kenavo Zen Littéraire
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| Sujet: Anonyme - Karagöz [Turquie] Sam 14 Fév 2015 - 5:54 | |
| Hacivat (à gauche) et Karagöz (à droite)Karagöz (littéralement œil noir en turc) désigne le théâtre d'ombres turc. Son nom provient de celui de l'un des deux principaux personnages traditionnels, Karagöz et Hacivat. Le thème des pièces met en scène le contraste entre ces deux personnages, Karagöz figurant un homme du peuple illettré proche du public tandis que Hacivat appartient à la classe éduquée et s'exprime en turc ottoman en utilisant des tournures littéraires et des termes poétiques. Originellement, ce théâtre était tout particulièrement associé à la période du ramadan et il est resté longtemps une distraction très populaire en Turquie. Aujourd'hui, il ne survit que sous une forme édulcorée destinée aux enfants. source et suite Un marionnettiste de Karagözon peut même trouver quelques clips sur YouTube qui montrent des pièces de ce théâtre... malheureusement je ne comprends pas le turc... | |
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kenavo Zen Littéraire
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| Sujet: Re: Anonyme - Karagöz [Turquie] Sam 14 Fév 2015 - 5:54 | |
| Karagöz - Citation :
- Présentation de l’éditeur
Karagöz et Hacivat sont les deux compères les plus célèbres de la culture populaire turque et moyen-orientale. Inspirés de deux maçons qui auraient vécu au XIVe siècle dans la ville de Bursa, ils incarnent, par leurs querelles, la vivacité et l’humour souvent grivois de leurs échanges, tout le pétillant de la vie de quartier d’Istanbul à l’époque ottomane. Choisies dans ce répertoire classique qui n’avait jamais été traduit en français, les trois pièces qui composent ce livre n’ont pas pris une ride. Une lecture réjouissante en ces temps de fanatisme confessionnel et de bigoterie. Le théâtre d’ombres Karagöz transgresse allègrement tous les interdits d’une communauté de quartier majoritairement musulmane où l’on ne badine pas avec la vertu des jeunes filles et des épouses. L’infortune conjugale y est partout moquée dans les termes les plus scabreux. Qui plus est, le spectacle est le plus souvent donné lors des grands moments de ferveur religieuse, notamment le mois de jeûne de ramadan. Par ailleurs, aucun des personnages n’échappe au jeu de massacre, qu’il soit turc, arabe, albanais, arménien, juif, persan ou porteur d’une autre identité du vaste ensemble ottoman, pluriethnique et multiconfessionnel. Pour une fois je pense qu’il est nécessaire de lire la préface avant le texte lui-même. Elle facilite l’entrée en matière et ne révèle pas, comme pour la plupart du temps, des détails qu’on voudrait découvrir soi-même lors de la lecture. Bien qu’on se retrouve dans ces trois pièces de théâtres dans un autre siècle, dans une autre culture… l’essentiel reste quand même commun. Je me suis rappelée quelques pièces de théâtre rocambolesques, le genre de l’opéra-bouffe… n’importe les alentours, on connaît les intrigues qui se jouent encore aujourd’hui un peu partout sur les scènes quand il s’agit de divertir un public indulgent. Si on aime lire des pièces de théâtres, voilà l’occasion de faire une bonne lecture. Et grâce au bon travail des traducteurs on peut aussi suivre tous les jeux de langue qui sont souvent très jouissifs… surtout en considération avec la position générale dans ce pays envers les mœurs. | |
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