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| | Aloyzas-Vytas Stankevicius - Alain Stanké | |
| | Auteur | Message |
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bulle Zen littéraire
Messages : 7175 Inscription le : 02/07/2007 Age : 67 Localisation : Quelque part!
| Sujet: Aloyzas-Vytas Stankevicius - Alain Stanké Ven 12 Mar 2010 - 7:30 | |
| - Citation :
- « La joyeuse proclamation, le cri de la délivrance qu’on nous scande inlassablement dans le micro
produit une véritable explosion de tout mon être : “la guerre est finie ! la guerre est finie !”. La première phrase que j’apprends en français. Jamais je ne saurai la redire en chuchotant » Né en 1934 en Lituanie, Alain Stanké est déporté dans un camp de concentration allemand à 10 ans. Il arrive en France à la fin de la guerre et passe son bac à Paris. A 17 ans, il immigre au Canada où il sera journaliste, éditeur puis producteur de télévision. Alain Stanké à plusieurs livres à son actif. Quelques-uns qui racontent sa vie . Une vie mouvementée rempli d'un mot, la guerre. Des barbelés dans ma mémoireBulle dit: Dans ce livre Aloyzas-Vytas Stankevicius devenu Alain Stanké par la force des choses, raconte comment du haut de ses 6 ans, il fit la connaissance des aléas de la guerre alors que la voiture conduite par le chauffeur de la famille et ayant à son bord sa tante Liudunia, son frère et lui-même. - Citation :
- " Une main énorme , velue, sale, aux ongles crasseux m'enpoigne brusquement par l'épaule et m'oblige à descendre de l'automobile.
un soldat russe. Il est impatient en vociférant dans une langue que je ne comprends pas, il me pousse vers le fossé qui longe la route de Birstonas. - Citation :
- Essouflée, tante Liudunia respire avec difficulté. De ses mains nerveuses elle nous pétrit les bras comme pour y ramener la circulation. Je l'entends dire, avec tendresse: " Vivrants, vivants nous sommes vivants."
- Citation :
- " Il se dégage de cette scène une sensation confuse, une impression de peur inconnue, un sentiment d'angoisse affreuse."
- Citation :
- " Vivants, vivants, nous sommes vivants!" et je le répète jusqu'à ce que je sente monter en moi des larmes nouvelles qui ne ressemblent à rien à celles de mes changrins passés.
Bulle dit : Un livre véridique, d'une famille qui perd sa fortune, sa maison, sa liberté. Les russes pour débuter suivi par les Allemands. Aucun répit pour cette famille lituanienne. - Citation :
- Comme préface à ce livre on peux y lire: Le livre d'Alain Stanké est profondément bouleversant. C'est une vraie saga. Celle d'un enfant sensible et intelligent qui essaie de survivre à travers d'effroyables circonstances; la guerre, la ruine de sa famille et les camps de concentration.
Dernière édition par bulle le Mer 17 Mar 2010 - 5:32, édité 3 fois | |
| | | bulle Zen littéraire
Messages : 7175 Inscription le : 02/07/2007 Age : 67 Localisation : Quelque part!
| Sujet: Re: Aloyzas-Vytas Stankevicius - Alain Stanké Ven 12 Mar 2010 - 7:57 | |
| Sautuvai, Padajditie, Karas, vaïna, dasvidania.... Des mots venu s'intégrer à la vie du petit bonhomme de 6 ans à peine. Il finira par parler plus de 5 langues différentes.
Pour la nourriture tout y passera, du rat au chat. | |
| | | bulle Zen littéraire
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| Sujet: Re: Aloyzas-Vytas Stankevicius - Alain Stanké Sam 13 Mar 2010 - 14:59 | |
| p.s. merci pour la photo - Citation :
-
LETTRE À UN JEUNE IMMIGRANT
Brangus Ponas Bisaillon, Mano ponios, panelés ir ponai… Cher Monsieur Bisaillon, Mesdames, mesdemoiselles et messieurs Man labai malonu buti su jumis siandien. Il me fait plaisir de me trouver parmi vous aujourd’hui… As esu labai patenkintas kad mane jus uzkvietet su jumis pakalbéti apie Je suis heureux que m’ayez invité afin que je puisse bavarder avec vous imigrantu gyvenima kuri as gerai pazystu ir kuris – tikrai sakant – yra nelengvas. sur la vie des immigrants que je connais bien – et qui, soit dit en passant – n’est pas facile.
Bon, j’imagine que vous n’avez rien compris. Rassurez-vous on n’est pas aux INSOLENCES D’UNE CAMÉRA ! Non. Si j’ai pris la liberté de vous parler en lituanien c’est tout simplement pour vous faire vivre, - un court moment, - ce que peut ressentir un immigrant lorsqu’il se retrouve dans un pays qui N’EST PAS LE SIEN, parmi des gens qui ne parlent pas SA langue. Un peu déroutant, n’est-ce pas ? Le lituanien, soit dit en passant, est une des plus vieilles langues parlées au monde (une langue qui dérive du sanscrit c’est-à-dire de l’indo-aryen dans laquelle sont écrits les grands textes brahmaniques de l’Inde). C’est ma langue maternelle. Je ne l’ai jamais oubliée. Mais, ne soyez pas inquiets : les propos qui vont suivre seront en français. Vous pourrez donc les comprendre… même s’ils ne s’adressent à vous qu’accessoirement puisque, - comme l’indique votre programme, - je suis venu livrer ici une communication (à l’exemple de Rainer-Maria Rilke), intitulée LETTRE À UN JEUNE IMMIGRANT.
