Betty Mac Donald

Betty Mac Donald : Présentation


Betty Mac Donald est une Américaine née au Colorado. Elle est décédée en 1958. Elle s’est mariée deux fois.
Je n’ai pas réussi à trouver sa date de naissance, le livre que j’ai d’elle n’a plus sa couverture depuis longtemps, heureusement le contenu, « L’œuf et moi », une autobiographie (à la différence de ses autres ouvrages) est complet.
Son enfance a été celle d’une voyageuse, (toute la famille, y compris la Mémé, suivait le père dans ses déplacements) ses activités furent nombreuses et éclectiques (cuisine piano théâtre chant etc.)
Plus tard ses métiers le furent aussi, de l’assistante d’un éleveur de lapin au professorat, en passant par le stylisme des vêtements de fourrures ! !
Ses études se sont en grande partie passées à l’université de Washington.
Ses ouvrages, dont il n’est pas facile de repérer les dates d’édition aux Etats-Unis, (du moins sur le NET) ne sont pas nombreux, mais ont marqué par leur originalité, et surtout par leur drôlerie.

Quelques rééditions :

Livre : « DES OIGNONS DANS LA SOUPE »
Edité par Robert Laffont - Paru le 21/02/1992

Livre : « N’IMPORTE QUI N’IMPORTE QUOI »
Edité par Robert Laffont - Paru le 21/02/1992



ET : Livre pour enfants : « Madame Bigotte bigotte »
Paru à Ecole des loisirs en janvier1992
Un livre qu’elle avait écrit pour ses deux filles.
Résumé : Une vieille femme malicieuse et maligne conseille les parents face à des enfants turbulents et facétieux.

Livre : » L’ŒUF ET MOI »

Paru en 1951 en France, 1947 aux Etats-Unis
Autobiographie qui se lit comme une comédie (477 pages dans le format poche, police très petite)




Résumé : L’histoire d’une citadine transplantée dans une ferme (élevage de poules) au fin fond d’une campagne perdue en Orégon.


« Ironiser sur les belles-mères est un passe-temps que Bob aurait eu mauvaise grâce à pratiquer. La mère de sa jeune femme Betty n'a-t-elle pas inculqué à cette dernière que le premier devoir d'une épouse est d'avoir soin que son mari trouve le bonheur dans son travail ? Or Bob, à peine le mariage célébré, troque son métier de représentant d'une compagnie d'assurances pour celui de ses rêves : l'élevage des poulets. Ce qui implique d'aller se nicher au flanc des monts Olympiques ; en un chalet antique sinon vermoulu, totalement privé de confort. Mais quand on a dix-huit ans et qu'on est très amoureuse de son mari cela importe-t-il ? La réponse spontanée est : « Oh, non ! » Après quelques carroyages de troncs énormes, après une lutte quotidienne avec un poêle récalcitrant, après la découverte des ampoules, courbatures ou autres plaies et bosses qui sont pour les citadins la rançon d'une initiation trop rapide et incessante aux joies des labeurs champêtres, que dit la jeune mariée ? »
Source livre de poche, Net.

Ce que j’en pense : Hilarant, d’un humour impitoyable et décapant !
Le lecteur reste en haleine devant cette présentation d’un quotidien qui devient, par la verve, la magie (ou l’art et la manière de lui donner corps ?) de l’auteur, une immense rigolade, sarcastique il est vrai, l’échantillonnage décrit des voisins est particulièrement truculente, les petits riens de la vie nous paraissent extra-ordinaires, on est irrémédiablement accroché dès le début de la lecture !
Beaucoup d’humour et d’esprit donc, et quand le sourire fait défaut, c’est que le rire a pris sa place !

Je fais tâcher d'en apprendre un peu plus sur cette femme en allant encore chiner au relais le 8 décembre...

L'oeuf et moi

Je viens de relire ce récit, lu il y a très longtemps et je dois dire que je ne suis pas déçue, ça n'a pas du tout vieilli. Très moderne comme écriture, très drôle. que celles qui ne l'ont pas lu essaient de le trouver, même les MLF s'amuseront des déboires de cette jeune citadine projetée par amour pour son mari   , dont le rêve était d'avoir une ferme avec un élevage de poules, entre autres, dans un endroit isolé de de tout,  les plus proches voisins à des kms...et tout ceci à cause de sa mère qui répétait à ses filles pendant toute leur enfance :

"il est déjà assez déprimant pour un homme de se dire qu'il est condamné à travailler pour le reste de ses jours, sans ajouter à ce fardeau; sans qu'il ait encore à se dire qu'il détestera toujours ce travail. Trop de grands hommes en puissance s'usent le coeur à de mornes besognes, à cause de l'égoïsme de leur femme"

.....Nous, au moins,  disions-nous, quand nous nous marierons, nos maris en feront exactement à leur tête.

Tel a bien été le cas.

Cette philosophie du "je-vous-suivrai-partout-ferai-tout-ce-que-vous-ferez-serai-ce-que-vous-serez-en-toute-joie-tout-bonheur réussit pleinement à maman, car elle parcourut derrière mon ingénieur de père tous les Etats-Unis et mena une vie passionnante. Je n'en dirai pas autant de moi ; si je suivis ponctuellement son conseil, si je laissai Bob libre de choisir le genre d'occupation qui, à son sentiment, devait lui assurer le maximum de bonheur, le résultat fut que je finis par échouer sur la côte du Pacifique, dans le coin le plus sauvage des Etats-Unis, en compagnie d'un petit fût de cinquante litres de whisky, de quelques indiens affreusement sales, et de plusieurs centaines de poules totalement dénuées d'intérêt."

Le ton est donné.   

Evidemment, il faut toutefois le remettre dans le contexte des années 50, paru en France en 1947.