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| Murray Leinster | |
| | Auteur | Message |
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animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Murray Leinster Sam 27 Déc 2014 - 9:07 | |
| Murray Leinster (1896-1975) - Citation :
- Pseudonyme de William Fitzgerald Jenkins, un auteur américain de science-fiction et d'uchronies.
Pendant la Première Guerre mondiale, il a servi auprès du Committee of Public Information et dans l'armée américaine (1917-1918). Après la guerre, Leinster est devenu un écrivain indépendant. En 1921, il épousa Mary Mandola, dont il eut quatre filles. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a servi auprès de l'Office of War Information.
Leinster écrivait déjà pour un journal à l'âge de treize ans. Il a écrit et publié plus de 1500 nouvelles et articles durant sa carrière. Il est l'auteur du scénario de quatorze films et de centaines de scripts pour la radio et la télévision, inspirant plusieurs séries dont Au pays des géants et Au cœur du temps.
On le désigne généralement comme l'inventeur des histoires de mondes parallèles : il a publié sa nouvelle Sidewise in Time en 1934. Le prix Sidewise, récompensant la meilleure uchronie de l'année, a d'ailleurs été baptisé en son honneur.
Dans la nouvelle A Logic Named Joe (1946), il est l'un des tout premiers à décrire un ordinateur.
Il a reçu le prix Hugo de la meilleure nouvelle longue en 1956 pour sa nouvelle Les Meilleurs Amis de l'homme. En 1996, un rétro Hugo lui est décerné pour l'année 1946, le prix Hugo de la meilleure nouvelle longue pour Premier Contact.
À noter que plusieurs de ses nouvelles et un roman ont été édités sous le pseudonyme de Will F. Jenkins. Il utilisait aussi parfois les signatures William Fitzgerald et Robert W. Bolton. source : wikipedia.orgUn logique nommé Joe (1946) Un petit souvenir d'un employé de maintenance un jour où tout a dérapé. Il faut s'imaginer un monde tranquille avec les gamins collés devant les écrans et les histoires de voisinage et quelque chose comme internet qui vous en donnerait un peu trop pour vraiment tout savoir facilement. A cause d'un logique, un ordinateur ou un smart quelque chose de maintenant, un petit défaut de fabrication et hop, le réseau devient plus que serviable et censure et contrôle sont inopérants. Courte nouvelle dans un style pas forcément fracassant, ni franchement extraordinaire, si ce n'est par sa description en 1946 d'un web familier et débordant. Description de l'organisation du réseau et de son utilisation quotidienne, et description des quelques dérives qui peuvent accompagner le savoir technique ou trivial mais de préférence au profit d'aspirations très simples... Rajouter une blonde au mélange et dans le genre grinçant, un rien sarcastique, ce n'est pas mal foutu. En tout cas vite lu et stupéfiant, parce que 1946. Le seul truc qui manquerait c'est le côté portable des terminaux, pour le reste il doit depuis y avoir eu quelques poignées de malins qui ont du vouloir réfléchir et profiter du concept qui ne sont pas arrivés aussi loin. Rien que pour ça ce petit souvenir du salon de l'autre livre était bien agréable. Et une autre incursion convaincante dans la collection Dyschroniques du Passager clandestin (l'éditeur). - Citation :
- Quelque chose avait dû se passer quelque part. Je ne savais toujours pas quoi. Personne d'autre ne le savait. Ce qui était arrivé, c'était Joe. Le problème, avec lui, c'est qu'il voulait travailler correctement. Toutes ces histoires qu'il provoquait, c'était rien que des choses auxquelles on aurait dû penser tout seuls. Ces instructions nous disant ce que nous désirions savoir pour résoudre un problème, ce n'était qu'une légère extension d'un service d'intégration logique. Imaginer une manière efficace d'empoisonner la femme d'un type, ça ne différait qu'en degré du calcul d'une racine carrée ou du solde bancaire de quelqu'un.
