Violet Trefusis

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Violet Trefusis, née Keppel (6 juin 1894 - 1er mars 1972), est une femme de lettres britannique, membre de la haute société anglaise. On la connaît surtout pour sa liaison saphique avec Vita Sackville-West, qui a été transposée dans Orlando : Une biographie, roman de Virginia Woolf.
source et suite

Broderie anglaise

Et quelle broderie !
J'avais un peu peur d'avoir à lire une de ces aristocrates évaporées, amatrices de lettres et sans talent.
Et qu'ai-je découvert ??

Un écrivain. Un vrai.

Qui est-elle ? Une de la haute aristocratie Anglaise, proche du Prince de Galles et peut-être fille de celui-ci tant sa mère eut d'amants dans ce milieu. Elle ne sut jamais. Sa soeur, Sonia, était la grand-mère de Camilla, l'actuelle femme de Charles d'Angleterre.

Violet a donc évolué dans un milieu aisé, oisif et très éclairé. Très libre de moeurs aussi et elle est essentiellement connue pour sa liaison avec Vita Sackville-West, qui comme elle, se maria néanmoins pour sauvergarder les apparences.

Ce livre est un hommage à cette relation durable et profonde et en même temps une incursion dans les habitudes de cette société opulente, fermée, aussi légère que raffinée.

Pour l'anecdote, Mitterrand fréquenta Violet en fin de vie et je l'envie car...quelle plume !!

Le style est si aérien, si suggestif, si poétique.

Elle met en scène un auteur célèbre, une femme, vieille fille intellectuelle qui s'éprend d'un lord, totalement vampirisé par sa mère. Cet homme est hanté par le souvenir de son premier amour, Anne. Le couple va donc se construire et vivre avec ce fantôme rêvé et idéalisé et l'auteur déroule une histoire de sentiments intenses, de non-dits. Jalousie, tristesse, rancoeurs et réminiscences tissent la toile de fond de ce décor snob et cultivé, où évolue une narratrice un peu décalée.

Miroir, miroir...

Si j'évoquais une image, ce serait celle des roses. Pour l'évanescence, la délicatesse et l'écho à ce titre magique : "broderie".

C'est un délice à lire.

Un bijou.

   

je l'ai "rencontré" lors de la diffusion de la mini-série Portrait of a Marriage



j'ai lu pas mal de livres de Vita... jamais pensé d'y jeter un oeil sur ceux de sa compagne... je vais la noter

Cela semble intéressant, je note.

J'ai oublié de dire que c'est un livre à clefs, figurant le trinôme Virginia/Vita/Violet.
Les 3 "V" en somme.
Mais tout est déguisé.

L'intello vieille fille et grande maigrichonne héroïne du livre, c'est bien entendu Woolf.
Je manque de temps pour approfondir mais tout cela est très passionnel.

Les causes perdues

Entre Paris et Poitiers, nous suivons d’abord Emilie Rateau, venue travailler dans un hôtel particulier parisien chez une noble vieille comtesse, avare, pour s’occuper de sa nièce orpheline. Les conditions de vie sont difficiles. Nous avons les portraits des personnages, puis la vieille dame meurt, et la petite orpheline et Emilie partent à Poitiers chez la marraine de la petite fille, Madame de Béanthes, qui avait placé Emilie chez sa parente. Là aussi quelques portraits, de Madame de Banthes et du petit monde qui gravite autour d’elle.

Mon résumé est sans doute décousu, mais il reflète l’impression que m’a laissée ce livre. Cela commence par le journal de la gouvernante, on est dans du connu, c’est vrai que ce type de personnages a fait les beaux jours de la littérature. Mais finalement assez rapidement nous l’abandonnons, sans savoir vraiment ce qu’elle va devenir au final. Et puis d’autres passent au premier plan Mme de Béanthes, Solange…..Sans forcément de véritable lien entre les personnages. Ce n’est pas désagréable, plutôt bien écrit, vif, espiègle, mais en même temps cela ne va pas forcément très loin. La vieille parente avare, la femme pleine de charme qui accepte mal de vieillir….Ce n’est pas tellement originale ni audacieux. Plutôt une petite gourmandise, sympathique mais pas indispensable.

Echo


Décevant.

Il y avait les ingrédients d'une tragédie antique : un amour vorace entre un jumeau et une jumelle, bloc soudé, qui se brise à l'arrivée d'une cousine inconnue, à l'esprit vif et charmeur. Elle vient d'Angleterre, ils sont Ecossais.
L'auteur s'amuse à divaguer sur les différences de tempéraments de ces deux peuples avec une légereté toute British.
Mais c'est là que le bât blesse : elle s'amuse !
Alors qu'elle inflige une fin mortelle à la jumelle.

Tout reste en surface, les personnages sont des ectoplasmes.

Seul intérêt de ce modeste livre : le mordant  aristocratique de VT, dont on sent l'éducation, la vaste culture et toute une formation élitiste qui ne concerne pas le commun des mortels.

Plus un témoignage sur sa classe sociale qu'un ouvrage littéraire.

J'aurais quand même bien aimé discuté avec cette brillante dilettante.