Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Keizo Hino

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kenavo
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MessageSujet: Keizo Hino   Keizo Hino EmptyVen 9 Oct 2009 - 18:36

Keizo Hino Hino10
Photo prise d’une photo de l’auteur dans mon livre allemand

Keizo Hino ( 14 Juin 1929 – 14 Octobre 2002) était un auteur japonais
Né à Tokyo, il a accompagné ses parents en Corée, quand le pays était encore sous le règne japonais. Après la guerre il est retourné au Japon, gradué à l’Université de Tokyo et a rejoint 1952 le Yomiuri Shimbun, un journal japonais de premier plan.
Il était correspondant en Corée du Sud et au Vietnam avant de devenir un romancier.

Source : Traduction de wikipedia.com
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kenavo
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MessageSujet: Re: Keizo Hino   Keizo Hino EmptyVen 9 Oct 2009 - 18:38

Keizo Hino Aa163
L’île des rêves / Trauminsel
Je ne sais ce qui s’est passé pour l’édition française – annoncé pour le 10 septembre – rien en vue jusqu’à présent..
j’espère que vous aurez la chance de pouvoir le lire, c’est vraiment une belle découverte

Citation :
Résumé
Âgé d’une cinquantaine d’années, M. Sakai est employé dans une société de construction. Fasciné par les grandes constructions modernes de Tôkyô, il assouvit sa passion en se promenant dans la ville à la recherche de nouveaux édifices. Ses pas le mènent un jour aux limites de la mégapole, dans un de ces terrains gagnés sur la mer de la baie de Tôkyô, où il découvre un grand terrain vague, surnommé « l’île des rêves », et reste fasciné par ce tas d’ordures qu’il trouve belles et apaisantes. Un dimanche, lors d’une de ses promenades, il manque se faire renverser par une jeune femme, habillée en cuir noir, au guidon d’une grosse cylindrée. Intrigué, il cherche obstinément à la revoir et parvient à retrouver sa trace. Une décoratrice de vitrines de magasins le met alors en garde contre la mystérieuse jeune femme, jugée dangereuse. Malgré cet avertissement, il se laisse entraîner par la jeune femme à Odaiba, un autre no man’s land sur la baie, vers une dérive qui lui sera fatale… Ce texte est considéré comme un des meilleurs exemples de ce qu’on appelle au Japon « la fiction urbaine », dont la ville est le personnage central.

Voilà un livre qui m’a rappelé par moment les passages ‘fantastiques’ d’une Yoko Ogawa – genre que je n’aime à part chez elle que très rarement.
Mais Kezio Hino arrive surtout avec des descriptions de la ville à capter son lecteur. C’est vraiment époustouflant ce qu’il trouve pour donner des images et comparaisons. J’en sors émerveillée.
Et après que le héros Shozo Sakai a passé la première partie du livre à s’enthousiasmer pour les bâtiments et l’architecture moderne de Tokyo, il réalise qu’il est en train de chercher – se chercher – et il veut trouver d’autres sensations.
La jeune femme qu’il rencontre lors d’une de ses promenades, semble celle qui va lui aider à trouver un nouveau sens dans sa vie……
je vous laisse découvrir le reste Wink


Dommage si un auteur n’est pas à la une pour les traductions.. on va devoir attendre s’il va déjà réussir à apparaître avec ce livre en France.. et par après j’espère pour d’autres traductions.
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MessageSujet: Re: Keizo Hino   Keizo Hino EmptyVen 9 Oct 2009 - 21:14

C'est le livre paru à la fin des années 80 dont tu nous avais parlé il y a quelques mois ?
La couverture est jolie et le résumé a l'air très tentant. J'espère que ça ne ressemble pas trop à Yoko Ogawa par contre, je ne suis pas fan.
Attendons voir pour la traduction...
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Nathria
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MessageSujet: Re: Keizo Hino   Keizo Hino EmptyVen 9 Oct 2009 - 21:54

Jolie couverture! Je vais jeter un oeil demain sur cet auteur!
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MessageSujet: Re: Keizo Hino   Keizo Hino EmptyVen 9 Oct 2009 - 22:09

Nezumi a écrit:
C'est le livre paru à la fin des années 80 dont tu nous avais parlé il y a quelques mois ?
oui, j'avais parlé sur le fil des repérages nouveautés: ici

Nezumi a écrit:
J'espère que ça ne ressemble pas trop à Yoko Ogawa par contre, je ne suis pas fan.
j'ai cité Yoko Ogawa pour ce côté "mystère/fantastique" que je n'aime en principe pas trop - je suis certaine que tu vas adorer.
En quelque sorte l'homme est attiré par cette partie de la ville 'sauvage' - lui, qui travaille dans une société de construction et qui parle des grattes ciel comme d'autres de femmes, il se voit tout à coup confronté avec cette partie de la ville où il y a des arbres, des animaux, des choses vivantes - lui, qui adore le béton et les maisons va accompagner la jeune femme sur une île dans la baie de Tokyo pleine de choses 'dangereuses'..

