Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Norma Huidobro [Argentine]

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kenavo
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MessageSujet: Norma Huidobro [Argentine]   norma - Norma Huidobro [Argentine] EmptyMer 28 Jan 2009 - 21:26

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Biographie de l'auteur
Norma Huidobro est née à Lanús dans la province de Buenos Aires en 1949. Ancienne professeur de Lettres, elle a animé de nombreux ateliers d’écriture. Auteur de romans pour la jeunesse dont un paraîtra en mars 2009 à l’École des Loisirs, Le Lieu perdu est son premier roman.

Source: Editeur
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kenavo
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MessageSujet: Re: Norma Huidobro [Argentine]   norma - Norma Huidobro [Argentine] EmptyMer 28 Jan 2009 - 21:27

norma - Norma Huidobro [Argentine] Ab135
Le Lieu perdu
Citation :
Editeur
Villa del Carmen, 1977. Nombreux sont ceux qui ont quitté le village situé aux confins du pays pour tenter leur chance à la ville. Matilde, émigrée à Buenos Aires, envoie régulièrement des lettres à son amie Marita, restée sur place. Des lettres qui ne relatent rien de plus que des impressions, des sentiments. Mais voilà que Ferroni, un homme à la solde des militaires, se met en quête de renseignements sur Matilde, compagne d’un militant considéré subversif. Il se rend à Villa del Carmen décidé à retrouver la trace du couple. Une seule piste s’ouvre à lui : les lettres envoyées par la jeune fille. Lorsqu’il découvre qu’une véritable correspondance existe, il décide de les obtenir de Marita qui, elle, ne veut à aucun prix lâcher son bien. Dans la fraîche pénombre du café où Marita travaille, jour après jour, la tension monte…
Norma Huidobro, dans une langue presque incantatoire, nous plonge dans ce lieu perdu, écrasé de soleil, et nous conduit vers une issue forcément fatale.

Ce roman, remarqué par les plus grands auteurs latino-américains, a reçu le prix Clarin en 2007.

Je ne peux pas dire du mal de ce livre.. sinon je n’ouvrirais pas un fil. Mais je n’ai pas tout à fait le même ressenti que ces commentaires :

« Un roman nécessaire pour comprendre certaines clés qui articulent ou désarticulent cette chose que nous appelons espèce humaine » José Saramago
« L épopée d un héroïsme singulier, intime, qui de manière lumineuse devient universelle. » Alberto Manguel
« Un roman limpide et effilé comme une aiguille de cristal : il se plante dans votre cœur, saisissant et hypnotisant » Rosa Montero

Je me donne du mal d’écrire ceci.. vraiment.. sans mon enthousiasme, je crois que je n’arrive pas.. et le livre ne m’a pas fâché ou ennuyé à tel point que je pourrais foncer dans une critique acerbe..

Donc.. qu’est-ce que je vais retenir de cette lecture ?
Une nouvelle voix d’Argentine à laquelle je veux vraiment donner une deuxième chance pour me montrer son univers.

Je vais mettre le commentaire du Le Monde des Livres qui en parlait avec plus d'éloges Wink
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kenavo
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MessageSujet: Re: Norma Huidobro [Argentine]   norma - Norma Huidobro [Argentine] EmptyMer 28 Jan 2009 - 21:27

"Le Lieu perdu", de Norma Huidobro : une fille de pierre, un diamant

Le Monde des Livres 08.01.09
Robert Solé



Qu'est venu faire le nommé Ferroni, en pleine saison chaude, dans ce trou perdu du nord de l'Argentine ? Il se le demande lui-même. Ses supérieurs l'ont envoyé sur la piste d'un jeune cheminot subversif, dont la compagne, Matilde, est originaire de l'endroit. Pour retrouver sa trace, il doit se faire passer pour un détective privé, au service d'une bonne cause. Mais pourquoi lui, Ferroni ? Sa place n'est-elle pas dans la salle des interrogatoires de Buenos Aires, où il sait si bien faire parler les détenus récalcitrants ?

Ce premier roman de Norma Huidobro, couronné par le prix Clarin, se passe en 1977 dans l'Argentine des généraux. Il ne faut cependant pas s'attendre à une grande fresque sur la dictature. Le Lieu perdu est une histoire intime, un drame familial plus ou moins étouffé, que des événements lointains, dépassant complètement les habitants de ce village, peuvent transformer en tragédie.

Après avoir été professeur de lettres, Norma Huidobro a écrit de nombreux livres pour les jeunes. C'est ce qui lui permet sans doute de construire son intrigue avec une telle simplicité. On frôle le roman à l'eau de rose quand Matilde raconte à Marita, sa seule amie, comment elle a découvert l'amour dans les bras de son merveilleux cheminot. Mais cette simplicité est servie par des personnages d'une grande justesse et une écriture très charnelle, qui font tout le charme de ce livre.

