Maestro [Léa Fazer]

Maestro

Film inspiré d'une histoire vraie, centré sur un réalisateur (que je ne connais pas et dont je n'ai vu aucun film) et un acteur (idem). J'y suis donc allé sans a priori et en ne pouvant pas faire de comparaison avec une quelconque réalité.

Synopsis : un acteur, ayant du mal à obtenir des rôles, en décroche un dans le nouveau film d'un réalisateur d'art et d'essai, cinéma qu'il ne connait pas et dont il n'est pas friand. Le film est une adaptation d'un roman pastorale, précieux.

C'est une belle romance, avec beaucoup d'humour, qui est fondé sur la confrontation entre l'acteur qui rêve de devenir Robert de Niro ou Bruce Willis et qui se retrouve à jouer un berger dans un film d'art et d'essai. La confrontation entre deux mondes ou plutôt les échanges entre deux mondes. Chacun apporte à l'autre et une sorte de relation maitre/disciple s'instaure peu à peu.

Le film est bien conduit, assez court et même si on sent qu'ils ont eu un peu de mal à trouver une fin, le tout reste cohérent et se finit en fait assez logiquement. Beaucoup de poésie, de douceur, d'humour et j'en suis ressorti avec le sourire. A voir si vous aimez ce genre.

Je n'ai rien trouvé sur ce film, ai-je mal cherché ?






L’histoire d’une rencontre, entre un monstre sacré du cinéma d’auteur, avec son cénacle d’adorateurs, réduit mais très fervent, et un jeune acteur admirateur de Bruce Willis et de grosses productions. Et qui se retrouve à jouer les bergers dans une adaptation de l’Astrée, avec peu de moyens. Tout en tombant amoureux d’une jeune actrice faisant partie des groupies du maître.

J’étais un peu sceptique au départ, mais le film m’ayant été chaudement recommandé, j’y suis allée à moitié convaincue au départ. Et ce fut une belle surprise. Drôle, émouvant, plein d’humour et de sensibilité, vraiment un beau film. Michael Lonsdale, campe un Rohmer délicieux, comme on rêve qu’il ait été en réalité. Tous les acteurs sont très convaincants. Et le tournage fait plus vrai que nature, entre désastre permanent et moment magique, comme devrait l’être le cinéma, et tout art d’ailleurs, un risque total, qui a besoin d’un miracle pour être sauvé et produire du rêve.  En dehors du temps et des modes, un beau moment. Tellement, que j’aurais envie de le revoir très vite.

Arabella a écrit:

Je n'ai rien trouvé sur ce film, ai-je mal cherché ?

Il n'y avait effectivement rien.

eXPie a écrit:

Arabella a écrit:

Je n'ai rien trouvé sur ce film, ai-je mal cherché ?

Il n'y avait effectivement rien.

Et bien c'est dommage que personne ne soit allé voir ce film. Sorti fin juillet, il est vrai. Mais toujours présent dans plusieurs salles parisiennes.

Je l'ai vu et j'avais mis un commentaire. Je suis vraiment d'accord avec toi : un beau film (même si j'ai émis quelques réserves sur la fin).

Il n'est pas sorti au bon moment. Le temps de rentrer de vacances et il ne passait plus à Lille. Je le rattraperai à la télé.

Marko a écrit:

Il n'est pas sorti au bon moment. Le temps de rentrer de vacances et il ne passait plus à Lille. Je le rattraperai à la télé.

Peut-être auras-tu une chance de le voir avant...

C'est sûr que la date de la programmation n'aide pas. C'est vraiment dommage pour plein de films, Sunhi de Hong Song-soo et Maestro par exemple....

titete a écrit:

Je l'ai vu et j'avais mis un commentaire sur ce fil (page 10). Je suis vraiment d'accord avec toi : un beau film (même si j'ai émis quelques réserves sur la fin).

Etant en vacances à ce moment-là j'avais zappé ton commentaire. Contente que toi aussi tu aies apprécié ce film. Et aussi de voir que quelqu'un qui ne connaît pas Eric Rohmer puisse aimer.

Arabella a écrit:

titete a écrit:

Je l'ai vu et j'avais mis un commentaire sur ce fil (page 10). Je suis vraiment d'accord avec toi : un beau film (même si j'ai émis quelques réserves sur la fin).

Etant en vacances à ce moment-là j'avais zappé ton commentaire. Contente que toi aussi tu aies apprécié ce film. Et aussi de vois que quelqu'un qui ne connaît pas Eric Rohmer puisse aimer.

J'hésitais aussi, n'ayant vu aucun commentaire, mais ton avis me re-booste Arabella (j'aime beaucoup Rohmer ) donc je le note!

Et ce fut une belle surprise. Drôle, émouvant, plein d’humour et de sensibilité, vraiment un beau film. Michael Lonsdale, campe un Rohmer délicieux a écrit:

Très agréablement surprise par ce film tout en références cinémùatographiques, un bel hommage à Rohmer & Lonsdale est majestueux dans tous les registres, surtout humouristique..

Aeriale a écrit:

J'hésitais aussi, n'ayant vu aucun commentaire, mais ton avis me re-booste Arabella (j'aime beaucoup Rohmer ) donc je le note!

J'ai vraiment pensé à toi en le voyant, je crois que tu vas adorer.

Moi aussi j'ai failli le rater, j'avais vu qu'il sortait, mais à ce moment je n'avais pas la possibilité. Heureusement, que mercredi j'ai fait le bilan de la rentrée cinéma avec une copine, elle a noté Sunhi, et m'a parlé de celui-ci en le recommandant (limite on se fâche si je n'y vais pas). Etrangement, il n'était pas programmé dans mon cinéma, et j'avais un peu peur, parce que le sujet aurait pu donner quelque chose de lourd et caricatural. Et la réalisatrice réussit, en faisant quand même par moments une satire hilarante, à être subtile et à provoquer l'émotion. Un exercice d'équilibriste très réussi.


Et sais-tu Aeriale, qu'on surnomme Hong Song-soo "le Rohmer coréen " ?  [/quote]

Je fais une petite relance pour Maestro,de Léa Fezan, dont Arabella a parlé plus haut et qui arrive dans nos provinces.

C'est un petit régal d'humour et de tendresse, un bel hommage à la différence. Les acteurs sont épatants, (même quand on n'aime pas Michaël Lonsdale, excellent acteur comique plein de finesse, finalemnt). On rit et on s'émeut. Du vrai cinoche-plaisir, quoi! N'hésitez pas!

Lonsdale est génial. Je vais rattraper Maestro en dvd.

J'ai pu découvrir le film à la télévision et partage en partie vos avis. Léa Fazer évite complètement le piège que peut constituer un hommage, non seulement à Rohmer mais aussi à Jocelyn Quivrin (acteur qui a inspiré le personnage de Pio Marmaï et écrit le scénario du film, décédé d'un accident de la route). Michael Lonsdale est remarquable de générosité, de tendresse, et de simplicité et les échanges résonnent avec beaucoup de justesse. L'opposition de générations n'est pas caricaturale et il s'agit surtout de valoriser un tournage comme un instant de partage, d'équilibre. Maestro séduit par sa légèreté empreinte de finesse et montre une expérience réjouissante dans sa vitalité.

J'ai tout de même regretté la place accordée à l'intrigue amoureuse autour de Déborah François. Les relations sont perçues comme un marivaudage rohmérien mais les rebondissement tirent en longueur, et la résolution finale à Venise semble compter davantage qu'un moment de fierté collective. Cela reste en l'état un beau projet.