C'était donner une réponse à une question. | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Murray Leinster Mar 17 Mar 2015 - 21:33 | |
| - Un Logique nommé Joe (A Logic called Joe, 1946). Nouvelle traduite de l'américain par Monique Lebailly. Le Passager clandestin/dyschroniques. 43 pages. Cette nouvelle a déjà fait partie d'anthologies, par exemple "Demain les Puces" (Présence du Futur, 1986). On pourra lire la préface de Gérard Klein sur : http://www.quarante-deux.org/archives/klein/prefaces/Demain_les_puces/ La nouvelle commence ainsi : - Citation :
- "C'est le 3 août que Joe est sorti de la chaîne de fabrication et c'est le 5 que Laurine est arrivée en ville ; ce jour-là, j'ai sauvé la civilisation. Du moins, je me l'imagine." (page 5).
On sait dès le début que, ouf, tout est plus ou moins bien qui finit bien. Mais qui est Joe ? (et qui est Laurine ? ça, vous le saurez en lisant la nouvelle). Joe est un logique. Mais qu'est-ce qu'un logique ? - Citation :
- "Vous connaissez les logiques. Vous en avez un chez vous. Ça ressemble à un récepteur d'images, seulement il y a des touches au lieu de cadrans et vous pianotez pour avoir ce que vous voulez. L'appareil est raccordé au réservoir de données et c'est là que le circuit Carson est fixé aux relais. Par exemple, vous tapez « Radio BIDE » sur votre logique. Des relais, dans le réservoir, prennent la relève, et le programme visuel que BIDE est en train de diffuser apparaît sur l'écran de votre logique." (pages 6-7)
Ainsi, on peut tout savoir : la météo, les résultats de matchs... - Citation :
- "Ce sont les relais qui font le travail dans le réservoir. Lui, c'est un grand bâtiment plein des événements en cours et de toutes les émissions jamais enregistrées -il est branché sur les réservoirs de tous les autres pays - et vous n'avez qu'à pianoter pour obtenir tout ce que vous voulez savoir, voir ou entendre. C'est bien commode. Il fait aussi tous vos calculs et tient votre comptabilité, vous pouvez le consulter en chimie, en physique, en astronomie, il vous tire les cartes et il a, en prime, un programme « Conseils aux coeurs solitaires ». La seule chose qu'il ne fait pas, c'est de vous révéler ce que votre femme veut dire lorsqu'elle s'exclame, avec ce ton de voix particulier « Ah ! tu crois vraiment ? ». Les logiques ne sont pas efficaces en ce qui concerne les femmes. Il faut que les choses aient un sens." (pages 7-8 ).
Les logiques ressemblent donc fichtrement à nos ordinateurs. L'utilisation d'un clavier au lieu des manettes, rouages et autres qu'on trouve dans un grand nombre de romans de cette époque (et de plus tard), c'est visionnaire. Le logique n'est pas un simple terminal qui affiche passivement les résultats de ce qui a été calculé ailleurs, dans l'ordinateur central : il a une vraie puissance de calcul, et donc une autonomie, tout ça grâce au circuit Carson. Murray Leinster ne parle pas de logiciel, sa vision est plus technologique : on a une machine capable de traiter une grande quantité d'informations. Notre héros, le narrateur, est réparateur de logiques. Il va, comme beaucoup de gens, se rendre compte que quelque chose ne va pas : un logique ne réagit pas comme il le devrait. Mais, contrairement à ce qui se passe dans Terminator, le logique ne veut pas prendre le pouvoir. Il veut juste bien faire. Trop bien faire... Un court texte qui anticipe de façon vraiment très surprenante internet (avec les moteurs de recherche, sites de vidéos en ligne...), mais aussi la façon dont les logiques/ordinateurs sont entrés dans tous les foyers (du coup, ils collectent énormément de données sur notre façon de vivre...) et sont devenus essentiels au fonctionnement de notre société. Pourrait-on encore, d'une heure à l'autre, tous les arrêter ? Une anticipation étonnante, donc. Merci Animal ! | |
| | | | Murray Leinster | |
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