE]   One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 6 EmptyMar 18 Juin 2013 - 4:09

J'aime beaucoup  les trouvailles de Coli!
La pub pour les pulls de Mr Fourticq est d'un goût tellement parfait  que je suis allée vérifier si ce styliste, et son attirance certaine pour les motifs géométriques,  existait encore. Hélas, non..
J'adore l'histoire du Cointreau Very Happy
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MessageSujet: Re: One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE]   One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 6 EmptyMar 18 Juin 2013 - 7:20

bix229 a écrit:
Nimporte quel texte allant dans ce sens pourrait etre interessant, instructif en tout cas. Et renvoyer à d' autres textes, d' autres infos. Et meme sans, si tu lis régulièrment Médiapart, tu ne peux pas etre autrement qu' informé. Et pas seulement sur les "affaires", mais sur tout ce que devrait connaitre un citoyen  informé et soucieux de l' etre. Après, les infos tu en fais ce que tu veux. Et tu peux déclarer que ça ne sert à rien. Ni de lire, ni d' etre informé. Et que, de toute façon, tout se résout sans nous ou contre nous. Mais c' est aussi un peu facile comme réponse.
 Le problème c' est qu' on ne preche qu' à des convertis. Les autres s' en foutent.
Je ne dis pas que ça ne sert à rien. Possible que je "lise mal" ou soit trop méfiant (tout en étant convaincu de la sincérité de la démarche, ça devient un peu idiot j'en conviens), je ne sais pas trop comment le dire autrement... le livre ressemble à un objet très tendance, c'est un peu comme un "titre" quand on regarde les nouvelles sur internet ( d'ailleurs beaucoup des sources sont des sources en ligne, tant que j'y pense). Pour ce qui est des résolutions des choses... je manque d'optimisme (à tort aussi c'est à craindre), le "renouvellement de représentativité" donné comme voie par ce texte est intéressant mais j'aurais aimé que ce soit plus développé (en même temps il ne doit pas y avoir beaucoup d'exemples qui ont abouti).

et pour l'information, je m'informe peu et mal pour un manque de temps (un peu quand même) et parce que ça me stresse (ce qui ne m'intéresse pas et ces horreurs d'agrégateurs de titres comme google actualités) et que ça me mine des fois (quand le sujet m'intéresse, comme ce petit bouquin par exemple).

si j'allais bosser maintenant ? roue
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MessageSujet: Re: One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE]   One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 6 EmptyMar 18 Juin 2013 - 14:12

L'effet boeuf (2013) de Yves-Marie Le Bourdonnec

One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 6 88880510


L’effet bœuf pourrait être cette triste blague du serveur qui pose devant vous une assiette en fanfaronnant : « Voici votre côte de bœuf ! » S’il savait… et si nous savions !


« Du bœuf ? Ce n’est certainement pas ce qui se trouve dans l’assiette que l’on a posée devant vous. Il y a 95% de chances pour que ce soit de la vache issue d’un troupeau allaitant ou laitier. Le « bœuf », c’est un terme générique qui amuse la galerie et qui fait bon chic, bon genre. »


Bon. Mais alors, que deviennent les bœufs qui naissent malgré tout sur le territoire ? On se doute bien qu’ils ne jouissent pas du privilège de passer une vie de pacha tandis que leurs semblables femelles se font presser la mamelle avant de passer à l’abattoir ! En fait, nos bœufs français voyagent et finissent en Italie, au Maghreb ou en Turquie car, si on devait les élever pour en faire de la viande, ils « atteindraient des taux records de collagène ». Traduction : « ça donne de la semelle ». En centre de vacances, la production s’est spécialisée pour faire grandir ces animaux le plus rapidement possible et pour des coûts dérisoires. La viande n’a aucune qualité gustative, ce qui ne dérange absolument personne lorsqu’on la destine aux fast-foods ou aux plats préparés, par exemple.


Yves-Marie Le Bourdonnec, boucher réputé, déplore la composition du cheptel bovin français. Comme nous avons tout misé sur l’industrie de la vache laitière, les vaches à viande disparaissent peu à peu et parmi les rares restantes, certaines constituent de véritables aberrations génétiques constituées uniquement pour la rentabilité financière et absolument pas pour le goût.


