Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Maruya Saiichi

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eXPie
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MessageSujet: Maruya Saiichi   Maruya Saiichi EmptyMar 22 Juil 2014 - 22:29

MARUYA Saiichi (丸谷 才一)
(Tsuruoka, préfecture de Yamagata, (27/08/1925 - 13/10/2012)
Maruya Saiichi Maruya10


"Le premier événement marquant est sa mobilisation, en 1945, dans l'armée japonaise, alors qu'il est encore étudiant. Il vit les derniers mois de la guerre et la défaite du Japon. Cette expérience fondamentale est à l'origine d'un profond antimilitarisme qui se retrouvera de manière récurrente dans l'ensemble de son œuvre. La guerre finie, il reprend ses études à Niigata, puis en 1947 entre à l'Université de Tokyo au département de littérature anglaise. C'est là qu'il découvre James Joyce dont l’œuvre aura une profonde influence sur son écriture. Ses études terminées, il enseigne la littérature anglaise à l'Université Kokugakuin puis à l'Université de Tokyo. [...]

En 1968, Maruya remporte le prix Akutagawa pour Toshi No nokori (年 の 残り, Le reste de l'année). En 1972, il publie Tatta hitori no hanran (たった ひとり の 反乱, Rébellion solitaire), considéré comme l'une de ses œuvres les plus abouties et pour laquelle il remporte le Prix Tanizaki.

Il est également traducteur, notamment de Graham Greene, Edgar Poe, mais surtout de Joyce dont il traduit, en 1964, Ulysse, en collaboration avec Takamatsu Yūichi et Nagai Reiji, et Portrait de l'artiste en jeune homme en 1969.
" (Wikipedia)
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MessageSujet: Re: Maruya Saiichi   Maruya Saiichi EmptyMar 22 Juil 2014 - 22:29

Maruya Saiichi Maruya11
- L'Ombre des arbres. Récits traduits par Aude Fieschi. 206 pages. Philippe Picquier.
Ce livre comporte deux récits (ou nouvelles, ou... ).
Maruya Saiichi est spécialiste de James Joyce. Les deux textes qui composent ce livre relèvent plus du "post-quelque chose" que de la nouvelle classique.

1/ L'Ombre des arbres (Jueita, 樹影譚, 1988). 64 pages.
Le narrateur est fasciné par les ombres que font les arbres sur un mur.
Citation :
"Je ne sais pour quelle raison, j'ai toujours été attiré par l'ombre des arbres ; pas par celles qu'ils projettent par terre, car si elles ne me déplaisent pas, elles ne me touchent pas non plus. Non, c'est l'ombre des arbres projetée verticalement sur quelque chose que j'aime particulièrement, et plus encore s'il s'agit de toute une rangée d'arbres. A ce moment-là, je ressens une douce nostalgie mêlée de langueur. Ce mur doit être neutre, de préférence de couleur claire, mais surtout sans motifs. [...] Et lorsque les arbres projettent leurs ombres sur sa surface vide, le spectacle de ces ombres m'émeut profondément.
Je n'ai rien contre le reflet des arbres dans un miroir ou sur l'eau mais je n'y suis pas très sensible." (page 10)

