Arnaud Rykner

Je vais faire comme evene.fr - pas trouvé de photo de ce monsieur sur internet - donc..

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Biographie de l'auteur
Né en 1966, Arnaud Rykner vit à Toulouse, Il est l'auteur d'essais (parus chez José Corti, Gallimard et au Seuil) et de quatre romans publiés aux éditions du Rouergue : Mon roi et moi (1999), Je ne viendrai pas (2000), Blanche 20041 et Nur (2007). Egalement metteur en scène, il a monté des textes de Cocteau, Sarraute, Maeterlinck et Dominique Hubin.

Source: Editeur

Nur

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Présentation de l'éditeur
Dans une ville d'Orient qui le saisit et l'entraîne bien au-delà de l'exotisme galvaudé qu'il redoutait, un homme rencontre une femme, et l'amour qui les surprend alors menace de tout emporter. Secrètement, il l'appelle Nur, qui en allemand signifie "seulement" et se prononce Nour - un nom qui veut dire "lumière" en arabe. Seulement elle, seulement eux, seulement leurs corps et si peu de mots, seulement quelques jours, seulement ça. Seulement l'éblouissement d'une rencontre, un embrasement, un avenir bouleversé. Dans une chambre, au cœur d'une ville ravagée par la guerre, ils vivent intensément chaque instant de leur amour impossible, éphémère, absolu. Avec ce texte à la poésie déchirante, Arnaud Rykner fait entendre une voix sensuelle, vibrante et pure pour dire la mystique alchimie de la passion et l'urgence de s'y abandonner.

Tu ne sais rien. Tu ne comprends rien. Tu ne veux pas comprendre. Jamais. Tu ne veux pas savoir comment cela a pu arriver. Tu voulais que ça arrive. Depuis toujours tu attendais. Un amour impossible. Un amour de roman. Encore un amour. Et il est là, qui menace tout, de tout emporter, ta vie, celles de ceux que tu aimes, que tu ne sais plus aimer, et que tu aimes pourtant plus que tout, plus que tout mais peut-être pas plus que cet autre amour tant rêvé au point d’avoir lieu ici, dans cette ville.
Tu ne sais rien. Tu ne veux rien savoir.
Plus rien.
De rien.
Alors tu fermes les yeux. Tu la vois. Tu te vois en elle. Tu te perds.


Un petit livre d’une soixantaine de page. Un texte qui se déchaîne sans tourner au voyeurisme. Une rencontre de deux corps écrit sans donner au lecteur le sentiment d’être de trop dans ce moment d'intimité. Un plaisir de mots qui transforme ce texte en un petit moment de bonheur.

Merci Kenavo de m'avoir "guidée" jusqu'à ta présentation de ce livre. J'ai toujours un tout petit peu de mal avec les textes écrits à la deuxième personne du singulier, mais c'est vrai que ces quelques lignes sont très belles, et attisent ma curiosité (et en plus, s'il est tout petit et chez babel.. ça fait deux points qui me disent que je pourrais bien l'acheter)

Queenie a écrit:

Merci Kenavo de m'avoir "guidée" jusqu'à ta présentation de ce livre. J'ai toujours un tout petit peu de mal avec les textes écrits à la deuxième personne du singulier, mais c'est vrai que ces quelques lignes sont très belles, et attisent ma curiosité (et en plus, s'il est tout petit et chez babel.. ça fait deux points qui me disent que je pourrais bien l'acheter)

Je pense que la première partie devrait te plaire.. sa 'maîtrise' de mots pour décrire la rencontre entre cet homme et cette femme me rappelle d'autres textes que j'ai eu la chance de lire

Marrant je croyais que ton commentaire de ce livre datait de plus longtemps que ça...

Bref...


Nur.
Belle lecture, ça se mange tout seul, c'est assez intense et troublant, et sûrement que le fait qu'il soit court lui permet à la fois de gagner en force et d'éviter de tourner en rond (il en est pas très très loin des fois).

Focalisation sur des détails qui bouleversent, les sens bien mis en avant, cette sorte de perdition charnelle, cet amour lumineux jusqu'à l'aveuglement.

C'est bien écrit, ça m'a pas trop gêné la deuxième personne du singulier.