Dans l’exercice de sa profession, Yves-Marie Le Bourdonnec dit avoir toujours accordé énormément d’importance à la provenance de sa viande. Ce n’est pas une question de charte ou de label (« Les labels, ces inventions des industriels, ne sont rien d’autres que des paravents. Ils ne garantissent que des cahiers de charges, des origines, des races pures, qui ne sont pas des outils pour atteindre l’excellence. ») mais une question d’implication personnelle. Quelle meilleure façon de s’assurer de la qualité d’un élevage qu’en rencontrant l’éleveur et en parlant avec lui ? Pour Yves-Marie Le Bourdonnec, la réussite dépend d’un critère majeur : « La clé est de revenir aux origines : et si les vaches mangeaient de l’herbe ? ». Et de nous citer Christian Valette qui bichonne ses quelques 120 vaches Aubrac au foin et au tourteau de lin, avec quelques séances de thalassothérapie pour les aider à lutter contre le stress. Démarche intéressée bien sûr puisque le bien-être de l’animal prime uniquement pour la recherche du bon goût. Lorsque le plaisir humain est mis en jeu, les élevages peuvent rapidement prendre des allures de « Ferme Célébrité ». Nous sommes bien loin de l’image de ces élevages inhumains qu’on s’évertue à nous décrire et à filmer depuis quelques années. Pragmatique, et même s’il engage à diminuer sa consommation de viande hebdomadaire pour privilégier la qualité et y mettre le coût, Yves-Marie Le Bourdonnec se moque toutefois doucement des puristes végétariens. L’élevage rapide à base d’antibiotiques tel que décrit dans Faut-il manger des animaux de J. S. Foer ? Pour les bovins, il n’existe qu’aux Etats-Unis. Et de faire un petit tour des élevages les plus ignobles du monde, en passant également par le Brésil.


Etats-Unis, nation du paradoxe, c’est également ici qu’Yves-Marie Le Bourdonnec a rencontré les bouchers les plus respectueux de leur profession. Regroupés sous le nom de « Neo-butchers », ils se rapprochent des locavores et du mouvement Slow Food pour privilégier la bonne bidoche au détriment des économies. Leurs vaches gambadent gaiement dans les prés et sont nourries exclusivement d’herbe et de foin. Il paraît que ça existe vraiment, Yves-Marie Le Bourdonnec l’a vu. Et pour que cet Effet Bœuf parvienne jusqu’en France, il a créé une association « I Love Bidoche » à travers laquelle il espère faire entendre son message. Il s’agit d’encourager les bouchers à renouer le lien avec les éleveurs pour lutter contre l’hégémonie des grandes surfaces et des marques nationales (au passage, on en apprendra de belles sur la marque Charal) et de raisonner les consommateurs en leur faisant comprendre que prix avantageux et qualité gustative ne font pas bon ménage.


On comprend que l’objectif d’Yves-Marie Le Bourdonnec est de convaincre rapidement. Certains points de son argumentation restent donc obscurs et on aurait aimé en savoir davantage, notamment concernant la sélection génétique des vaches françaises. En revanche, d’autres informations sont régulièrement répétées au cours de différents chapitres très brefs et donnent l’impression de lire plusieurs fois le même texte. Mais n’y aurait-il pas un peu de manipulation derrière ce manifeste ? Si Yves-Marie Le Bourdonnec dédramatise la condition bovine et assainit l’image du boucher, il semble toutefois oublier que le rôle de ce dernier ne consiste pas uniquement à vendre de la viande bovine. Oui, les bouchers consciencieux sont une voie de salut plus recommandable que les grandes surfaces, mais quid de la viande de volaille ou de porc, dont l’auteur se moque ouvertement en début d’ouvrage ?


Lorsque la recherche de la qualité gustative d’une viande devient primordiale, les éleveurs deviennent respectueux de leur élevage –et les bouchers se mettent à écrire. L’effet bœuf permettra au lecteur de découvrir une facette de l’élevage mal connue mais on sent que les intérêts financiers ne sont jamais bien loin et pour s’en préserver, il faudra toujours garder en tête que le discours d’Yves-Marie Le Bourdonnec n’est pas totalement impartial.


One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 6 Artcur10
Yves-Marie Le Bourdonnec en bonne compagnie


La condamnation de Charal a écrit:
« La supercherie de la marque Charal a fonctionné à merveille dans les grandes surfaces. Du pain béni pour sa maison mère, Bigard/ Socopa. Une stratégie malicieusement réfléchie pour berner les dindons de la farce : les consommateurs. Ils ont lancé cette marque en utilisant une quantité astronomique de vaches laitières, ces pisseuses de lait qui ressemblent à des toiles de tente et dont vous retrouvez la viande bon marché et de piètre qualité en promotion dans les supermarchés, dans la restauration collective, les fast-foods… Elle a créé de toutes pièces une image de qualité en nous faisant avaler qu’on achèterait de la très bonne viande. Ne leur restait plus qu’à inonder les rayons avec les côtes, les entrecôtes, les faux-filets…qui flirtent avec le bas de gamme. Des carcasses qui coûtent entre 500 et 700 euros quand une vache à viande comme la limousine peut coûter 3000 euros. / Comment a-t-on pu naïvement penser qu’on avait affaire à de la viande de très haute qualité ? Tout simplement parce qu’elle était vendue extrêmement cher. Le prix n’a jamais été une assurance ! »
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MessageSujet: Re: One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE]   One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 6 EmptyMar 18 Juin 2013 - 22:46

