The Divine Comedy Derrière cette "divine comédie" se cache en fait Neil Hannon, un chanteur-compositeur irlandais dont les compositions, qu'on peut qualifier de pop symphonique, tour à tour amples ou intimistes, tranche avec la production courante. Au départ (1989),
The Divine Comedy compte trois personnes mais, rapidement, le groupe se sépare et son leader charismatique continue seul son parcours en gardant le nom de la formation.
Avec son physique de romantique du XIXè siècle et sa voix de crooner, Neil Hannon ne peut cependant pas être classé dans la catégorie de chanteur de charme ringard pour maison de retraite.
S'il cultive volontiers une image de dandy un brin don-juanesque (voir les pochettes !), le chanteur ne traite pas pour autant la musique avec la même désinvolture. Son répertoire, à l'orchestration toujours extrêmement soignée et très influencé par les musiques de John Barry (certains de ses titres font d'ailleurs penser aux chansons de générique des James Bond mais en bien moins formaté), se moque bien des modes et demeure hors du temps. Il y a fort à parier que ses chansons seront encore écoutées dans plusieurs décennies avec le même intérêt.
Je l'ai découvert il y a peu de temps avec ce qui reste son chef-d'oeuvre à ce jour
Casanova (1996), album étonnant de maîtrise, foissonnant (plus de cinquante musiciens ont participé à son élaboration) sans jamais pour autant tomber dans la lourdeur symphonique grandiloquente. Au contraire même, l'album réussi à être léger et dense à la fois. Le titre qui ouvre l'album,
Something for the week-end est devenu un classique.
Le second album que je conseillerais est
Régénération (2001). Plus intimiste, plus mélancolique aussi (on croirait parfois entendre Tom Yorke, le chanteur de Radiohead), il contient quelques perles aux mélodies belles et lancinantes.
Le troisième,
Absent Friends (2004), retrouve des accents de
Casanova mais en moins réussi tout de même. A écouter surtout si on a accroché aux deux précédents.
Quant aux autres, je n'ai pas eu l'occasion de les écouter, excepté le dernier,
Victory for the comic muse, que j'ai trouvé plutôt décevant.
D'après les critiques que j'ai pu lire sur sa discographie (et mon avis tout personnel, ça tombe bien !), je crois que les trois albums cités sont vraiment les plus intéressants.