Dans le village, Marita tient une sorte de bar-restaurant, où l'on sert de la bière fraîche et de magnifiques tamales : une pâte à base de maïs, de viande et de piment. Le lecteur va goûter à cette merveille, en même temps que le policier déguisé en détective. Il faut prendre le tamal entre l'index et le pouce, tandis qu'avec l'autre main on le défait de son enveloppe de maïs "comme s'il s'agissait d'une porcelaine délicate". Puis on enfonce la fourchette dans la pâte tiède et souple, ruisselante du jus de la viande. "Il porta la fourchette à sa bouche, l'immobilisa un instant en l'air et aspira la légère vapeur qui lui chatouilla le palais ; un afflux de salive subit lui fit ouvrir la bouche pour que sa langue et ses dents entrent en contact avec la pâte tiède, parfumée, suintante."

Mais Ferroni n'est pas là pour se faire du bien. Ayant appris l'existence des lettres de Matilde à Marita, il demande à les consulter. La jeune fille, soudain méfiante, refuse. A quoi lui servirait cette correspondance intime ? "C'était le premier baiser de ma vie, Marita. Je ne savais pas qu'on embrassait comme ça, avec toute la bouche, avec la langue, avec les dents, avec rage..."

BLESSURE SECRÈTE

Marita est persuadée que Matilde n'a pas pu disparaître et qu'elle lui écrira certainement dans une semaine, à l'occasion de son anniversaire. Ou alors, c'est qu'elle sera morte.

Ferroni, qui a au moins appris quelque chose, attendra cette échéance, mais en revenant chaque jour à la charge. Avec une alliée inattendue : la grand-mère de Marita. Les deux femmes se détestent, pour une raison que l'on va découvrir par petites touches pendant la semaine fatidique. Comme on découvrira la blessure secrète du policier. "Ferroni, si soigneux, si tatillon, évite les épanchements inutiles et n'accepte jamais une méthode d'interrogation qui ne soit scrupuleusement propre, comme l'eau ou l'électricité." Dans ce village aux ruelles boueuses, ses chaussures sont continuellement souillées. Il n'en finit pas de les nettoyer. Par moments, à travers un vantail ouvert, il croit apercevoir une autre porte, une porte très ancienne, celle de la maison qu'il habitait enfant, avant le départ de sa mère...

Marita est un personnage magnifique, dont la candeur s'allie à une solidité de diamant. Son affrontement avec le policier prendra toutes les formes. "La fille était une pierre ; sèche, plate, dure, compacte, sans interstices, sans lumière, sans voix. Il va falloir casser cette pierre, se dit Ferroni, et cette idée lui plut."

De son côté, Marita, qui ne sait rien des activités du cheminot, rien de ce qui se passe à Buenos Aires, a saisi instinctivement que cet homme insistant cherche du mal. Elle a vu ses yeux. Elle a compris qu'ils "veulent" la pénétrer, "entrer bien au fond de moi, fourrager dans mon coeur et dans mes tripes pour voir s'ils peuvent me soutirer quelque chose sur la Matilde".

Norma Huidobro nous offre deux autres personnages réussis : la grand-mère de Marita, "cette vieille bique", et sa grand-mère de substitution, l'attachante Natividad, qui vit dans les bois environnants et cuisine si bien les tamales. L'une incarne la haine, l'autre l'amour ; l'une met en péril la jeune fille, l'autre la sauve. Le noir et le blanc, le bien et le mal... Sans compter cette Louve que la méchante grand-mère aurait tuée, que Marita aurait enterrée au-dessus de la ferme de l'autre vieille dame, cette mystérieuse Louve dont les yeux brillent désormais comme deux étoiles...

Norma Huidobro a peut-être écrit un énième livre pour la jeunesse, à l'intention des vieux blasés que nous sommes. Il faut l'en remercier.



Source: ICI
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MessageSujet: Re: Norma Huidobro [Argentine]   norma - Norma Huidobro [Argentine] EmptyJeu 16 Avr 2009 - 11:44

Bon, comme d'hab je ne lis pas le fil mais à peine lues tente pages de ce premier roman, Lieu perdu, je crois voir d'emblée que c'est une Grande. Impressionnant.
remarquez, ce n'est pas pour rien que sur la 4 de couv. il y a une phrase de félicitations de José Saramago, d'Alberto Mangel et de Rosa Montéro.

