Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Sarah Frydman

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Eve Lyne
Sage de la littérature
Eve Lyne


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MessageSujet: Sarah Frydman   Sarah Frydman EmptySam 23 Mai 2009 - 16:36

Sarah FRYDMAN

Sarah Frydman Sarah10


Elle est née à l'aube de la deuxième Guerre mondiale à Mulhouse. Son père est d'origine russe, sa mère est autrichienne. Elle se destine très tôt à une carrière musicale, intégrant le conservatoire de Toulouse puis de Paris. Mais la maladie l'oblige à renoncer à ce rêve. Elle se réfugie alors dans la lecture et l'écriture. Elle s'est spécialisée dans les fresques historico-romanesques.

Sa première saga raconte l'histoire de Marie d'Agoult, le grand amour du compositeur Franz Liszt, à travers le XIXe siècle romantique et tourmenté (La Symphonie du destin).


Bibliographie non exhaustive :

- La Symphonie du destin.
- La saga des Médicis.
- Les moissons mortes.
- Les Fils de la Liberté.
- Les Deux Piliers d'Israêl.
- Etc...
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Eve Lyne
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MessageSujet: Re: Sarah Frydman   Sarah Frydman EmptySam 23 Mai 2009 - 16:45

CONTESSINA, La saga des Médicis, tome 1/3.

Nous sommes à Florence en juin 1414. Contessina de Bardi épouse Cosimo de Médicis. Elle est belle et pauvre ; il est très laid et fort riche. Elle est de naissance aristocratique, il est issu d’une lignée de marchands et banquiers. Ce mariage a été organisé afin de consolider le pouvoir des Médicis, par le biais d’alliances politiques. L’argent est le maître mot des Médicis, qui partent du principe que tout s’achète, à condition d’y mettre le prix. Ils n’ont pas encore le pouvoir politique, entre les mains des nobles, mais ils sont aimés du peuple. Afin de se le concilier et de devenir les maîtres de Florence, ils multiplient les bonnes actions comme la construction d’un hôpital gratuit pour les indigents. Cosimo est un humaniste, qui croit au pouvoir de l’art pour rendre les gens heureux et leur éviter de guerroyer. Il est également convaincu que l’ignorance est la cause de tous les maux et qu’il faut instruire tout le monde. Sagement conseillé par son père, il refuse de faire couler le sang. Mais Cosimo est animé d’une ambition forcenée, qui le conduit à commettre l’erreur de vouloir se positionner au-dessus de tous les Florentins, en construisant un palais plus beau que ceux déjà construits. Cela lui vaut un exil de dix ans, condamnation prononcée par les nobles. Ce premier tome se termine sur l’exil du clan des Médicis.

On assiste aux péripéties du concile de Constance qui vise à mettre fin au schisme, trois papes se disputant le pouvoir spirituel. On suit le procès du théologien Jan Huss, brûlé vif pour hérésie.

Quatre générations de Médicis ont fait la renommée de Florence. Nous avons assisté aux quinze premières années du règne de Cosimo.

Passionnant et prometteur. Les nombreux dialogues rendent la narration très vivante. La lecture n'est jamais rébarbative car l'auteure sait mélanger tous les thèmes : la lutte pour le pouvoir politique, la religion, les amours difficiles, l'art, les réflexions philosophiques, ...

"L’homme est né mauvais et le restera. Il a la société qu’il mérite et c’est l’homme qui doit changer s’il veut changer la société. Il faut qu’il renonce à la violence, à la haine, au vol, à la méchanceté, pour que la société devienne paisible, aimable, honnête et miséricordieuse. Créer des hôpitaux, des distributions de livres et de vêtements ne sert à rien si, par ailleurs, nous n’aidons pas les manants à se libérer de leur ignorance et de leur paresse pour qu’ils puissent se transformer."
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MessageSujet: Re: Sarah Frydman   Sarah Frydman EmptySam 23 Mai 2009 - 23:07

Ma lecture des 3 tomes est beaucoup trop ancienne pour que je puisse commenter mais je sais que je les ai dévorés, les trois à la suite.

Aucun temps mort, bonne peinture de la Florence du Quattrocento, et bien sûr, les Medici, avec qui elle n'est pas toujours tendre mais on sent le respect qu'ils lui inspirent.

Une excellente lecture pour moi.
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Eve Lyne
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MessageSujet: Re: Sarah Frydman   Sarah Frydman EmptyDim 24 Mai 2009 - 15:11

LE LYS DE FLORENCE, La saga des Médicis, tome 2/3.

