Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Wataya Risa

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darkanny
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MessageSujet: Wataya Risa   Wataya Risa EmptyMer 26 Mar 2008 - 23:15

Wataya Risa Wataya10

(Kyôto 01/02/1984-)

Comme d'autres écrivains avant elle (Murakami Haruki...), Wataya Risa a fait ses études à l'Université Waseda de Tokyo, mais elle n'a pas attendu d'en sortir pour publier son premier roman (à dix-sept ans, obtenant le prix Bungei) et son deuxième roman, Appel du pied, a reçu le prix Akutagawa. Elle a alors dix-neuf ans et est en deuxième année d'université.
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MessageSujet: Re: Wataya Risa   Wataya Risa EmptyMer 26 Mar 2008 - 23:16

Appel du pied (Keritai senaka - "Le dos que j'ai envie de frapper" - 2003, 141 pages, Editions Philippe Picquier, traduction de Patrick Honnoré, qui rend bien le côté "grave jeune" du texte qui ne paraît pas du tout artificiel).
Prix Akutagawa. Plus d'un million d'exemplaires vendus au Japon.

C'est l'histoire de Hatsu, une adolescente mal dans sa peau (comme toutes les adolescentes dans les livres, sinon il n'y aurait pas d'histoire) qui ne parvient pas à s'intégrer dans sa classe, tout ça, d'autant que c'est la première année de lycée. Elle fait partie des "rebuts", ceux qui restent en rade lorsque tous les groupes se sont formés, par exemple pour effectuer un TP de biologie.

Mais pourquoi est-elle toute seule dans son coin, la fille ?
Eh bien, comme toutes les ados dans les bouquins, elle se cherche, ne tolère pas les conventions sociales qui amènent parfois à se forcer à rire bêtement pour s'intégrer à un groupe. Mais est-ce tout ?

"Oui, toi, Hatsu, tu parles toujours d'un seul souffle sans t'arrêter, alors les autres n'ont pas d'autre choix que d'écouter" (page 82).

Ça veut sans doute dire que, comme elle n'est pas sûre d'elle, de sa personnalité, elle cherche à tout prix à se faire entendre, à s'imposer ce qui a pour effet de saoûler ses condisciples qui la rejettent. Du coup, "la honte me vient"... Il faut dire qu'elle l'a souvent, la honte.
D'ailleurs, "plutôt mourir" que de faire des compromissions pour s'intégrer à un groupe de bécasses (ou jugées telles).
Elle a honte d'avoir honte, si l'on peut dire, c'est quelque chose qui revient souvent. Ca, et "mourir de jalousie". Donc, elle aimerait faire partie d'un groupe.
Même si elle rejette les autres, elle n'a pas la morgue et le sarcasme nihiliste de Daria (le dessin animé américain) ou de Enid et Rebecca, les ados de Ghost World, la BD de Daniel Clowes.

Ah oui, et comme toute ado, elle découvre ses sentiments, mais forcément elle a du mal à les accepter. Elle déteste aimer les gens, ça la met en danger. "Là, son ton chaleureux me va droit au coeur. J'évite son regard, j'ai envie de pleurer" (page 91).

Evidemment, un garçon, Ninagawa, se trouve au rebut de la classe, comme elle. Hatsu va en pincer pour lui, mais refuser ce sentiment. A deux reprises, elle lui donne un coup, ça lui fait rudement plaisir.
Plus elle frappe, plus elle aime. C'est beau, c'est pudique, tout ça, mais dans son cas, il semble se dissimuler un soupçon naissant de perversion (on est dans un roman japonais sourire ). Le garçon en question est un "otaku grave" (page 80) d'une top modèle et chanteuse (oui, oui, il n'y a pas qu'en France ! Bon, il n'y a pas de président au Japon, alors pas de danger !).
Alors, Hatsu a des sentiments qui, comme ceux de beaucoup d'ados, sont parfois pris pour ce qu'ils ne sont pas, ou du moins qu'elle croit qu'ils ne sont pas, enfin c'est très compliqué une ado (page 105 : "Tu me regardes comme si tu me méprisais, on dirait"... Meuuuh non, Ninagawa !).

Le sentiment de solitude de Hatsu est accentué par le fait qu'on ne voit jamais ses parents, tout le roman est un gros plan sur Hatsu, rejetant hors-champ le reste du monde.


