Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Alison Lurie

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comme - Alison Lurie - Page 6 Empty
MessageSujet: Re: Alison Lurie   comme - Alison Lurie - Page 6 EmptyMar 22 Oct 2013 - 14:18

The Last Resort
(Un été à Key West)

Je garde un souvenir des deux ou trois livres que j’ai lu d’Alison Lurie comme quelque chose de plaisant, avec de bons sujets, mais un peu ennuyeux, lent, où il ne se passe pas grand-chose. C’est donc avec ce souvenir en tête que j’ai commencé The Last Resort et là, suprise ! Je n’ai pas eu cette impression, au contraire, il m’a semblé bien plus dynamique et, même, plutôt drôle à lire.

Jenny est l’épouse très dévouée de Wilkie Walter, professeur et écrivain naturaliste renommé. Sa vie tout entière tourne autour de cet homme qu’elle admire. Elle s’occupe bien entendu du foyer mais surtout de sa carrière, c’est elle qui fait les recherches pour ses livres, c’est elle qui d’ailleurs en écrit une grande part, mais ça, personne ne le sait. La gloire et la reconnaissance reviennent à son mari évidemment, elle reste dans l’ombre et s’en accommode fort bien.

Seulement voilà, Wilkie pense qu’il a un cancer. Alors, son humeur change. Parce qu’il a peur de se trahir et de lui avouer sa maladie dans un moment de faiblesse, il devient de plus en plus taciturne et distant avec sa femme, qu’il aime pourtant (il a besoin d’elle pour son travail) et plutôt que de subir la déchéance physique et mourir lentement et péniblement, il préfère mettre fin à ses jours en faisant passer son suicide pour un accident.

La suggestion de sa femme de passer l’hiver à Key West lui semble une bonne idée pour mettre à exécution son plan et ils partent s’installer dans cet endroit peuplé de retraités qui vivent là la moitié de l’année, d'une communauté homosexuelle importante et de touristes pas toujours très classe. Peu importe, chaque fois que l’occasion paraît bonne, Wilkie tente d’aller se noyer, en espérant que rien ni personne ne l’en empêchera. Pendant ce temps, Jenny, de plus en plus délaissée et malheureuse, fait la connaissance de Lee, une lesbienne qui tient un hôtel pour femmes uniquement et envers qui elle se sent inexplicablement attirée.

A côté de ces personnages principaux, paraissent d’autres plus mineurs mais plutôt bien campés. Jacko, gay et porteur du virus HIV, sa tante Myra, homophobe, qui débarque quand elle apprend qu’il vient d’hériter d’une propriété et qui espère sa part du gâteau bientôt, Barbie sa cousine, pauvre fille trompée par son politicien de mari et manipulée par sa mère, Gerry, poète raté qui aimerait séduire Jenny parce que lui aussi aurait bien besoin d'une aide dans son travail… Lurie dépeint tout ce petit monde avec une certaine tendresse sans pour autant manquer d'humour et n'hésite pas à les mettre dans des situations ridicules, surtout les deux personnages les plus détestables à mon avis, Wilkie et Myra qui sont également les plus comiques, bien involontairement bien entendu.

La mort (comme possibilité immédiate) et le lesbianisme, deux des thèmes principaux, sont traités avec plus ou moins de gravité. C’est souvent caustique et spirituel mais il y a un bon équilibre entre le léger et le plus sérieux et du coup ça se lit facilement, et sans ennui car il se passe beaucoup de choses et plusieurs histoires concernant des personnages différents s'entremêlent. Pas mal de sujets (écologie, racisme, homophobie, vieillesse, maladie) sont abordés, un peu superficiellement mais souvent de façon critique et tranchante, ce qui peut faire un peu moraliste parfois, mais comme c'est souvent évoqué brièvement, ça reste largement supportable.

Pour le côté négatif, je dirais que même si la plupart des personnages sont crédibles, l’attitude de certains m’ont laissée dubitative et la fin n’en est pas vraiment une, même si elle laisse envisager une issue plutôt heureuse pour la plupart des personnages ou en tout cas une certaine prise de conscience, surtout pour Jenny et Barbie, peut-être mon personnage préféré d'ailleurs et qui aurait mérité un peu plus d'attention de la part de l'auteur.

Un mot sur le titre que je trouve parfaitement adapté en anglais, un petit jeu sur le mot « resort » qui signifie à la fois « hôtel » ou « station balnéaire » et «recours », et qui, dans ses deux sens, résume parfaitement le roman, ce que l’on ne retrouve pas dans le titre français qui donne même une fausse information.
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Alison Lurie
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