j'espère vraiment que la maison d'édition va le sortir pour la France Very Happy

Nathria a écrit:
Je vais jeter un oeil demain sur cet auteur!
si j'ai bien compris - pour l'instant c'est le seul livre traduit (en anglais je pense il y a encore un, mais en allemand que celui-là.. et en français aussi.. bien que pour l'instant pas encore sur les tables des libraires Wink )
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MessageSujet: Re: Keizo Hino   Keizo Hino EmptySam 10 Oct 2009 - 10:09

kenavo a écrit:
je suis certaine que tu vas adorer.
Very Happy
Comme je te fais confiance, j'ai encore plus envie de lire ce livre! Vivement sa sortie en français alors... bounce
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MessageSujet: Re: Keizo Hino   Keizo Hino EmptyMar 21 Aoû 2012 - 21:30

Ah, parution annoncée de L'île des rêves pour octobre (2012, je précise dentsblanches ).
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MessageSujet: Re: Keizo Hino   Keizo Hino EmptyMer 22 Aoû 2012 - 8:19

eXPie a écrit:
Ah, parution annoncée de L'île des rêves pour octobre (2012, je précise dentsblanches ).
on ne l'attend que depuis 3 ans Very Happy
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MessageSujet: Re: Keizo Hino   Keizo Hino EmptyDim 11 Nov 2012 - 21:05

Keizo Hino Hino-i10
L'Ile des Rêves (Yume no shima, 夢の島, 1985), traduit en 2011 par Jean-Jacques Tschudin. 182 pages. Editions Philippe Picquier.
Ce livre était annoncé en 2009, et au dernier moment, il n'est pas sorti. Le voici finalement.

L'auteur a remporté de nombreux prix. Bizarrement, le premier roman qui sort en français n'est pas un de ceux qui ont reçu un prix. Cela ne préjuge en rien de sa qualité, bien sûr.
Il débute ainsi :
Citation :
"Une rue d'un quartier d'affaires du centre, tout près de la baie de Tôkyô, aux alentours de midi par un beau jour ensoleillé aux senteurs de printemps. [...]
Le vent du sud qui balaie la rue injecte un air humide dans les innombrables fissures de l'asphalte durci et desséché.
Des cols blancs, des hommes et des femmes prenant leur pause de midi déambulent sur les trottoirs. [...]
Comme tous les jours, Sakai Shôzo était allé déjeuner au restaurant chinois au sous-sol d'un immeuble situé à quelques pâtés de maisons des bureaux de l'entreprise de construction pour laquelle il travaillait et, le repas terminé, il savourait une petite promenade. Bien qu'il eût plus de cinquante ans, il n'avait pas du tout grossi et ne connaissait aucun problème de digestion, aussi ne se promenait-il pas pour prendre de l'exercice mais par pur plaisir. Il aimait en effet parcourir cette rue bordée d'immeubles de bureau.
Parmi les grands buildings construits à Tôkyô, on trouve d’une part ceux dressés en toute hâte après la guerre, des bâtisses insipides, purement fonctionnelles, et de l’autre des édifices construits avec beaucoup d’ingéniosité et de souci du design, en quelque sorte ceux de la seconde génération d’après-guerre, mais les immeubles qui s’élevaient des deux côtés de cette rue étaient tous neufs, dotés chacun d’une personnalité propre." (pages 6-7)

La ville et les buildings ont une place importante dans le roman. On peut voir, dès le début, une sorte de lutte à long terme entre la nature et les créations de l'homme : l'air humide qui s'infiltre dans les fissures de l'asphalte. Les forces de la Nature effectuent un travail de sape.
Shôzô est veuf. Il n'a pas d'ambition particulière, il fait juste son travail correctement.
Et il aime regarder les buildings.
Citation :
"Examinant une fois de plus le plan des quartiers de Tôkyô qui donnaient sur la baie, Shôzô fut stupéfait de constater que, sans qu’il s’en fût rendu compte, les terre-pleins édifiés dans la baie s’étaient agrandis bien au-delà de ce qu’il avait imaginé. Si, des quais de Harumi, on se tournait vers le centre-ville situé de l’autre côté du plan d’eau, on avait l’impression d’être pratiquement en plein milieu de la baie de Tôkyô, mais en fait cette zone n’en était que les abords. [...]
Si l’on déroulait les cartes qui couvraient l’ensemble de la capitale en y incluant la baie de Tôkyô, on constatait avec étonnement combien la mer mordait profondément dans la ville, presque jusqu’en son cœur même." (page 31)

Il en vient à s'intéresser à ces zones aux abords de Tôkyô, qui sont appelées à devenir une partie de la ville quelques années plus tard, grâce aux ordures qui forment des terre-pleins.
Le voici avec un ami, qui s'exclame :
Citation :
"- Ça alors ! Mais depuis quand est-ce que tu t'es mis à traîner sur les terre-pleins ?
- Tout récemment, mais c'est absolument fascinant. Je ne comprends pas vraiment pourquoi, mais j'ai l'impression que c'est en partie parce que ça m'évoque les champs de ruines de notre enfance. C'est absurde, mais je ressens une sorte de nostalgie, comme si je retournais au pays natal." (page 52).
La partie concernant l'utilisation des ordures pour créer un sol qui gagne sur la mer est intéressante.

