Patrice Franceschi

Patrice Franceschi
est un écrivain français né en décembre 1954. Il est également aviateur, marin, cinéaste, parachutiste, écrivain de Marine1 et officier de réserve. Issu d'une famille corse, il est le fils de Michel Franceschi, officier parachutiste, général de corps d'armée à la retraite, et de Ginette Tiramani. Depuis les années 1970, Patrice Franceschi multiplie les expéditions terrestres, maritimes et aériennes à travers le monde (Amazonie, Afrique, Nouvelle-Guinée, etc.). Il a vécu au sein de nombreuses populations dont il a pris la défense (Pygmées, Indiens, Papous, Nilotiques, etc.). Dans les années 1980, il s'est engagé dans les rangs de la lutte afghane contre l'armée soviétique, au côté du commandant Mohamed Amin Wardak. Il a été et est toujours un soutien actif des mouvements kurdes en Irak et en Syrie au cours des différents conflits.

Ancien président de Solidarités International, président de la Société des explorateurs français (2002 – 2006), Patrice Franceschi est à l'origine de nombreuses missions humanitaires dans les zones de guerre (Bosnie-Herzégovine, Kurdistan, Somalie, etc.). Il a été le premier pilote à accomplir un tour du monde en ULM14. Depuis 1999, il est le capitaine du trois-mâts d'exploration La Boudeuse avec lequel il a accompli une vingtaine d'expéditions autour du monde.
Il a reçu le 5 mai 2015 le prix Goncourt de la nouvelle pour son livre Première personne du singulier.
(Quelle und mehr : http://fr.wikipedia.org/wiki/Patrice_Franceschi )

Livres

   Bourlinguer, poésie, Paragraphes littéraires de Paris
   Aventures et voyages, poésie, Paragraphes littéraires de Paris
   Au long cours, poésie, Éditions St-Germain des Prés
   Au Congo jusqu'au cou, récit, Fernand Nathan - Quatre du Congo, archipoche
   Terre Farouche, récit, Fernand Nathan, Archipoche
   L'exode Vietnamien, récit, Arthaud
   Ils ont choisi la liberté, récit, Arthaud
   Guerre en Afghanisan, essai politique, La Table ronde
   Un capitaine sans importance, roman, Robert Laffont, Pocket, Points Seuil
   La folle Équipée, récit, Robert Laffont
   Qui a bu l'eau du Nil, Robert Laffont, J'ai lu, archipoche
   Raid Papou, récit, Robert Laffont, archipoche
   Paona, récit, Éditions de l'Archipel
   Chasseurs d'Horizon, album, Filipacchi
   Quelques chose qui prend les hommes, roman, Robert Laffont - L'homme de Verdigi, Points Seuil
   Tout l'or du fleuve, roman, Ramsay - La dernière manche, La table ronde
   De l'esprit d'aventure, essai, Éditions de l'Aube, J'ai lu
   La grande aventure de La Boudeuse - T1, récit, Plon
   Le chemin de la mer, nouvelles, Éditions de l'Aube
   Avant la dernière ligne droite, Éditions Arthaud, Points Seuil 16
   Le regard du singe, Points Seuil
   Première personne du singulier, Points
   Mourir pour Kobané, Éditions Des Equateurs

Il faudrait alors ajouter les nombreuses expéditions, et films (documentaires).

Mourir pour Kobané

Originale : Français, 2015

CONTENU :
Depuis longtemps, Patrice Franceschi s'intéresse et soutient la cause des Kurdes de Syrie. Avec l'émergence de l'État islamique et le génocide mis en place par les fanatiques, ce combat est devenu une urgence humanitaire. Ce livre est un mélange de choses vues et un appel à la conscience de l'Humanité et des Français en particulier. Patrice Franceschi décrit merveilleusement les combattantes kurdes, Jeanne d'Arc du XXIe siècle. Il prend la plume et les armes à la main. Rarement on aura écrit un texte aussi bouleversant sur ces Kurdes entrain de mourir de l'indifférence des Occidentaux. (Source : amazon.fr)

REMARQUES :
De l'automne 2013 jusqu'en Fèvrier 2015 vont ses aller et retour, ses interventions. Ce livre de 18 récits courts, précèdés par des citations de stoiciens divers, sont des descriptions de ses voyages, des réflexions et appels pressants. Il est très récent (dernières touches en Fèvrier, parution en Avril) mais risque néanmoins constamment d'être dépassé partiellement par les développements dans la région. Si ce titre paraît affirmatif, constatant, il se veut une sorte d'alternatif pour une prise de position des années de la IIème guerre : quelqu'un avait mis une grande point d'interrogation « Mourir pour Dantzig ? », pour conclure : mais non ! Franceschi, ici, ne cesse de dire qu'il s'agit dans les combats de Kobané - et ailleurs dans la région contre les djihadistes de l'EI - d'une lutte qui nous concerne, qui devrait nous concerner. Il se met radicalement sur le coté des Kurdes combattants qui sont (aussi) en train de construire leur rêve d'un état. Il voit deux visions du monde opposées à l'oeuvre : pour lui les Kurdes sont de coté d'une lutte pour la démocratie, l'égalité homme-femme, la multiculturalité, la laïcité, le respect pour les minorités…

Par contre il déplore l'inaction des forces occidentales qui tardent à intervenir, accuse surtout la Turquie d'une prise de position plus qu'ambigue (pour lutter contre le problème kurde dans son pays même). Est-ce qu'on s'est assoupi dans nos sociétés de consommation ? Son regard est parfois très tranchants…, et justement une prise de position de l'ordre d'un appel, d'une invitation à un engagement fort.

Je ne connais probablement pas assez de la problèmatique et de l'histoire de cette région ; j'étais heureux de trouver un livre invitatnt à la réflexion. Néanmoins je ne peux pas cacher certains questionnements. Franceschi prend si clairement la position des Kurdes, qu'il risue – à mon avis – de perdre en vue l'ensemble des parties en cause. A l'étatisation de l'EI il contre avec le soutien de la recherche d'un état kurde. Probablement justifié, mais est-ce que c'est l'essentiel de cette lutte ? A chaque ligne presque on sent l'indignation de l'auteur. Compréhensible. Mais éventuellement pas toujours servant la cause et pas toujours expliquant les « raisons » des uns et des autres? Le fanatisme des combattants sanguinaires djihadistes devrait nous interroger sur le cadre, le terreau qui l'a permis, le permet.

Ce sont des questions pour moi. Reste la reconnaissance pour avoir récu un bon coup sur la tête...

merci Tom pour ce commentaire qui invite par tes interrogations à la lecture de ce livre car même si tu l'a trouvé, il me semble, un peu trop unilatéral a le mérite de porter à notre connaissance des faits.

Bédoulène a écrit:

merci Tom pour ce commentaire qui invite par tes interrogations  à la lecture de ce livre car même si tu l'a trouvé, il me semble, un peu trop unilatéral a le mérite de porter à notre connaissance des faits.

Merci! Oui, tu comprends bien: même avec ces critiques émises, je conseille ce livre. Il est même fort probable que comme chaque homme "engagé", on ne peut pas éviter un certain "unilatéralisme", une prise de partie qui des fois peut cacher certains pronlèmes. Mais autrement, cela peut être le cas, on n'avance pas!