Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Kornel Mundruczo

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Queenie
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Queenie


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MessageSujet: Kornel Mundruczo   Kornel Mundruczo EmptyVen 12 Déc 2014 - 11:07

Kornel Mundruczo
Kornel Mundruczo Cdn_in10

Citation :
Kornél Mundruczó est diplômé de l'École supérieure d'art dramatique et cinématographique (Színház- és Filmművészeti Főiskola) de Budapest en 19981.

En 2008, il reçoit le Grand Prix de la Fédération internationale de la presse cinématographique lors du Festival de Cannes 2008 pour son film Delta.

Filmographie:

2000 : Nincsen nekem vágyam semmi
2002 : Pleasant Days (Szép napok)
2005 : Johanna
2008 : Delta
2010 : Tender Son - The Frankenstein Project (A Frankenstein-terv)
2014 : White God (Fehér Isten)


White God

Je le recommanderais bien également, même si je n'en sors pas tourneboulée.

L'histoire de cette gamine et de son chien, tous deux plus ou moins, séparés puis abandonnés à eux-mêmes, qui sillonnent la ville, font des rencontres - bonnes et mauvaises - et la montée du suspens et de la violence, tout ça, c'était plutôt bien pensé sur le papier... mais je ne suis pas convaincue.
Peut-être trop de strates dans cette intrigue ? Ou une maladresse du réalisateur ? Aucune partie de l'histoire ne m'a réellement scotchée, et je l'ai même trouvé un petit peu long;

Mise à part cela, c'est un film à voir. Très intéressant dans ce qu'il dénonce sur la violence, le silence, la passivité, et les rapports sociaux.

Je pensais que ce film serait très vite dans la métaphore et l'apocalyptique, la revanche des chiens, et la destruction de l'humain. Hors, ça reste une amorce. Je suis restée sur ma faim.

Quelques plans vraiment bien foutus visuellement, qui parlent d'eux-mêmes : la gueule des chiens, les planques, la gamine et son sac à dos, la fin.
La musique.

Mais... au final je n'y ai pas vraiment cru à cette histoire, il m'a manqué une réelle implication, c'était soit trop facile (dans la dressage du chien à l'attaque) ou pas assez intense (la horde de chiens traversant la ville aurait mérité tellement plus).

Le parallèle-hommage avec White dog (adapté de Chien blanc de Gary) (un chien dressé à tuer qu'on essaye d'apprendre à être un bon toutou) tient plus du clin d'oeil que d'un réel parti pris en rapport avec (là le bon toutou devient une machine à tuer au fond duquel reste quand même des traces de bon toutou).

Voilà.
A voir tout de même. C'est plus original et sincère que ce que l'on peut nous servir parfois.

Chymère : y'a plein de chiens qui meurent.
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Marko
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MessageSujet: Kornel Mundruczo   Kornel Mundruczo EmptyMer 17 Déc 2014 - 0:25

White God
Kornel Mundruczo White-11
Grand Prix, Un certain regard, Cannes 2014
(le chien Hagen a également été récompensé!!)

Kornel Mundruczo m'a beaucoup séduit par le passé avec Delta et plus récemment avec sa mise en scène étonnante du "Château de Barbe Bleue" de Bartok.

White God est à la fois un conte horrifique, une parabole en forme de "cauchemar de l'Europe de l'Est" (dixit le réalisateur), un mélodrame familial, un thriller animalier, une sorte d'opéra construit autour de la Rhapsodie hongroise de Liszt. Egalement un film d'auteur destiné à un public très large.

Une jeune adolescente musicienne entretient un lien très affectueux avec son chien Hagen qui est abandonné par le père car une loi taxe les bâtards qui deviennent indésirables. Hagen et Lili se retrouveront-ils? Certainement, mais de quelle façon après le parcours assez traumatique infligé à Hagen et ses amis d'infortune?

J'ai eu un peu peur au début (après le très beau prologue) d'être devant une sorte de film anthropomorphique à la Disney ou à la manière de Babe le cochon (qui reste d'ailleurs un bon film)... Mais l'évolution du récit, qui conduit crescendo vers un final d'une vingtaine de minutes absolument époustouflant, se révèle bien plus passionnant et fascinant esthétiquement.

La parabole semblera peut-être un peu lourde à certains (les chiens apparaissant comme les exclus de la société prêts à nous sauter à la gueule...) mais l'intensité de la mise en scène, la beauté de la photographie, l'incroyable chorégraphie de ces chiens en meute, le combat entre l'art (la musique) et la violence, le sombre portrait d'une Hongrie poisseuse,  et surtout la charge émotionnelle ont emporté mon adhésion. J'ai versé ma larme et White God restera un de mes films cultes.

Kornel Mundruczo White-12

Et j'aime d'autant plus Mundruczo qu'il a dit ceci dans une interview:

Citation :
Votre film est présenté dans le cadre de l’Étrange Festival. Quelle est votre film « étrange » favori ?

