| Parfum de livres… parfum d’ailleurs Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts… |
|
| Théo Angelopoulos | |
| | Auteur | Message |
---|
Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Théo Angelopoulos Mar 31 Juil 2007 - 18:35 | |
| - Théo Angelopoulos est né le 17 avril 1935 à Athènes. Il trouve la consécration avec Le regard d'Ulysse (1995), qui donne en plusieurs tableaux somptueux une allégorie de l'histoire des Balkans, jusqu'à la ville martyre de Sarajevo : Prix du Jury et Prix de la critique internationale au Festival de Cannes. Autre consécration en 1998 au Festival de Cannes avec L'éternité et un jour (Palme d'Or).
| |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Théo Angelopoulos Mar 31 Juil 2007 - 18:52 | |
| Le Regard d'Ulysse -Un matin d’hiver 1954, la ouate bleutée de quatre voiles se fonde sur la plus primitive et la plus pure de nos frontières (celle qu’il y aurait entre les bleus du ciel et ceux de la mer Egée). Yannakis Manakis rend son dernier souffle, caméra au poing. Le vieux cinéaste avait décidé de filmer la sortie d’un navire du port de Salonique. Une fin de vie aussi douce que le glissement tranquille du voilier qui s’engage alors sous l’angle d’une autre caméra, d'un autre regard... - Harvey Keitel endosse le rôle d'Ulysse, cinéaste. Il est interprète et producteur, né à New York en 1947. Il aurait reçu le prix de la meilleure interprétation second rôle pour sa prestation dans Thelma et Louise. Manakis tombe lentement en arrière sur le siège qui le retient et c’est de manière onirique, sur le même rivage, (avec le témoignage d’un passeur) qu’A -cinéaste grec exilé aux Etats-Unis depuis 35 ans, prend le relais tragique d’un itinéraire patrimonial, dans une chronologie inversée, sans jamais quitter cependant l'achèvement de notre siècle et de nos nouvelles guerres. 1994. Ce serait donc la traversée du 20ème siècle, à rebours. Ce serait l’errance de l’homme qui prend prétexte au voyage pour se rendre en final à la recherche de lui-même tandis qu’à Sarajevo, déjà, les gens et la cinémathèque sont entamés par les flammes. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Théo Angelopoulos Mar 31 Juil 2007 - 21:35 | |
| Aïe... aïe... aïe... Voilà encore du cinéma que j'aime... Connaissez-vous les musiques de ces films?...Musiques sublimes d' Eleni Karaindrou... J'ai les CD mais je ne peux pas vous les faire écouter... Je cherche sur le Net... | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Théo Angelopoulos Mar 31 Juil 2007 - 21:39 | |
| L'éternité et un jour
cliquer ici
cliquer ici
Dernière édition par le Mar 31 Juil 2007 - 21:45, édité 1 fois | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Théo Angelopoulos Mar 31 Juil 2007 - 21:42 | |
| Le regard d'Ulysse:
cliquer ici
cliquer ici | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Théo Angelopoulos Ven 3 Aoû 2007 - 21:28 | |
| Aux sources des premiers mondes imprimés (premières images des Balkans), mènent des frontières qui séparent des paysages, des villes qui ont vus passer puis repasser réfugiés et occupants. Autant d'obstacles à la quête. Il y a aussi des frontières entre les hommes d’un même village : elles coupent les maisons en deux, elles mettent un matin le jardin de notre voisin de toujours en friche, elles nous amènent avec le brouillard au bord de la même rivière que les tireurs -quand le sniper ne voit pas à cent mètres et descend de sa tour. - Mais de frontière d’une guerre à l’autre, d’un espace à un autre, d’une femme à une autre, d’une existence, d’une identité à une autre, d’un demi siècle à l'autre, point. Depuis un village grec, albanais, roumain ou bulgare, on entend juste une fois ce questionnement (mais il semble que ce soit d’un bout à l'autre du siècle) : - Citation :
- « Mais combien de frontières faudra-t-il passer pour arriver chez nous ? ».
