La balade débute au bord du Tage. D'un côté, un décor maritime...
De l'autre, la Praça do Comercio (et la statue équestre du roi José Ier) se dévoile avec éclat.
L'arc de triomphe ouvre sur la rua Augusta, porte d'entrée de la Baixa. Quartier reconstruit après
le tremblement de terre de 1755, selon un plan en damier par
le marquis de Pombal. Contemporain du roi José célébré sur la place, il représente la figure incontournable du
Portugal de la fin du XVIIIème siècle : on parlera même de « despotisme pombalin ». La mort du roi précipitera cependant sa disgrâce en 1776.
A l'autre bout de la rue, il est temps de découvrir
le Rossio, rebaptisé Praça Dom Pedro IV, du nom du roi Pierre IV dont la statue domine les passants. Fils du roi Jean VI exilé au Brésil pendant l'invasion napoléonienne, il proclama l'indépendance du Brésil en 1822 pour devenir l'empereur Pierre Ier. Roi du
Portugal à la mort de son père en 1826, il abdiquera au profit de sa fille Marie. Il reviendra au
Portugal en 1831 après avoir renoncé à la couronne brésilienne au profit de son fils, pour défendre les droits de sa fille, déchue par
le régent Michel, frère de Pierre et oncle de Marie. Victorieux de cette guerre civile en 1834, il meurt cette même année de la tuberculose...une époque tourmentée.
Remontons maintenant par
le quartier du Chiado,
le Largo do Carmo et les ruines de l'ancienne église.
Il est temps de retrouver
le Miradouro de Sao Pedro de Alcantara...l'émerveillement n'a pas baissé depuis hier.
Le décor est éblouissant, et l'on aperçoit en face l'Alfama et
le Castelo Sao Jorge, qui seront l'objectif du lendemain. Jardins, bancs, terrasses se dévoilent et laissent l'empreinte d'une harmonie. C'est
le temps de la sieste...
L'après-midi est consacrée à la visite du Museu Nacional de Azulejo. Excentré, sa visite se mérite mais dès la porte franchie, on peut être certain qu'il n'y aura pas de regrets.
Il est intégré dans l'ancien couvent Madre de Deus, construit au tout début du XVIème siècle en l'honneur de Leonor (alors veuve du roi Jean II). Si l'église se caractérise par la richesse de ses décorations,
le cloître marque par sa solennité.
Les azulejos (ces ensembles de carreaux de faïence emblématiques du
Portugal...on en découvre à chaque rue de Lisbonne) sont intégrés à l'endroit avec beaucoup de finesse.
Le musée est passionnant et retrace l'histoire des azulejos à travers les siècles. Tous les motifs se dévoilent dans leur variété....
....jusqu'à l'époque contemporaine (je n'ai pas oublié Fernando Pessoa en train de lire son journal).
Enfin, un extrait du panorama de Lisbonne avant
le tremblement de terre...