Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Dinaw Mengestu

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Marie
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MessageSujet: Dinaw Mengestu   Dinaw Mengestu EmptyMer 13 Fév 2008 - 0:39

Dinaw Mengestu Dinaw_10


Né en 1978 à Addis- Abeba, Dinaw Mengestu a fui deux ans plus tard avec sa famille l'Ethiopie, alors en proie à une terrible révolution pour aller s'installet aux Etats-Unis. Diplômé de la Columbia University, il écrit pour divers magazines dont Harper's et Rolling Stone.
Les belles choses que porte le ciel, son premier roman, est en cours de traduction dans près d'une dizaine de pays.
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Marie
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MessageSujet: Re: Dinaw Mengestu   Dinaw Mengestu EmptyMer 13 Fév 2008 - 1:03

Les belles choses que porte le ciel
traduit de l'américain par Anne Wicke
Editions Albin Michel

Ils sont trois, qui se réunissent régulièrement , trois exilés africains . L'un est kényan , Kenneth, le deuxième vient du Congo, c'est Joseph. C'est Joseph qui relit en permanence ses notes de cours et des passages de l'Enfer de Dante:
Par un pertuis rond je vis apparaître
Les belles choses que porte le ciel

Nous avançâmes, et une fois encore, vîmes les étoiles.


Et Joseph écrit des poèmes aussi, pour parler de son pays:
" Ces poèmes,disait-il, sont comme La Divine Comédie, sauf qu'il n'y a pas de paradis. Ils commencent en enfer, ils en sortent juste pour un temps, avant d'y retourner."

Et puis, il y a Stéphanos. Qui est parti d'Ethiopie avec les bijoux de la famille, et arrivé en Amérique, il ne lui restait plus que les boutons de manchette de son père. Stéphanos, c'est son histoire qu'il raconte, à la première personne.
Stéphanos le sait, on ne parle jamais si bien des choses tristes qu'avec un petit sourire, une certaine légereté due au recul, de la pudeur et de la dignité. Et on peut dire qu'il n'en manque pas.
Tous les trois, quand ils se rencontrent, jouent à un jeu, toujours le même, citer au hasard un pays africain, leurs dirigeants successifs, et leurs divers coups d'états..
Coups d'états qui ont fait fuir des Stephanos, des Kenneth et des Joseph , qui, ils le savent, ne reverront jamais leur famille. Ou ce qu'il en reste. Et qui végètent dans un autre pays en observant tout ce qui leur échappe...Qui vivent en suspension entre deux mondes, vivent et meurent seuls comme l'écrit Mengestu.
Bouleversant.
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Chatperlipopette
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MessageSujet: Re: Dinaw Mengestu   Dinaw Mengestu EmptyMer 26 Mar 2008 - 12:58