Bientôt, les choses deviennent étranges. Il y a déjà une mystérieuse motarde, mais aussi une décoratrice singulière qui crée des devantures de magasins.
Citation :
"La décoratrice avait utilisé les mannequins comme des êtres humains, ce qui signifiait, se rendit alors compte Shôzô, qu'elle voyait ces derniers comme des mannequins. Et probablement elle-même pour commencer.
S'étant fait cette remarque, Shôzô se sentit très proche de la femme ; avec l'attirance qu'il continuait d'éprouver pour les hauts buildings, il appartenait probablement à la même famille que cette décoratrice et, si on jugeait cela anormal, ils étaient sans aucun doute atteints de la même maladie." (page 60).
Plus loin :
Citation :
"Cette façon particulière de rendre les mannequins encore plus vivants que les personnes réelles, de rendre les objets en plastique encore plus vrais que les produits de la nature ne laissait aucun doute : c'était bien là le travail de cette femme." (page 90).


Dernière édition par eXPie le Mar 13 Nov 2012 - 19:32, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Keizo Hino   Keizo Hino EmptyDim 11 Nov 2012 - 21:05

Quels sont les liens entre la fille à moto et la décoratrice ?

De façon plus générale, que veut dire le livre ? Que Tôkyô, ville de verre et de béton, amène les gens à se transformer en mannequins et à se comporter comme tels, alors que la vraie vie existe en dehors de la civilisation (un des sujets serait donc l'aliénation de l'Homme) ?
Il y a apparemment plus que cela. Les buildings qui se dressent, immenses, sont montrés comme voués aussi à vieillir, à se fissurer, à disparaître : à suivre la loi de la nature, même s'ils semblent devoir s'y soustraire lorsqu'on les regarde.
D'ailleurs, les bâtiments sont présentés comme des entités vivantes, qui respirent et meurent, vivent d'une vie finalement similaire à celle de l'homme :
Citation :
"Ces murs pouvaient être pénétrés par n'importe quoi et recrachaient toutes sortes de choses" (page 157).
Même la durée de vie d'un building, nous dit-on, est celle d'un homme.

Les détritus qui proviennent de la civilisation de consommation deviennent le sol sur lequel la ville s'agrandit... Donc, plus les hommes consomment et jettent, plus la ville gagnera sur la mer... Mais ces terre-pleins permettent aussi à la nature de se développer, du moins pour un temps.

On me dira que tout ça n'est pas très neuf.
C'est vrai. Mais il y a une atmosphère étrange bien rendue (à un moment, on aperçoit Tôkyô depuis le large, on a l'impression d'être dans un autre monde, une bulle hors du temps... ), des symboles pas toujours clairs et un peu appuyés, qui laissent deviner l'existence d'un autre niveau de compréhension. On oscille entre réel et illusion, jour et nuit, béton et nature (on a presque envie de dire : nature citadine et nature naturelle), motarde et décoratrice.

Curieux roman, donc. Pas enthousiasmant, mais pas mauvais non plus, et finalement assez original, avec l'impression que quelque chose nous échappe.


Trois remarques sur le texte français :
* La fille fonce "en moto" (page 68), au lieu de foncer à moto.
* On a des "billions" (page 126) : quand on rencontre ce mot, que personne ne dit dans la vie courante mais qu'on rencontre dans les livres, on ne sait jamais si le traducteur s'est trompé et veut en fait parler de milliard (vu que c'est sa signification en anglais...), ou s'il s'agit de mille milliards (signification française de billions, donc).
* Il manque un "que" dans la phrase "Il se rendit compte avec plus de surprise de tristesse qu'une sorte de sérénité radieuse venait graduellement se couler en lui." (page 171).


On pourra lire les quatre premiers chapitres (47 pages) sur le site de Philippe Picquier : http://www.editions-picquier.fr/catalogue/fiche.donut?id=837&cid=
Par contre, on évitera comme d'habitude de lire la quatrième de couverture qui, finalement, raconte à peu près tout ce qui se passe dans le livre, en très résumé il est vrai. C'est sûr qu'il est difficile de "vendre" un livre sans en parler, mais quand même, il y a des limites...
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