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 Année bissextile [Michael Rowe]

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traversay
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MessageSujet: Re: Année bissextile [Michael Rowe]   Année bissextile [Michael Rowe] EmptyMer 16 Juin 2010 - 22:18

Année bissextile [Michael Rowe] 19454773

Année bissextile de Michael Rowe

Citation :
Laura a 25 ans. Elle est journaliste, célibataire et habite un petit appartement à Mexico. Après une longue série d'aventures sans lendemain, Laura rencontre Arturo. La première fois qu'ils font l'amour, Arturo a pour Laura des gestes qui la bouleversent. Ils débutent une relation intense, passionnelle et sexuelle, où plaisir, douleur et amour se mêlent.

La Caméra d'or de Cannes récompense rarement des films tièdes : Mourir à trente ans, Stranger than paradise, L'odeur de la papaye verte, Toto le héros, Samson et Delilah, en 2009 (honteusement passé inaperçu) etc. Le lauréat de cette année, le mexicain Année bissextile est dans la lignée, avec une radicalité qui va en dégoûter, le mot n'est pas trop fort, plus d'un. Certes, on est là en terrain connu, celui d'une certaine tendance du jeune cinéma mexicain, sans concession et éprouvant (de Los bastardos à Daniel & Ana) mais il n'est pas interdit de se demander si le réalisateur, Michael Rowe, ne va un peu trop loin dans cet Empire des sens entre 4 murs (une seule scène se déroule hors de l'appartement du personnage central). Alors, complaisante or not complaisante, cette descente vertigineuse vers la pornographie et le sado-masochisme ? Vu l'acharnement du cinéaste à créer un malaise progressif et profond, la tentation serait de répondre : terriblement complaisante ! Une bonne façon, somme toute, de se débarrasser de ce film encombrant et pénible, qui ne recule devant (presque) rien.

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eXPie
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MessageSujet: Re: Année bissextile [Michael Rowe]   Année bissextile [Michael Rowe] EmptyMer 16 Juin 2010 - 22:20

traversay a écrit:
Vu l'acharnement du cinéaste à créer un malaise progressif et profond, la tentation serait de répondre : terriblement complaisante ! Une bonne façon, somme toute, de se débarrasser de ce film encombrant et pénible, qui ne recule devant (presque) rien.
Vu la concurrence cette semaine, je crois que faire l'impasse sur ce film s'impose !
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traversay
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MessageSujet: Re: Année bissextile [Michael Rowe]   Année bissextile [Michael Rowe] EmptyMer 16 Juin 2010 - 23:06

Ceci dit, en lisant certaines critiques, après coup, je découvre des interprétations du film, politiques, notamment (l'héroïne est d'origine indienne), qui sont sans doute recevables mais qui ne changent pas fondamentalement mon opinion.
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Aeriale
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MessageSujet: Re: Année bissextile [Michael Rowe]   Année bissextile [Michael Rowe] EmptyJeu 17 Juin 2010 - 9:40

Année Bissextile


Je serai moins intransigeante que Traversay... Un film étrange où j'ai plusieurs fois soupiré en regardant ailleurs, et pourtant qui m'a retenue jusqu'à la fin parce que quand même perturbée, dérangée même, par l' extrême désarroi de cette fille enfermée dans sa solitude et son probable traumatisme.

La caméra de Michael Rowe ne nous épargne rien de ces longeurs de journées monotones et terriblement vides où Laura traîne les heures entre les appels téléphoniques de sa mère et les regards jetés derrière le rideau vers ses voisins. Encore moins de sa détresse intérieure (qu'elle ne révèle jamais à personne) lorsqu'elle se masturbe en les épiant ou se plie aux jeux sadiques de cet homme rencontré un soir de drague et qui semble être le seul à la considérer une fois l'amour consommé.

