Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Jim Harrison

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MessageSujet: Jim Harrison   Jim Harrison EmptySam 14 Juil 2007 - 9:46

Jim Harrison A1243

Je lis ceci dans Le Monde des Livres:

"La France aime Jim Harrison, depuis la traduction de son recueil de nouvelles Légendes d'automne il y a bientôt trente ans. Elle chérit sa démesure de faux ogre débonnaire, à la fois tonitruante et délicate. Et suit fidèlement l'oeuvre de ce septuagénaire dans ses vagabondages américains au nord du Michigan, au coeur du Montana ou aux limites de l'Arizona. Elle s'est entichée de personnages accidentés, hommes, femmes, ours et autres êtres, parfois atteints de frénésie sexuelle ou de mélancolie profonde, et d'une lucidité par éclipses, toujours prêts à passer une frontière en douce. Elle s'est laissée séduire par sa poigne formidable qui peut fixer en trois mots une saveur, une jouissance, une fêlure à encaisser ou pour rire, à gorge serrée ou déployée."

Peu attirée jusque-là par la littérature américaine (cela viendra sans doute!), je n'ai encore rien lu de Jim Harrison...


Bibliographie

Citation :
Index: (cliquez sur les numéros de page pour y accéder directement)
Romans
1971 Wolf, Mémoires fictifs,
1973 Un bon jour pour mourir,
1976 Nord Michigan,
1981 Sorcier,
1984 Faux soleil,
1988 Dalva, Pages 1, 4
1990 Entre chien et loup,
1998 La route du retour, Page 4
2002 En marge,
2004 De Marquette à Vera Cruz, Page 1
2007 Retour en terre, Pages 1, 3
2008 Une Odyssée Américaine, Pages 1, 3, 4,
2011 Grand maître, Page 2

Nouvelles
1979 Légendes d'automne, Page 1
1990 La femme aux lucioles,
1994 Julip,
2000 En route vers l'ouest,
2005 L'été où il faillit mourir,
2010 Les jeux de la nuit, Pages 2, 3

Autobiographie
2002 En marge, Pages 1, 2


Citation :
mise à jour  le 30/09/2013 à la page 4
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Chatperlipopette
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MessageSujet: Re: Jim Harrison   Jim Harrison EmptySam 14 Juil 2007 - 10:07

Coline, tu m'offres ainsi l'occasion de mettre une lecture de ce grand homme que je n'ai découvert (honte à moi) que récemment!

Légendes d'automne

C'est le premier livre de Jim Harrison que je lis...lacune que j'ai comblée il y a quelques mois et diantre que je me suis régalée en dévorant ces 3 portraits d'hommes !! La vengeance amoureuse qui n'assouvit rien et qui ne conduit qu'au désert immense de la solitude ou fait plonger dans le désespoir de la perte d'un être cher. Le décor est celui du Mexique, de ces espaces arides, difficiles, blanchis par le soleil, de ces hommes puissants, trafiquants de tout poil à la gachette facile. L'inanité du pouvoir de l'argent, social de la réussite. L'homme ayant réussi sa carrière dans une grande entreprise capitaliste et qui se rend compte que tout cela n'est que vent. Une porte de sortie : la danse, exutoire du mal être. La danse qui fait oublier qui on est, qui fait oublier son nom et qui libère l'esprit. Le Montana et ses grands espaces qui emplissent le coeur d'un homme, Tristan, qui après avoir combattu dans les tranchées, se retrouve à apprendre à conduire un navire. Celui de son grand-père. Après les paysages du Montana, les paysages océaniques... Deux versions de la liberté d'aimer, de vivre, de grandir, de devenir homme avec ses joies et ses douleurs.Un point commun chez ces 3 hommes : leur solitude viscérale et leur originalité perdue dans le monde de l'uniformité. La liberté serait-elle synonyme de solitude ? Une écriture forte, sensible que l'on a du mal à lâcher après la lecture.
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MessageSujet: Re: Jim Harrison   Jim Harrison EmptySam 21 Juil 2007 - 0:28

J’aime bien Jim Harrison, son style brut, presque brutal mais non dénué de finesse. Légendes d'automne est un bon livre pour appréhender son univers. Si celui-ci vous plaît, lancez vous dans Dalva et sa suite La route du retour

Dalva, rien que ce prénom nous fait imaginer l’héroïne de ce roman. Comme d’habitude chez Harrison, terre et grands espaces sont au rendez-vous, ainsi que la vie, passé et avenir compris.
Presque 2 siècles d’histoire américaine racontée par l’entremise d’une histoire familiale : un missionnaire qui deviendra sioux, les guerres du Vietnam et de Corée, les politiques américaines en Amérique du Sud…l’Amérique en prend pour son grade mais comme il le dit lui-même : « Je ne soutiens aucune thèse, je raconte des histoires. »
Et il est doué pour cela…2 petits extraits pour appâter le chaland (c'est-à-dire vous Very Happy ).