Je ne sais pas d'où provient la viande utilisée par Charal (vache laitière ou autres...), mais au moins je peux dire (pour avoir travailler dans une de leur usine) que d'un point de vue conditionnement, analyse d'échantillons (faite tous les quart d'heures sur chaque chaînes de fabrication) et hygiène, Charal n'a pas à rougir de sa manière de travailler. J'ajoute que toutes les personnes que j'ai pu croiser et qui travaillaient dans cette usine avaient une très grande estime de leur travail et qu'elles n'avaient de cesse de le faire le mieux possible. Si je devais (mais vivant à la campagne, je me nourris directement sur la bête, qui le plus souvent est une vache, et laitière en effet), acheter de la viande en supermarché, je n'aurais aucun scrupule à acheter Charal (au moins pour ce qui est de la période de conditionnement..). Il faudrait de temps en temps pouvoir confronter nos propres pratiques pas forcément idéales, mais tendant vers le mieux à ce que chacun accepte de mettre dans son assiette...
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MessageSujet: Re: One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE]   One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 6 EmptyMer 19 Juin 2013 - 9:22

Merci, shanidar, pour ton témoignage.
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MessageSujet: Re: One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE]   One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 6 EmptyMer 19 Juin 2013 - 9:36

shanidar a écrit:
Je ne sais pas d'où provient la viande utilisée par Charal (vache laitière ou autres...), mais au moins je peux dire (pour avoir travailler dans une de leur usine) que d'un point de vue conditionnement, analyse d'échantillons (faite tous les quart d'heures sur chaque chaînes de fabrication) et hygiène, Charal n'a pas à rougir de sa manière de travailler. J'ajoute que toutes les personnes que j'ai pu croiser et qui travaillaient dans cette usine avaient une très grande estime de leur travail et qu'elles n'avaient de cesse de le faire le mieux possible. Si je devais (mais vivant à la campagne, je me nourris directement sur la bête, qui le plus souvent est une vache, et laitière en effet), acheter de la viande en supermarché, je n'aurais aucun scrupule à acheter Charal (au moins pour ce qui est de la période de conditionnement..). Il faudrait de temps en temps pouvoir confronter nos propres pratiques pas forcément idéales, mais tendant vers le mieux à ce que chacun accepte de mettre dans son assiette...

Shanidar, je t'imagine comme dans 14 de Echenoz, aller découper ton beefsteak sur la bête dans son pré! Vision grandiose! rire
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MessageSujet: Re: One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE]   One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 6 EmptyMer 19 Juin 2013 - 15:45

colimasson a écrit:
Si Yves-Marie Le Bourdonnec dédramatise la condition bovine et assainit l’image du boucher, il semble toutefois oublier que le rôle de ce dernier ne consiste pas uniquement à vendre de la viande bovine. Oui, les bouchers consciencieux sont une voie de salut plus recommandable que les grandes surfaces, mais quid de la viande de volaille ou de porc, dont l’auteur se moque ouvertement en début d’ouvrage ?
Je n'ai pas lu le livre mais c'est mon boucher, Yves-Marie Le Bourdonnec, et je peux t'assurer qu'il vend de l'excellente viande de volaille et de porc Razz


colimasson a écrit:
Lorsque la recherche de la qualité gustative d’une viande devient primordiale, les éleveurs deviennent respectueux de leur élevage –et les bouchers se mettent à écrire. L’effet bœuf permettra au lecteur de découvrir une facette de l’élevage mal connue mais on sent que les intérêts financiers ne sont jamais bien loin et pour s’en préserver, il faudra toujours garder en tête que le discours d’Yves-Marie Le Bourdonnec n’est pas totalement impartial.
Bien sûr, il a sa petite entreprise à faire tourner ! Mais il est sincèrement passionné par son métier, par le lien avec les éleveurs, par la bonne bidoche. Ma petite voisine, 76 ans cette année, le connait depuis son installation et elle le trouve toujours aussi sympathique et accessible. Il peut parler de bonne viande pendant des heures et des heures, ce n'est pas seulement mercantile, c'est sa vie.