Présenté ainsi, le roman fait un peu peur, clichetonneux.
Mais il faut reconnaître que son roman, sans être un chef-d'oeuvre, est franchement très sympa, sans être révolutionnaire. On y entre d'autant plus facilement qu'il se base sur des archétypes qui parlent immédiatement au lecteur, et même ramènent des souvenirs en mémoire : c'est sa facilité et en même temps sa faiblesse.

Watasa Risa est une écrivaine qui paraît plutôt douée, et encore au début de sa carrière.


Ce roman vient de sortir en poche (mars 2008).
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MessageSujet: Re: Wataya Risa   Wataya Risa EmptyDim 8 Fév 2009 - 18:04

Install


Asako, une brillante lycéenne, décide un jour de tout plaqué: elle ne va plus au lycée et vide sa chambre de tout ce qu'elle considère comme étant superflu et elle descend le tout à la cave de l'immeuble. Trônant parmi les objets voués au rebut, le vieil ordinateur, offert par son grand-père, qu'elle n'a jamais su faire fonctionner. Alors qu'elle se roule, avec une délectation sordide, dans les immondices jonchant le sol, Asako se trouve nez à nez avec un jeune garçon, Kazuyoshi, intrigué par son comportement plus qu'excentrique. Elle lui propose d'emporter son ordinateur et c'est ainsi que va commencer une étrange relation entre eux deux.
Wataya Risa entraîne son lecteur dans le sillage de deux jeunes japonais qui englués dans leur solitude vont flirter avec les émotions fortes offertes par internet, entre autres les discussions pornographiques sur des sites spécialisés. Asako et Kazuyoshi vont se glisser dans la fange des mensonges du monde virtuel, dans l'ivresse de devenir pour quelques heures une autre personne et de gagner, accessoirement, pas mal d'argent. Asako est l'archétype de la lycéenne pressurée par le travail scolaire et le couperet des examens, fil du rasoir décidant de l'avenir universitaire voire professionnel; Kazuyoshi un écolier qui s'ennuie, trop seul, dans une vie nouvelle et incertaine dont il peut s'échapper grâce au virtuel, grâce à l'anonymat du réseau internet. Ils vivent, chacun à leur manière, la solitude de l'enfance ressentie devant le monde des adultes aveugles et sourds aux besoins élémentaires d'une vie d'enfant, et face à l'avenir angoissant proposé par nos sociétés modernes.
Ce qui est inquiétant ou rassurant est de constater que les conversations lestes et crues que l'adolescente et l'écolier peuvent avoir avec des inconnus sont loin de les émoustiller: ce n'est qu'un jeu pour le jeune garçon, un dérivatif pour l'adolescente en manque de centre d'intérêt. La vraie vie n'est pas dans un dialogue mensonger derrière un écran, elle n'est pas vraiment non plus dans un bachotage effréné pour une éventuelle vie meilleure, elle est dans l'échange avec l'autre, dans le partage d'un moment. Hélas, il ne dure guère....l'interlude passé, ce moment jubilatoire de "faire du fric avec un ordinateur au rebut et un placard vide", tout rentre dans l'ordre, chacun rejoint sa solitude et retrouve sa raison.
Que dire sur ce roman? Il est frais, écrit par une jeune fille de 17 ans, qui depuis a reçu l'équivalent japonais du Prix Goncourt, sachant décrire, sans en faire des tonnes, ce qu'elle vit au quotidien, son monde d'interrogations devant l'âge adulte qui se profile et qui semble encore loin de ses préoccupations. Elle montre, sans remise en question, sans parti pris, la mentalité de la jeune génération japonaise: le souhait d'échapper pour quelques heures, quelques jours aux contingences scolaires et sociales, pour s'évader loin de la réalité. Elle fait aussi prendre conscience, l'air de rien, d'une particularité de nos temps modernes, plus ou moins exacerbée selon les pays et les sociétés, particularité qui ne cesse de m'étonner et surtout de m'angoisser: l'absence hallucinante des parents japonais happés par la spirale infernale du travail!
"Install", c'est certain, est l'oeuvre de jeunesse d'une auteure à suivre!
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MessageSujet: Re: Wataya Risa   Wataya Risa EmptyDim 8 Fév 2009 - 18:27

