Les grands couples d'écrivains, leur histoire...

Je ne crois qu'il existe un fil sur ce sujet, c'est-a-dire, plus exactement, les grands couples d'écrivains, leurs amours, les oeuvres qui ont pu en naître, les influences créatrices ou les déboires diverses... La littérature compte de nombreux couples qui ont marqués l'histoire de la littérature tant par leur caractére libertaire que par leurs influences que par l'importance qu'a eu leur histoire d'amour/ou d'amitié dans le monde littéraire et dans leur propre univers. Je ne sais si ce fil intéressera quelqu'un mais j'ai trouvé l'idée sympathique (je suis un cours un peu similaire).
Il y'en aurait beaucoup à citer, plus ou moins connus, tels que:
Catherine Pozzi et Paul Valery
George sand et Musset
Colette et Willy
Mme de Lafayette et La Rochefoucauld
Verlaine et Rimbaud
Virginia Woolf et sa soeur Vanessa Bell
Kafka et Felicie
Fitzgerald Zelda et Francis scott

J'en passe... Si vous avez des idées...?

Je voudrais commencer par parler de la fameuse relation Sand/Musset, une des plus connue sans doute mais peut-être pas finalement...
Sand et Musset se rencontre au printemps 1833. George Sand est mariée depuis 11 ans avec Casimir Dudevant, mais le couple se détache vite et George Sand connaît sa première aventure en 1831 avec Jules Sandeau (vous remarquerez d'où vient son nom d'auteur); à partir de là, George prône la liberté et l'indépendance. Elle est connue pour son fort caractére indivudualiste. Lorsque Musset rencontre cette femme adente, il est déjà un petit débauché, et se prend d'admiration pour cette femme indomptable -il en fera les frais plus tard. Très vite, leur relation s'avére être passionnelle et extrême. Ils habitent un petit appartement à Paris heureux et amoureux. Mais lorsqu'ils entreprennent un voyage en Italie, tout se déchire. Sand tombe malade, de dysenterie, Musset la veille sans cesse, et lorsqu'elle se rétablit, c'est Musset qui est alité à son tour, mais plus gravement, il reste au lit pendant prés d'un mois. Pendant ce temps, George s'éprend du médecin qui soigne Musset, et abandonne ce dernier qui, une fois rétablit, rentre seul. De retour à Paris, Sand congédie une fois pour toute Musset qui restera un long moment encore épris de cette femme toride, qu'il n'a pu dompter, et qui ne le sera jamais.
De cette union naît tout de même une pièce majeure dans l'oeuvre de Musset: Lorenzaccio. Cette pièce relate la conspiration qui a été faite lors du régne du duc de Médicis qui faisait régné la débauche, assassiné par Lorenzo, son cousin, qui voulait retablir la loyauté de Florence mais qui sera executé méconnu pour cette délivrance. Cette oeuvre donc est d'abord le fait de George Sand qui écrit Une Conspiration en 1537 et donne son manuscrit à Musset alors qu'ils sont encore en bon termes. elle aurait vraisemblablement poussé Musset à reprendre sa pièce pour la corriger, étant donner qu'il s'agissait d'une oeuvre de jeunesse encore peu expérimentée. Musset réecrit donc cette pièce en y ajoutant des traits de caractéres romantiques: Lorenzo devient le portrait de Musset, un être déchiré entre les ruines du passé et l'incertitude de l'avenir.
Cette union fugace, qui ne dura qu'un an et demi, a permit au monde littéraire de voir naître LA pièce majeure du romantisme... Bien qu'ils ne laissent pas que cela derrière eux...

Musset c'est un de très grands amours de mon adolescence, et il n'a pas de fil chez les Parfumés, alors Pichnette, n'hésites surtout pas...

Pour quand même participer à ton fil, parmi les couples, on pourrait aussi citer un couple très apprécié des Parfumés, Paul Auster et Siri Hustvedt.

Arabella a écrit:

Pour quand même participer à ton fil, parmi les couples, on pourrait aussi citer un couple très apprécié des Parfumés, Paul Auster et Siri Hustvedt.

Ah oui, c'est vrai!!! Merci

Pichnette13 a écrit:

Arabella a écrit:

Pour quand même participer à ton fil, parmi les couples, on pourrait aussi citer un couple très apprécié des Parfumés, Paul Auster et Siri Hustvedt.

Ah oui, c'est vrai!!! Merci

Dans ce cas on peut aussi parler de Paul Auster... et de sa première femme - qui est aussi auteure - très bonne d'ailleurs.. il y a une ou deux années elle était sur la liste pour un des prix importants en Amérique: Lydia Davis

A noter les écrits de Musset et Sand sur leur relation. La confession d'un enfant du siècle pour Musset, et Elle et Lui pour George Sand. Publié après le décès de Musset, Elle et Lui ausa à l'époque un petit scandale ; les amis et le frère de Musset reprochaient à George de Sand de travestir la vérité à son profit.