Edit : merci pour ton témoignage Shanidar.
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MessageSujet: Re: One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE]   One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 6 EmptyVen 21 Juin 2013 - 19:14

shanidar a écrit:
Je ne sais pas d'où provient la viande utilisée par Charal (vache laitière ou autres...), mais au moins je peux dire (pour avoir travailler dans une de leur usine) que d'un point de vue conditionnement, analyse d'échantillons (faite tous les quart d'heures sur chaque chaînes de fabrication) et hygiène, Charal n'a pas à rougir de sa manière de travailler. J'ajoute que toutes les personnes que j'ai pu croiser et qui travaillaient dans cette usine avaient une très grande estime de leur travail et qu'elles n'avaient de cesse de le faire le mieux possible. Si je devais (mais vivant à la campagne, je me nourris directement sur la bête, qui le plus souvent est une vache, et laitière en effet), acheter de la viande en supermarché, je n'aurais aucun scrupule à acheter Charal (au moins pour ce qui est de la période de conditionnement..). Il faudrait de temps en temps pouvoir confronter nos propres pratiques pas forcément idéales, mais tendant vers le mieux à ce que chacun accepte de mettre dans son assiette...

Merci en effet pour ton témoignage. Il ne s'agissait cependant pas de relever l'insalubrité des locaux mais de faire remarquer que cette viande qu'on nous fait passer pour du boeuf de qualité extra n'est en réalité qu'un recyclage de vaches laitières. Charal abuse d'une image de qualité fausse, au détriment des éleveurs qui essaient réellement de mettre en valeur des races à viande.

Kannskia a écrit:
colimasson a écrit:
Si Yves-Marie Le Bourdonnec dédramatise la condition bovine et assainit l’image du boucher, il semble toutefois oublier que le rôle de ce dernier ne consiste pas uniquement à vendre de la viande bovine. Oui, les bouchers consciencieux sont une voie de salut plus recommandable que les grandes surfaces, mais quid de la viande de volaille ou de porc, dont l’auteur se moque ouvertement en début d’ouvrage ?
Je n'ai pas lu le livre mais c'est mon boucher, Yves-Marie Le Bourdonnec, et je peux t'assurer qu'il vend de l'excellente viande de volaille et de porc Razz

Oui, oui... là encore, ce n'était pas ce qui m'importait le plus lorsque j'écrivais que YMLB ne parle pas beaucoup de la volaille ou du porc. S'il se moque des ardents défenseurs du bien-être animal en indiquant que les bovins ne résisteraient de toute façon pas à des conditions de vie extrêmement médiocres (on est content du peu), il passe sous silence les conditions d'élevage des porcs et des volailles, ce que je trouve regrettable... la viande ne se résume quand même pas aux bovins !

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MessageSujet: Re: One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE]   One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 6 EmptyMar 2 Juil 2013 - 14:11

C’est mon jour de chance ! – Addiction au jeu et fausses croyances (2013) d'Emmanuel Deun


One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 6 C-est-10

Le personnage du Joueur de Dostoïevski –Dostoïevski lui-même- se cache entre les pages du livre d’Emmanuel Deun… arriverez-vous à le retrouver sans plus d’indices ?


Cette question fait office de mise en bouche mais ne doit pas voiler la véritable nature de « C’est mon jour de chance ! » qui est avant tout un essai psychologique consacré à l’addiction au jeu et aux fausses croyances qui l’accompagnent. Son auteur bouleverse toutefois quelques habitudes inhérentes au genre et procède avec une souplesse étonnante que son parcours explique peut-être. Initialement formé à l’Ecole Supérieure du Commerce, Emmanuel Deun a longtemps occupé diverses fonctions marketing - il travailla notamment pour un gros opérateur de jeux de casino dès 2000. Parallèlement et à partir de 2006, Emmanuel Deun décide de reprendre ses études. Il achève actuellement un cursus universitaire de psychologie clinique à l’université de Paris VIII. Travail dans le milieu du jeu et études dans le domaine de la psychologie l’ont fait s’intéresser à l’addiction au jeu. Initié sur le tard à ces deux secteurs, Emmanuel Deun a su tirer parti de sa curiosité et de son originalité pour postuler une hypothèse qui permettrait de renouveler le traitement accordé aux accros du jeu, pour peu que sa voix se fasse entendre. Ainsi, Emmanuel Deun stipule qu’à la volonté de gagner consciemment revendiquée par le joueur (pulsion de vie) s’opposerait une volonté inconsciente de perdre (pulsion de mort). Cette dernière volonté résulterait d’un masochisme moral en désaccord avec la pulsion de vie dominante du joueur, et doit donc être refoulée afin que l’addiction au jeu s’installe durablement. Ce refoulement s’établit sur la base de croyances erronées qui, non plus contentes de servir les buts conscients au jeu (illusion de contrôle, non-respect de l’indépendance des tours, pensées superstitieuses…), peuvent aussi servir les buts inconscients au jeu (théorie du complot, incrimination de l’opérateur de jeu, sourdines du masochisme) et piéger le joueur dans le déni de la morbidité de son comportement.


