[BD] Alessandro Tota

Photo:  Caterina Sansone

Alessandro Tota, 30 ans, est l’un des plus brillants représentants de la nouvelle génération d’auteurs de romans graphiques surgis en Italie depuis quelques années.
Source : Editeur

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Avec Caterina Sansone qui est photographe.
Ensemble, ils ont inventé cet objet unique, composé de textes, de bandes dessinées et de photos.
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Palacinche
Histoire d’une exilée

Citation :

Présentation de l’éditeur
Ce livre extraordinaire est un « lieu de mémoire ». Il raconte, sur plusieurs générations, l’exil d’une famille originaire de Fiume (aujourd’hui Rijeka, en Croatie), et la tentative d’une jeune femme de renouer avec ses racines. A travers cette histoire vraie typique de la fin du XXe siècle (la fuite, la vie dans les baraquements des camps de transit, la difficile intégration, l’apprentissage d’une langue inconnue), les deux auteurs déploient un récit polyphonique d’une beauté et d’une profondeur universelles. A la fois reportage, récit autobiographique et roman d’apprentissage, Palacinche se place d’emblée dans la lignée inaugurée par Art Spiegelman (Maus).

Un livre non-classable. En tout cas pour moi.
Planches de BD, photos anciennes et actuelles misent ensemble pour former un tout. Et ce tout colle bien, même très bien et donne un livre tout à fait extra.

Bien vite on est embarqué dans l’histoire de la mère de Caterina Sansone et de leur exil vers l’Italie.

Les pages BD racontent la recherche de Tota et Sansone des lieux dans lesquels la famille de Caterina a vécu lors de leur périple comme réfugiés. Les photos d’Elena, la mère de Caterina, donnent la touche ‘document ancien’ et les photos de Caterina Sansone montrent la plupart de ces endroits à l’heure actuelle.

Projet intéressant, livre passionnant, mélange de différentes sortes d’art – gage réussi !

Des planches BD



Des photos d’Elena, mère de Caterina Sansone



Des photos de Caterina Sansone, faites lors de leur recherche



Et il ne faut pas oublier qu’il y a à la fin du livre la recette pour cette délicieuse sorte de crêpe qui porte le nom de Palacinche en itlaien et que je connais si bien sous le nom de Palatschinken….

Citation :

Le Palačinka est une sorte de crêpe originaire d'Europe centrale et de l'Est.
On en trouve en Autriche (appelé Palatschinken), Bosnie, Bulgarie, Croatie, Tchéquie, Serbie,Macédoine, Slovénie (appelé palačinka ), Slovaquie (appelé (palacinka ), Hongrie (palacsinta).
source: Wikipédia

Bon appétit !

oh secours ! kenavo la bretonnante vante des 'crêpes' de bachibouzouk ! on aura tout lu ! (et c'est quoi la différence ??)

sinon ce reportage en images semble très chouette !

shanidar a écrit:

oh secours ! kenavo la bretonnante vante des 'crêpes' de bachibouzouk ! on aura tout lu ! (et c'est quoi la différence ??)

  en principe il n'y a pas grande différence, selon quelques régions on sépare le blanc d'oeuf pour le frapper (comme pour les pancakes) et ensuite l'ajouter à la pâte...
mais ce qui est en effet "important" avec ce titre: sa mère est d'origine de Fiume, qui a changé au cours de l'histoire d'appartenance et de nom (austro-hongroise, ville italienne, yougoslave et aujourd'hui croate sous le nom de Rijeka), une des choses que sa mère a apporté en Italie, c'était la recette pour les palacinche qui ont un orthographe différent, mais se prononcent de la même façon en croate... tandis que pratiquement tout le reste a changé pour elle lors de leur départ...

shanidar a écrit:

sinon ce reportage en images semble très chouette !

ah oui, très beau livre... très réussi

très bien l'honneur est sauf !

et je vais le réserver à la médiathèque ! merci et kenavo !

je serais curieuse d'avoir ton avis
je vais en tout cas continuer avec Tota, deux autres de ses livres se trouvent dans ma LAL

Terre d’accueil

Citation :

Présentation de l’éditeur
A travers le destin d'un " étrange étranger " confronté au rejet et à la xénophobie, cet album témoigne à sa façon du combat que mène Amnesty International contre les discriminations, pour que chacun puisse jouir du respect de ses droits partout dans le monde

Premier livre d'Alessandro Tota publié en France. Sachant que l’auteur est lui-même venu vivre à Paris en tant qu’étranger, on peut deviner non seulement qu’il a introduit ses ressentis dans cette histoire, mais il y figure même, aussi bien que sa campagne Caterina Sansone avec laquelle il a écrit le livre Palacinche.

Le personnage de Yéti est non seulement étranger mais avec sa forme de Barbeapapa bien rose et son manque de pouvoir parler le français, c’est certain qu’il va avoir des problèmes pour s’intégrer.

Une bonne histoire autour du sujet des étrangers qui garde quand même un aspect ‘léger’ parce qu’Alessandro Tota renonce à en faire une leçon à l‘index levé.

Fratelli

Citation :

Présentation de l’éditeur
Dans l'Italie déclinante de la fin des années 1990, deux frères, adolescents attardés, traînent leur désœuvrement et vivotent en vendant au compte-goutte les maigres biens laissés par leur père à leur mère. Ils n'ont pas commencé à travailler et n'en ont pas l'intention; Les jours passent, vacants, dilapidés entre les séances de Playstation et les films américains, les combines foireuses et les virées sur le front de mer. Ils y croisent le cousin Nicola et son ami Claudio, deux lycéens qui, livrés à eux-mêmes, se frottent au monde de la nuit et à ses transactions sordides. Punks à chiens et putains des deux sexes, junkies et dealers, forment un précipité de la société, révélant ses tares et ses dangers.
On pense au Mean Streets de Martin Scorsese ou à la faune décrite par Hubert Selby Jr. Dans ses nouvelles. Mais les personnages d'Alessandro Tota sont plutôt des descendants des Vitelloni de Fellini et des Ragazzi de Pasolini. Ils cherchent à tâtons une issue à leur vie, se cognent aux barreaux d'une cage invisible et fument des joints en attendant que le destin se manifeste. Car le pire serait que rien ne change.

Alessandro Tota nourrit le récit de ses souvenirs mais refuse les affèteries de l'autofiction. Loin de tout formalisme, la narration, simple et directe, privilégie la précision du décor et la complexité des personnages. Et si Fratelli chronique une époque charnière de l'Italie et sa jeunesse sans espoir, il analyse aussi le sentiment profond et difficile, le lien étrange et redoutable, qui unissent une fratrie, biologique ou choisie. Ce par quoi il touche à l'universel.

Souvenirs personnels de l’auteur qui se retrouvent dans une ligne de plus d’une histoire autour de la drogue. Dans ce sens, on pourrait dire rien de nouveau. Mais avec la façon dont il traite le sujet, cela devient quand même intéressant et on suit volontiers le développement du scénario.

La maison d’édition indique qu’il s’agit ici d’un premier volet d’une trilogie. J’attends donc la suite…