Citation :
"L'arbre, de par son appartenance à la nature, rejette toute tentative de stylisation, et comme je tiens particulièrement à ce genre de réduction à la forme, il ne peut me satisfaire complètement. Mais son ombre, elle, élimine d'emblée tous les détails inutiles, redresse les distorsions et, en fonction de la lumière ou du support, exagère les irrégularités ou les supprime, ignore les différences de couleurs et les rend homogène comme si elle les recouvrait d'un seul et même ton, donne à l'ensemble un caractère d'artificialité qui ne peut qu'éveiller l'intérêt du spectateur, un peu comme le ferait une oeuvre d'art. C'est une nature qui n'est pas naturelle, une oeuvre d'art qui n'est pas complètement artificielle. Et c'est sûrement cette artificialité qui me plaît.
Mais ce serait une erreur de ne considérer les choses que sous l'angle d'un lyrisme inspiré par quelque résonance interne. [...]
Ce qui est important, c'est que la nature de l'arbre par le truchement de son ombre nous est plus directement révélée, un peu comme dans les ruines, les colonnes et les fondations nous éclairent sur la conformation du bâtiment originel. Ce qui reviendrait aussi à dire que les ruines sont un état intermédiaire entre l'art et la nature.
Même si l'on accepte ce genre de ratiocinations, elles sont si abstraites et générales qu'elles n'éclairent en rien la façon dont s'est construite ma personnalité et ne donnent pas la clef de ce qui n'est après tout qu'une petite inclination." (page 13).
Alors, d'où vient cette petite inclination, qui vire à l'obsession ? Serait-ce un souvenir enfantin ? Le narrateur écarte cette possibilité, car il s'agit d'un poncif. Mais ce qui est valable dans la littérature est-il également vrai dans la vraie vie ? (même si la "vraie vie", c'est ici un texte, bien sûr). Le narrateur invente une histoire dans laquelle cette fascination est expliquée. Mais cette histoire n'aurait-elle pas déjà été écrite par Nabokov ?
Qu'est-ce qui est au juste issu de l'imagination du narrateur ?
Ce texte, qui a remporté le prix Kawabata en 1988, m'a copieusement ennuyé : le narrateur s'ausculte, s'analyse... Quand on reste extérieur à son questionnement, c'est vraiment très long.


Dernière édition par eXPie le Mer 23 Juil 2014 - 6:28, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Maruya Saiichi   Maruya Saiichi EmptyMar 22 Juil 2014 - 22:29

2/ Bourrasques de pluie (Yokoshigure, 1975). 132 pages.
C'est un peu le même principe que le texte précédent : une enquête sur ce qui n'est finalement qu'un détail. Dans ce récit, le père médecin du narrateur (qui, lui, est professeur de littérature) est très malade.
Citation :
"Et depuis sa maladie, mon père tenait particulièrement au souvenir de ce qui s'était passé dans la région de Matsuyama : ils se trouvaient dans une maison de thé, à Dôgo, lorsqu'un moine les avait abordés sans cérémonie, et tous trois s'étant mis à boire, c'était mon père qui avait dû payer toutes les consommations." (page 77).
Son père, en compagnie d'un professeur spécialiste de Saikaku, buveur invétéré avait rencontré un drôle de personnage, une sorte de mendiant itinérant qui racontait des histoires à se tenir les côtes de rire. Cet étrange personnage avait une sacrée descente.
Le père décède.

Plus tard, de façon fortuite, le narrateur tombe sur des poèmes d'un certain Santôka. Un détail lui fait penser que ce Santôka, qui avait abandonné femme et enfant pour entrer en religion et parcourir le pays en mendiant, pourrait bien avoir été le drôle de type avec qui son père avait bu un jour.
Mais comment en être sûr ? C'est le début d'une longue et minutieuse enquête littéraire... les moments d'optimisme sont bien sûr suivis de doutes... Chaque petit indice, jamais décisif, peut être remis en cause par un nouvel indice, pas plus décisif que le précédent. Le tout est bourré d'une grande érudition, de références ultra précises.
De plus, il semble que la rencontre du poète (si c'est bien lui) et du père du narrateur (accompagné de son ami professeur) aurait pu avoir des conséquences importantes sur l'oeuvre du poète, conséquences qui resteraient incompréhensibles des exégètes de Santôka...
Le narrateur analyse, scrute le moindre mot des poèmes de Santôka, de son journal. Il met en évidence son obsession pour l'eau, et continue à creuser...

Le pire, si l'on peut dire, c'est que ce Santôka Taneda (1882-1940) est un poète qui a réellement existé (voir http://fr.wikipedia.org/wiki/SantōkaTaneda ). Kenneth White en parle dans Les Cygnes Sauvages.

