Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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Parfum de livres… parfum d’ailleurs

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 Didier Eribon

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Marie
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Marie


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MessageSujet: Didier Eribon   Didier Eribon EmptyMer 3 Fév 2010 - 1:28

Didier Eribon Didier10

Didier Eribon (né à Reims en 1953) est un intellectuel, sociologue et philosophe français. Il est professeur à la faculté de philosophie, sciences humaines et sociales de l'université d'Amiens.

Retour à Reims
A venir Fayard

C’est après la mort de son père, auquel il ne parlait plus depuis des années, que Didier Eribon est retourné à Reims.

Citation :
En relisant le beau texte de James Baldwin sur la mort de son père, une remarque m’a frappé. Il raconte qu’il avait repoussé le plus longtemps possible une visite à celui-ci,qu’il savait pourtant très malade. Et il commente: "J’avais dit à ma mère que c’était parce que je le haïssais. Mais ce n’était pas vrai. La vérité c’est que je l’avais haï et que je tenais à conserver cette haine. Je ne voulais pas voir la ruine qu’il était devenu: ce n’est pas une ruine que j’avais haïe."
Et plus frappante encore m’a paru l’explication qu’il propose: «  J’imagine que l’une des raisons pour lesquelles les gens s’accrochent de manière si tenace à leurs haines, c’est qu’ils sentent bien que, une fois la haine disparue, ils se retrouveront confrontés à la douleur »
La douleur, ou plutôt, en ce qui me concerne- car l’extinction de la haine ne fit naître en moi aucune douleur- l’impérieuse obligation de m’interroger sur moi-même, l’irrépressible désir de remonter dans le temps afin de comprendre les raisons pour lesquelles il me fut si difficile d’avoir le moindre échange avec celui que, au fond, je n’ai guère connu. Quand j’essaie de réfléchir, je me dis que je ne sais pas grand-chose de mon père. Que pensait-il? Oui, que pensait-il du monde dans lequel il vivait? De lui-même? Et des autres? Comment percevait-il les choses de la vie? Les choses de sa vie?
Et notamment nos relations, de plus en plus tendues, puis de plus en plus distantes, puis notre absence de relations? Je fus stupéfait,il y a peu, d’apprendre que ,me voyant un jour dans une émission de télévision, il s’était mis à pleurer, submergé par l’émotion. Constater qu’un de ses fils avait atteint à ce qui représentait à ses yeux une réussite sociale à peine imaginable l’avait bouleversé. Il était prêt, lui que j’avais connu si homophobe, à braver le lendemain les regards des voisins et des habitants du village et même à défendre, en cas de besoin, ce qu’il considérait comme son honneur et celui de sa famille. Je présentais, ce soir là, mon livre, Réflexions sur la question gay et, redoutant les commentaires et les sarcasmes que cela pourrait déclencher il avait déclaré à ma mère: «  Si quelque un me fait une remarque, je lui fous mon poing sur la gueule.


Familles, familles.. Beaucoup est dit dans ces lignes du début de ce très beau livre, mélange de récit autobiographique, d’essai sociologique et d’autoanalyse.
Car ce qui domine est la volonté de comprendre. Et de comprendre plusieurs choses passionnantes et qui nous concernent tous à un degré divers.

.Alors que c’est l’homophobie existant et se manifestant en permanence à l’époque tant dans son milieu familial que scolaire qui l’a conduit à tout faire pour quitter ce milieu, il est passé d’une « honte »à une autre, en changeant radicalement de milieu social . Et il a longtemps et soigneusement caché ses origines ouvrières à ses nouvelles relations intellectuelles…

Je vais bien sûr peiner à expliquer les liens, mais ils sont très finement analysés dans ce récit qui se situe plusieurs niveaux, social, familial, scolaire et politique. Très intriqués bien sûr. Si j’avais quelque espoir que cela serve à quelque chose, je conseillerais cette lecture à notre ministre de l’Education, j’ai rarement lu quelque chose qui me parlait aussi bien de l’équilibre très fragile entre exclusion quasi annoncée du système , et chance donnée par le système scolaire( c’est la seule..) .Et pour un qui s’en sort, combien sombrent? Bourdieu en a parlé,bien sûr, mais pas avec cette sérénité et ce recul. Ils se connaissaient bien et il est beaucoup cité dans ce livre, ainsi que bien sûr aussi Foucault dont Eribon a écrit la biographie.