Chatperlipopette a écrit:
l'absence hallucinante des parents japonais happés par la spirale infernale du travail!
Je crois quand même que les parents occidentaux sont globalement plus absents que les parents japonais ; concernant le père, je ne dis pas ; mais pour les femmes japonaises, c'est souvent enfant ou travail, l'un excluant l'autre.
Mais je peux me tromper, ça a peut-être évolué dans le sens des deux parents absents.
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MessageSujet: Re: Wataya Risa   Wataya Risa EmptyDim 8 Fév 2009 - 19:20

Je ne suis pas sociologue mais ce n'est pas le premier roman japonais dans lequel je remarque l'absence parentale, surtout lorsque la mère semble seule à élever les enfants.
Il y a eu un film inspiré d'un fait divers japonais: 4 enfants livrés à eux-mêmes, le mère étant partie on ne sait où, envoyant de temps en temps de l'argent. Je ne me souviens plus du titre.
Quant à savoir qui des parents occidentaux ou japonais sont le plus présents....ce dont je suis certaine c'est que le mode de vie de nos temps dits modernes instaure ce type d'absence déstructurante.
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MessageSujet: Re: Wataya Risa   Wataya Risa EmptyDim 8 Fév 2009 - 19:45

Ah oui, Nobody Knows, de Hirokazu Kore-Eda. Un bon film.
Ceci dit, le réalisateur a fait le film justement parce que c'était une histoire hors-norme.

De ce que j'avais vu dans des reportages, l'enfant va à l'école, puis va aux cours du soir. Il a un emploi du temps très chargé, donc l'absence des parents dans la journée, il ne la remarque pas tellement.
Et le week-end, il a encore des activités, mais ce coup-ci ses parents l'accompagnaient (musique, sport, danse...).
Alors, est-ce que ce deuxième type de comportement est plus courant que celui décrit dans les livres, ça...

Ce qu'il y a également de déstructurant, c'est peut-être le fait que le père peut être envoyé quasiment du jour au lendemain dans une filiale de sa boîte située à deux-cents kilomètres. C'est dans les moeurs...

Mais c'est vrai que, comme tu le dis, dans les romans japonais écrits par des "jeunes", les parents sont généralement absents, ou inexistants...
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MessageSujet: Re: Wataya Risa   Wataya Risa EmptyDim 8 Fév 2009 - 21:54

Comme ils souhaiteraient ne plus les avoir sur le dos....en bons ados qui se respectent. Wink
Il n'empêche que j'ai bien aimé ce premier roman prometteur!
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MessageSujet: Re: Wataya Risa   Wataya Risa EmptyDim 8 Fév 2009 - 23:12

Oui, c'est vrai qu'il est prometteur, son bouquin.

Je n'avais pas posté ici mon petit commentaire sur le livre, alors le voici.

Install.
Avant Appel du pied, Wataya avait écrit un texte plus court, à dix-sept ans, pendant ses vacances d'été. Elle y parle de ce qu'elle connaît : l'école, la compétition, ce qu'il faut faire pour être "acceptée"... et la chambre qui ressemble à une décharge (ça me rappelle quelque chose à moi aussi, tiens, mais cela est du passé, bien sûr !).
Les parents de la narratrice sont divorcés, la mère est accaparée par le travail, elle ne communique pas vraiment avec sa fille. "Elle déteste perdre son précieux temps en futiles bavardages et autres potins" (page 27).