| |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Théo Angelopoulos Ven 3 Aoû 2007 - 21:35 | |
| - coline a écrit:
- Le regard d'Ulysse:
cliquer ici
cliquer ici Merci beaucoup Coline! J'avais recherché sans résultat... N'hésitez pas à voir Ulysses's Gaze. La première fois je l'ai regardé en version française, pour que ce soit plus facile, mais on a vite besoin de plonger dans la VO. La bande annonce n°1 de Coline accentue le côté dramatique, la n°2 offre un parallèle qui donne envie, n'est-ce pas? (à part la voix anglaise sur la bande annonce...)- Si vous arrivez à trouver une photographie des "parques" -fileuses des Balkans, je suis preneuse... | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Théo Angelopoulos Ven 3 Aoû 2007 - 21:41 | |
| Le regard d'Ulysse... ...Ainsi des champs enneigés et des routes traversées à contre sens, chargés des réfugiés descendus des collines au second plan. Le givre sur la vitre n'altère pas la vision des ombres chassées vers la frontière par la guerre ethnique. L’"acteur" silence apporte son intensité, puis l’alto en solo (♪ Ulysses' theme -/Litany/Woman's theme/The River/Ulysses' gaze) déchire dans ses aigus la tragédie des familles en marche. La bande son revêt l'écran d’une explosion d’émotions. L’image, mais aussi la non-image (brouillard, surexposition surprenante dans l’œuvre de A, image négative du monde), ou simplement le choix de situer la violence hors des facilités trop souvent offertes par un autre cinéma. cliquer ici (juste pour le son) Ulysses' theme de Eleni Karaindrou n’accompagne pas seulement mais questionne, rassemble. | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Théo Angelopoulos Dim 5 Aoû 2007 - 14:12 | |
| Le Regard d'Ulysse...Le cinéaste, s'entretenant avec Michel Ciment (revue Positif -1995), confie sa préoccupation antérieure, celle qui va générer la trame de son scénario. Il pensait à une adaptation de l'Odyssée lorsque lui parvient une lettre de la fille du sculpteur italien Manzu : - Citation :
- "(...)avant de mourir, mon père avait eu une idée fixe : sculpter le regard d'Ulysse, parce qu'il pensait que dans ce regard il y avait toute l'aventure humaine".
C'est de retour à Athènes qu'Angelopoulos entend parler de la manifestation organisée en hommage à l'oeuvre des frères Manakis par la communauté valaque dont ils étaient originaires. - Citation :
- "Je connaissais bien sûr leur existence et leur statut de premiers cinéastes grecs, mais j'ai commencé à lire les études sur eux : j'ai alors découvert une supposition émise par l'une d'entre elles : il existerait trois bobines du début du siècle. Puis j'ai relié cette découverte à une autre qui m'était plus personnelle et qui a à voir avec le problème du regard.
Je me posais cette question : -est-ce que je continue à voir clair, question que doit se poser tout metteur en scène. J'avais donc les trois élément de départ : L'Odyssée, les frères Manakis, le regard. | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Théo Angelopoulos Dim 23 Oct 2011 - 10:46 | |
| Et bien... tout cela date de 2007! J'ai commencé Le Voyage des comédiens édité par Potemkine. Réalisé en 1975. Un coffret de 2 DVD comptabilisant 230'. - Citation :
- "En 1939 comme en 1952, la petite troupe de comédiens est arrivée, exténuée, à la gare d’Aigion. En 1939, la Grèce vit sous la dictature du général Metaxás. En 1952, les élections vont donner le pouvoir au maréchal Papagos. Entre les deux, il y a ce que les Grecs appellent « les années terribles » : treize ans de guerres, d’occupations, de révolutions. Ce sont ces treize années que nous compte « Le Voyage des comédiens".
Pour l'instant les longueurs me déçoivent. J'ai du mal à me repérer entre 1939 et 1952. La méthode plans séquences me dérange. J'avais entendu dire que c'était son film-phare... peut-être dans la forme? | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Théo Angelopoulos Dim 23 Oct 2011 - 13:09 | |
| - Babelle a écrit:
- Et bien... tout cela date de 2007!
J'ai commencé Le Voyage des comédiens édité par Potemkine. Réalisé en 1975.