Citation :
Je pensais qu'on pouvait vivre sa vie à l'écart de sa famille et s'inventer soi-même en tournant le dos à son passé et à ceux qui l'avait peuplé

C’est toute l’intelligence de ce récit de montrer, à partir d'un exemple personnel, qu’il n’est jamais trop tard pour percevoir qu’on ne s’affranchit jamais de l’injure ni de la honte, mais qu’il est impératif de comprendre comment on peut quelquefois les utiliser,je le laisse parler. Longuement, car il résume clairement, c’est un livre très clair qui parle de choses pourtant si complexes!


Citation :
Chacun de nous le sait qui l’éprouve dans les situations les plus banales, où l’on se trouve frappé et meurtri sans s’y attendre, alors même que l’on pensait être immunisé.
Il ne suffit pas d’inverser le stigmate ,pour parler comme Goffman, ou de se réapproprier l’injure et de la resignifier pour que leur force blessante disparaisse à tout jamais.On chemine toujours en équilibre incertain entre la signification blessante du mot d’injure et la réappropriation orgueilleuse de celui-ci. On n’est jamais libre ou libéré. On s’émancipe plus ou moins du poids que l’ordre social et sa force assujettissante font peser sur tous et à chaque instant. Si la honte est une « énergie transformatrice » ,selon la belle formule d’Eve Kosofsky Sedwick, la transformation de soi ne s’opère jamais sans intégrer les traces du passé: elle conserve ce passé, tout simplement parce que c’est le monde dans lequel on a été socialisé, et qu’il reste dans une très large mesure présent en nous aussi bien qu’autour de nous au sein du monde dans lequel on vit. Notre passé est encore notre présent. Par conséquent, on se reformule, on se recrée ( comme une tâche à reprendre indéfiniment), mais on ne se formule pas, on ne se crée pas.

Pour le dire en termes foucaldiens: il ne faut pas rêver d’un possible "affranchissement " ,tout au plus peut-on franchir quelques frontières instituées par l’histoire et qui enserrent nos existences.

Capitale fut donc pour moi la phrase de Sartre dans son livre sur Genet: «  L’important n’est pas ce qu’on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu’on a fait de nous. »Le principe d’une ascèse: d’un travail sur soi.

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MessageSujet: Re: Didier Eribon   Didier Eribon EmptyMer 3 Fév 2010 - 9:37

Merci pour ton avis, Marie. Tu parles très bien de ce livre parfois très complexe.
Il m'a beaucoup touchée, il est juste. Sa force c'est de mettre un peu à distance son histoire ou en tout cas de s'en servir comme objet d'analyse.
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MessageSujet: Re: Didier Eribon   Didier Eribon EmptyMer 3 Fév 2010 - 11:17

Je l'ai entendu à "Des motes de minuit" à propos d ce livre ; c'était passionnant et je me suis noté les références.


L'interview est toujours en ligne

http://desmotsdeminuit.france2.fr/common/playerVideo.php


Dernière édition par monilet le Mer 3 Fév 2010 - 15:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Didier Eribon   Didier Eribon EmptyMer 3 Fév 2010 - 15:16

J' apprécie les histoires parentales qu' on peut lire à travers sa propre
expérience.
La douleur est souvent présente à cause de l' affection qu' on
n' a pas eue ou du trop grand amour qu' on n' a pas su rendre...

Le passage de la haine à la douleur demande du temps en effet, et
indépendamment des traces prégnantes dans la mémoire, reste l' espoir
d' une réconciliation avec soi-meme.

Je vais lire bientot Autobiographie de mon père de Pierre Pachet.

"Pourquoi faire revivre celui avec qui on a si peu parlé, son propre père, et dont on précise sans tarder qu' 'il n' "était aucunement un héros."
Pour régler ses comptes, surement pas.
En choisissant d'' écrire à la première personne la biographie de son père, l' auteur fait un pari.
Le docteur Simkha Opatchevsky juif de son temps, né en Russie en 1905
et mort à Vichy en 1965, n' était sans doute pas la parfaite figure paternelle dont on peut rever.
Mais le livre donne la voix à un homme dont la richesse se révèle comme un trésor au fil des pages.
... C' est cette voix qui resta intérieure jusqu' à ce que son propre fils donne ici à entendre, qui fait la magie de ce livre : familière, autoritaire,
énigmatique"...