La narratrice ne manque aucun cours, n'arrive jamais en retard, suit en plus des cours de bachot. Mais un jour, elle craque.
Citation :
"J'ai quitté le lycée avant la fin des cours, comme une vraie victime du syndrome de phobie scolaire, je suis rentrée direct à la maison et je me suis endormie comme une masse. Je me suis réveillée à cause d'un cauchemar en fin d'après-midi." (page 10).
Elle décide de bazarder tout ce qui se trouve dans sa chambre : les livres scolaires, le bureau, l'ordinateur qu'elle n'a jamais réussi à faire fonctionner. Pendant la nuit, elle trimballe tout dans le local à ordures.
Citation :
"C'est comme si ma chambre avait été transférée telle quelle dans un coin du local à ordures. On dirait un décor improvisé pour une série télé. Les meubles que j'ai entassés là depuis la veille forment une barricade en C. Je pénètre à l'intérieur de ce fortin d'objets familiers et pose l'ordinateur sur la chaise. Soudain déboussolée, je m'assois à même l'asphalte. Le sol est froid. Je sais que la jupe de mon uniforme, que je porte afin de faire croire à ma mère que je vais normalement en cours du week-end à la boîte à bachot, va se tacher de l'essence qui a dégouliné d'une voiture.
Et alors, quelle importance ?
Le vrai problème, ce serait plutôt : et maintenant, qu'est-ce que je fais ? [...]
En époussetant ma cheville prise dans l'élastique de la chaussette, je vois ma main et ma jambe devenues rouges de terre, d'un rouge sale, pas du tout sexy, comme une poupée de caoutchouc. Où est passée l'énergie que j'ai déployée à nettoyer ma chambre ? Me voilà transformée en immonde détritus ! Nooon ! Je veux mouriiiiir !!! Je veux dire, ça ma plaît trop. Je me trouve belle ainsi salie. D'excitation, je me roule par terre. C'est une pose. J'ai assez tendance à jouer l'anormale. Avec un plaisir vicieux, je contrefais la débile. C'est la fine fleur de ma personnalité que j'exprime ainsi en me roulant par terre" (pages 15-16).
On trouve donc déjà quelques éléments d'Appel du Pied, la fille pas très bien dans sa peau, un tantinet perverse... Elle se cherche.
Citation :
"Quand je m'imagine vivant une petite vie étriquée, je me sens oppressée. Prise entre la sécurité de n'avoir encore que dix-sept ans, et l'angoisse d'avoir dix-sept ans". (pages 17-18 ).
En attendant de savoir ce qu'elle veut faire de sa vie, elle vit dans le court terme. "Tous les matins, comme avant, je mets mon uniforme et sors l'air morose." Elle part donc en faisant croire à sa mère qu'elle va à l'école. Elle laisse la porte de sa chambre fermée à clef, de sorte que sa mère n'y entre pas. Combien de temps son stratagème va-t-il tenir ?
L'ordinateur qu'elle a mis au rebut va être récupéré par un écolier du primaire, un gosse de dix ans, bien débrouillard pour son âge qui va proposer un petit boulot à notre héroïne... Ah, vive l'internet, le chat et toutes les possibilités qu'offrent les moyens de communication moderne !

Install devrait plutôt s'appeller Reinstall, c'est la réinstallation du système d'un ordinateur, ou comment recommencer à partir de zéro.
C'est un livre court, pas toujours très réaliste (surtout la partie informatique...), mais bien sympathique, sans ambitions démesurées. Et largement plus réussi que, mettons, le dernier Nothomb.

Wataya a du talent, mais saura-t-elle trouver des sujets plus adultes par la suite ? Ou bien réécrira-t-elle encore et encore le même livre, un peu comme Yoshimoto Banana ? Suivra-t-elle une pente déclinante comme Amélie N. ? Que de suspens et d'émotion...


Concernant ma critique du titre, elle est bancale. Patrick Honnoré, le traducteur a en effet écrit que (je résume et je coupe) même si Reinstall aurait paru plus judicieux, du point de vue du personnage qui se voit comme "à peine dix-sept ans et déjà dix-sept ans", il ne s'agit pas de réinstaller l'operating-system, mais bien de l'installer : elle n'a jamais fonctionné, elle n'a pas encore commencé sa vie. Le personnage n'est pas une ado qui regarde en arrière son enfance et fait table rase, mais une ado qui regarde sa vie adulte devant elle et décide de faire le premier pas. C'est donc bien d'installer les bases sur lesquelles elle va vivre qu'il s'agit.

Il a raison.
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MessageSujet: Re: Wataya Risa   Wataya Risa EmptySam 11 Avr 2009 - 18:12

C'est toujours la grande question avec les premiers romans couronnés d'un prix et de succès: les auteurs, surtout s'ils sont jeunes, parviendront-ils à tenir leurs promesses et à ne pas céder à la panique de la pression!
J'espère que cette jeune fille parviendra à éviter les obstacles et à produire encore de beaux textes.
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MessageSujet: Re: Wataya Risa   Wataya Risa EmptyMer 8 Déc 2010 - 20:27

APPEL DU PIED

Une surprise plutot agréable, cette toute jeune romancière !