Un cinéma sans concession, radical et cru, qui nous force à voir de front la déchéance d'une fille victime des autres depuis l'enfance et qui n'a d'autre recours que la fuite, la soumission ou la mort. Cette solitude là, soulignée par le fait que tout se passe en huis clos, m'a touchée car elle reste toute intériorisée et que Monica Del Carmen la suggère brillamment, sans artifice. Par contre il y a toujours un moment où l'oeil se heurte à la complaisance de la voir ainsi se désirer souillée, dégradée, simple jouet des hommes et victime consentante. Ces scènes à la fois risibles et pathétiques sont pourtant peut-être indispensables pour que l'on puisse en retenir nous que l'essentiel, le terrible avilissement de l'âme lorsque les chairs ont été meurtries. Pour moi un film donc fort et dérangeant, à voir si vous supportez le reste ...
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Marko
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MessageSujet: Re: Année bissextile [Michael Rowe]   Année bissextile [Michael Rowe] EmptyMar 29 Juin 2010 - 20:18

traversay a écrit:
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Alors, complaisante or not complaisante, cette descente vertigineuse vers la pornographie et le sado-masochisme ? Vu l'acharnement du cinéaste à créer un malaise progressif et profond, la tentation serait de répondre : terriblement complaisante ! Une bonne façon, somme toute, de se débarrasser de ce film encombrant et pénible, qui ne recule devant (presque) rien.

aériale a écrit:
Par contre il y a toujours un moment où l'oeil se heurte à la complaisance de la voir ainsi se désirer souillée, dégradée, simple jouet des hommes et victime consentante. Ces scènes à la fois risibles et pathétiques sont pourtant peut-être indispensables pour que l'on puisse en retenir nous que l'essentiel, le terrible avilissement de l'âme lorsque les chairs ont été meurtries. Pour moi un film donc fort et dérangeant, à voir si vous supportez le reste ...

"Il n'est pas venu..."

Ce film est très beau et m'a énormément touché. Complaisant pas une seconde pour moi. Je l'ai même trouvé pudique et incroyablement tendre même s'il montre une histoire d'amour qui crée l'intensité érotique à travers de brèves étreintes à connotation sadomasochiste (on peut être dérangé mais ça n'est pas non plus la descente aux enfers). Ces moments intenses s'accompagnant toujours l'instant d'après d'intimité, de tendresse, de respect mutuel des limites de l'autre, d'écoute. Elle peut se confier, laisser les émotions venir à la surface. Tout ce qu'aucun de ces hommes de passage n'a jamais su lui donner. Cet homme aux étranges accès de violence (contenue) lui redonne une intimité, une existence concrète (elle n'est plus obligée de s'inventer des fictions de relations amicales avec ses voisins qui ne la connaissent même pas), une possibilité d'exorciser la violence contenue en elle parce que refoulée, une violence qu'elle peut canaliser, apprivoiser, dépasser, en l'amenant vers une guérison possible d'un mal de vivre insupportable. La seule complaisance éventuelle n'est pas dans leur sexualité mais dans le "suspens" qui est créé pour nous faire appréhender la séquence finale. Mais plus on avance, plus on comprend ce qui va se jouer, et la fin est magnifique. Après la seule scène véritablement "violente" qui passe par la parole et non par les gestes, il se passe quelque chose qui se révèle être un acte d'amour. J'en étais sidéré d'émotion. Et je ne pense pas, comme tu le dis Aériale, que sa violence à lui soit un atavisme de machisme et de plaisir à la dégradation du corps de la femme. Je crois au contraire qu'ils se sont trouvés, ils ont senti l'attente de l'un et de l'autre, ce besoin d'intensité, de rapport de force consenti qui a une fonction cathartique et dont il essaie toujours de contrôler les débordements. Il lui demande s'il elle a mal, il hésite, il ne veut pas aller trop loin. C'est elle qui contrôle tout finalement et l'amène toujours un peu plus loin. On peut trouver ça pervers, on peut aussi y voir un mode d'intimité qui donne au corps et à l'existence de l'autre une place très élevée. J'y ai vu même un profond respect. Je ne pense pas que ce soit un idéal à atteindre mais une forme d'intimité qui a du sens, une légitimité et une certaine beauté même si elle nous perturbe ou nous repousse. C'est en tout cas une très belle histoire d'amour qui a mérité sa caméra d'or à Cannes.

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MessageSujet: Année bissextile [Michael Rowe]   Année bissextile [Michael Rowe] EmptyMer 30 Juin 2010 - 12:59

Je vois que le comédien principal d'Année Bissextile, Gustavo Sanchez Parra, jouait déjà dans Rabia et je regrette de ne pas l'avoir vu... Le DVD est là pour ça, ouf!

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