J.B. Pontalis
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Marie
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MessageSujet: Re: Didier Eribon   Didier Eribon EmptyDim 18 Aoû 2013 - 22:07

Merci à Bix qui m'avait signalé ailleurs cet entretien. Encore un livre que je note!
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topocl
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MessageSujet: Re: Didier Eribon   Didier Eribon EmptySam 24 Aoû 2013 - 20:02

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Très riche, ce livre. Passionnant, intelligent, ouvrant à plein de débats et de questions .
Il s'agit donc d'un homosexuel professeur de philosophie, issu d’un milieu ouvrier très réac et primaire, qui a totalement coupé les ponts  pendant des dizaines d'années. Quand son père meurt, ce père tant haï, mais ce père qui n’est plus lui-même puisqu’atteint de la maladie d'Alzheimer, c’est pour lui le moment de revenir sur son parcours.

J’imaginais un truc sur cette rupture du lien, cette fracture sociale et humaine. Encore sous l'emprise de Y revenir de Dominique Ané, je pensais trouver un travail émotionnel, ou même une réflexion rétrospective sur le lien familial et sa défaillance. Mais  Didier Eribon  livre des faits. C'est comme ça, il ne reviendra pas dessus. La blessure est telle que c'est indiscutable. Didier Eribon s’est construit sur la honte, il se considère comme un « miraculé ». La façon dont il nous présente la situation tend à nous le rendre compréhensible. Il reconnaît à la rigueur qu'il a peut-être un peu simplifié le problème, qu’il n'a pas vu les ouvertures possibles (il avait 20 ans, dit-il comme  « excuse »), mais il les considère comme ayant été tellement infimes qu’elles étaient négligeables.

Donc, contrairement à ce que l'on croit au départ, se raconter, si c’en est une part importante, n'est pas le l'objet réel du livre. L’objet du livre, c’est le Pourquoi et le Comment.

Eribon élargit son propos,  s'appuyant sur son expérience individuelle, mais sans aucun mode de traitement psychologisant. C'est d’abord l’ analyse socio-politique d'une certaine classe ouvrière sans culture et sans savoir, avec un quotidien et une pensée totalement misérables. Des gens qui n' avaient (n’ont ?) d'autres ressources que de chercher à se protéger, et cela c'est fait dans le rejet de l'autre, puisque l'autre s'est si mal comporté avec eux.. Cela passait par un vote d'abord communiste (contre les possédants) puis FN (contre l'étranger, l'autre en général puisque, dans cette misère, personne ne peut trouver grâce à leurs yeux). Mais comprendre cela n’est pas forcément l’admettre

Citation :
Il est assez facile de se persuader, de façon abstraite, qu'on n'adresserait pas la parole ou qu'on ne serrerait pas la main à quelqu'un qui vote pour le Front National… Mais comment réagir quand on découvre qu'il s'agit de sa propre famille ? Que dire ? Que faire ? Et que penser ?
Eribon reste sur ce questionnement et n’apporte pas de réponse.


Si cette faille culturelle s'est installée entre lui et sa famille c’est qu’il a pu franchir un autre fossé, celui qui le séparait du milieu scolaire, de la culture et de la pensée. Un  milieu d’origine où le seul savoir à acquérir était la lecture et le calcul, où la notion d’étude était étrangère, où le savoir était rejeté comme l’affaire des nantis. Et un lieu , l’école, seule porte de sortie, qui se croit la Reine de la fameuse égalité des chances, mais totalement rejetante pour un enfant, « sauvage » en quelque sorte, qui lui rend bien cette incompréhension et ce rejet. Une histoire d’amour , de haine et de fascination.

Pris entre ces deux monde, pour Eribon
Citation :
Résister c'était me perdre. Me soumettre, me sauver.
Il ne pouvait se vivre que comme en exil.
Citation :
Et comme tout exil, celui-ci contenait une forme de violence.
Je ne suis pas du tout étonnée de lire :
Marie a écrit:
. Si j’avais quelque espoir que cela serve à quelque chose, je conseillerais cette lecture à notre ministre de l’Education, j’ai rarement lu quelque chose qui me parlait aussi bien de l’équilibre très fragile entre exclusion quasi annoncée du système , et chance donnée par le système scolaire( c’est la seule..) .
…car au fil des pages, je me disais aussi que tout professeur devrait lire cela .