Maruya Saiichi Maruya13
Santôka, avec son chapeau de carex.

Qu'est-ce qui est vrai ? Qu'est-ce que Maruya Saiichi a inventé ? A-t-il d'ailleurs inventé quoi que ce soit, à part ses supputations ? La rencontre, peut-être ?

Quand on accroche, ce texte, à la frontière entre la réalité et la fiction, est assez fascinant de par la manière dont Maruya Saiichi arrive à faire rebondir son intrigue quasi-policière, finalement minuscule, avec tous ces détails qu'il scrute et dont il tire des conséquences d'importance pour la biographie du poète. Une rencontre apparemment anodine, et dont il ne reste pas trace dans une biographie, peut avoir été capitale dans une vie. Si c'est bien de Santôka qu'il s'agit, bien sûr ! (je n'ai rien dit...)
Encore faut-il accrocher, évidemment.

Maruya Saiichi Maruya12
"Pour Santoka le plus grand des bonheurs c'est "une chambre, une lampe, une table, un bain et une coupe de saké". Le soir il consigne dans son journal ses pensées et ses haikus qui reflètent ses impressions, ses sensations du jour. "Pure expérience", telle est sa conception de la poésie." ( http://www.moundarren.com/poetesjaponais/santoka )

Un haïku de forme libre de Santôka :

Citation :
"Ushiro sugata no
shigurete
yuku ta


De son dos la silhouette
s'éloigne
sous l'averse d'automne" (page 88).

On note plusieurs petites fautes : "existance" (page 123 ; rebelotte page 141) ; "gôut", page 129, etc., fautes qui semblent montrer que l'attention du correcteur s'est relâchée (pour connaître les qualités idéales d'un correcteur éditorial, on pourra lire De Toutes les nuits, les amants, de Kawakami Mieko)... Est-ce parce qu'il était captivé par le texte ou au contraire parce qu'il s'est endormi ?
Cela mérite une enquête approfondie.
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MessageSujet: Re: Maruya Saiichi   Maruya Saiichi EmptyJeu 19 Mar 2015 - 21:29

Rébellions solitaires

Mabuchi Eisuké est un respectable veuf, cadre dirigeant dans une entreprise d'électroménager, issu d'une famille non moins respectable, à l'aise financièrement. Tout son parcours est marqué par le respect des traditions et des usages. Sauf peut être un incident, son refus d'accepter une mutation à l'agence de Défense, ce qui en définitif a provoqué son départ de son poste de haut fonctionnaire. Ce refus suscite intérêt et interrogations chez les autres, en fait un personnage moins lisse qu'il en a l'air. Et attire par exemple une jeune femme mannequin. Ce qui au départ est une charmante aventure, se complique, le père de la jeune femme, universitaire, le pousse à envisager le mariage. Notre homme n'est pas vraiment contre (mais il semble contre bien peu de choses qu'on lui propose) et finit par franchir le pas. La cohabitation se complique par l'arrivée de la grand-mère de la jeune femme, une meurtrière sortant tout juste de prison. Tout semble se déglinguer autour de notre quadragénaire , et sa vie prend de drôles de directions...

C'est par moments très drôle, le personnage d'Eisuké subissant les coups du sort, comme absent de lui-même, surtout désireux de respecter les apparences et les convenances et confronté à un monde en délire, provoque souvent le sourire. Le beau père, la grand-mère, et la bonne sont particulièrement désopilants. Le discours du beau père à la remise d'un prix de photographie est un morceau d'anthologie. Mais cela donne en même temps un tableau féroce de la société japonaise, de ses conventions, rigidités et hypocrisies. Entre une tradition étouffante et une modernité aliénante, il reste peu de place pour des véritables choix personnels. Alors le personnage principal laisse glisser les choses, sans sembler avoir la moindre conviction ni ligne directrice, en prenant les événements comme ils viennent.

Une vraie découverte, je ne sais pas si les autres livres de l'auteur ont le même intérêt, mais celui-ci vaut vraiment d'être lu.


