Ma bouteille à la mer

Je ne savais pas trop où poster ça, mais comme il s'agit d'une bouteille, je me suis dit pas trop loin du bar...

Voilà, j'ai écrit un roman il y a quelques temps de cela (que je trouve génial forcément!) et qui, je le pense, mériterait de sortir du fond de mon tiroir. Je l'ai envoyé à toutes les grandes maisons qui me font rêver, mais je m'aperçois que les dés sont pipés et que pour avoir simplement la chance d'être lu dans ces maisons, il faut connaître quelqu'un qui remettra le manuscrit entre les bonnes mains.
Comme je n'y connais personne et que j'habite loin du 6ème arrondissement parisien, je m'en remets à vous! Si jamais l'un de vous connaît l'ami d'un ami qui travaille dans une chouette maison bien distribuée et diffusée... N'hésitez pas à me contacter

Selon ma propre expérience les manuscrits sont lus (peut-être pas intégralement suivant la maison d'édition mais au moins ils sont 'partiellement' lus). Il ne faudrait pas passer à côté d'un futur Proust comme l'avait fait Gide en son temps (mais il avait fini par le récupérer quand même...).

Je te souhaite bon courage Arturo !

Petit conseil : va à la rencontre des libraires (ils peuvent être de très bons conseils dans le choix des maisons d'édition), va à la rencontre des auteurs (ils sauront eux aussi t'aiguiller)...

Disons que je vais avoir droit à un coup d'oeil de 30 secs par un stagiaire, alors qu'avec une recommandation je pourrais avoir un oeil attentif. Je suis dedans depuis 1 an et demi, et j'ai bien compris les rouages du monde de l'édition. C'est une question d'offre et de demande, les maisons ont déjà trop à faire rien qu'avec leurs propres recommandations. Après on adhère ou pas à ce mode de fonctionnement, mais il est tel qu'il est aujourd'hui.

Merci quand même Shanidar

en tout cas bon courage Arturo et trèfle à 4 feuilles !

ArturoBandini a écrit:

Disons que je vais avoir droit à un coup d'oeil de 30 secs par un stagiaire, alors qu'avec une recommandation je pourrais avoir un oeil attentif. Je suis dedans depuis 1 an et demi, et j'ai bien compris les rouages du monde de l'édition. C'est une question d'offre et de demande, les maisons ont déjà trop à faire rien qu'avec leurs propres recommandations. Après on adhère ou pas à ce mode de fonctionnement, mais il est tel qu'il est aujourd'hui.

Merci quand même Shanidar

Pour dire ça, c'est que tu connais vraiment très mal le milieu auquel tu t'adresses Arturo ! Toutes les 'grandes' maisons d'édition ont recours à des 'stagiaires', lesquels ont des cursus long comme le bras et savent parfaitement lire un manuscrit en fonction des désirs de chaque maison. Quant aux 'petites' elles n'ont bien souvent même pas la possibilité de prendre des stagiaires, donc là tu seras lu par les grands manitous (mais évidemment elles n'ont pas les mêmes tirages...).

Je vais te donner deux autres conseils que tu prendras peut-être à la rigolade (mais j'ai eu l'occasion par mon ancien métier de rencontrer beaucoup de petits éditeurs et je ne crois pas que les choses aient beaucoup changées depuis) :

Lis beaucoup de magazines spécialisés en littérature (je pense en particulier au Matricule des anges qui tous les mois invite un éditeur en deux pages, tu y verras le nombre d'impression, le chiffre d'affaires et le nombre de personnels), c'est un bon moyen de cibler les maisons qui correspondent à ton manuscrit.

Inscris-toi à des ateliers d'écriture (bien sur il faut être assez fort pour accepter d'être lu en direct et ainsi aidé, ce qui n'est pas toujours évident), tu y rencontreras forcément des gens en lien avec l'édition.

Quant à la cooptation, je n'y crois pas une seule seconde.



(Queenie aura peut-être de vrais tuyaux...).

Je pensais comme toi avant de mettre les pieds dans cet univers... Je ne veux pas jeter de discrédit ici sur certains auteurs et pratiques en donnant des noms (je peux t'envoyer des détails par mp si ça t'intéresse), mais sache que la cooptation n'est pas un mythe dans ce milieu. Il existe un guide (Audace) qui répertorie une grande partie des différentes maisons d'éditions, et leur mode de fonctionnement. Les gens publiés sans contacts se comptent sur les doigts de la main chez les grands, et relèvent plus de la comptine pour enfants qu'autre chose. Tu me diras, il te reste les petits éditeurs, alors oui, mais là encore il n'est pas si facile de se faire lire (à croire que toute la France écrit des manuscrits), et trouver une maison qui corresponde au roman. Le problème des petits est qu'ils ont très peu de marge de manoeuvre.

