Marseilleuh

Jimmy a écrit:

Hélas la beauté de la ville ne représente qu'un faible pourcentage de sa superficie... Vivement les municipales...

Je sais que tu ne l'aimes pas trop de toute façon.

Mais, elle a plein de charmes cachés. Peut-être que la rendre plus "accessibles" lui ferait perdre son âme de "vraie" ville en faveur d'un tourisme propret.
Au moins, Marseille n'a (presque) pas un seul endroit où il n'y a que des touristes, et l'impression de marcher au milieu d'un décor de carte postale.
C'est vrai, c'est pas terrible quand on vient la visiter, sans personne pour faire faire les déambulations, mais c'est comme ça, c'est son identité, une ville qui se vit.

Ça c'est parce que j'y suis attachée, et que je la protège pleine de fougue naïve !

Queenie a écrit:

Jimmy a écrit:

Hélas la beauté de la ville ne représente qu'un faible pourcentage de sa superficie... Vivement les municipales...

Je sais que tu ne l'aimes pas trop de toute façon.

Mais, elle a plein de charmes cachés. Peut-être que la rendre plus "accessibles" lui ferait perdre son âme de "vraie" ville en faveur d'un tourisme propret.
Au moins, Marseille n'a (presque) pas un seul endroit où il n'y a que des touristes, et l'impression de marcher au milieu d'un décor de carte postale.
C'est vrai, c'est pas terrible quand on vient la visiter, sans personne pour faire faire les déambulations, mais c'est comme ça, c'est son identité, une ville qui se vit.

Ça c'est parce que j'y suis attachée, et que je la protège pleine de fougue naïve !

La reine ne serait-elle pas un peu marseillaise?

Ce n'est pas que je ne l'aime pas, je ne l'ai jamais visité en touriste j'y ai vécu 12 ans...
Les touristes s'arrêtent justement aux jolis quartiers bien protégés. Le pharo, le vieux port où soit dit en passant il y a plus de touristes à y manger que de marseillais, le prado, la pointe rouge, etc...

Jimmy, je n'ai rien d'une touriste, je suis née à Marseille et j'y ai vécu 40 ans (St-Julien, St-Barnabé, Beaumont, La Blancarde et dans une cité cheminots entre la Pomme et les Caillols) ma mamy habitait jusqu'à ses 65 ans en plein centre à l'angle de la Rue Nationale et de la Rue d'Aix ; mon mari a passé son enfance au Panier. Je connais donc un peu la vie à Marseille, même si à l'évidence il y a eu de grands changements ces dernières décennies.

On peut tout de même profiter de ce que cette ville nous offre, non ? je n'oublie pas la difficulté de vivre dans certains quartiers. Je crois toutes les grandes villes ont leur face blanche et leur face noire.

J'ai vécu dans 4 villes en tout et pour tout. je n'y ai jamais vu ce degré de saleté, d'insécurité, de pauvreté avec des écarts de richesses si abyssaux.
Que le Marseille de deferre ait été beau j'en suis conscient et je suis d'accord, mais le Marseille de fin 90 à maintenant... Qui veut aller à Felix Pyat ? Malpassé ? Mallarmé, Frais Vallon, Boulevard National, La busserine, les crottes, La rose, Le quartie de Saint Charles, Noailles, et j'en passe, il y a tellement de quartiers sinistrés là où personne ne va plus.

C'est une ville avec un immense potentiel mais tant gaché.

j'ai vécu à Rennes où je compte seulement 3 ou 4 quartiers compliqués et encore pas de cette ampleur, à Reims idem pourtant j'apprécie peu cette ville. Quant à Vitrolles c'est un grand village ce n'est pas comparable. Ce sont deux villes plus petites mais avec un développement économique et des infrastructures plus important pour rennes et une détresse sociale qui ne laisse pas de place à tant de débordements à Reims.

J'ai de bonnes connassainces de Lyon, de Bordeaux de Toulouse et ce n'est pas aussi grave non plus ni aussi délaissé.

Personnellement je parle de ce sujet comme des livres ici, chacun son point de vue...

Pourtant, il ne faut jamais dédaigner de tels coins puisqu'il est possible qu'il y ait une revitalisation culturelle éventuellement. Pour ma part, l'expérience d'une ville et de la diversité des classes sociales nous permet de mieux apprécier le monde et de revenir à ce qui compte vraiment. Je comprends que ça puisse être affligeant de supporter la vue d'une misère. Toutefois, quand nous la regardons de bien près, nous sommes plus conscients de ce qui nous relie à la précarité de nos conditions de vie.

Revenons à Marseille, je pensais tout haut.

jack-hubert bukowski a écrit:

Pourtant, il ne faut jamais dédaigner de tels coins puisqu'il est possible qu'il y ait une revitalisation culturelle éventuellement. Pour ma part, l'expérience d'une ville et de la diversité des classes sociales nous permet de mieux apprécier le monde et de revenir à ce qui compte vraiment. Je comprends que ça puisse être affligeant de supporter la vue d'une misère. Toutefois, quand nous la regardons de bien près, nous sommes plus conscients de ce qui nous relie à la précarité de nos conditions de vie.

Revenons à Marseille, je pensais tout haut.

Eh bien viens, je t'emmène en pleine nuit à Felix Pyat et je t'y laisse. On verra si après tu ne dédaignes pas ce lieu.