Citation :
Midi approchait, tous les oiseaux de la terre s'étaient tus et notre musique était celle de nos cœurs et de nos souffles. […] Je me surprenais sans cesse à contempler un passé auquel je souhaitais désespérément échapper – je n'avais compris que très récemment qu'il était possible d'en émerger sans l'oublier, et que le souvenir n'est pas forcément synonyme de suffocation.


Aurais-je dû accompagner Duane pour plonger dans ces vagues qui font chanceler et osciller les étoiles, gravir avec lui les crêtes phosphorescentes, descendre jusqu’au creux des lames et me lancer à l’assaut de l’autre versant ? Les trois bateaux ont cherché toute la nuit, mais nous n’avons retrouvé ni le cheval, ni Duane. (…)Quelques mois plus tard, en octobre, j’ai enterré un cercueil vide, comme celui de mon père, dans notre cimetière au milieu du bosquet de lilas.
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MessageSujet: Re: Jim Harrison   Jim Harrison EmptySam 21 Juil 2007 - 1:27

Citation :
2 petits extraits pour appâter le chaland
Je suis déjà convaincue!
Je conseillerais aussi De Marquette à Vera Cruz. Incapable de parler d'un livre que j'ai lu il y a déjà longtemps, je mets un lien ici
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MessageSujet: Re: Jim Harrison   Jim Harrison EmptySam 21 Juil 2007 - 9:54

Merci Marie pour le lien sur lequel j'ai cliqué.
Une de nos amies l'a dans sa bibliothèque....il fera sans doute partie de mon challenge 2008 Wink
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MessageSujet: Re: Jim Harrison   Jim Harrison EmptyMar 8 Jan 2008 - 1:03

Retour en terre
traduit de l'anglais ( Etats- Unis)par Brice Matthieussent
Editions Christian Bourgois

Nous sommes allés aider Cynthia quand elle a arrêté la voiture. Donald voulait tenter de parcourir à pied la vingtaine de mètres de terrain accidenté avec l'aide de son déambulateur., Clare et David l'entourant de part et d'autre. Il souriait et j'ai du détourner les yeux pour refouler un sanglot , puis j'ai renoncé et laissé libre cours à mes pleurs. Cynthia et David l'ont aidé à s'assoir au bord du trou, puis Cynthia s'est assise près de Donald et lui a enlacé les épaules. Donal a adressé un signe de tête à Hérald, qui a aussitôt enfoncé l'aiguille de la seringue dans le bras de son père. Clare et moi sommes descendus au fond de la tombe pour aider Donald à s'allonger sur le lit de branches de cèdre. Cynthia s'est glissée au fond, puis, allongée près de Donald en lui adressant des paroles douces. Quelques minutes lus tard, Donald était mort et nous nous sommes entraidés pour sortir de la tombe. Cynthia y a lancé une poignée de terre en chuchotant quelque chose que je n'ai pas entendu. Puis Cynthia et Dvid se sont assis dans l'herbe à l'écart, pendant qu'Hérald et moi remplissions la tombe de terre. Clare, qui était partie cueillir des fleurs sauvages, les a jetées en pluie sur le monticule de terre. Puis nous sommes tous rentrés à la maison.

Ainsi doit mourir Donald, atteint d'une sclérose latérale amyotrophique, conformément à la tradition de ses ancêtres indiens s'il veut que son esprit revienne, et pourquoi pas dans le corps d'un ours...

«J'ai eu la chance de passer ma vie près de la terre. Cela rend les adieux plus difficiles. Les membres de ma famille m'accompagneront comme ce vieux corbeau tombant lentement à travers les branches d'un sapin»

Mais avant de mourir et de faire retourner son corps à la terre, il use ses dernières forces à raconter à ses enfants Herald et Clare d'où il vient. Ce premier récit de trois générations de métis indien-finnois qui cherchent à s'implanter dans le Michigan est déjà un roman en soi, et la première partie de ce livre.

Suivent pendant l'année qui suit les récits de ses proches, et leurs propres façons d'accepter cette mort. C'est là que l'on retrouve David, personnage principal de Marquette à VeraCruz, éternel errant qui ne remet pas d'appartenir à une famille de prédateurs qui massacraient les forêts pour faire fortune.
Et Cynthia, la soeur de David , qui s'est enfuie à 17 ans avec Donald, fils du jardinier de ses parents ,"l'homme parmi tous les hommes qui ressemblait le moins à mon père".