C'est limite poétique, mais pas trop.

(un livre qui devrait plaire à Monilet!)


(Merci Kenavo pour ce chouette cadeau, et la couv' est vraiment Terrible!)

Queenie a écrit:

(Merci Kenavo pour ce chouette cadeau, et la couv' est vraiment Terrible!)

et mois je suis contente que la lecture n'était pas trop une corvée
Et cela me rappelle que je voulais découvrir d'autres de lui

Je me demande ce qu'il vaut sur la longueur. Ses autres livres sont aussi courts?

Queenie a écrit:

Je me demande ce qu'il vaut sur la longueur.

oui.. question qu'on peut se poser.. mais je pense qu'il évite ce 'problème'

Queenie a écrit:

Ses autres livres sont aussi courts?

Je ne viendrai pas, 76 pages
Mon roi et moi, 102 pages

Et je viens de voir qu'il y aura du nouveau le 15 janvier:
Enfants perdus

Enfants perdus

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Présentation de l'éditeur
C'est une maison de bord de mer, d'un autre temps, qui n'ouvre que pour les vacances. Chaque année s'y retrouvent des enfants, sous le regard d'un homme et d'une femme. Ils sont à cet âge où l'on joue encore à l'enfance. Les bagarres. Les réconciliations. Parmi eux, un garçon solitaire, à la violence mystérieuse. L'été va se terminer plus tôt cette année-là.

Je dois dire que cette fois c’est moi qui est un peu perdue avec cet auteur.. avec ce livre.
L’écriture y est.. poétique, mais pas trop, comme le disait Queenie.
Mais j’ai l’impression de passer à côté de quelque chose.
Peut être je ne peux pas me mettre dans la peau de ce jeune garçon qui est le personnage principal de ce court roman.

Un extrait

Allongé dans l’herbe il comprend confusément que le temps est venu de sortir de l’enfance. De ce qu’on appelle ainsi.
Il comprend que le temps est venu et qu’il lui faudra résister de toutes ses forces, de tout son corps, à cet appel qui épouse le mouvement des vagues et le souffle du vent.
Il se replie.
Il attend.

qui donne l’impression qu’il s’agit d’un dernier été de jeunesse, parfois il donne l’impression d’être déjà plus âgé et se trouve en pleine crise d’adolescence..

J’aime toujours la qualité de l’écriture d’Arnaud Rykner, mais ce livre n’était pas pour moi

Son dernier roman est paru il y a peu : Le wagon (Rouergue - La brune)



Arnaud Rykner a choisi d'aborder un sujet plutôt difficile, pouvant être sujet à polémique : la déportation et plus précisément les convois de déportés entre la France et les camps à l'est.

Ce court roman parle du convoi du 2 juillet 1944 parti de Compiègne à destination de Dachau avec 2166 hommes répartis dans 22 wagons. Ce sont des résistants, des collabos, des délateurs mais aussi des hommes qui se sont trouvés au mauvais moment au mauvais endroit. Parmi eux, un jeune homme qui aura 22 ans le jour de l'arrivée au camp. Et ce roman est son monologue. 140 pages qui racontent les trois jours et les trois nuits de ce voyage qui constitue l'antichambre de l'enfer. Ce jeune homme a pour compagnon de voyage environ 99 autres hommes mais aussi la faim, la soif, la chaleur...

Dans une langue concise, l'auteur n'oublie par les moindres détails de ce voyage, les sentiments, les pensées.

Arnaud Rykner a choisi d'écrire sur ce sujet lorsqu'il a appris qu'un proche avait été concerné. Il s'est bien documenté (il explique tout ça dans la préface) et cela donne un roman au ton qui sonne juste.

Anna a écrit:

Arnaud Rykner a choisi d'écrire sur ce sujet lorsqu'il a appris qu'un proche avait été concerné. Il s'est bien documenté (il explique tout ça dans la préface) et cela donne un roman au ton qui sonne juste.

merci beaucoup pour ton commentaire..
auteur dont j'avais dit que j'allais le suivre.. partout
mais le sujet qu'il s'est choisi pour ce livre m'a fait un peu peur..
dur.. je l'ai noté.. mais je ne suis pas encore prête
ton commentaire me donne la certitude que je veux quand même le lire un jour