Citation :
C'est pourquoi une philosophie de la « démocratie » qui se contente (même si ses auteurs s'émerveillent eux-mêmes d'avancer une pensée aussi « scandaleuse ») de célébrer « l’égalité » » première de tous avec tous et de ressasser que chaque individu serait doté de la même « compétence » que tous les autres n'est en rien une pensée de l'émancipation, dans la mesure où elle ne s'interroge jamais sur les modalités de la formation des opinions ni sur la manière dont ce qui résulte de cette « compétence » peut s'inverser du tout au tout - pour le meilleur ou pour le pire – chez une même personne dans un même groupe social, selon les lieux et les conjonctures, et selon les configurations discursives à l'intérieur desquelles, par exemple, les mêmes préjugés peuvent soit devenir la priorité absolue, soit être tenus à l'écart du registre politique.
Enfin Eribon parle de son homosexualité, du besoin de la vivre et de la protége/cacher en même temps, face à une homophobie dont la description nous montre à quel point il est utopique de la considérer comme marginale, et de l’acquisition « sur le tas » de sa culture spécifique, du mode de vie qu’elle implique entre revendication et « besoin d’assimilation »..

Citation :
Cette résistance quotidienne, obstinée, indéracinable, inventive que les gays ont opposée aux forces de la culture dominante qui les menaçaient sans cesse, les maltraitaient, les humiliaient, les réprimaient, les traquaient, les  pourchassaient, les frappaient, les blessaient, les arrêtaient, les emprisonnaient…
Là encore, se construire avec, et contre.

Citation :
Notre passé est encore notre présent. Par conséquent, on se reformule, on se recrée (comme une tâche à reprendre indéfiniment), mais on ne se formule pas, on ne se crée pas.(…) Il ne faut pas rêver d'un impossible « affranchissement », tout au plus peut-on franchir quelques frontières instituées par l'histoire et qui enserrent nos existences.
Ne cherchez pas ici de l'affectif. Eribon se satisfait de l'analyse, du factuel, il donne à voir, il donne à  comprendre. Il s'est blindé, et il n'a aucune intention de gratter ce blindage. En tout cas , ce n’est qu’à la dernière page, bouleversante après cette somme de distance et d’érudition, que les interrogations brutalement le submergent et que l’émotion reprend ses droits.




Je ne vous refais pas le petit topo sur Parfum et les livres que je n’aurais pas lus, mais je l'ai plus que jamais en tête.
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MessageSujet: Re: Didier Eribon   Didier Eribon EmptyDim 25 Aoû 2013 - 5:27

Citation :
Je ne vous refais pas le petit topo sur Parfum et les livres que je n’aurais pas lus, mais je l'ai plus que jamais en tête.
Very Happy
Je suis contente que d'autres découvrent ce livre . Je ne connaissais pas Didier Eribon, et, bien sûr, ce qui avait attiré mon attention, c'est le passage du texte que j'ai recopié en premier, que j'avais lu en extrait quelque part. Je trouvais cela tellement finement analysé..
Et puis  cette constatation ,d'une intelligence et lucidité rares, sur le  passage d'une honte à une autre , tout ce qui catalogue- et là les manques, mais l'inverse  existe- et maintient dans une classe sociale ( sur le plan intellectuel, bien sûr car on se construit dans une certaine culture )  m'a fait beaucoup réfléchir! Le "verdict social" dont il est si difficile de s'émanciper.Et peut être de plus en plus?

Je vais lire La société comme verdict, dont il parle dans l'entretien ci-dessus.
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MessageSujet: Re: Didier Eribon   Didier Eribon EmptyDim 25 Aoû 2013 - 9:04

topocl a écrit:

Ne cherchez pas ici de l'affectif. Eribon se satisfait de l'analyse, du factuel, il donne à voir, il donne à  comprendre.
En fait , si. Quand on se met à digérer le livre, il y a plein d'affectif qui émerge.
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