« En posant l’hypothèse du jeu pathologique comme symptôme du masochisme moral et de la pulsion de mort qui s’y rattache, nous faisons du jeu pathologique un comportement dont le but inconscient est la perte et la jouissance mortifère qu’elle provoque chez le sujet.
De la même manière que les cognitions erronées rendent conciliables la volonté de gagner et l’aléa défavorable, nous posons l’hypothèse selon laquelle il pourrait exister d’autres cognitions erronées dont la fonction psychique serait justement de rendre conciliables le but conscient de gagner et le but inconscient de perdre. »



Cette hypothèse est brièvement évoquée en première partie du livre -accompagnée de quelques références littéraires qui démontrent une nouvelle fois l’éclectisme de l’auteur- puis étudiée en pratique à travers une méthodologie impliquant sept volontaires. L’analyse est basée d’après les critères définis par le DSM-IV et ne concerne que les jeux de hasard impliquant de l’argent. Les exemples retenus dans cette partie sont ceux qui permettent le mieux de mettre en évidence la crédibilité de l’hypothèse posée par Emmanuel Deun et de mieux comprendre non seulement son postulat mais aussi les implications qui suivront dans la dernière partie de son essai. Dans un langage clair et accessible, son étude soulève l’idée délicate selon laquelle le clivage existant entre les différentes méthodes de traitement thérapeutique des addictions nécessiterait peut-être d’être effacé au profit des patients. Emmanuel Deun plaide notamment pour le travail conjoint des cognitivistes –opérateurs du conscient- avec les psychanalystes –opérateurs de l’inconscient- afin de permettre au joueur de travailler et de comprendre durablement son comportement et les mécanismes qui le rendent pérenne au détriment de ses vies sociale, familiale et professionnelle.


« C’est mon jour de chance ! » mérite d’être lu par le plus grand nombre des thérapeutes pour la valeur professionnelle de son hypothèse ; pour sa valeur personnelle, cet essai devrait également satisfaire les lecteurs souffrant ou ayant souffert d’addictions ainsi que leur entourage. En effet, si Emmanuel Deun traite particulièrement de l’addiction au jeu, son hypothèse peut parfaitement être étendue à toutes les autres addictions, et c’est la raison pour laquelle son essai n’est pas si anodin qu’il n’y paraît.


Corinne Maier (préface) a écrit:
L’auteur a l’audace d’opérer une synthèse des recherches existantes. Il complète l’approche cognitiviste par une prise en compte du sujet de l’inconscient. Les deux angles d’attaque ne sont en rien antagonistes. Sur la scène consciente, le joueur transforme une probabilité de perte en une probabilité de gain en s’appuyant sur des cognitions erronées. Parallèlement, il concilie une volonté affichée de gagner avec un désir inconscient de perdre. En effet, dans une perspective freudienne, le joueur pathologique ne joue peut-être pas tant pour gagner que pour perdre.


Le témoignage d'une "accro" :

Citation :
Maintenant, si vous voulez la preuve que je suis une droguée, je vais vous raconter un truc. Il y a quelques années, c’était un matin, j’étais chez moi et j’étais en train de me maquiller pour aller au casino. Mon fils m’appelle de Paris et m’annonce que mon petit-fils vient d’être transporté d’urgence à l’hôpital à la suite d’un accident de la circulation. Il avait l’air complètement paniqué au téléphone. Et moi, ben moi… je n’en avais rien à foutre. Je n’avais qu’un seul but : aller jouer. Je suis allée jouer et je n’ai pensé à rien du tout. Vers 13 heures, je suis sortie du casino et c’est là que j’ai repensé au coup de fil de mon fils. A mon petit-fils que j’adore. Et c’est là, seulement, que j’ai été prise de panique et que, évidemment, j’ai sauté dans le premier avion pour monter à Paris. Mais avant que j’aie joué, j’étais totalement insensible à tout ce qui aurait pu arriver.
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MessageSujet: Re: One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE]   One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 6 EmptyVen 5 Juil 2013 - 14:07

Ces savants qui ont eu raison trop tôt (2013) de Laurent Lemire


One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 6 C_ces-10

Laurent Lemire n’est pas un savant penché dans les découvertes. Sa spécialité, c’est la vulgarisation biographique. Après avoir écrit des ouvrages comme Les savants fous, Alan Turing ou Marie Curie, il choisit ici de s’’attaquer à la biographie de vingt savants a priori méconnus, le tout en à peine deux cent pages. Il faudra donc s’accrocher pour cavaler au rythme de Laurent Lemire, et ne pas s’étonner si leur existence nous semble aussi brève et dérisoire que les découvertes dédaignées de leur époque.