Le roman débute sur le retour d’exil des Médicis, rappelés par la Seigneurie, au grand soulagement du peuple, après seulement un an d’exil. Le Concile de Bale s’enlise alors que les musulmans menacent la paix florentine. Le pape a donc besoin de Cosimo au plus vite, ce dernier souhaitant ramener le Concile à Florence. Les aristocrates qui avaient voté l’exil des Médicis sont bannis à vie, ce qui en fait encore plus des ennemis des Médicis. Cosimo veut faire de Florence le centre artistique du monde et lui en donne les moyens. Il finance aussi sur ses deniers personnels un certain nombre de travaux comme l’achèvement du Dôme de la cathédrale Santa Maria del Fiore ou la construction de la plus grande bibliothèque du monde. Argent, pouvoir et puissance sont concentrés dans les mains des Médicis. Même le Vatican considère Cosimo comme un roi, certes sans couronne, mais un roi incontesté, duquel dépendent la paix, les guerres et les lois.

L’auteure critique cette société, qu’il s’agisse de Florence ou d’ailleurs, qui négocie des alliances par le biais de mariages arrangés. Les filles ne peuvent guère refuser, sinon c’est le couvent qui les attend. La femme est avant tout une dot et un nom illustre qui permet de mettre fin aux rivalités entre deux clans. Peu de couples sont harmonieux, aimants.

Dévoré par une ambition effrénée, Cosimo se soucie bien peu du bonheur de ses enfants dans les mariages qu’il négocie pour eux ni de la destination des armes qu’il fabrique et vend, même si ces dernières sont destinées à des tyrans. Il aurait pu être un personnage fortement antipathique, si son humanisme n’avait pas construit la Florence que nous connaissons aujourd’hui et si sa bonté n’était pas aussi incontestable.

Ce tome 2 s’intéresse aussi à une femme, de forte tête, intelligente et belle : Lucrezia Tornabuoni qui épouse Piero, le premier fils de Cosimo. Le portrait de Piero est peu élogieux : laid, goutteux, jaloux. Jaloux, il a des raisons de l’être puisque sa femme entretient une liaison avec le comte Vernio de Bardi et ne s’en cache nullement. Après quinze ans passés dans l’ombre de Lucrezia, à épier ses moindres gestes, il finit par s’intéresser aux affaires médicéennes.

L’auteure s’attarde longuement sur le Concile de Florence, dont le but était de mettre fin au schisme d’Orient, et rend compte d’un entretien théologique entre un philosophe platonicien Gémiste Pléthon, Cosimo de Médicis et un médecin juif.

Un autre passage intéressant concerne le début du règne de Mohammed II en Turquie. Les chrétiens ont commis des atrocités durant les Croisades, Mohammed II, un fanatique sanguinaire, fait subir aux Florentins, envoyés en délégation à Constantinople, les pires humiliations possibles afin de se venger (prise de Constantinople par les musulmans en 1453).

Même éloge que pour le premier tome. C'est absolument passionnant et ça donne terriblement envie d'aller visiter cette splendide ville de Florence.
Une auteure que je vais approfondir, pour la culture qu'elle apporte.

Comment ne pas être séduite en lisant de tels propos tenus par Cosimo de Médicis ?

Citation :
« L’être humain est éphémère, la pierre est éternelle… L’artiste qui peint une toile, le musicien qui compose un chant, l’architecte qui construit une cathédrale, ou l’écrivain qui imagine son œuvre, ceux-là seuls sont immortels. Ils détiennent une parcelle de la Création divine. Moi, je ne suis qu’un marchand, un banquier ; et je me sens humble devant le génie artistique… »

Un extrait du dialogue théologique :

Citation :
Le monde s’enlise dans la décadence morale, et le christianisme est un échec, dit Messer Pléthon. Un échec dans son projet d’améliorer l’homme et d’instaurer l’amour universel ! Il faut revenir vers les dieux grecs… Ouranos a fécondé Gaïa, et les hommes sont nés… Avez-vous jamais réfléchi sur la mythologie grecque ? Cette religion que vous baptisez « païenne » est la seule qui vous enseigne la tolérance et la diversité. Qu’importe le dieu que vous vénérez, que ce soit Zeus, Aphrodite ou Eros, du moment que vous vénérez un dieu nul ne viendra vous cherchez chicane… Les juifs, les chrétiens ou les musulmans ont ceci de détestable qu’ils pensent détenir seuls la vérité et qu’ils sont prêts à massacrer quiconque ne pense pas comme eux ! Personne n’écoute ce qu’a à dire son prochain. Ce que chacun exige, c’est que ce prochain pense comme lui…

