kenavo Zen Littéraire
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| Sujet: Leonard Gardner Jeu 14 Mai 2015 - 18:59 | |
| Leonard Gardner (né en 1933) est un romancier, nouvelliste et scénariste américain. Ses écrits ont été publiés, entre autres, dans la Paris Review, Esquire et The Southwest Review. Son roman Fat City (1969), l'histoire d'un ancien boxeur devenu alcoolique qui décide de remonter sur le ring, est devenu un classique de la littérature américaine. Fat City a été adapté au cinéma en 1972 par John Huston. Leonard Gardner fait quelques apparitions au cinéma, notamment dans le film de Francis Ford Coppola, Tucker : l'homme et son rêve (1988). Il écrit également plusieurs scénarii pour la télévision, dont certains pour NYPD Blue dont il a produit plusieurs saisons. Source : Babelio | |
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kenavo Zen Littéraire
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| Sujet: Re: Leonard Gardner Jeu 14 Mai 2015 - 18:59 | |
| Fat City - Citation :
- Présentation de l’éditeur
Stockton, Californie, à la fin des années 50. Billy Tully aurait-il percé dans la boxe, si une défaite lors d'un combat pipé n'avait tout fait dérailler ? Il se laisse aller, perd sa femme, puis sombre pour de bon. Seul, logé dans un hôtel miteux, il survit en se vendant comme journalier. Le reste du temps il boit, beaucoup. Un soir la conversation s'engage avec sa voisine de comptoir, Orna, une forte personnalité et une femme perdue... Au même moment, le jeune et volontaire Ernie Munger, quand il ne courtise pas son amie Faye, commence à s'entraîner dur à la salle de boxe en vue de son premier combat. Réussira-t-il là où Billy Tully a échoué ? Ou son histoire répétera-t-elle, par l'enchaînement des mêmes causes et conséquences, celle de Tully ? Même si on n’aime pas la boxe (comme moi), il ne faut pas se laisser intimider par la présentation de ce livre. Naturellement il y a des scènes de boxe, des moments de matchs, ce n’est que le décor de ce beau livre. Et c’est d’une telle force, même les pages sur ce sport passent très bien, tout simplement parce que l’auteur a un talent fou. C’est un roman d’atmosphère. On se retrouve dans ces années fin 50, on voit cette ville de Stockton qu’il décrit et lors de ses travaux de journaliers, on partage le mal de dos de Billy Tully, c’est tout à fait extraordinaire. J’ai adoré du début à la fin ! Je dois accepter sa raison de n’avoir écrit qu’un roman – il dit qu’il n’avait qu’une histoire à raconter - mais ce n’est pas sans regret que je constate que j’aurais eu bien envie de lire d’autres livres de cette envergure ! Et oui, encore une fois c'est la couverture qui m'a amené vers ce livre! James Weeks, Fighter and Manager Un très beau commentaire dans Le Monde pour vous donner vraiment envie de lire ce livre : Le K-O littéraire de Leonard Gardner- Spoiler:
Il a eu toute sa vie pour répondre à cette question. Et s'est employé à fournir la même réponse, claire, distincte, imparable, surtout à la lecture de son unique roman, Fat City. "Dans la vie, on ne reste parfois champion du monde que le temps d'un combat", explique Leonard Gardner, 80 ans aujourd'hui. Un Graal dont ne s'approchent jamais les trois principaux protagonistes de son livre : Ernie Munger, un jeune poids welter prometteur, Billy Tully, une ex-gloire locale de Stockton, dans le nord de la Californie, qui retourne sur les rings après avoir étendu d'un coup de poing un inconnu dans un bar, et Arcadio Lucero, un boxeur mexicain qui combat malgré sa dysenterie. Ce courage qui prime devant la performance ; cette constance et cette endurance, malgré l'absence de talent, tout cela pour se faire casser la figure, représentaient ce que Leonard Gardner admirait le plus dans la boxe de bas niveau et qu'il décrivait avec acuité comme aucun autre écrivain avant lui.
Leonard Gardner, natif de Stockton, a boxé en amateur, pour un bilan médiocre : sept combats pour une retraite anticipée, à 24 ans. Son nez, cassé, porte les stigmates de cette carrière avortée. Ce qu'il n'avait pas appris dans les salles d'entraînement, Gardner l'avait reçu de son père, qui vivait la boxe en connaisseur seulement, mais avec la ferveur d'un zélote. De toute façon, grandir et, a fortiori, vivre à Stockton ne laissait guère de choix. Cette ville, l'une des plus pauvres des Etats-Unis – elle a déposé le bilan l'an dernier –, s'imposait comme l'un des principaux pôles de la boxe professionnelle du pays. Ne pas s'y intéresser, c'était renoncer à respirer l'air de son milieu ambiant.