Suite plus tard. :)
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MessageSujet: Re: Norma Huidobro [Argentine]   norma - Norma Huidobro [Argentine] EmptyJeu 16 Avr 2009 - 12:03

monilet a écrit:
Bon, comme d'hab je ne lis pas le fil
puisque je peux le faire Wink, j'ai relu mon commentaire que j'ai fait après la lecture... je vais revenir là-dessus après ta lecture Very Happy parfois les livres 'changent' avec une certaine distance du moment de lecture..
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MessageSujet: Re: Norma Huidobro [Argentine]   norma - Norma Huidobro [Argentine] EmptySam 25 Avr 2009 - 21:25

Le lieu Perdu :

Pour moi ce fut un livre digne d'intérêt. Un intérêt que je dirais "médian", allant cependant croissant du début à la fin.
Je ne sais pas ce qui lui a manqué pour que j'aie été exalté.
Très bien écrit, une intrigue très bien menée même si la trame en est des plus ténues - ce qui est une gageure.
L'intérêt est dans l'alternance des phases de la mince histoire et de longs monologues intérieurs des deux principaux protagonistes, que l'infime de "l'extérieur" renvoie à leur "dedans" : se mêlent obsessions, souvenirs, tentatives d'analyse de la conduite à tenir etc.
Une bourgade perdue, écrasée de soleil, des non-événements, et malgré tout on est imprégné de la violence latente de l'Amérique latine, faiblement évoquée dans 95 % du récit, néanmoins là et pesante.
Oui, un livre qui mérite qu'on s'y plonge - même sans immense délectation - et qu'on y trouve AUSSI ce qu'on a tous en nous : la finitude de toute existence.
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MessageSujet: Re: Norma Huidobro [Argentine]   norma - Norma Huidobro [Argentine] EmptySam 25 Avr 2009 - 22:00

Merci pour ton commentaire Monilet,
je pense qu'on est d'accord - auteure à suivre Wink
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MessageSujet: Re: Norma Huidobro [Argentine]   norma - Norma Huidobro [Argentine] EmptyJeu 11 Juin 2009 - 20:17

Dès le début de cette lecture, me sont revenus en mémoire d’autres romans lus ces derniers mois : El ultimo lector, Les armées, L’autobus, pour l’atmosphère des lieux perdus (mais bien sûr !), les personnages en attente de quelque chose de probablement dramatique , qui est plus ou moins tu… Se taire ou parler, tel est le point commun crucial de ces livres. Ce que je préfère dans ce roman de Norma Huidobro ce sont les personnages féminins, forts et déterminés, la toute jeune Marita et sa grand-mère, la vieille Nativita qui cuisine des tamales dans sa petite maison loin de tout, Matilde qui n’est connue que par les lettres qu’elle envoie à Marita. A leurs côtés, les hommes sont plus inconsistants, voire lâches ou dangereux.

J’ai été emportée par l’écriture, rythmée par des images qui reviennent dans les monologues de chaque personnage : une rivière comme un serpent qui brille, les yeux de la Louve tels des étoiles dans le ciel, une ruelle barrée d’une tache verte, un portail entrouvert… J’ai trouvé de l'intérêt au thème de la mémoire, qui sert ici à recréer un lieu de la petite enfance de l’intrus à Villa del Carmen, le nommé Ferroni, qui meuble son attente à reconstruire des souvenirs, peut-être douloureux.
Les lettres de Marita, partie à Buenos Aires, sont une échappatoire à l’atmosphère étouffante de Villa del Carmen et en même temps source d’un danger qui se précise de plus en plus.

Un roman qui serre parfois la gorge (c'est ce que j'ai le moins apprécié...) mais qu’il est difficile de lâcher une fois commencé, tant les personnages ont pris vie dès le début.
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MessageSujet: Re: Norma Huidobro [Argentine]   norma - Norma Huidobro [Argentine] EmptyVen 12 Juin 2009 - 11:58

Le lieu perdu. Je n'ai pas vraiment accroché. Dommage.

C’est un affrontement que raconte l’argentine Norma Huidobro dans Le lieu perdu. Mais pas frontal, plutôt sournois, entre l’inquisiteur portègne (de Buenos Aires) et la villageoise. Le lieu perdu dont il est question est situé tout au nord de l’Argentine, pas très loin de la Bolivie. L’époque, aussi, a son importance : 1977, en pleine dictature, dont l’homme de la capitale est un loyal serviteur. Le roman est lent, riche en descriptions, sous un soleil qui brûle tout et surtout l’homme venu de Buenos Aires. La violence est sous jacente, se dissimule sous des regards fielleux et des réponses courtes et sèches à des questions insidieuses. Ce pourrait être une sorte de thriller mais alors tourné au ralenti, avec de longs plans séquences et un hors champ qui est essentiel. Le livre, trop lymphatique et contemplatif, peine à convaincre et s’étire paresseusement jusqu’à un dénouement forcément sanglant. Il est dommage d’y arriver après tant de détours languissants.
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