Un coffret de 2 DVD comptabilisant 230'. - Citation :
- "En 1939 comme en 1952, la petite troupe de comédiens est arrivée, exténuée, à la gare d’Aigion. En 1939, la Grèce vit sous la dictature du général Metaxás. En 1952, les élections vont donner le pouvoir au maréchal Papagos. Entre les deux, il y a ce que les Grecs appellent « les années terribles » : treize ans de guerres, d’occupations, de révolutions. Ce sont ces treize années que nous compte « Le Voyage des comédiens".
Pour l'instant les longueurs me déçoivent. J'ai du mal à me repérer entre 1939 et 1952. La méthode plans séquences me dérange. J'avais entendu dire que c'était son film-phare... peut-être dans la forme? Sur le fond aussi. Mais je le trouve d'un ennui terrible. | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Théo Angelopoulos Dim 23 Oct 2011 - 16:09 | |
| Je pense qu'il faut être bien au fait de l'histoire de la Grèce pour y être davantage sensible. Entre 67 et 74 aussi, ils en ont bavé. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Théo Angelopoulos Mer 13 Fév 2013 - 14:49 | |
| La poussière du temps - Citation :
- Un réalisateur américain d’origine grecque réalise un film sur le destin tragique de ses parents et leurs amours contrariés par l'Histoire au temps de la guerre froide. Pour son film, son enquête le mène en Italie, en Allemagne, en Russie, au Canada et aux États-Unis.
Après Eleni, La poussière du temps est le deuxième volet d'une trilogie historique que la mort a empêché Théo Angelopoulos de terminer. Sorti sur les écrans grecs au début de 2009, le film a eu un mal fou à trouver un distributeur français. Il y a pourtant dans La poussière du temps tous les ingrédients habituels du cinéma du réalisateur du Regard d'Ulysse, presque jusqu'à la caricature. C'est un long poème amoureux, non exempt de naïveté, qui joue à saute-frontières sur plus d'un demi-siècle. Le film brille par intermittences avec sa structure éclatée, déstabilisante car foncièrement opaque et dénuée de toute transition. On adhère ou pas à ce cinéma contemplatif qui peut rapidement provoquer un ennui profond. Ganz, Jacob, Piccoli et Dafoe jouent sobrement des personnages pris dans les rets du temps, dont les sentiments sont contrariés par le vent de l'Histoire. Le charme suranné de l'entreprise agit peu soumis à une ambition démesurée dans le propos qui n'est pas confirmée par le contenu même du film. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Théo Angelopoulos Lun 18 Mar 2013 - 14:48 | |
| L'éternité et un jour. (1998) J'avais vu ce film à sa sortie. Je l'avais nullissime. J'avais 18 ans, je m'intéressais depuis peu au cinéma, j'étais allée le voir parce qu'il avait eu la Palme, je l'avais trouvé long, bavard, ennuyeux, pseudo-philosophique et poético-chiant. Je me suis dis que je devais lui donner une seconde chance, après toutes ces années. Et... C'est un beau film. Je comprends pourquoi je n'avais pas adhéré, et pas tellement compris lorsque j'étais plus jeune, cela dit je n'en fais pas un chef d’œuvre. Il est tout de même très mou, ce film... Et les parties poétiques sont vraiment floues, pas compréhensives. C'est un film pour initiés, ou ceux qui veulent le devenir. On sent l’œuvre qu'on ne peut comprendre dans son ensemble qu'en étudiant des tas de choses autour. On sent, irrémédiablement, que des tas de choses importantes nous échappent si on ne s'y met pas. Et c'est dommage. L'impression qu'il ne se suffit pas à lui-même. Je lui reconnais de très beaux moments : l'histoire entre ce vieux proche de la mort, qui cherche à faire ses adieux au monde, et le petit immigré albanais qui cherche un moyen de vivre, est vraiment très belle, et très bien amenée. Je reconnais des plans qui font vraiment frémir par leur justesse : celui de la frontière, avec les grillages auxquels des corps sont suspendus. Mais, je trouve qu'il manque de chair, qu'il est trop dans le passage du mot, de la parole. Il manque de rythme, de tripes, de vibration. Sûrement une question de sensibilité. Je crois qu'Angelopoulos n'est pas un réalisateur pour moi. | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Théo Angelopoulos | |
| |
| | | | Théo Angelopoulos | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|