Parmi ces dernières années : Under the Skin de Jonathan Glazer. Visuellement, c’est un très grand pas en avant.
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animal
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MessageSujet: Re: Kornel Mundruczo   Kornel Mundruczo EmptyMer 17 Déc 2014 - 6:17

impressionnant cette foule de chiens !


on en profite pour aller à la pêche dans les caves du forum :

traversay a écrit:

Kornel Mundruczo Tender10
Tender son- The Frankenstein project (Szelid termentes- A Frankenstein terv, Kornel Mundruczo, Hongrie, 2010)
Présenté à Cannes en 2010, le dernier film de Mundruczo est dans la même veine que ses oeuvres précédentes (Delta, Pleasant days). Du cinéma lent, contemplatif, axé sur des êtres en quête d'identité. Ici, un jeune garçon asocial, en manque de père et de repères. Le film est insaisissable, empruntant des directions inattendues avec ses personnages en marge (dont Mundruczo lui-même, qui joue un rôle de metteur en scène). Il y a trois meurtres dans ce thriller psychologique autiste qui, malgré une certaine opacité, réussit à maintenir une véritable une tension palpable, 2 heures durant. A condition d'être un peu résistant.

Note : 5,5/10
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MessageSujet:    Kornel Mundruczo EmptyMer 17 Déc 2014 - 10:13

animal a écrit:
impressionnant cette foule de chiens !
Et d'autant plus qu'il n'y a aucun effet numérique. Ce qu'il fait avec eux dans la dernière partie est étonnant. Le montage aide beaucoup. Et le décor aussi! Je ne sais pas si c'est Budapest mais c'est inquiétant. Les critiques sont partagés comme d'habitude. Certains trouvent le film fabuleux et d'autres complètement crétin. À vous de voir. En tout cas ça ressemble un peu à un croisement entre la Belle et Le clochard et la première prequelle de la planète des singes. Version film d'auteur hongrois. Sympa le mélange.
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MessageSujet: Re: Kornel Mundruczo   Kornel Mundruczo EmptyMer 17 Déc 2014 - 12:38

si ça passe dans le coin je risquerais bien l'aventure...
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MessageSujet: Re: Kornel Mundruczo   Kornel Mundruczo EmptyMer 17 Déc 2014 - 14:52

Moi aussi ça me dirait bien. Je salue les entraineurs de chiens sur le plateau!
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MessageSujet: Re: Kornel Mundruczo   Kornel Mundruczo EmptySam 3 Jan 2015 - 21:47

Kornel Mundruczo Idwae10

White God

Hyper enthousiaste... mais partagé ?

C'est juste monstrueusement impressionnant et dès le début au point qu'on se demande comment il va faire pour que ça tienne pendant les 2h qui suivent. Entre autres avec une musique rentre dedans et efficace (un peu indus à la Chu Ishikawa mais en plus plus soft), et certainement avec les chiens, nombreux. Si on a un peu peur, comme Marko, d'un anthropomorphisme trop léger, et bien que la suite, un apprentissage, injuste, du mal soit un rien didactique, c'est juste que ça marche. Le parallèle entre la fille qui se perd et le chien, le glissement de la recherche de l'autre à la destruction (partiellement auto-destruction, toujours que partiellement), c'est juste que ça marche et à mort.

Il y aussi dans ce comportement animal et animal de groupe pas tout à fait animal quelque chose qui glisse du gentillet au franchement perturbant (possibilité d'agripper les accoudoirs pendant une bonne partie du film). Et puis le message "positif" malgré la noirceur, entre contrepoint de la noirceur, passe bien. Pas de discours, l'énigme d'un sentiment primaire d'attachement, de protection, presque d'identité, l'énigme des regards canins...

En fait la réserve c'est juste que ça a des airs de coup de poker et que ça use à bloc une "charge émotionnelle" phénoménale avec une utilisation sans complexe des artifices cinématographiques. Dit autrement, ça se jouerait bien plus dans la forme que dans le fond... avec le bénéfice d'une expérience cinématographique franchement mémorable : c'est un truc de dingues !

Un film ahurissant, juste pour tous ces chiens.

Amis des animaux, attention quand même quelques scènes raides...

(Je ne peux pas comparer avec le bouquin mais le White Dog de Samuel Fuller garde la dessus pour une ou deux scènes et pour une plus grande complexité du fond)
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MessageSujet: Re: Kornel Mundruczo   Kornel Mundruczo EmptySam 3 Jan 2015 - 23:57

Tu me donnes envie de le revoir déjà! Et il faudrait que je me refasse le Fuller que j'ai vu il y a des lustres. J'ai l'impression que Mundruczo aime s'amuser avec les codes du cinéma hollywoodien pour mieux les amener sur un terrain personnel difficile à cerner tellement ce qu'il fait au cinéma et à l'opéra change de forme à chaque fois. Sa lecture de Barbe Bleue était géniale à partir de l'imagerie hollywoodienne détournée. J'aurais du faire un commentaire à chaud à l'époque. Mes souvenirs se délitent un peu trop.
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MessageSujet: Re: Kornel Mundruczo   Kornel Mundruczo EmptySam 7 Fév 2015 - 18:56

Kornel Mundruczo Rr9jfh10

Le Monde a écrit:
Tender Son, the Frankenstein Project ("Tendre fils, le projet Frankenstein") jette une lumière noire, d'une suffocante beauté, sur cette fin de festival.