GRAISSE SUPERFLUE Dans les années 1950, Gardner quitte sa ville pour étudier vaguement l'écriture créative à l'université San Francisco State, lui qui n'a pas de bagage universitaire. Une dizaine d'années plus tard, il s'attelle, quatre ans durant, à l'écriture de son roman. La première version, deux fois plus longue que le texte finalement édité (236 pages dans son édition de poche en 10/18), est réécrite et coupée ; l'auteur cherche à lui ôter toute graisse superflue, à la manière d'un boxeur contraint au régime pour se maintenir dans sa catégorie de poids.
Ce qui fait la force de Fat City, paru en 1969, c'est que les boxeurs et entraîneurs refusent d'admettre qu'ils resteront à l'arrière-plan. Qu'ils ne réussiront jamais. D'ailleurs, s'ils l'admettaient, ils ne seraient pas prêts à subir ce qui les attend. Démoli, gelé, nettoyé, endormi, embaumé, liquidé, culbuté : dans les derniers chapitres du livre, Billy Tully se met à énumérer les synonymes de K.-O., avant de conclure que son sport reste l'apanage des fous. La boxe propose une alternative pathétique entre un mot et un autre au lieu de délimiter une impossible frontière entre victoire et défaite, sachant qu'il n'existe que des perdants. En argot noir américain, "aller à Fat City" signifie rechercher une vie agréable. Leonard Gardner avait eu l'idée du titre après avoir vu une photographie d'un vieil immeuble à San Francisco, tagué à la craie. Titre ironique pour Gardner : les boxeurs de son roman n'atteindront jamais Fat City.
"J'étais assez content du résultat final, se souvient Gardner, qui habite désormais Marin County, près de Stockton. Je pensais qu'il s'agissait d'une bonne histoire, mais si j'ai passé tant de temps à réécrire ce manuscrit, c'est par crainte de le voir refusé." Il ne lui faudra pourtant qu'une semaine pour vendre Fat City. Deux prestigieuses maisons d'édition, Random House et Farrar, Straus & Giroux, s'en disputeront les droits, cette dernière remportant les enchères. Leonard Gardner se voit remettre, dans la foulée, en 1969, le National Book Award. Son roman est salué dans toute la presse. Les écrivains Kurt Vonnegut et Joan Didion tissent ses éloges. Leonard Gardner vend 18 000 exemplaires de son livre, qui seront suivis par 100 000 poches. La vente des droits cinématographiques de son roman au producteur Ray Stark, plus ses services de scénariste aux côtés de John Huston, qui réalisera l'adaptation de Fat City en 1972, rapportent 100 000 dollars de plus à l'auteur. Aucun écrivain américain aussi jeune - il n'a pas encore 40 ans - ne peut se prévaloir d'un succès aussi fulgurant. A ce moment précis, Leonard Gardner est bien champion du monde.
ÉCHEC COMMERCIAL Pour adapter son roman sur grand écran, l'écrivain travaille dans des conditions exceptionnelles avec John Huston : le réalisateur du Faucon maltais et de Quand la ville dort est un ancien boxeur, désormais exilé en Irlande, auteur de nouvelles consacrées à la boxe. Huston a trouvé en Fat City le matériau idéal pour revenir aux Etats-Unis. "Sa connaissance de la boxe me rassurait, assure Gardner. A l'époque, quand Hollywood s'emparait de ce sport, c'était toujours avec les mêmes clichés. Aucun risque de cela avec Huston." Le réalisateur propose à Gardner de rester pendant toute la durée du tournage. L'écrivain aide aussi Huston et son chef décorateur, Richard Sylbert, à trouver les lieux appropriés à Stockton, dont le club de cartes où est tournée l'extraordinaire séquence finale du film. Il choisit aussi les boxeurs amateurs et professionnels, Curtis Cokes, Ruben Navarro, Sixto Rodriguez, Alvaro "Yaqui" Lopez qui apparaissent aux côtés des deux vedettes, Stacy Keach et Jeff Bridges.
Après la sortie de Fat City, un échec commercial en salles, Gardner devient journaliste sportif, et couvre plusieurs championnats du monde de boxe pour le magazine Esquire. Il travaille ensuite plusieurs saisons comme scénariste sur la série télévisée "NYPD Blue". Ses nouvelles, sur la boxe, paraissent de temps en temps dans des revues. On peut également le croiser au Fat City Boxing Club à Stockton, dont s'occupe Yaqui Lopez, un des boxeurs du film, qui fut à quatre reprises challenger pour le titre des mi-lourds. Gardner n'a plus écrit d'autre roman, sans que cela suscite chez lui la moindre amertume. Il avait une seule histoire à raconter. Il y est parvenu, à la perfection.
Samuel Blumenfeld
source
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animal Tête de Peluche
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| Sujet: Re: Leonard Gardner Jeu 14 Mai 2015 - 20:54 | |
| il est très bien le film, pas impossible que je me laisse tenter par le bouquin. | |
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kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Leonard Gardner Ven 15 Mai 2015 - 5:22 | |
| ah mais oui, laisse toi tenter... pour moi ce sera l'inverse, je ne connais pas le film, mais j'ai bien envie de découvrir | |
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