Clare, la fille de Donald et Cynthia, choisit d'hiberner selon la tradition indienne, pour tenter d'approcher l'esprit de son père.
Et la force de Jim Harrison est de réussir à nous faire comprendre que ce chemin en vaut bien un autre,qu'il n'y a ni mode d'emploi, ni morale, ni méthode ou croyance mieux adaptées les unes que les autres pour faire face au désespoir et faire ce que demande Donald :

"Tu peux te souvenir de moi, mais laisse-moi partir"

Merci à Steven pour ce très beau roman.
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MessageSujet: Re: Jim Harrison   Jim Harrison EmptyMer 30 Jan 2008 - 22:42

Le Bibliomane a dit :
Citation :
Mais il n'empêche que je trouve encore du plaisir à retrouver de loin en loin ces personnages .....

C'était pour un autre auteur et pour d'autres personnages. Mais c'est avec un énorme plaisir que je retrouve les personnages de Retour en terre (Clarence, Donald, Cynthia, David... D'autres peut-être plus tard) dans de marquette à veracruz Ces personnages que j'avais rencontré en fin de parcours pour la plupart (plus vrai pour Donald et pour David) je les retrouve au début de leur vie adulte lorsqu'ils ont fait les choix qui mèneraient leur vie. Je retrouve le même talent de l'auteur à mettre en scène la vie des habitants d'une région qui façonne de drôles de gens. Et des phrases toujours aussi simple assènent des vérités qui amènent à réfléchir sur le sens des histoires qu'Harrison nous raconte.
Citation :
Clarence a déclaré une chose remarquable sur la rame, une chose qui m'a marqué : il aimait bien ramer parce que ainsi on approche la vie à reculons. On distingue clairement le passé, on jette un coup d'oeil rapide par-dessus l'épaule afin de voir l'avenir, surtout pour ne pas percuter un obstacle solide et dangereux. Le comportement d'autres individus a tellement façonné l'avenir qu'on ne peut le contrôler. Le plus qu'on peut espérer, c'est d'être prêt et attentif.
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MessageSujet: Re: Jim Harrison   Jim Harrison EmptyVen 8 Fév 2008 - 22:08

Je viens de finir "de Marquette à Veracruz".
Ce roman est l'histoire de David Burkett en forme d'ellipse. David, sa construction au travers de 3 décennies.
David ne se remet pas des exactions commises par son arrière grand-père et par son grand-père qui ont fait fortune en exploitant indûment les forêts séculaires du Michigan. Marquette et sa population posent un regard plein de pitié sur ce jeune homme. Ce sentiment de rejet, de colère est exacerbé par le comportement du père de David. Alcoolique et obsédé sexuel, très attiré par les jeunes fillettes, il violera Véra, jeune fille de 14 ans que désirait David. Un enfant naîtra suite à ce viol - le demi-frère de David.
David ne s'en remettra pas et quittera sa voie pour aller vivre en quasi ermite dans un chalet isolé au bord du lac supérieur.

Dans ce livre, je retrouve Donald, Cynthia et Clarence, déjà rencontré dans "Retour en terre" et je découvre sous un autre jour David, également présent dans Retour en terre.
David a vraiment du mal à se construire, à mettre de l'ordre dans sa vie ( mais le veut-il vraiment ?) Il s'accroche désespérément à sa tâche (écrire l'histoire de l'exploitation éhontée de la forêt par ses ancêtres) pour finir par s'interroger à la fin : "Vit-on quand on écrit ?"
Le style du roman fait d'aller-retours désordonnés entre des périodes sans chronologie apparente nous fait bien comprendre le désarroi intérieur de David.

Le livre s'ouvre sur un passage (la narration de la mort d'un père) qui semble extérieur au récit. Je l'ai jugé comme tel et je l'ai oublié. Lorsque l'ellipse a rejoint ce moment-là, il m'a explosé au visage de toute sa force.
Un vrai grand livre et un vrai grand drame.


