[BD] Bastien Quignon

Né le 23 mai 1986 à Courcouronnes, Bastien Quignon a vécu essentiellement dans la région lilloise pendant son enfance. À l’âge de 10 ans il suit ses parents dans une excursion de 6 mois en Asie du sud-est, durant laquelle il tient un carnet d’écriture et de dessin. Il intègre la section BD de l’Académie Royale des Beaux-Arts de Tournai en Belgique, dont il est diplômé. Aujourd’hui il cumule deux activités, le dessin et le rôle de veilleur de nuit en résidence pour personnes ayant des troubles du comportement.
source : éditeur

scénario : Ducoudray Aurélien


El Paso

Citation :

Présentation de l’éditeur
Le livre commence avec la visite d’un jeune garçon à son père, détenu en prison. Au parloir, entre échanges de regards et petites phrases, les souvenirs vont refaire surface… Flash back. On retrouve le père et le fils, qui tels des hors-la-loi, de ville en ville, parcourent les routes mythiques des États-Unis, la violence en embuscade. Au fil d’une série de tableaux, on assiste au changement de ce père inflexible, brutal et amer, hanté par ses échecs, et dont la carapace va peu à peu se fissurer face au regard pur de son fils.

- Une histoire d’amour filial eastwoodienne entre un père maladroit et son jeune fils.

- Un road movie calme et tranquille, sans effets de manches ni esbroufe, qui nous parle d’une Amérique mythique, comme dans les films de Ford, Hawks et Huston

Grand coup de cœur pour les planches de Bastien Quignon. Et grand coup de cœur pour le scénario d’Aurélien Ducoudray.

Touchant, émouvant, mélancolique… dès les premières images (au petit format que je ne connaissais jusqu’à présent que d’auteurs américains, j’adore) on est happé par ce petit garçon dont on veut savoir plus…

Extra !

scénario : Ducoudray Aurélien


Sixteen Kennedy Express

Citation :

Présentation de l’éditeur
1968, États Unis, une petite ville « in the middle of nowhere » bordée par les champs de blé à perte de vue et seulement animée par le chantier de son Mall en construction…
Rob, 14 ans, a le bras dans le plâtre depuis un stupide accident, qui le prive du bénéfice des petits boulots d’été. Il s’ennuie ferme. Un évènement imprévu (le passage du train funéraire transportant la dépouille de Robert F. Kennedy – assassiné – à travers la moitié des États-Unis) va lui permettre de rencontrer une jeune fille nommée Sixteen qui aura 16 ans à la fin de l’été, et qui : «j’te jure que dès que j’ai 16 ans je me casse de ce bled pourri… »
Rob va partager cet été avec elle, et en tomber fou amoureux. Du haut de ses 14 ans, Il n’y connaît rien aux filles… Aussi handicapé par ses sentiments que par son bras dans le plâtre…
> Ducoudray et Quignon aiment à nous montrer, avec une délicieuse et subtile férocité, ce qui se fissure dans le supposé « rêve américain » : il y a du Laura Kasischke dans Sixteen

> Dans une ambiance un peu flottante à la David Lynch, une histoire poétique, drôle et un peu tragique, avec des chemins de vie qui bifurquent, se séparent, se croisent, de minuscules existences pour lesquelles, pourtant, on se passionne

Bien que tout à fait différent que El Paso, ce livre est un aussi grand coup de cœur.

Décidément ce duo arrive à me toucher au plus haut point, aussi bien concernant dessins que scénario.

Situant l’histoire de Rob et Sixteen dans l’Amérique de 1968 donne plusieurs aspects intéressants.
Aussi bien histoire d’amour entre adolescents que questions de racisme.

J’espère que ces deux vont continuer leur collaboration !





Elle sait beaucoup mieux parler de ce livre...



et tout comme Pénélope Bagieu je peux dire « paru chez Sabarcane, toujours bien Sabarcane, qui font que du bien et nous ruinent»

Tu donnes envie avec tes commentaires et les planches offertes !

je pense que ce monde graphique pourrait te plaire...

Trois jours en été

Citation :

Présentation de l'éditeur
C'est l'été pour Alban, 15 ans, et Gaël, 11 ans. Les deux garçons sont à la campagne, pour ainsi dire livrés à eux-mêmes, dans une lumière vibrante. En permanence, l'aîné entraîne le cadet, teste, non sans perversité, ses limites, le met à l’épreuve, le brime. Jusqu'où Gaël sera-t-il prêt à aller pour complaire à Alban et préserver leur amitié ?
Avec beaucoup de sensibilité, par petites touches, Bastien Quignon dévide le fil d’un récit volontairement léger, qui s’organise autour de lieux et de motifs tels qu’une casquette, un balcon, une piscine, une cabane, un coq. Servie par un dessin au crayon d’une grande sensualité, une chronique émouvante d’un âge parfois cruel, dans laquelle chacun pourra retrouver des échos de sa propre adolescence.

Vous le savez dès à présent: quand j'adore, je veux lire/voir tout d'un auteur/artiste... et du coup, je ne pouvais pas m'en passer d'un des premiers livres de cet auteur.

Et bien cela fut encore une fois un plaisir de le suivre dans cette 'aventure' de ces deux garçons. Plein de compassion pour Gaël qui est vraiment souvent traité avec assez de cruauté par Alban... mais c'est aussi très émouvant de voir comment ils veulent quand même garder cette amitié

J'adore ce qu'il fait et c'est clair que je vais suivre Bastien Quignon dans ses prochains livres...

kenavo a écrit:

Trois jours en été

Et hop , réservé à la BDP !  

El Paso

Russell attend en silence dans le parloir  de la prison.

 
Il va rendre visite à son Papa. Avec lui il y a eu des moments d'éclat partagé, des moments de peur sur les routes, des moments de silence hostile.
Ils se regardent, sous l’œil de l’éducateur, ils se parlent peu, mais ils se passe beaucoup.
C'est une grosse émotion de lecture, ce petit garçon qui tend la main à son papa, ce papa enfermé dans ce que toute sa vie est d'échec et de fureur, et cette maman, je ne vous dis pas...

Les dessins sont dans les ocres avec quelques touches de turquoise, flous mais précis, brouillés comme la vie, avec une attention à la tendresse et à l'instant qui passe, anodin.