- Citation :
- Annie Mignard est née à Nice. Après des études de lettres classiques, de droit et d’économie, elle publie son premier roman, La vie sauve, en 1981 et se consacre depuis à la littérature. Elle écrit essentiellement des romans, des nouvelles et des novellas, mais aussi du théâtre et des essais. En 1987, elle obtient le prix de la nouvelle de la Société des gens de lettres pour 7 histoires d’amour, traduit en six langues. Beaucoup de ses nouvelles paraissent en revue (Europe, Brèves, Roman) ou en collectif.
Durant les années quatre-vingt-dix, Annie Mignard se consacre à une thèse sur «la fiction brève ou fragmentée dans la littérature française depuis les années 1980» qui aboutira à un essai, La nouvelle française contemporaine, publié en 2001 par le Ministère des Affaires étrangères qui le diffuse dans le monde entier (l’ouvrage est consultable en ligne sur le site de l’Institut français).
Bibliographie :
- La vie sauve, Grasset, 1981.
- Ecrire aujourd’hui, Autrement, 1985.
- 7 histoires d’amour, Ramsay, 1987 ; HB éditions, 1996.
- Le père, Seghers, 1991.
- Les premières espérances, Encre bleue, 1997.
- Le pré Callot, Encre bleue, 1997.
- Mère humaine, Paroles d’Aube, 1998.
- Grands sont les maîtres du Haut-Kœnigsbourg, Le Verger, 1999.
- Sainte-Marthe, passages, éditions de l’Université d’Avignon, 2000.
- La nouvelle française contemporaine, ADPF/Ministère des affaires étrangères, 2001.
- Ecrire, c’est physique, Publie.net, 2010.
source biographie et bibliographie :
chemindefer.orgsite web avec plus de choses à lire :
anniemignard.comLa fête sauvage (illustré par Emmanuel Tête)
la présentation de l'éditeurEn partant du fait divers d'un petit garçon tombé dans un trou en Italie au tout début des années 1980, l'auteur reconstruit une autre forme de tableau. L'événement fut médiatisé et a attiré beaucoup de monde et la critique du phénomène n'est pas absente, seulement c'est un peu autre chose.
1980 cela n'a pas vraiment d'importance, un événement tragique qui ne peut laisser indifférent, les gens rappliquent, se lamentent, espèrent, parlent, imaginent. Une petite fresque en miniature, pleine d'attention et d'affection pour ce petit garçon mais pas sans amour pour cette foule un peu monstrueuse.
Une écriture douce et claire (parfois incisive) pour ce petit tableau de vision collective et d'affliction. C'est à la fois réconfortant et effrayant (dans cet ordre ?) et un peu plus qu'anecdotique. Malheureusement c'est un peu court...
Je suis un peu sur ma faim et il m'est difficile d'imaginer quand cette lecture pourrait avoir des suites, mais (et en faisant abstraction de mon intérêt pour les éditions du Chemin de fer) ça vaut mieux qu'un one-shot (surtout si je compare à mon dernier !), un trop grand souci de l'ensemble, un trop grand souci de la distance. C'est qu'on n'est pas tout à fait dans la miniature, comme si on regardait et que l'auteur était à côté de nous.
Les illustrations collent (une fois de plus) bien pour retranscrire un élan enfantin et une obscurité bien plus grande sans être une oppression trop facile.