Mais posons-nous tout d’abord cette question : qu’entend Laurent Lemire lorsqu’il parle de « savant » ? Pour lui, il s’agit d’hommes ou de femmes qui ont consacré leur existence à l’étude afin de révéler des phénomènes et processus dont les répercussions novatrices pourraient transformer la vie humaine et modifier la trajectoire de son évolution. Et que signifie-t-il par « avoir raison trop tôt » ? N’est-ce pas une aberration puisque la raison, pour être désignée comme telle, doit être reconnue par des contemporains –ce qui impliquerait qu’avoir raison trop tôt, c’est n’avoir pas raison du tout. Pour dépasser la contradiction, Laurent Lemire fait sienne cette formule de Schopenhauer : « Toute vérité franchit trois étapes. D’abord, elle est ridiculisée. Ensuite, elle subit une forte opposition. Puis elle est considérée comme ayant toujours été une évidence » et nous lance sur la découverte de ses vingt savants précoces. Mieux vaut être reconnu trop tard que jamais. On dépasse l’introduction, on s’apprête à découvrir des noms jusque-là inconnus pour imprégner notre cerveau de la reconnaissance qu’on devra désormais leur accorder et… qui découvre-t-on avec la première biographie ? Léonard de Vinci ! Plus reconnu que lui…


La suite des biographies nous permettra de vérifier que ce premier choix de personnage n’est pas une boutade –dont on ne comprendrait d’ailleurs pas vraiment l’intérêt. Après ce cher Léonard de Vinci, dont nous sommes habitués à entendre le nom d’aussi loin que nous avons des oreilles, on croisera le chemin d’autres savants à peine moins connus, Nicolas Copernic et Henri Poincaré en tête. A ce stade de notre lecture, il convient d’éclaircir le propos de Laurent Lemire au risque de croire que son entreprise d’écriture n’est qu’une belle et vaste arnaque, diablement efficace parce que parfaitement inscrite dans le halo de couillonnerie qui sied à notre époque –en voici un qui n’aura pas eu raison trop tôt. Laurent Lemire, comme tout bon pédagogue légèrement démagogue, sait que l’intérêt de son lecteur pour son ouvrage sera renforcé à condition qu’il se sente lui-même un peu savant. Ainsi, plutôt que de nous sortir une litanie de noms totalement obscurs, Laurent Lemire nous sert une fricassée de noms vaguement entendus (Gregor Mendel, André Vésale…) voire rabâchés (Léonard de Vinci, Nicolas Copernic…) afin de se donner l’autorisation de citer quelques noms réellement dédaignés du grand public (André Bloch, Franz Nopcsa ou Vladimir Vernadski) et de se rapprocher ainsi de l’objectif que nous donnait initialement à espérer le titre de son ouvrage. Laurent Lemire se rend compte lui-même de l’approximation de son titre, qui s’excuse souvent en écrivant par exemple que « Peter Higgs n’a pas vraiment eu raison trop tôt » (mais alors que fait-il entre ces pages ?) ou en avouant que certains des savants qu’il a choisi d’évoquer ont parfois reçu des prix de reconnaissance de leur vivant, ainsi Charles Wilson, lauréat du Prix Nobel de physique en 1927.


One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 6 Lemaat10
Lemaître, Einstein, photo par Duncan Aikman


Laurent Lemire aurait dû savoir que son ouvrage se destinerait avant tout à des lecteurs qui ont faim de découvertes et de surprises. On ne se penche pas sans raison sur un livre dont le titre nous laisse à croire que chaque page tournée nous révèlera un nouveau pan de l’histoire des sciences… Mais Laurent Lemire ne semble l’avoir compris qu’à moitié, qui nous dispense l’histoire de savants parfois reconnus et qui passe avec une désinvolture presque insultante sur leurs découvertes. Il est impossible de nous faire prendre conscience de l’ampleur et de la portée novatrice des travaux de chaque savant en leur consacrant à peine une ou deux pages –le reste servant à présenter une biographie écourtée, quelques ébauches d’explication permettant de justifier le rejet dont ils eurent à souffrir, le tout entrecoupé de longs extraits d’ouvrages plus ciblés que l’on devrait peut-être lire à la place de ce traité de vulgarisation si on espère vraiment apprendre quelque chose. Ainsi, en parlant du principe de moindre action élaboré par Maupertuis, qui servit de base à l’élaboration de l’idée quantique, Laurent Lemire se satisfait d’un lascif « Aujourd’hui, cela nous paraît évident –enfin pas à tout le monde... » pour nous faire comprendre 1) que le principe ne nécessite pas d’être davantage explicité ; 2) que si nous ne le comprenons pas par la magie de sa simple évocation, nous ne pouvons nous en prendre qu’à nous-mêmes. Peut-être… peut-être faudrait-il en effet ne pas accorder à cet ouvrage plus de valeur qu’il ne prétend en avoir. Laurent Lemire se contente de nous présenter quelques savants intéressants, marginaux et originaux. Même si on ne comprend pas toujours tout de leurs découvertes et même si le dépaysement semble bref, on prendra connaissance de quelques spéculations pas si loufoques qu’elles n’y paraissaient de prime abord ; ainsi la théorie de la panspermie d’Arrhenius, la chambre à brouillard de Charles Wilson ou la constante inconnue d’André Bloch.