J'ai lu et hautement apprécié ce premier roman....un vrai bonheur de lecture cat

"Un homme coincé entre deux mondes vit et meurt seul. Cela fait assez longtemps que je vis ainsi, en suspension" C'est le héros du roman qui parle ainsi, lui l'immigré venu d'Afrique, venu d'Ethiopie où la révolution se déroulait dans le sang. Stéphanos tient une petite épicerie dans un quartier défavorisé de Washington. Il a du mal à joindre les deux bouts, les factures s'accumulent sans être réglées, le temps passe dans un marasme désenchanté. Sépha Stéphanos est seul, entre deux mondes, entre deux sociétés, entre deux cultures: l'Amérique et l'Afrique se côtoient sans vraiment se rencontrer sauf lorsqu'un jour, près de chez lui, emménagent une jeune femme et sa petite fille métisse. Judith et Naomi vont apporter un souffle américain dans la vie tranquille et bien réglée de Sépha, un souffle qui chamboulera son horizon et ses sentiments. Très vite, elles deviennent son rayon de soleil: Naomi partage ses lectures avec lui (les scènes de lecture à haute voix des "Frères Karamazov" sont belles et émouvantes, une parenthèse spatio-temporelle dans la morosité quotidienne), Judith une soirée qui hélas laissera une légère amertume chez Sépha. "Je regardais une fois encore autour de moi dans le salon de Judith, avec cet arbre de Noël trop grand et ces cadeaux d'une générosité absurde. Ce que Judith voulait, c'était un autre Africain pour remplacer celui qui l'avait abandonnée, elle avait bien mal choisi. Je n'étais pas cet homme-là. La bouilloire se mit à siffler dans la cuisine. Une façon de siffler bien spéciale, comme un petit chantonnement censé ressembler, me dis-je, à un chant d'oiseau matinal." (p 185 et 186)
"Par un pertuis rond je vis apparaître/Les belles choses que porte le ciel" (Dante in La Divine Comédie - "L'Enfer" -), ces belles choses, Sépha ne peut se les approprier, lui qui vivote dans son épicerie où s'accumule poussière et vieils articles. Sépha a l'art de rater les bonnes occasions au grand dam de ses amis d'exil, Joseph, du Congo, et Kenneth, du Kenya: il n'a pas l'esprit d'entreprise américain qui réalise une aventure avec trois fois rien, il cerne le rêve américain sans pouvoir le concrétiser. Aussi, Sépha préfère-t-il déambuler dans les rues populaires ou huppées de la ville, suivre un couple de randonneurs citadin, sentir le parfum d'un printemps qui s'annonce, s'attacher aux multiples petits détails de la vie de tous les jours (les clochards qui s'installent sur les bancs, les pauses-déjeuner sur les pelouses ensoleillées, le balayage de Mme Davis...) Pourtant, il a tenté d'aller vers la réussite: il s'est inscrit à l'université pour passer un diplôme et s'ouvrir une autre voie mais, rapidement il souhaite devenir autonome et ouvre alors sa boutique. Là, il se trouve bien: il peut lire et lire encore les romans empruntés à la bibliothèque, il voyage par procuration, il apprend la culture américaine, occidentale (sans vraiment s'intégrer), il s'évade de son quotidien. En effet, le quartier deshérité se désertifie peu à peu pour laisser place à une autre catégorie sociale: une classe supérieure qui investit à bon compte dans un immobilier bon marché et embourgeoise le secteur. Expulsions, déménagements intempestifs, rénovation, scandent la vie de Sépha et ses voisins. La communauté noire est en passe de devenir minoritaire, Sépha regarde cela d'un oeil extérieur et lointain...il est toujours entre deux eaux, entre deux rêves, entre deux continents. Il tente de créer des liens entre ses deux cultures, entre les deux situations: la vie à Washington n'est pas si facile que cela et parfois elle ressemble à celle que l'on peut vivre à Addis Abeba (la pauvreté côtoie l'aisance ici comme là-bas), les petits riens permettent de vivre au jour le jour et d'espérer toujours un avenir meilleur. Sépha est nostalgique de son pays bien qu'il sache que jamais il n'y retournera, il culpabilise, malgré tout, d'avoir abandonné sa mère et son frère, là-bas en Ethiopie...est-ce pour cette raison qu'il ne parvient pas à réussir à gravir l'échelle sociale alors qu'il possède de belles cartes en main? Est-ce pour cela qu'il n'arrive pas à s'intégrer sentimentalement? Est-ce pour cela qu'il rêve de l'impossible relation amoureuse avec Judith? L'enfer de Sépha est sa nostalgie et sa culpabilité mais il sait comment y survivre: en saisissant les "belles choses que porte le ciel"....Naomi et ses lectures et ses rires et ses colères, le soleil jouant dans les feuilles, ces petits riens qui participent à la réalité de son existence.
Dinaw Mengestu nous ouvre les portes du souvenir et du désenchantement dans un récit fort où passé et présent se mêlent se répondent et s'éclairent. Les personnages de Sépha, Kenneth, Joseph, Judith et Naomi m'ont émue parfois jusqu'aux larmes: leurs solitudes sont poignantes, leurs désenchantements et leurs errances aussi. Chacun, à leur manière, cherche leur chemin, la route à suivre pour exister pleinement et s'installer dans la société. Le plus difficile à réaliser, dans la vie, est peut-être le fait de choisir une vie plutôt qu'une autre et d'éviter une éternelle suspension entre Enfer et Paradis.

"Il y a environ huit cent quatre-vingt-trois pas entre ces marches et mon épicerie. Une distance que je peux couvrir en un sprint de moins de dix secondes, ou en moins d'une minute si je marche. Ce sont toujours les premier et dernier pas les plus durs. Nous nous éloignons et tentons de ne pas regarder en arrière, ou bien nous restons de l'autre côté des portes, terrifiés de découvrir ce qui nous attend, maintenant que nous sommes revenus. Entre-temps, nous titubons à l'aveuglette d'un endroit et d'une vie à l'autre. Nous essayons de faire de notre mieux. Il y a des moments comme ça, cependant, où nous ne bougeons pas et où tout ce que nous avons à faire est de regarder en arrière vers la vie que nous avons menée. Pour l'heure, je suis persuadé que ma boutique a l'air plus idéale que jamais. je la vois exactement comme j'ai toujours voulu la voir. A travers le feuillage des arbres qui longent l'allée coupant la place, il y a une boutique, ni délabrée ni idéale, une boutique que, en dépit de tout, je suis heureux de dire mienne." (p 304)
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MessageSujet: Se souvenir des belles choses   Dinaw Mengestu EmptyMar 22 Juil 2008 - 11:49

