László Németh [Hongrie]

Romancier, dramaturge et essayiste hongrois. Il est né en Transylvanie. Il fait des études de médecine et exerce pendant plusieurs années, en particulier en tant que médecin scolaire. Ayant gagné un concours littéraire organisé par la fameuse revue Nyugat, il se consacre entièrement à la littérature. De 1932 à 1936 il publie la revue Tanu, dont il est le seul rédacteur. Ses premiers romans, publiés avant la deuxième guerre mondiale remportent un vif succès. Pendant la guerre, il est surtout essayiste, et élabore ses théories sur l’histoire et la littérature hongroise. En 1947, il publie son œuvre la plus connue, le roman Une possédée. Il est interdit de publication par le régime communiste entre 1947 et 1954, il enseigne dans un lycée de province. Il écrit ensuite plusieurs romans, des pièces de théâtre, surtout avec des thématiques historiques, et de très nombreux essais sur des sujets très variés. En tant que romancier, il se réclame de Tolstoï, et en tant qu’essayiste il a été fasciné par Freud.

Cette biographie est rédigée avec comme source principale Le dictionnaire des auteurs.

Bibliographie
Deux romans semblent avoir été seulement publiés en français :

- Une possédée

-Le destin de Sophie Kurátor

Le destin de Sophie Kurátor

Sophie est une jeune femme, fille et femme de paysans aisés. Au début du livre, elle perd son mari. Elle s’entend mal avec sa belle mère, et rapidement elle s’installe seule avec son fils dans une petite maison dans le village. Les supputations vont bon train, va-t-elle se remarier, avec qui….Elle est excessivement sensible à l’opinion des autres, veut avoir une bonne réputation, prend une pensionnaire qui lui est antipathique pour ne pas donner prise à la médisance.

Nous suivons Sophie dans son quotidien, dans ce qu’elle pense, imagine, ses rêveries aussi bien que les gestes de chaque jour. Ses difficiles relations avec les autres et elle-même. Elle semble étouffer toutes ses envies, manquer totalement de naturel dans ses relations avec autrui, même les gens de sa famille, s’emportant pour un rien, imaginant ce que les autres vont penser ou dire d’elle. Toujours un peu dans le regret ou dans l’imaginaire plus que dans l’instant.

C’est étrangement prenant, très bien écrit, une étude psychologique très fine et approfondie. Tous les personnages sont parfaitement caractérisés, plus vrais que nature. Et Sophie, et son inaptitude au bonheur, est un personnage qu’on oublie pas de sitôt.

Merci Arabella, je l'ajoute à ma petite liste...

Et moi j'ai l'intention de lire à un moment ou à un autre Une possédée, qui est censée être son chef d'oeuvre.

Citation :

Merci Arabella, je l'ajoute à ma petite liste...

Moi aussi !

Bon, un de plus noté dans mon carnet !

Les carnets débordent, c'est leur rôle.