Petit ouvrage divertissant parmi tant d’autres, le livre de Laurent Lemire s’oppose à la démarche des savants qu’il honore, et en correspondant parfaitement aux attentes de son lectorat actuel –curieux mais pas trop-, il ne pourra absolument pas prétendre à l’éternité acquise par ces savants qui, en se faisant rejeter pour n’avoir pas été de la même époque que leurs contemporains, se sont finalement inscrits durablement dans le paysage.



Une bonne idée en passant ? ...

Citation :
« Fritz Zwicky est également l’inventeur de la « morphologie », une méthode de pensée qu’il a expliquée dans un livre publié à la fin des années 1960. Il s’agit de rechercher la solution d’un problème en essayant toutes les combinaisons possibles. On place toutes les hypothèses dans une boîte à idées que lui nomme « boîte morphologique », on secoue virtuellement très fort et on examine les diverses combinaisons. Par exemple, en associant les termes « Soleil » et « voyage spatial », Zwicky imagine de déplacer le système solaire. »
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MessageSujet: Re: One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE]   One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 6 EmptyMer 10 Juil 2013 - 21:39

 Le festival de Bayreuth

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Mai-juin 2013

Il n'y a pas mieux que l'avant-scène opéra pour se plonger dans une œuvre, avant ou après le spectacle. Régulièrement, l'éditeur, s'aventure sur des terres plus thématiques ( l'univers d'un compositeur, d'un metteur en scène) Cet été, Bayreuth est à l'honneur, bicentenaire Wagner oblige !

Ce guide consiste en une série d'études, analyses, et un historique. Il regroupe également les 15 productions marquantes de ce festival depuis sa création en 1876, t une sélection d'enregistrement audio et vidéo.

A tous les amoureux de la musique de Wagner...
Aux chanceux qui un jour ont pu au moins une fois gravir la colline sacrée
A celles et ceux qui , comme moi, nourrissent l'espoir d'y aller si ce n'est une fois, même assis à la plus vilaine place; parce qu'entendre au moins une fois le son émanant de la fosse du Festspielhaus; ça doit être quelque chose dans une vie de mélomane....
Aux autres , qui curieux ont envie d'en savoir un peu plus à propos des évènement lyriques les plus couru de la planète ( environ 10 ans d'attente pour obtenir son ticket......)

A noter que l'avant-scène opéra a eu la très bonne idée de publier " Le Ring commenté" One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 6 20610, décryptant l'Oeuvre de Wagner thème par thème...
Et un Wagner ,mode d'emploi, passionnant et complet.... One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 6 21210


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MessageSujet: Re: One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE]   One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 6 EmptyJeu 18 Juil 2013 - 2:36

Grand -père n'était pas un nazi
National-socialisme et Shoah dans la mémoire familiale
traduit de l'allemand par Olivier Mannoni
NRF essais Gallimard

Harald Welzer, Sabine Moller, Karoline Tschuggnall

En fait, il y a deux livres qui viennent de sortir en France, le premier est intitulé One-shot Essais/Documents [INDEX 1ER MESSAGE] - Page 6 Soldats-combattre-tuer-mourir-proces-verbaux-de-recits-de-soldats-allemands,97581Soldats- Combattre, tuer, mourir: procès-verbaux de récits de soldats allemands, comptes-rendus des écoutes de prisonniers de guerre allemands analysées par l'historien Sönke Neitzel et le psychosociologue Harald Welzer.J'en ai lu quelques extraits dans les critiques de ce livre , par exemple:
Citation :
« Les chevaux me faisaient de la peine. Les gens, pas du tout », dit un lieutenant de la Luftwaffe qui a mitraillé un convoi de civils en Pologne. « Qu'est-ce qu'on s'est amusés », dit un sous-marinier racontant comment il a coulé un convoi transportant des enfants. « Rattata » est l'interjection utilisée par le caporal parachutiste Büsing pour expliquer comment sa compagnie, à l'aube, a assassiné au pistolet-mitrai­l­leur tout un village « près de Lisieux-Bayeux », en 1944. «
Télerama

....Que dire, sinon qu'en lire plus ne me semblait pas utile.

