Nathria Sage de la littérature
Messages : 2867 Inscription le : 18/06/2008 Age : 57
| Sujet: Karin Albou Dim 8 Aoû 2010 - 21:25 | |
| Karin AlbouScénariste, cinéaste et parfois actrice, Karin Albou a réalisé Le chant des mariées et La petite Jérusalem (Cannes 2005, prix SACD du meilleur scénario; deux nominations aux Césars). Elle a écrit une adaptation de Marguerite Duras, primée en 2008 au grand prix du Meilleur scénariste. Aïd el Kébir, son moyen-métrage a reçu le grand prix du festival de Clermont-Ferrand en 1998. La Grande Fête est son premier roman. Source: Actes Sud. | |
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Nathria Sage de la littérature
Messages : 2867 Inscription le : 18/06/2008 Age : 57
| Sujet: Re: Karin Albou Dim 8 Aoû 2010 - 21:29 | |
| La Grande FêteLectrice impuissante, j’assiste au drame. Malheureusement pas incompréhensible, juste inimaginable par la violence de l’acte. Une femme fuit…Algérie, dans un petit village, on prépare l’Aïd el Kébir, la grande fête du mouton. Dans la famille d’Hanifa, l’ambiance est difficilement festive. On se relaie au chevet du père profondément malade. Le dernier souhait du père est de voir Hanifa mariée. Il sait bien qu’après sa mort, Hanifa dépendra du beau-fils et qu’avec lui, pas de choix d’époux possible : Hanifa subira son destin. Il souhaite juste protéger sa fille. Hanifa est jeune. Elle a vu son corps se transformer, a vu celui des femmes au Hammam, a entendu l’appel du désir lorsqu’elle a rencontré le regard de Sélim. Elle a senti l’impérieux besoin de l’autre, la passion l’approcher, l’envahir, puis la submerger jusqu’à noyer son âme et son corps. Sélim et elle sentent leur communion d’âmes. Le paradis existe. La seule ombre, majeure, est que Sélim est le beau-frère de Hanifa…Choisir se fait dans la solitude. Choisir équivaut à quitter une part de soi. C’est aussi se donner toutes les chances de garder une certaine forme de liberté. Quitter l’enfance et atteindre l’âge adulte : telle est la symbolique de la fête d’Aïd el Kebir ! Une belle écriture sensuelle pour décrire ce destin de femme. La tragédie inaugure le récit, l’espoir le clôt. La roue tourne entraînant avec elle sa palette d’émotions. Hanifa signifie Vrai – Intègre. | |
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