LETTRE À UN JEUNE IMMIGRANT. (très intéressant) - Citation :
- Dans mon pays, mon père jouissait d’une grande réputation. Notre maison était un vaste domaine où s’affairaient jardiniers, cuisiniers, gouvernante, femmes de chambre et toute une armée de serviteurs qu’on ne voit plus aujourd’hui que dans les vieux films. Nous étions « à l’aise » au point de ne jamais aller à l’église avec les mêmes vêtements deux dimanches de suite.
« Le bonheur mur à mur ». Mais un jour, tout s’est écroulé. À l’âge de cinq ans je me suis retrouvé brutalement sur un peloton d’exécution, avec un soldat russe qui me pointait son fusil dans le dos. Mais je n’ai pas eu peur. Mais ne pense surtout pas que c’était de la bravoure ! Mais non, c’était normal : figure-toi que je n’avais jamais vu de fusil de ma vie. Je ne savais même pas à quoi ça pouvait servir ? Sauvé par miracle j’ai voulu revenir à la maison… mais là : PROBLÈME ! On n’avait plus de maison. Fini. Terminé. Bonjour la cuisinière, adieu le chauffeur privé et bye-bye le jardinier ! Par les jours qui ont suivi, il a fallu vivre dans la clandestinité et pour survivre, trouver de quoi manger en fouillant dans les poubelles. C’est à ce moment précis de ma vie que j’ai compris que jamais rien – sur cette terre – n’est permanent. Rien n’est jamais définitif ! Tout ce qui nous arrive de bon, comme tout ce qui nous arrive de pénible. J’ai aussi appris ce que signifiait : être un « ex »… | |
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| Sujet: Re: Aloyzas-Vytas Stankevicius - Alain Stanké Mer 17 Mar 2010 - 5:47 | |
| Bref, "Des barbelés dans ma mémoire" est un livre à découvrir. Le livre " Mon chien avait un Z'an " est la continuité " des barbelés dans ma mémoire" La famille se retrouve alors en France pour y vivre une nouvelle vie. Le jeune Alain, désireux d'apprendre le français rapidement, pour mieux s'adapter à sa nouvelle vie. - Citation :
- Dès que j'ai une minute de libre, je suis absorbé dans mon étude du français. Je me suis fait une promesse,
je dois de la tenir! Quand j'ai atteint la limite, que je suis épuisé, il m'arrive de vouloir tout abandonner. Pourtant, dès que je repense à la méchanceté de mes petits copains, à leurs moqueries, le courage me revient comme par miracle. " Non, me dis-je, je ne baisserai pas les bras! Il faut que j'arrive à apprivoiser cette langue comme si elle était mienne. Un jour, je les ferai pâlir d'envie. Ils seront de la couleur de la craie!" Moi mon but est d'apprendre le français! J'apprends des mots, plein de mots, encore des mots. Toujours nouveaux. Je les transcris méticuleusement dans un petit calepin vert dont je ne me sépare jamais. À travers mes leçons personnelles, il me semble que je découvre en moi une nouvelle sensibilité, une passion pour les mots. En les examinant dans mon petit carnet, je sens leur couleur, leur sonorité, leur rythme. Il ne restera plus qu'à les agencer, construire des phrases et commencer à les utiliser. Mon père, qui adore la langue française, est ravi. Il m'enseigne l'essentiel: l'orthographe, les accords, la conjugaison et la prononciation. Pour lui, c'est facile. Il parle mieux le français que le lituanien, En dehors de cette préocuppation, tout le reste me paraît dérisoire. Tout peut attendre! En réfléchissant sur ce qui sera désormais ma cinquième langue, je constate que les nouveaux vocables ne s'installent pas dans ma cervelle comme lorsque, tout petit, j'apprenais mes premiers mots. Le mot " duona" je l'ai appris en mordant pour la première fois dans ma vie dans un morceau de pain. Ce mot aura toujours pour moi le goût du pain. Il en sera ainsi de bien d'autres. | |
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| Sujet: Re: Aloyzas-Vytas Stankevicius - Alain Stanké Mar 27 Avr 2010 - 18:27 | |
| "Le Français A CHANGÉ MA VIE" Un livre tout à fait charmant Alain Stanké qui apprend le Français, une langue qu'il saura apprécier tout au long de sa vie. Il nous parle de ses auteurs fétiches et de cette belle langue qu'il nous faut protéger. | |
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| Sujet: Re: Aloyzas-Vytas Stankevicius - Alain Stanké | |
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