Par contre Gallimard a fait paraître en même temps cet ouvrage sociologique qui date de 2002, et la mémoire familiale est un sujet qui me passionne.
A partir d'entretiens avec des familles qui comportaient toutes au départ des membres, à un titre ou un autre, du parti national socialiste, les chercheurs ont tenté de cerner ce qu'avaient retenu les générations suivantes .
C'est un ouvrage complexe, difficile à lire et qu'il me serait quasi impossible de résumer.
Je préfère copier la quatrième de couverture qui le fait assez bien:


Qu’on ne s’y trompe pas : cet ouvrage va bien au-delà de son sujet immédiat – la manière dont on parlait de l’époque nazie et de la Shoah, dans les années 2000, au sein des familles allemandes. Il concerne, par ses méthodes, son cadre d’analyse, voire ses conclusions, tous ceux qui, en France ou ailleurs, ont à réfléchir aux mécanismes de la transmission de la conscience historique d'une période d’exception, soit à la confrontation de la mémoire sociale et de la mémoire familiale.
Au fil de quarante-huit entretiens familiaux et de cent quarante-deux interviews individuels sur les histoires vécues du passé national-socialiste et transmises entre les générations, il apparaît, en effet, qu’à «la mémoire culturelle» (celle qu’une société institue à une époque donnée sur un certain passé à travers célébrations, discours officiels et enseignement) s’oppose «la mémoire communicative», non plus cognitive mais émotionnelle, ciment de l’entente des membres d’un groupe (parents et proches) sur ce qui fut leur passé vrai, et qui est constamment réactivée dans le présent d’une loyauté et d’une identité collectives.
Ainsi se transmettent dans les familles d’autres images du passé national-socialiste que celles diffusées à l’école : romantiques et enjolivées par l’intégration de scènes cinématographiques, par exemple, elles sont avant tout relatives à la souffrance des proches, causée par le mouchardage, la terreur, la guerre, les bombes et la captivité.
Paradoxalement, il semble que ce soit justement la réussite de l’information et de l’éducation sur les crimes du passé qui inspire aux enfants et petits-enfants le besoin de donner à leurs parents et leurs grands-parents, au sein de l’univers horrifique du national-socialisme, une place telle qu’aucun éclat de cette atrocité ne rejaillisse sur eux. Transmis sous forme non pas de savoir mais de certitude, ces récits, pour finir, convainquent chacun qu’il n’a pas de «nazi» dans sa propre famille : «Grand-Père n’était pas un nazi.»


En gros, donc, plus on s'éloigne de l'individu d'origine, plus on assiste à des excuses ( s'ils l'ont fait, c'est parce que ils n'avaient pas le choix), un déni ( personne n'était de toutes façons antisémite) ou même une " héroïsation" cumulative ( beaucoup de Juifs ont été cachés, nourris, non dénoncés, etc)  afin de bien pouvoir extraire ses propres aïeux de la conscience historique et permettre ainsi de faire coexister pacifiquement le " mal" du pouvoir national- socialiste et le " bien" représenté par ses propres grands-parents et arrières grands-parents.
On est bien loin de  la banalité du mal de Hannah Arendt, par contre la banalité du bien est de règle...
Et  ceci d'autant plus qu'il s'agit d'individus éduqués dans la conscience historique, les commémorations et nourris de fictions mettant en spectacle cette période.

A ce niveau,  comme ce n'est pas du tout un ouvrage de psychologie et que les auteurs ne nous expliquent pas pourquoi il en est ainsi, j'aurais moi tendance à penser qu'après tout, ceci est très humain. Grand-Père n'a pas dû trop se vanter de certains actes , et les générations suivantes n'ont voulu retenir que ce qui leur convenait sans se poser plus amples questions?

Plus surprenant, enfin, pour moi, est la persistance de " clichés "liés la plupart du temps aussi pour les jeunes générations ,à toutes les images qu'ils ont vues : le Russe est un violeur, l'américain est toujours sympa, le Juif est toujours riche à millions ( et donc aurait dû pouvoir partir...) et le petit fils interrogé? Et bien, écoutons un jeune homme né en 76: " Parce qu'ici , je n'ai pu voir que ça dans les films , l'enthousiasme des gens, c'était tout de même la classe, la manière dont ils ont fait ça! Comme ils criaient tous: Heil Hitler, ou Sieg Heil! Et cet enthousiasme des gens, c'est ce qui est fascinant d'une certaine manière, la force qu'avait ce peuple à ce moment -là. Parce qu'ils ont tous eu peur de nous! "

... Que l'on n' accepte pas que son grand-père ait pu être un nazi, pourquoi pas. Mais qu'on en arrive à souhaiter qu'il l'ait été, et, finalement, en être très fier, c'est peut être un petit peu plus inquiétant?





 
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