Je crois qu'il y a aujourd'hui beaucoup d'hypocrisie à ce sujet, et certainement une omerta, car finalement ce n'est pas très glorieux d'admettre au grand public un tel fonctionnement. Je préfère largement une maison comme Michel Lafon qui annonce cartes sur table sur son site: ils n'acceptent pas de manuscrits et fonctionnent uniquement par recommandations.
Je ne sais pas ce qu'il en était du temps de Proust ou Gide, mais aujourd'hui, après tout ce que j'ai pu avoir comme retours d'expérience, et les échos que j'ai pu avoir de-ci de-là, la pilule a du mal à passer.
Je ne dis pas que ce que j'ai écrit mérite d'être publié en grande pompe, heureusement qu'un mauvais manuscrit, même avec piston, ne sera sans doute pas publié (encore que... ) mais l'égalité des chances est clairement un trompe-l'oeil.

peut être que le monde associatif...? En espérant que l'association ne mette pas la clef sous la porte (ce qui a été mon cas..? Prudence en tous les cas...

je t'ai filé un contact en mp arturo. Il y a aussi des auteurs qu'on peut contacter et qui s'ils sont séduits peuvent pistonner.

ArturoBandini a écrit:

mais l'égalité des chances est clairement un trompe-l'oeil.

Un des plus grands mythes créé ces dernières décennies !

La méritocratie, ce sera pour l'au-delà.

Chamaco a écrit:

peut être que le monde associatif...? En espérant que l'association ne mette pas la clef sous la porte (ce qui a été mon cas..? Prudence en tous les cas...

Oui peut-être... Ensuite, comme tu dis, il faut prier pour ne pas s'engager avec un petit éditeur/ association qui coulera par la suite!

Hanta a écrit:

je t'ai filé un contact en mp arturo. Il y a aussi des auteurs qu'on peut contacter et qui s'ils sont séduits peuvent pistonner.

Je leur envoyé un mail avec mon roman hier, et ce matin j'ai déjà un refus dans ma boîte de réception, c'est du rapide! Du jamais vu!
Ils ont dû prendre peur devant mon roman, ce que je peux comprendre...
Je note le conseil de contacter des auteurs, mais reste à trouver comment et qui

tina a écrit:

La méritocratie, ce sera pour l'au-delà.

Là c'est encore autre chose...

Cela ne correspond peut être pas à leur politique d'édition actuelle. Les maisons d'édition en général n'aiment pas trop non plus qu'on ne les envoie pas en format papier par écrit.

Oui c'est ça! En revanche, ils acceptent les manuscrits par mail, c'est pour ça que je l'ai fait par ce biais.
J'en ai profité pour leur demander des conseils et son avis.

Spoiler:

Au moins il a été sympa de me répondre, ce qui est plutôt rare!

Je n'ai pas vraiment de conseils à te donner, mais je te souhaite bonne chance dans ta démarche...
Je trouve que c'est quand-même courageux de te lancer là-dedans... si j'avais un truc vaguement publiable (j'étais un peu la spécialiste des débuts qui n'ont pas de fins... ), je ne sais pas si j'aurais la force d'entreprendre une telle démarche.


Il parle de quoi ton roman ? (en mp si tu n'as pas envie de te faire piquer l'idée... )


Plein de bonnes ondes, en tout cas !

A mon avis, tu pars sur la mauvaise pente Arturo, si dès que tu as un contact avec un éditeur, de près ou de loin, tu accuses les gens de ce métier, de mal faire leur boulot.
Y'a un auteur comme ça, qui traîne à la librairie, il est en colère permanente contre "le milieu". Et est surpris lorsqu'il a des retours secs et agressifs, alors que lui-même se trouve "poli et courtois".

Sans faire la carpette qui vient lécher leurs talons, il y a un moment où il faut écouter quand on te parle. En l’occurrence, deux personnes te disent que les grandes maisons d'éditions lisent les manuscrits et publient des auteurs qui leur sont parfaitement inconnus. Je pense que tu dois entendre cela - en plus, ça donne de l'espoir !

Sinon.
Je rejoins Shanidar sur un point crucial - et vu ton dernier refus, prouve que tu ne l'as pas tellement pris en compte - regarde les maisons d'éditions qui seraient intéressées par ton manuscrit. Chaque éditeur a ce qu'on appelle une ligne éditoriale, il y a des récits, d'emblée, ils n'entrent pas dans leur ligne éditoriale, et ils les zappent sitôt parcourus.
Vu la quantité de manuscrits qu'ils reçoivent, ils ont forcément une grille pour faire un tri.
Attention à ne pas confondre les maisons d'éditions que tu apprécies et celles qui apprécieraient ton livre. Ce n'est parfois pas les mêmes.

Évidemment, avoir des contacts aident, comme dans tout. Un éditeur, forcément fait confiance à ses contacts, cela n'empêche pas pour autant de faire correctement son travail.

Pour le dernier éditeur c'est de ma faute c'est moi qui lui ai donné le nom sans savoir ce qu'arturo avait écrit.