Jimmy a écrit:

jack-hubert bukowski a écrit:

Pourtant, il ne faut jamais dédaigner de tels coins puisqu'il est possible qu'il y ait une revitalisation culturelle éventuellement. Pour ma part, l'expérience d'une ville et de la diversité des classes sociales nous permet de mieux apprécier le monde et de revenir à ce qui compte vraiment. Je comprends que ça puisse être affligeant de supporter la vue d'une misère. Toutefois, quand nous la regardons de bien près, nous sommes plus conscients de ce qui nous relie à la précarité de nos conditions de vie.

Revenons à Marseille, je pensais tout haut.

Eh bien viens, je t'emmène en pleine nuit à Felix Pyat et je t'y laisse. On verra si après tu ne dédaignes pas ce lieu.

Ah, qu'est-ce qu'il ne faudrait pas dire... Il y a des coins qu'on fréquente et d'autres qu'on laisse en plan passé une certaine heure. À Montréal, nous avons des coins où c'est un peu «mal famé» et où les inégalités sociales sont criantes. L'important, c'est de cheminer.

jack-hubert bukowski a écrit:

Jimmy a écrit:

jack-hubert bukowski a écrit:

Pourtant, il ne faut jamais dédaigner de tels coins puisqu'il est possible qu'il y ait une revitalisation culturelle éventuellement. Pour ma part, l'expérience d'une ville et de la diversité des classes sociales nous permet de mieux apprécier le monde et de revenir à ce qui compte vraiment. Je comprends que ça puisse être affligeant de supporter la vue d'une misère. Toutefois, quand nous la regardons de bien près, nous sommes plus conscients de ce qui nous relie à la précarité de nos conditions de vie.

Revenons à Marseille, je pensais tout haut.

Eh bien viens, je t'emmène en pleine nuit à Felix Pyat et je t'y laisse. On verra si après tu ne dédaignes pas ce lieu.

Ah, qu'est-ce qu'il ne faudrait pas dire... Il y a des coins qu'on fréquente et d'autres qu'on laisse en plan passé une certaine heure. À Montréal, nous avons des coins où c'est un peu «mal famé» et où les inégalités sociales sont criantes. L'important, c'est de cheminer.

Là cela représente la quasi-totalité de la ville à toute heure. j'arrête là.

Et toi, quels efforts tu as fait pour rendre plus accueillante ta ville. Des fleurs aux fenêtres, repeint la façade de ta maison, nettoyé le devant de porte, remis d'aplomb un container renversé et mille autre choses qu'il est facile à faire à chacun de nous...

Igor a écrit:

Et toi, quels efforts tu as fait pour rendre plus accueillante ta ville. Des fleurs aux fenêtres, repeint la façade de ta maison, nettoyé le devant de porte, remis d'aplomb un container renversé et mille autre choses qu'il est facile à faire à chacun de nous...

J'ai bossé pour sos racisme indépendant, dirigé des groupes de réflexion dans mon quartier essayé de monter une médiatèque en pleine cité. Que des echecs au final mais j'ai essayé...Ca te suffit ?

Oh la ! tout doux !

c'est vrai que dans beaucoup de  quartiers, ni les flics, ni les taxis, ni les médecins ne veulent aller. J'avoue que je n'aimerai pas habiter là. Qui est responsable ? tout d'abord la commune pour avoir créer des ghettos, la région et l' état (depuis des décennies.........)

Les gens modestes qui se lèvent le matin pour aller travailler en ont marre de cet environnement insalubre, délinquant mais  leurs moyens ne leur permettant pas de s'enfuir ailleurs ils subissent jour après jour.

Je crois que il faut bien admettre même si la paupérisation, le chômage, tous les maux de la société sont des facteurs aggravant, il y a une démission des parents (notamment la non scolarisation) qui a favorisé cet état de faits.

Certainement que nous devrions tous nous impliquer, mais ceux qui ont essayé ont baissé les bras, à force de non retour, (Jimmy le sait) souvent d'insultes, voire de menace.

En prenant le train d'Aubagne à Marseille (court trajet) j'ai pu constater l'état déplorable des trains (tags, vitres brisées, sièges déchirés ...) par rapport à mes trajets quotidiens quand je travaillais (2001)

JHB tu parles de coins mal famés, si tu penses à la prostitution, ce n'est pas de cela qu'il s'agit, je dirais presque c'est tranquille !

Mais malgré toutes ses plaies, Marseille je l'aime, j'aime les chiens perdus aussi !

Tout à fait d'accord avec ton post Bédoulène je ne disais rien d'autre mais c'était plus confus. Merci. Si Marseille n'avait pas un si gros potentiel cela ne m'énerverait pas.

Jimmy a écrit:

J'ai bossé pour SOS racisme indépendant, dirigé des groupes de réflexion dans mon quartier essayé de monter une médiathèque en pleine cité. Que des échecs au final mais j'ai essayé...Ça te suffit ?

La question n'est pas que cela me suffise à moi.
Elle est plutôt que la population du quartier y trouve son compte et au final qu'une convivialité s'installe...
Ce fut le cas ?

Igor a écrit:

Jimmy a écrit:

J'ai bossé pour SOS racisme indépendant, dirigé des groupes de réflexion dans mon quartier essayé de monter une médiathèque en pleine cité. Que des échecs au final mais j'ai essayé...Ça te suffit ?

La question n'est pas que cela me suffise à moi.
Elle est plutôt que la population du quartier y trouve son compte et au final qu'une convivialité s'installe...
Ce fut de cas ?

Non car il demeure toujours des tabous qui empêchent d'évoluer.