L'auteur a un nom de dictateur éthiopien.Et de fait il l'est,pas dictateur mais éthiopien d'origine.Jeune écrivain arrivé au U.S.A. à l'âge de deux ans Dinaw Mengestu fait preuve dès ce premier roman d'une maîtrise et d'une finesse remarquables.Le héros,lui-même émigré tient une modeste épicerie à Washington, sa vie est tout aussi modeste et ne semble guère offrir d'aspérités.A travers le portrait de Sépha on perçoit une étude très originale de ce curieux statut d'émigré et de son immense solitude,humble et paisible car la violence n' a pas cours chez cet homme plutôt doux et tranquille.Les grandes douleurs savent être muettes.

On suit Sépha pendant quelques semaines aux alentours de Noel,avec ses deux seuls amis le Kenyan Kenneth et le Zaïrois Joseph,partageant leur mal du pays et leur pathétiques soirées arrosées où le jeu principal et effrayant de désarroi est de dénombrer le maximum de coups d'état en Afrique,réussis ou non.Il faut dire qu'ils s'y connaissent en dictateurs et l'humour n'est jamais absent quoique désespéré.Avez-vous remarqué ainsi que ce sont les colonels qui prennent le pouvoir,arrogants et encore un peu faméliques?Jamais les généraux,déjà ventripotents.C'est l'un des aphorismes que l'on retrouve dans cette belle histoire de l'épicier éthiopien de Logan's Circle,quartier de la capitale lui-même en déshérence avant rénovation.

Les belles choses que porte le ciel est un livre sensiblement dérangeant,pas tonitruant ni démago,pas donneur de leçons que j'exècre,mais une musique de chambre sur la difficulté d'être ailleurs en exil de soi comme des autres.L'arrivée dans ce quartier déshérité de Judith,jeune prof blanche et de Naomi sa fille métisse changera les chose,juste un peu,ce n'est pas sûr.Ce qui l'est sûr c'est que le dictateur Mengistu,l'homme de la terreur rouge vit tranquille au Zimbabwe.Ce qui est sûr c'est que parfois Washington ressemble à Addis-Abeba,Nairobi ou Kinshasa.Ce qui est sûr c'est que "Par un pertuis rond je vis apparaître les belles choses que porte le ciel" est une belle citation de Dante qui résume la lueur qu'entrevoit Sépha le déraciné.Tout en comptant le nombre de conflits africains où meurent les enfants soldats.

Entretien avec l'auteur sur http://www.afrik.com/article12278.html
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MessageSujet: Re: Dinaw Mengestu   Dinaw Mengestu EmptyMar 22 Juil 2008 - 19:53

Citation :
.Avez-vous remarqué ainsi que ce sont les colonels qui prennent le pouvoir,arrogants et encore un peu faméliques?
Je n'avais pas remarqué!!! La dictature des colonels grecs... Mais c'est logique, oui, on veut toujours le pouvoir un peu au dessus, et puis encore un peu plus..
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MessageSujet: Re: Dinaw Mengestu   Dinaw Mengestu EmptySam 27 Sep 2008 - 13:12

Les belles choses que porte le ciel

Ce roman est remarquable par la façon dont l'auteur traite de sujets sensibles et difficiles en les abordant par petites touches, effleurements et frôlements délicats. Nous sentons bien qu’il y a beaucoup de Dinaw Mengestu dans le personnage du jeune Sépha, tous deux ayant fui l’Ethiopie en proie à la révolution pour venir s’installer aux Etats-Unis, terre de toutes les promesses mais aussi de désillusions et de déceptions. Histoire d’exils, de déracinements, de nostalgie, de manque de repères, d’identités mais aussi de différences sociales et de difficultés relationnelles. Abordant l’essentiel avec beaucoup de pudeur, Dinaw Mengestu parvient à parler de sujets forts avec délicatesse et une certaine élégance, nous évitant par là un discours qui aurait pu être pesant. J’ai beaucoup aimé cette apparente légèreté désenchantée, touchante et émouvante. Un auteur prometteur à suivre, sans conteste.
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MessageSujet: Re: Dinaw Mengestu   Dinaw Mengestu EmptyMar 23 Aoû 2011 - 15:36