Cette chronique d' une jeune lycéenne peut etre perçue comme une suite de clichés sur l' adolescence. Mais l' adolescence, cette invention des pays dits "évolués", est une période instable
où les comprtements ont tendance à se reproduire de façon semblable.
Et donc Hatsu navigue à vue, partagée entre le désir d' aimer et d' etre aimée et une hypersensibilité
boudeuse qui l' isole. Provisoirement.
C' est finement observé, et sans doute nourri des souvenirs encore frais de l' auteur. Et puis c' est drole.
Méritait-elle le prix Akutagawa ? je ne sais pas.
Mais quand on connait les arcanes qui régissent les prix littéraire, je me réjouis que que la fraicheur

ait été récompensée pour une fois...
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MessageSujet: Re: Wataya Risa   Wataya Risa EmptyMer 8 Déc 2010 - 21:29

Apparemment, après Install et Appel du pied, elle n'a pas beaucoup publié.
Il y a eu 夢を与える en 2006, et puis en août 2010, il y a quand même eu 勝手にふるえてろ !
Spoiler:
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MessageSujet: Re: Wataya Risa   Wataya Risa EmptyMar 14 Déc 2010 - 18:42

Wataya Risa Appel-10

eXPie en a bien parlé un peu plus haut, donc je vais faire court comme d'ailleurs ce roman.
Beaucoup de finesse dans l'écriture et les propos, j'ai bien aimé cette chronique adolescente, un peu éthérée, jamais mièvre ou complaisante.

J'ai retenu en plus des passages ou des mots cités par eXPie , quelque extrait :

La bouche tordue dans ma main, les sourcils contractés comme un bouddha irrité, je dois me retenir pour ne pas rire. Combien de fois ai-je été obligée de retenir un rire depuis que je suis au lycée ? Rire, c'est baisser sa garde et il faut un grand courage pour baisser sa garde quand on est seule

Et bien je dis que quand on est capable d'écrire cela à 19 ans , chapeau!

Un roman d'atmosphère intimiste, une auteure que je vais suivre en tous cas avec intérêt.
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MessageSujet: Re: Wataya Risa   Wataya Risa EmptyMer 15 Déc 2010 - 23:19

darkanny a écrit:
La bouche tordue dans ma main, les sourcils contractés comme un bouddha irrité, je dois me retenir pour ne pas rire. Combien de fois ai-je été obligée de retenir un rire depuis que je suis au lycée ? Rire, c'est baisser sa garde et il faut un grand courage pour baisser sa garde quand on est seule

Et bien je dis que quand on est capable d'écrire cela à 19 ans , chapeau!

Un roman d'atmosphère intimiste, une auteure que je vais suivre en tous cas avec intérêt.
Oui !
On va dire qu'elle est plus intéressante que sa consoeur Kanehara Hitomi, qui ne recueille pas tout à fait une grande unanimité positive...
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MessageSujet: Re: Wataya Risa   Wataya Risa EmptyJeu 16 Déc 2010 - 0:38

N' est pas Rimbaud qui veut !
Wataya Risa a écrit un bon livre qui doit beaucoup à ses souvenirs personnels et aussi à son talent
précoce...
Il faudra attendre son prochain livre pour savoir si ce talent se confirme.
L' expérience de la vie et une certaine maturité sont nécéssaires pour le confirmer.
Il faudra savoir aussi si le prix Akutagawa lui a été bénéfique ou non.

Je me souviens d' une émission à la radio où étaient évoqués des auteurs qui avaient perdu la boule
après l' attribution d' un prix littéraire...
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MessageSujet: Re: Wataya Risa   Wataya Risa EmptyMar 21 Déc 2010 - 13:33

Appel du pied

Ce fil m'a donné envie de le lire, alors je l'ai lu, vite fait ^^
Je me sens un peu mitigée... Ce roman est certes rafraîchissant et plein de spontanéité, mais il y a un truc qui me laisse perplexe, un peu mal à l'aise, je ne sais pas trop quoi, peut-être une atmosphère un peu trop lourde à mon goût, un peu malsaine sur les bords... Et puis, même si c'est écrit avec beaucoup de justesse, je trouve qu'il lui manque un petit quelque chose à cette histoire, un ciment un peu plus épais peut-être, une trame plus solide et une finalité plus claire? Enfin, c'est vrai que j'ai tendance à apprécier plus les "vraies" histoires, avec un début, des actions puis une fin, des trucs vraiment concrets et bien expliqués, et celle-ci est certainement trop en finesse pour moi honte
Mais il y tout de même certains détails qui m'ont ramenée à l'adolescence, Ô période bénie rire , et puis son analyse des gens et de leur comportement est pleine de simplicité et de justesse, j'ai donc tout de même passé un agréable moment de lecture.
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