Chaque fois qu’un roi ou un prince a fait venir des juifs dans son royaume ou sa principauté, dit le docteur Elias, c’est qu’il en avait besoin pour développer soit l’économie, soit les sciences, soit les arts… Ensuite la haine du juif a été la plus forte. Plus forte que la nécessité du juif. Vous autres chrétiens, vous nous haïssez depuis la nuit des temps et vous nous haïrez toujours. Nous autres juifs, sommes la négation de la chrétienté. Ou Yeshou, dit Jésus, a véritablement existé, et si l’on admet ce postulat, il a existé en tant que juif, a fêté la Pâque juive, et a célébré Dieu dans la foi juive comme le lui ont appris son père Joseph ou sa mère Myriam…
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Eve Lyne
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MessageSujet: Re: Sarah Frydman   Sarah Frydman EmptyLun 25 Mai 2009 - 17:37

LORENZO OU LA FIN DES MEDICIS, La saga des Médicis, tome 3/3.

Trois générations de Médicis se succèdent : fin du règne de Cosimo dit le Père de la patrie ; règne de son fils Piero dit le Goutteux ; et règne de Lorenzo dit le Magnifique. Les trois ont les mêmes ambitions et aiment passionnément Florence. Ils veulent en faire une ville florissante, cultivée, où l’art et l’instruction sont mis en avant. Ils n’en restent pas moins des marchands, avides de négocier les meilleures alliances et de profiter de la moindre occasion pour augmenter leur trésorerie. Seul Cosimo a fait un mariage d’amour. Piero et sa femme Lucrezia ont fini par se supporter et faire une bonne équipe. Quant à Lorenzo, très intelligent, poète, laid par le physique mais beau par l'âme, il aimera toute sa vie Lucrezia Donati qu’il sacrifiera pour son goût du pouvoir.

Encore une fois, l’auteure critique abondamment la religion, avec ces papes qui s’adonnent à l’amour grec, notamment Paolo II et Innocent VIII. La fin du roman est consacrée à l’adoration des Florentins pour Savonarole, un moine adepte de l’Inquisition, qui parviendra à convaincre les artistes qu’ils doivent brûler leurs œuvres sur des bûchers.

Quant aux Médicis, tous ont préféré œuvrer pour la cité florentine, au détriment de leurs propres enfants. Leur lucidité les a rattrapés à la fin de leur vie, se demandant si cela en valait vraiment la peine et si le bonheur n'était pas ailleurs que dans le pouvoir.

Lorenzo de Médicis est un personnage qui fascine car il est au cœur de la Renaissance italienne. Ce tome est plus artistique et mentionne de très belles réflexions sur l’art et la beauté. Lorenzo a soutenu les grands artistes de l’époque, notamment Botticelli, Michel-Ange, Verrocchio et a été un grand mécène finançant la réalisation de chefs-d’œuvre comme Le Printemps de Botticelli.

Une série érudite et passionnante, avec des personnages féminins attachants.

Un Lorenzo conscient de sa laideur :

Citation :
Un être beau n’a rien à prouver pour se faire aimer, ni intelligence ni génie, ni don particulier. Il est. Tout simplement. Et parce qu’il est beau, alors il est aimé… Et surtout ne me dis pas que la beauté est une vue de l’esprit ? Est-ce que la laideur est une vue de l’esprit ? Je la vois chaque matin dans mon miroir… La beauté existe. C’est une harmonie de traits, de couleurs, un rythme des volumes qui s’arrondissent et s’épousent l’un l’autre… La beauté comme la laideur s’impose, irrémédiables… irrévocables… Être beau, c’est être aimé sans le mériter…


Des propos authentiques tenus par Marsile Ficin concernant Savonarole :


Citation :
Il s’agit d’un démon des plus rusés, et même pas d’un démon unique, mais d’une troupe diabolique qui assaille les malheureux mortels par les ressorts les plus subtils et les séduit par d’extraordinaires machinations. Cet Antéchrist possède une astuce incomparable pour simuler la vertu et dissimuler le vice avec une constance parfaite ; un vaste esprit, une audace implacable, l’art de se faire valoir sans fondement, un orgueil luciférien, le don de soutenir partout ses mensonges les plus imprudents par des imprécations et des serments, un visage, un ton, une parole qui étincelle souvent dans le discours, en imposant aux auditeurs une conviction qui naît moins de la persuasion que de la violence.

Lucrezia Donati explique en ces termes sa présence au chevet de Lorenzo mourant :

Citation :
Et c’est toujours vers le printemps et sa jeunesse que l’on se retourne à l’automne de sa vie.
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Bédoulène
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MessageSujet: Re: Sarah Frydman   Sarah Frydman EmptyMar 26 Mai 2009 - 21:56

merci Eve pour tes commentaires !

conciliabule tu as lu non stop j'ai l'impression
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MessageSujet: Re: Sarah Frydman   Sarah Frydman Empty

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