Je l'ai dans ma PAL, mais ne l'ai toujours pas lu.

Les Malraux ? (bien que je crois que je vais avoir du mal à lire un jour les écrits non autobiographique de la dame).

on en profite :

- fil pour André

- fil pour Clara

Pour ce que j'en ai compris et bien que... ces deux êtres se sont beaucoup influencés et enrichis mutuellement, curiosité, intérêt pour l'art, volonté de découvrir, la recherche de quelque chose peut être pas la même... les deux ont réfléchi (et bien), ça c'est sûr !

et puis ils ont partagé de l'escapade rocambolesque en asie... remué aussi un peu les limites de leurs univers...

Beauvoir et Sarte bien sûr, à moins qu'ils n'aient déjà été cités, qu'on n'a plus à présenter je crois

Juste un petit mot, pour vous dire que SIRI HURSTVEDT n´a que des critiques élogieuses pour son dernier livre " ELOGIA PARA UN AMERICANO".
Son livre est partout, dans les librairies espagnoles.
Son livre se vent comme des " Churros" ( "petits pains" traduirait-on en français, quoiqu´il s agisse plutôt de beignets).

Une des critiques " Una escritora extraordinaria: Es como Updike con tacones altos. No se la pierdan" ( Melissa Katsoulis).

(Traduction: Une extraordinaire écrivaine. Comme Updike avec des hauts-talons. Ne la ratez pas! ).
La critique que fait Juan Manuel de Prada n´est pas moins favorable.

Désolée Swallow, je n'ai pas aimé ce livre

Aucun problème, Arabella, je te réponds sur le fil de Siri.

je l'ai dit.. et je vais probablement encore le redire plusieurs fois: c'est bien de déménager (ou de ranger de temps en temps ses livres ) - on découvre des bijoux..

moi j'ai retrouvé la sublime biographie de Jens Rosteck (malheureusement pas -encore- traduit en français) sur Jane et Paul Bowles.. un couple fait pour ce fil

Sylvia Plath et Ted Hughes

Spoiler:

Ted Hughes (Edward James Hughes

Spoiler:

Un vent de demence souffle autour de ce couple - six ans après la mort de Sylvia, le 25 mars 1969, Assia Wevill, la maîtresse de Ted Hughes, se suicide elle aussi, emportant dans la mort leur fille commune, Alexandra Tatiana Eloise Wevill, surnommée Shura, née le 3 mars 1965.
Le fils du couple de poètes, Nicholas Hughes, souffrant de dépression, s'est suicidé par pendaison à son domicile en Alaska, le 16 mars 2009, à l'âge de 47 ans.
Le livre "Son mari" de Diane Middlebrook - biogrphie de ce couple vient d'etre traduit en bulgare...je ne l'ai pas encore feuillete...

Paul Celan et Ingeborg Bachmann...Je vous invite à lire Ordalie de Cécile Ladjali (voir son fil: ici! )

Elsa Morante et Alberto Moravia

Citation :

Elsa Morante
Poétesse et romancière italienne (1912-1985)

Après des études universitaires, qu'elle doit interrompre faute d'argent, Elsa Morante travaille comme rédactrice d'un hebdomadaire italien. En 1942, elle épouse l'écrivain Alberto Moravia et publie son premier roman 'Le jeu secret'. Ils habitent alors dans un petit appartement. Leur liaison est orageuse, et les époux se séparent brutalement pour se réconcillier avec passion. En 1948, elle reçoit le prix Viraggio pour son roman 'Mensonge et sortilège'. Sa situation matérielle s'améliore et elle emménage avec son mari, via dell Oca dans un appartement qui deviendra vite un haut lieu de l'intelligentsia italienne. Elle voyage, collabore à la RAI et publie 'L' île d'Arturo' qui remporte le prix Strega. En 1962, elle se sépare de Moravia. Elle voyage et s'attelle à un troisième roman 'La storia', qui paraît en 1974 et connait un grand succès. Elsa Morante est morte d'un infarctus en 1985.

S'il n' y avait à lire qu'une partie de son oeuvre, "La storia", prix Séguier en 1977 (En deux volumes, collection Folio) serait sans conteste celle-là ...


Quatrième de couverture du premier volume :

Citation :

En Italie, d'abord, où il provoqua un véritable débat national, puis partout dans le monde, le livre d'Elsa Morante a immédiatement été reçu comme l'un des grands romans du siècle : un pendant de La Guerre et la Paix.
Le personnage principal en est une pauvre institutrice, à moitié juive, Iduzza, qui a un enfant après avoir été violée par un soldat allemand ivre. Iduzza et le petit Useppe vont survivre miraculeusement à travers les tribulations et la misère des plus effroyables temps de guerre, rencontrant à chaque heure l'Histoire, mais aussi une infinité de personnages qui, comme eux, subissent sans rien comprendre.

Il existe un fil sur Moravia : Ici