J'ai lu en parallèle pour un projet Le songe de la forêt album pour la jeunesse de Keneth Steven et Lily Moon qui prend la forme d'une légende et qui rejoint l'un des thèmes du livre de Harisson : la destruction de la forêt séculaire, où les tribus indiennes vivaient en harmonie, par "l'occupant blanc".
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MessageSujet: Re: Jim Harrison   Jim Harrison EmptyDim 1 Nov 2009 - 22:36

Retour en terre

Au premier plan du récit, Donald, un homme dans la force de l’âge, mais en train de mourir d’une sclérose en plaque. Il perd petit à petit le contrôle de son corps. Et il essai d’écrire, avec l’aide de sa femme, l’histoire de sa famille qu’il pourra ainsi transmettre à ses enfants. Donald a été précédé de trois générations de Clarence, dont il veut raconter l’histoire, en commençant par le premier, Indien du Minesota. Mais la maladie avance, et Donald a de plus en plus de mal à continuer son histoire. Après la mort de Donald, le livre est constitué par le récit à la première personne, d’un certain nombre de gens de son entourage.

La partie consacrée à Donald est la plus réussie à mon sens, c’est le personnage le plus attachant et le plus consistant. Le livre est toutefois surprenant. Je m’attendais à un récit linéaire, et Jim Harrison interrompt le récit de Donald, alors que l’on s’est attaché aux personnages et que l’on attend la suite, que l’on aura jamais, que l’on ne peut qu’imaginer. Et on passe à quelque chose d’autre, un autre personnage, une vie différente. C’est surprenant de voir les mêmes personnages de l’intérieur et de l’extérieur, de suivre leurs pensées et de savoir ce que leurs proches pensent d’eux. Jim Harrison est incontestable un virtuose dans la façon de construire ses récits, parce que tout cela ne paraît pas artificiel, c’est finalement comme dans la vie, la continuité est un artifice de romancier.

Le seul petit regret, c’est que le récit que j’aime le moins est le dernier, celui de Cynthia, la femme de Donald. J’en attendais peut être trop, les éléments que je n’avais pas eu sur Donald et leur vie, et c’est un peu autre chose. Et je reste donc un peu sur une impression de flottement.

Mais je suis heureuse d’avoir enfin grâce à Steven découvert Jim Harrison, et il est très possible que je fasse d’autres incursions chez cet écrivain.
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MessageSujet: Re: Jim Harrison   Jim Harrison EmptyDim 14 Fév 2010 - 13:37

Une odyssée américaine


Cliff, ancien professeur de littérature, a repris la ferme familiale et mène une vie de travail intensif. Mais quand sa femme le quitte, cet homme de 62 ans décide de tout plaquer pour faire le tour des Etats Unis. Accompagné d'une amie complètement déjanté, le voilà parti sur les routes, à la découverte de nouveaux horizons.
Un récit drôle, truffé de réflexions quasi philosophiques, rythmé par des rencontres étonnantes. Le style de Jim Harrison est charmeur par son côté abrupt et très humain.
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MessageSujet: Re: Jim Harrison   Jim Harrison EmptyLun 15 Fév 2010 - 19:13

"DALVA" de Jim Harrison

Un livre que j'ai lu il y a quelques décennies maintenant (enfin au moins 2)

Je ne pourrais donc pas vous raconter l'histoire, tout au plus vous dire que ce livre m'a vraiment beaucoup plu, avec le magnifique personnage féminin de DALVA.

Je pense que je vais essayer de le relire en VO.
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Cliniou
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MessageSujet: Re: Jim Harrison   Jim Harrison EmptyLun 5 Juil 2010 - 17:02

Jim Harrison, voilà un auteur que j’apprécie.
C’est en me délectant de Chaud Brûlant Jim Harrison Chaud_10
de Bill Buford que j’ai eu connaissance de J. Harrison. Ce roman relate les déboires et plaisirs de ce journaliste qui plaque tout pour faire l’apprentissage du métier de cuisinier chez Mario Batali (cuisinier doué à la personnalité bien trempée et un peu exubérant) à New York et en Toscane. Or j’ai vite constaté qu’ à chaque gueuleton gargantuesque était convié Jim Harrison, célèbre auteur, poète, critique, etc., etc.
Ma curiosité piquée, j’ai acheté le dernier roman qui venait de sortir d’Harrison : « L’Odyssée Américaine ». Jim Harrison Odyssa10

Il n’y a pas vraiment d’histoire, juste un départ qui ouvre sur bien des espaces américains. Cliff, la soixantaine, est plaqué par sa femme. Son chien mort, la maison devant être vendue, il prend sa vielle Taurus et un puzzle des Etats-Unis et part pour un voyage qu’il a toujours espéré faire à travers les états. L’idée : renaître, voir à pleins yeux et rebaptiser chaque états. S’en suit la rencontre avec une ancienne étudiante, une relation « chaude » mais qui finira par le gêner dans sa quête de renaissance. Tout le long du roman, écrit à la première personne, on suit Cliff dans ses pensées, tous ses regards par-dessus l’épaule, d’une vie qui est derrière mais pas encore tout à fait, toute cette conscience des erreurs et aussi des bons moments, beaucoup de pourquoi. Derrière chaque phrase, il y a Harrison, son respect de la nature, son attachement à la terre, ses valeurs, et sa dérision.
Sans doute que si on lit cette odyssée à 60 ans, on comprendra d’autres choses cachées dans le texte mais, j’y ai décelé un homme que j’écouterais des heures durant de part sa rare humanité.

