Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Joël Egloff

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4 participants
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Babelle
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MessageSujet: Joël Egloff   Joël Egloff EmptySam 11 Déc 2010 - 21:53

Joël Egloff 200px-10
Joël Egloff, écrivain français, est né en 1970... clic

Edmond Ganglion & fils (1999)
Les Ensoleillés (2000)
L'Étourdissement (2004)
L'Homme que l'on prenait pour un autre (2008)

L'ÉTOURDISSEMENT
Joël Egloff 97822810 Joël Egloff 20703110
Une crêpe, ce livre.
De mémoire, 100 pages au maximum. De ces volumes fins dont on fait trop vite le tour, alors que des pavés de 600 pages moins raffinés prennent une place de pacha dans nos rayons.
A L'Etourdissement, il n'y a rien à ajouter.
D’ailleurs si Ben devait en faire un commentaire il écrirait sûrement à la craie blanche sur son ardoise :
Citation :
« J’ai rien à dire »
Ou bien il laisserait l’ardoise vide. Toute noirte.
Parce que dès fois, ce qu’on lit a l’air tellement juste, que c’est vraiment pas la peine d’en rajouter.

Certains diront que l'histoire est terriblement triste mais moi j’ai gardé le sourire tout du long.
Certains encore prétendront qu’un paysage dégueu comme ça, avec des dimanches de merde comme ça, ça ne valait pas la peine d’en faire un roman, encore moins un prix du Livre Inter.
Mais pour ceux qui ont le sens de la métaphore et qui ont eu un papa qui rentrait tard le soir après avoir tout donné sur sa chaîne d’exploitation, ça crèvera les yeux qu’il y a une recherche du temps perdu pour tout le monde.
Chaque bref chapitre vient faire le ménage dans l'étendue complexe de nos neurones. Il est loin du minimalisme, Egloff. Il faut juste regarder ce qu'on voit pour faire le tour et tant pis pour ceux qui n'y verront rien.

Ne comptez pas sur moi pour vous faire un résumé conforme.

Un ciel égloffien reste suspendu longtemps au-dessus de la perception métaphorique que je me fais de cette rivière-qui-mousse.
Parce que, ces poissons irradiés et sans écaille, s’ils se précipitent d’eaux-mêmes, suicidaires et déprimés, sur les hameçons des pêcheurs dominicaux (ouvriers de la semaine), "pour se tirer d'ici" coûte que coûte tellement c'est effroyable pour eux d’essayer de nager dans nos eaux polluées, ces poissons-là pourraient bien ressembler aux enfants pauvres du monde riche. Cette portion du monde qui s’est grassement débarrassé de ses gazes polluants dans le cours d’eau des banlieues.
Un peu comme on avait relégué à la fin du 19e sur le 93 les usines chimiques parce qu’il n’y avait aucun risque que le vent n’en renvoie les effluves sur les beaux quartiers de Paris…

Chez l’Egloff de L’Etourdissement, il y a des zones comme ça, en France profonde et aussi dans les replis de notre cœur, que le soleil n'atteint pas. Alors quand un enfant du pays qui ne part jamais en vacances s'en fait le narrateur pour nous en ouvrir les portes, il faut être là pour passer.
Je sais que j'aime un livre lorsque mon rythme de lecture subit ce genre de retournement : le rythme interne, habituel et rapide, se brise pour laisser place à un ralentissement. Le ralentissement qui sied à la lecture à voix haute.
La lecture, ici, c'est : avoir à saisir le bonheur qui passe au carrefour de la déchetterie, de l'usine d'équarrissage, de la rivière-qui-mousse et du chemin de randonnée inventorié à l'office de tourisme de la place du village. Sur le dépliant il n’est pas spécifié que le chemin est pavé de pneus crevés, de matelas dépecés et de vieilles gazinières rouillées.
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Marko
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MessageSujet: Re: Joël Egloff   Joël Egloff EmptySam 11 Déc 2010 - 23:28

Je partage ton coup de coeur pour ce livre dont étrangement il ne me reste que peu de souvenirs en dehors de cette atmosphère et de cette écriture si particulières qui m'avaient happé immédiatement. Le genre de livre qu'on dévore sur la journée. Je me demande ce qu'il devient et si ses livres récents sont aussi bons...
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Babelle
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MessageSujet: Re: Joël Egloff   Joël Egloff EmptyDim 12 Déc 2010 - 12:48

J'ai démarré L'Homme que l'on prenait pour un autre.
J'aime beaucoup mais je me demande s'il est possible d'adhérer au roman jusqu'à la fin. Comment tenir l'absurde durant 200 pages?
J'ai parfois l'impression d'entendre Raymond Devos...
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MessageSujet: Re: Joël Egloff   Joël Egloff EmptyMer 29 Déc 2010 - 18:58

J'ai lu aussi L' étourdissement et je n'ai pas trouvé dans ce livre une métaphysique particulière, bien au contraire, j'ai plutôt eu la nausée. Mais je n'ai peut-être pas su "rompre l'os et sucer la substantifique moelle". Je m'y essayerai à nouveau.

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MessageSujet: Re: Joël Egloff   Joël Egloff EmptyVen 5 Juin 2015 - 10:38

L'étourdissement

J'ai adoré ce livre, j'ai de la chance en ce moment, je prends les livres au hasard et ils me ravissent tous.
J'ai pensé à l'univers toxique de Scintillation mais là nous avons l'humour et l'absurde en plus.
J'ai pensé à l'île aux déchets dans l'oeuvre des trois vies chinoises de Daï Sije mais avec le ton potache et le style si familier en plus.
Ce livre est une description de l'apocalypse une métaphore de la confusion existentielle des individus ponctué de critiques sur la condition naturelle et animale, avec une cruauté et un cynisme graves.
Un cadre horrible, des personnages glauques ou loufoques, une inertie générale où le temps n'existe plus, l'espace est un bocal, et où seuls les déchets peuvent pleinement exister.
Il y a du Ionesco, il y a du Kafka, en moins subtile, certes, mais cela ne laisse définitivement pas indifférent.
Un super moment de lecture.
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Hanta
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MessageSujet: Re: Joël Egloff   Joël Egloff EmptyJeu 16 Juil 2015 - 12:11

L'homme que l'on prenait pour un autre

J'ai beaucoup moins accroché à ce livre qu'à L'étourdissement. Ces deux livres sont si différents qu'on les eut cru écrits par deux auteurs distincts.
Il y a pourtant d'excellentes idées dans cet ouvrage. L'histoire est intéressante, ce personnage si commun que tout le monde le confond avec une personne de leur entourage ou même une célébrité est drôle voire burlesque par moment. Du bon burlesque. D'un point de vue métaphorique ce personnage totalement absurde jusque dans ses propres réflexions et sa propre ignorance peut sembler être le réceptacle des confusions identitaires individuelles et de la confusion générale de notre société. Perdition des individus et perdition du lien social.
Mais il est difficile de suivre un personnage si vide et fade même quand l'histoire qui l'entoure est acide et drôle. Il en résulte des lourdeurs, des répétitions et cela nuit vraiment au récit qui ne semble plus qu'être une suite de péripéties. Je ne suis pas sur personnellement que la narration à la première personne pour un récit incluant un personnage si fade volontairement soit le plus pertinent pour la fluidité.
Restent des moments mémorables comme les discussions avec le facteur. Sentiment mitigé donc, mais l'idée était risquée et il y a du mérite.

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