Bruce Wrighton [Photographe]

Bruce Wrighton (1950 - 1988), Binghampton, New York

À part la publication At home et quelques photos qu’on peut trouver de lui en ligne, très peu d’informations pour ce photographe.
Mais coup de cœur pour moi et trop bon pour mettre ses photos sur un fil ‘en général’.

Citation :

Spleen Américain
Chargées de mélancolie, les photos de Bruce Wrighton montrent une Amérique fatiguée, celle des années Reagan : des portraits d'ouvriers et de gens modestes au regard fort mais au corps usé par la vie ; des diners dont les banquettes sans clients sont recollées avec du scotch. Et des intérieurs où crucifix et madones voisinent des objets plus prosaïques. Le tout est photographié dans des tonalités crépusculaires, qui font penser à un coucherde soleil tragique, juste avant que tout bascule dans la nuit. L'Américain Bruce Wrighton est mort d'un cancer en 1988, à 38 ans, sans avoir percé.

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Citation :

La série St. Georges and the Dragon explore la puissance des images et des emblèmes, séculaires et sacrées, que Wrighton découvre autour de Binghamton dans les bars, les églises, et à l’intérieur des maisons. Que ce soit au sous-sol d’une église où se trouve un jukebox Wurlitzer rutilant, sous l’image d’un Christ suspendu comme flottant, ou que ce soit la scène bucolique d’un lac avec un pêcheur dans un bateau, peinte sur le mur d’un vieux bar, Wrighton, par le biais de son travail photographique, essaie d’approfondir la question posée par la force inhérente des images et des emblèmes : comment dépasser et transcender la banalité du quotidien.

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Citation :

La série Dinosaurs and Dreamboats met en vedette des voitures classiques américaines des années 50 sur fond d’immeubles plus anciens. Plus que des portraits de belles voitures, ces images nous ramènent en arrière dans une Amérique optimiste, moderne, débordante de confiance.

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Très touchant . J'adore ce genre de photos qui parle des gens sans en avoir l'air , c'est très puissant ....Merci Kena une fois de plus   .

J'aime aussi l'atmosphère qui se dégage de ces photos.
La série des voitures, ça me parle moins mais les autres waow.

Citation :

Bruce Wrighton, photographe indépendant américain, vécut à Binghamton, petite ville étasunienne du comté de Broome, dans l’état de New-York. Après des études d’Arts Plastiques à l’Université de Rochester, il gagne sa vie grâce à des commandes commerciales tout en poursuivant en parallèle un travail de recherche artistique. Il y meurt précocement en 1988 à l’âge de 38 ans. Sa photographie est de prime abord sans fioritures, sans apprêts. Elle ne manque pourtant pas d’élégance encore moins de valeur. Elle est épurée, confondante de vérité sur l‘humain. Elle s’impose magistrale, surtout dans la série Streets Portraits.

Chez lui s’observe d’emblée une quête de l‘esthétique enfouie, inhérente pourtant au réel, une sophistication naturelle de la perception, comme chez son contemporain Robert Frank, même si la chatoyance des couleurs est marque de fabrique de Wrighton là où Frank enveloppe ses visions dans les volutes intemporelles d’un classicisme noir et blanc. Sa démarche est tout sauf misérabiliste, encore moins épate-bourgeois. Au fil de ses points de chute, de ses repères et QG, il explore son environnement quotidien, dans l’espace urbain de son berceau natal. Il en aime ses résidents, compagnons d’un Je ouvert au monde pour s’y mêler et s’y fondre. Son American Way of Life est proche de celle, version cinématographique, d’un Martin Ritt. De celle, version littéraire, d’un John Steinbeck, d’un Hubert Selby Jr. Son but est d’extraire de la laideur supposée des objets quotidiens de la réalité - de la chose mécanique ou industrielle, du mobilier aux outils ménagers - sa beauté ignorée. De tirer de la platitude anonyme des espaces publics - bars, hôtels, restrooms - une esthétique trouble mais fascinante à la limite du fantastique. Noyée dans sa fonction utilitaire et pratique, cette beauté jaillit dans le mariage bariolé et bigarré, dans la naissance de lumières tamisées, de cohabitations impromptues entre l’habit et le décor, d’échanges entre le lieu public et l’intime, entre le flux de la vie, ses mouvements et la suspension soudaine du temps. Elle s’y déploie dans le frémissement fragile des ombres et des lumières, les moments simples, la révélation d’une courbe, d’un angle, d’une arête, d’un recoin, d’un pan de mur. Dans l’arrière-plan, se dessine une surface bétonnée, le bitume d’un parking fatigué, la pelouse recouverte de papiers gras d’une kermesse dominicale. Bruce Wrighton crée des vanités modernes urbaines, des natures mortes industrielles

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Merci pour cette découverte. J'aime particulièrement les photos d'intérieurs.

kenavo a écrit:

On dirait la maison d'un de mes potes polacks.

contente que cela vous parle...
merci pour les infos Églantine