Quel étrange et beau film...

On accompagne d'abord Mundruczo lui-même aux accords du concerto 23 de Mozart (celui de L'incompris de Comencini notamment) sur le tournage d'un film mystérieux dans une sorte d'immeuble désaffecté et très photogénique. Il fait passer des essais à des comédiens qu'il malmène. On croise un femme austère et marquée par la vie qui semble hanter ces lieux depuis un moment. On ne comprend pas très bien initialement qui est qui.  Puis arrive un jeune homme avec un bouquet de fleur. Il se retrouve sur le tournage un peu malgré lui... L'histoire se transforme alors en une sorte de conte horrifique avec des meurtres et un drame familial qui tient à la fois de la psychanalyse et de la tragédie antique. Le final propose une résolution à la fois poétique et abstraite.

Kornel Mundruczo Tender10

La sensation à l'arrivée que ce thème du "Frankenstein project" vise à montrer comment la fiction contamine le réel et que le déroulement de l'histoire tient plus d'une logique mentale que réelle. Les essais filmés par les comédiens semblant devenir les éléments de la fiction elle-même. Le film serait trop conceptuel et abstrait s'il n'avait cette sidérante beauté plastique qui envoûte. Un ovni qu'il vaut mieux voir dans des conditions optimales.

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Je ne saurais mieux exprimer mon ressenti que dans cet article du Monde:

Citation :
Purgé des dialogues explicatifs et des enchaînements narratifs qui permettraient au spectateur de se diriger dans ces mystères, le film offre en revanche la possibilité de se laisser guider par une autre faculté que l'intellect.

L'enfermement, la gamme sombre des couleurs tranchant avec l'expressivité des visages violemment éclairés, les méandres de la maison, la récurrence menaçante des plongées verticales de la caméra, tout suggère la transposition dans l'espace d'un univers mental en quête d'expiation.

Celle-ci viendra dans la dernière partie du film, magnifique voyage vers la blancheur des Alpes autrichiennes du cinéaste et de son fils. C'est sur le secret de ce lien, fruit d'une passion de jeunesse reniée, que le film puise sa nécessité. Les monstres ne sortent jamais que de notre chair, et leur révolte est notre fardeau.

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MessageSujet: Re: Kornel Mundruczo   Kornel Mundruczo EmptyDim 22 Fév 2015 - 23:33

Delta
Kornel Mundruczo 19056810
Prix de la critique internationale, Cannes 2008

"La femme porte tout ce qui m'intéresse chez l'être humain : le silence, la dépendance et la force. Mes films plongent dans un univers restreint, un microcosme. Dans Delta, je m'interroge sur l'essence de l'amour, ce sentiment que n'entame ni l'interdit ni la fatalité, cette perfection que n'abîme ni la dimension de l'échec ni le manque de perspective.
Je montre une liberté qui ne respecte aucune loi, et qui risque donc beaucoup. Pour l'humanité, cette liberté-là a toujours été insupportable. Mais je ne veux pas la montrer comme une déviance. Les héroïnes déviantes m'intéressent moins que les gens vrais qui s'aiment sincèrement, contre les circonstances. Ils ne sont pas rebelles, ils osent être libres."
(Kornel Mundruczo)

Un jeune homme rentre dans sa famille au bord du Danube en Roumanie. Il découvre l'existence d'une soeur qu'il n'avait jamais vue. Tous deux entreprennent de construire une maison en bois sur le delta, à distance de la petite communauté archaïque et hostile qui observe avec malveillance leur attraction grandissante au coeur de la nature.

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Un film languide et élégiaque où la nature est omniprésente. Le delta est le personnage principal du film comme son titre le suggère. Il est le lieu de ce drame quasi biblique où s'opposent la pureté de cet amour incestueux et la violence primitive des hommes. Il est à la fois fleuve de vie et de mort où l'on se ressource et où l'on assiste à une procession mortuaire sur la musique de Popol Vuh (la même que dans Nosferatu d'Herzog). Eau purificatrice et nourricière mais aussi lieu de sacrifice.

Kornel Mundruczo 20080810

J'avais été embarqué par cette histoire en la découvrant au cinéma. Une seconde vision en DVD  me donne un sentiment de manque d'intensité.  Ce film est un peu atone et presque trop sobre dans sa manière de développer son argument dramatique. Mais si on se laisse flotter le long de ces rives du delta au son des bruits de la nature (un peu amplifiés) on pourra peut-être se laisser envoûter et émouvoir. Mundruczo avait encore quelques tics de cinéma d'auteur. Les suivants ont plus de force.

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