Suite à cela, je me suis plongée dans « Retour en Terre ». Bon nombre d’entre vous en ont déjà parlé mieux que je ne le ferais mais j’ajouterai que c’est un hymne à la vie et à l’amour. Le style est franc, comme toujours avec J.H, mais par delà les mots, il y a toujours toutes ses réflexions qui donnent corps à chaque personnage, ses questions auxquelles nous sommes confrontés selon les valeurs que nous sommes prêts à défendre…..et j’aime les valeurs d’Harrison. Beaucoup d’éléments sont puisés dans le vécu de l’auteur, on peut y reconnaître sa mère, son frère, ses filles, lui-même,etc.

Enfin, j’ai lu « En Marge »Jim Harrison En_mar10 , son autobiographie. Je l’ai découvert tel que je pensais qu’il était : amoureux de la poésie, l’écriture est sa vie ; amoureux de la nature, elle est la rampe qui lui permet de ne pas tomber . Tout est dit avec beaucoup d’humilité, aucune grosse tête, mais plutôt de la dérision, des questionnements sur certains succès, l’aveu d’une personnalité fragile tirant vers la mélancolie. Lire "En Marge", c’est découvrir un Homme et aussi se rendre compte à quel point chaque roman est un cœur ouvert sanguinolent.

Demain, je vous mettrai quelques extraits de "En Marge", si vous le voulez bien....


Dernière édition par Cliniou le Lun 5 Juil 2010 - 19:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Jim Harrison   Jim Harrison EmptyLun 5 Juil 2010 - 17:36

Il n’y a pas vraiment d’histoire, juste un départ qui ouvre sur bien des espaces américains. Cliff, la soixantaine, est plaqué par sa femme. Son chien mort, la maison devant être vendue, il prend sa vielle Taurus et un puzzle des Etats-Unis et part pour un voyage qu’il a toujours espéré faire à travers les états. L’idée : renaître, voir à pleins yeux et rebaptiser chaque états.

J'avai bien aimé ce fil choisi par Harrison pour ce livre ; chaque fois qu'il quitte un état, il jette la pièce du puzzle correspondante. Le respect de la nature affleure ; et, comme souvent avec Harrison, les personnages sont savoureux. L'odyssée américaine mérite qu'on s'y attarde.
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MessageSujet: Re: Jim Harrison   Jim Harrison EmptyLun 5 Juil 2010 - 19:37

La pièce de puzzle comme la page que l'on tourne; les personnages savoureux comme lui et son monde où il puise.
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MessageSujet: Re: Jim Harrison   Jim Harrison EmptyDim 11 Juil 2010 - 17:36

Ah Jim Harrisson ! C'est une écriture éblouissante d'une densité fantastique et une vraie ivresse à lire.
Mon premier était le fabuleux recueil de nouvelles : Légendes d'automne. Je l'ai fait suivre d'un autre recueil : En route vers l'ouest et j'étais toujours enthousiaste. Le personne de Chien Brun y est trop drôle et deux nouvelles sont en outre remarquables : J'ai oublié d'aller en Espagne et surtout la magnifique : La bête que Dieu oublia d'inventer.
Passée au roman, j'ai dévoré Dalva et La route du retour.
J'ai plongé ensuite dans les premières oeuvres, un peu moins enthousiasmantes mais très agréable : Sorcier, La femme aux lucioles (nouvelles). Cela dit, Nord Michigan est excellent et est son 3ème roman ...

Enfin, je vous invite à jeter un coup d'oeil "historique" à son premier roman Wolf où il ne se passe absolument rien puisque le narrateur part camper en forêt il ne ne recontre personne mais boit, mange, pêche, regarde les animaux et pense aux femmes ... Tout Harrisson, quoi ! Et bien, je l'ai lu avec intérêt et sans ennui. En fait, c'est presque un prélude à En marge que j'apprécie beaucoup !

Bref, je suis envoûtée par les mélopées du sorcier Harrisson.
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