Dinaw Mengestu Arton26350-8df4d

Ce qu'on peut lire dans l'air
Citation :
Au début des années 1980, Yosef et Mariam, que la révolution éthiopienne a séparés pendant trois ans, se rejoignent aux États-Unis. Pour célébrer leurs retrouvailles, ils s’offrent enfin un voyage de noces, à Nashville. Trente ans plus tard, Jonas Woldemariam, leur fils, en pleine crise existentielle, revient sur leurs pas. Entre de vagues souvenirs d’enfance et le silence de ses parents sur le drame qui les a menés aux Etats-Unis, il reconstitue à tâtons l’histoire de sa famille, sa propre histoire...

Mélancolique, indolent, nostalgique et fataliste : les qualificatifs qui venaient à l'esprit à la lecture de Les belles choses que porte le ciel, premier roman de Dinaw Mengestu, sont toujours valables pour son second, Ce qu'on peut lire dans l'air (le genre de titre qui ne veut rien dire), 4 ans plus tard. A la différence que ce nouveau livre est plus ambitieux dans sa construction, plus touffu et que, finalement, il se révèle plus détaché, moins touchant, cédant parfois à une sorte de cynisme désabusé qu'on ne connaissait pas à l'auteur. Ce qu'on peut lire dans l'air est, somme toute, l'histoire de deux mariages ratés : celui du narrateur, Jonas, que Mengestu ne ménage pas, velléitaire et mythomane, et celui de ses parents, rapidement séparés pour de bon aux Etats-Unis, après l'avoir été, contre leur gré, en Ethiopie. Le pays d'origine est d'ailleurs moins présent que dans son précédent livre, si ce n'est pour évoquer le départ du père en clandestin et ses difficultés à destination, quand on ne parle que l'amarhique en Amérique. A travers ses deux histoires de déchéance d'un couple, qui s'imbriquent au fil des pages, Mengistu retrouve petit à petit une petite musique qui lui est propre, modeste et triste, qui fait que l'on suit sans déplaisir ce récit intime où, évidemment, les thèmes de l'exil, du déracinement et de la violence s'inscrivent en filigrane. Mais avec moins de réussite et d'évidence, répétons-le, que dans Les belles choses que porte le ciel.
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MessageSujet: Re: Dinaw Mengestu   Dinaw Mengestu EmptyVen 26 Aoû 2011 - 11:12

Merci pour ce compte-rendu traversay !
Je me rappelle encore de la charmante musique mélancolique de Mengestu mais je ne vais pas me précipiter sur ce second roman...
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mimi54
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MessageSujet: Re: Dinaw Mengestu   Dinaw Mengestu EmptyJeu 12 Avr 2012 - 0:00

Les belles choses que porte le ciel

Citation :
« Un homme coincé entre deux mondes vit et meurt seul. Cela fait ainsi longtemps que je vis ainsi, en suspension. »
C’est Stephanos, l’éthiopien, qui s’exprime. Il tient une petite épicerie .Il se laisse un peu vivre au grès de ses amitiés, de ses lectures. Il relate, ici où là des éléments de son passé, de sa famille restée au pays, de son arrivée aux Etats-Unis, son difficile parcours d’émigrant.
Il y a beaucoup de sagesse et de sensibilité dans ce premier roman. Dinaw Mengestu, jeune américain d’origine éthiopienne, nous montre ici la réalité de l’exil et de la difficile intégration avec l’intelligence du ni top, ni pas assez.
Ils sont trois amis, africains d’origine. Et ils se réunissent aussi souvent qu’ils le peuvent pour ne pas perdre ce lien avec l’Afrique. Leur vie non loin de Washington n’est le paradis espéré quand on s’exile, mais pas non plus l’enfer. Cette vie est faite de hauts et de bas, d’ambitions non abouties, mais la vie tient. Stéphanos se prend d’amitié pour une nouvelle voisine, arrivée dans un quartier en pleine mutation pas tout à fait prêt à accepter ses enfants issus des mariages mixtes. La difficile intégration est décrite avec beaucoup de pudeur et de justesse.
L’ouvrage se lit en douceur, au rythme de son écriture : sans accroc, ni galop. Il est écrit avec un peu de langueur africaine, mais je n’y ai vu ni mièvrerie, ni ennui.
Un auteur prometteur, qu’il me sera plaisant de suivre.
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MessageSujet: Re: Dinaw Mengestu   Dinaw Mengestu Empty

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