La Zonzon
Lazare Vilain n’est pas fréquentable. Il se lie avec des escrocs qui truquent des combats de boxe clandestins, avec des gitans en guerre contre les précédents, et reçoit à sa table des bandits malpropres qui font pleurer sa femme. Pire que tout, il fait de la philosophie en prison. Un jour dans un centre pénitentiaire, il recontre une pianiste.
Récit extrêmement agréable à lire, intéressant et divertissant. Je ne me suis pas ennuyé une minute et je fus totalement dépaysé par le style et le langage utilisé.
Vieil argot, langage des cités actuel, contrastent avec des réflexions poussées et une approche vulgarisée de la philosophie qui rendue pratique permet une pertinence de l'histoire et un degré de subtilité certain.
Mi autobiographique mi fantasmé, le héros et l'histoire qu'il subit sont nuancés, labyrinthiques inutilement compliquées, réalistes en somme.
On le suit côtoyer le système pénitencier qui n'en sort pas grandi, les caïds de différentes cultures un certain milieu clandestin mais également des prisonniers attendrissants et une belle réflexion sur la nature humaine ni rousseauiste ni schopenhauerienne.
le phrasé semble sorti des Tontons flingueurs héritage que l'auteur ne semble pas renier, un chapitre se nomment même "les tontons flingués", on prend plaisir avec ce langage riche et varié et c'est la plus grand force de ce récit. Une belle surprise, je fus complètement absorbé.