Dernière édition par Arabella le Jeu 19 Mar 2015 - 22:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Maruya Saiichi   Maruya Saiichi EmptyJeu 19 Mar 2015 - 21:53

Je l'avais acheté d'occasion, celui-ci (à un moment où il était difficile de le trouver, je me souviens que j'avais attendu un moment avant de le dénicher). Ton commentaire donne en tout cas très envie de s'y plonger.
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MessageSujet: Re: Maruya Saiichi   Maruya Saiichi EmptyJeu 19 Mar 2015 - 21:58

Arabella a écrit:
Une vraie découverte, je ne sais pas si les autres livres de l'auteur ont le même intérêt, mais celui-ci vaut vraiment d'être lu.
A priori, il devrait être meilleur que Rébellions solitaires, alors ! dentsblanches
Je tâcherai de le lire. Le discours du beau-père m'intrigue...
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MessageSujet: Re: Maruya Saiichi   Maruya Saiichi EmptyJeu 19 Mar 2015 - 22:12

eXPie a écrit:

A priori, il devrait être meilleur que Rébellions solitaires, alors ! dentsblanches

intense reflexion C'est de ce livre que je viens de parler

eXPie a écrit:
Je tâcherai de le lire. Le discours du beau-père m'intrigue...

Le personnage du beau père dans sa totalité devrait te faire bien rire.
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MessageSujet: Re: Maruya Saiichi   Maruya Saiichi EmptyJeu 19 Mar 2015 - 22:50

Arabella a écrit:
eXPie a écrit:

A priori, il devrait être meilleur que Rébellions solitaires, alors ! dentsblanches

intense reflexion C'est de ce livre que je viens de parler
Oooups, mauvais copié/collé : c'était bien sûr de L'Ombre des arbres dont je voulais parler.

Rébellions solitaires est disponible en bibliothèques, ça tombe bien !
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MessageSujet: Re: Maruya Saiichi   Maruya Saiichi EmptyJeu 19 Mar 2015 - 23:39

Je ne savais pas que "Rébellions Solitaires" de Maruya était déjà traduite. La traduction est sortie en 1991. Je n'étais pas encore là. Je ne l'ai jamais vu même en bouquinistes jusqu'à présent. Mais je crois que c'est un des meilleurs romans de Maruya. Le prix Tanizaki le confirme. Je l'ai lu. Mais je ne m'en souviens plus.
Son meilleur roman est, pour moi en tout cas, "Chante Kimigayo en fausset !" (1982) Quelqu'un devra le traduire !
Mais ses essais étaient encore meilleurs que ses romans. (Il les a beaucoup publiés). J'ai appris beaucoup de choses en rigolant.

*Kimigayo est le hymne national du Japon
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MessageSujet: Re: Maruya Saiichi   Maruya Saiichi EmptyVen 20 Mar 2015 - 8:36

Sur quelles thématiques portent les essais de Maruya, Ariane ?

Et en ce qui concerne la traduction, tu sais ce qu'il te reste à faire. dentsblanches
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MessageSujet: Re: Maruya Saiichi   Maruya Saiichi EmptyVen 20 Mar 2015 - 22:34

Arabella a écrit:
Sur quelles thématiques portent les essais de Maruya, Ariane ?

Il a écrit sur plein de sujets très divers car il avait des columns dans plusieurs revues et journaux : bien sûr très souvent sur la littérature, sur les coutumes des japonais, sur la langue japonaise, sur l'Histoire (du Japon très souvent), sur les films et la musique aussi. Il a souvent réfléchi sur Joyce car il était spécialiste et traducteur de Joyce dans sa jeunesse. Et donc il connaissait bien aussi sur la littérature anglaise. Sinon il cherchait une nouvelle voie de littérature en tant que romancier en parlant de Joyce, Nabokov, Borges, etc.
Et comme il était très cultivé, il nous a donné plein d'informations inattendues avec beaucoup d'humour. C'était agréable à lire.
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