Le Portugal

Et pour moi l'envie d'y aller !!!

mimi54 a écrit:

Et pour moi l'envie d'y aller !!!

Si tu peux y aller, il te faut remonter tout ce fil riche des points de vue et coups de coeur lisboètes de plusieurs d'entre nous...

Merci Avadoro de faire remonter les souvenirs!

Je m'occupe d'abord de Rome.....et on verra ensuite

Il est temps de réaliser une excursion à Sintra, et découvrir ses collines et ses palais. A 25 km de Lisbonne, ce lieu de villégiature est très prisé et la ville est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Le voyage se fera par le train, au départ du Rossio. Pierre IV nous salue de nouveau et annonce un ciel dégagé : un tour de la place permet d'apercevoir le théâtre national Marie II, puis enfin la gare imposante.



45 mn plus tard et un arrêt rapide à la gare de Sintra, prenons le bus pour atteindre le parc et le palais de Pena, situés bien plus haut. Certains courageux(euses) auront tenté l'aventure à pied...le bus serpente comme dans un paysage de montagne, klaxonne avant chaque virage pour signaler sa présence. Le dépaysement est garanti : enfin arrivés, c'est la végétation luxuriante qui offre le spectacle le plus agréable. Nous ne sommes pas seuls, mais encore une fois l'espace offert aux promeneurs est tel que jamais l'environnement ne deviendra pénible.




Après une courte marche, dans le parc, les contreforts du palais « romantique »de Pena s'offrent à la vue. Il a été construit sous l'initiative de l'époux de la reine Marie II, le roi consort Ferdinand II (de Saxe-Coburg Gotha). Créé sur les ruines d'un monastère du 15ème siècle, l'ensemble se démarque par son mélange de styles (mauresque, manuélin, baroque, gothique), sa fantaisie et son exubérance.




Si les couleurs peuvent sembler défraîchies (et plusieurs salles sont en restauration), la beauté de l'endroit tient à situation unique du site. En se promenant sur le chemin de ronde, c'est l'océan qui se dévoile à perte de vue, puis le Tage et les alentours de Lisbonne.



Le château devient vite un gigantesque terrain de jeu, un monde recomposé en carton-pâte.



Il s'en dégage une certaine tristesse car c'est aussi un lieu qui semble déconnecté de la réalité. La famille royale portugaise du XIXème siècle n'est plus que l'ombre de ce qu'elle a été : le petit-fils de Ferdinand et Marie, le roi Carlos Ier meurt assassiné à Lisbonne en 1908 ainsi que son fils ainé. Son fils cadet Manuel II lui succède, mais est destitué deux ans plus tard. C'est la fin....
Le parc de Pena est un refuge, un espace clos somptueux sans que l'on puisse trouver trace d'un sens de la mesure. On pourrait y passer la journée entière à se perdre.



Redescendons en ville pour observer le palais national de Sintra. Elevé sur la fondation d'une résidence musulmane, il fut construit à l'époque de Jean Ier (1385-1433), qui a fondé la dynastie d'Aviz, la plus prestigieuse de l'histoire du Portugal, et de Manuel Ier (1495-1521, qui a donné son nom au style « manuélin », marqué par l'abondance de motifs, d'ornementations). C'est donc un monument de l' « âge d'or »...



Des azulejos, des « chinoiseries », la cuisine....



Les deux cheminées coniques, nettement visibles de l'extérieur, sont devenues un emblème de Sintra.

Merci pour cette visite de Sintra, je n'avais pas eu le temps d'y aller (tu me diras que ça peut donner une raison supplémentaire de retourner à Lisbonne)... alors qu'on en parle pas mal dans Les Maia...
Le paysage du vu chemin de ronde a l'air vraiment très beau !

Belem, un nom magique, qui évoque la « splendeur du Portugal » et l'époque des grandes découvertes.
Passons devant le monastère des Hiéronymites, si représentatif du style manuélin déjà évoqué, mais il faudra s'y arrêter plus tard.



Le parcours débute avec la tour de Belem, construite entre 1515 et 1521 par Manuel Ier et porte d'entrée de la ville. Face à nous, le ciel (un avion), et l'eau appelant l'air du large.



Les canons du premier niveau rappellent que l'endroit était un site défensif stratégique.



Il faut ensuite monter pour embrasser un point de vue et se rendre compte de la richesse des décorations (dont la croix de l'ordre du Christ).




Marchons ensuite le long du Tage pour se retrouver face au Padrao dos Descobrimentos (« Monument aux découvertes ») édifié en 1960 pour célébrer le 500ème anniversaire de la mort d'Henri le Navigateur (troisième fils de Jean Ier, dont le rôle, même discuté, est incoutournable pour évoquer les explorations portugaises du XVème siècle).
Deux files descendantes, de chaque côté de l'édifice, évoquent les grandes figures portugaises (l'infant Henri tient une caravelle entre ses mains).




Enfin, c'est la visite du Mosteiro dos Jeronimos, monastère dédié à l'ordre religieux des Hiéronymites.
Vu des bords du Tage, le bâtiment se dévoile dans toute son ampleur.



Entrons à l'intérieur....le cloître, bâti par Diogo Boytac et Joao de Castilho, toujours au temps de Manuel Ier, est magnifique. Avec toujours une sensation de sérénité au-delà du faste et de la richesse des décorations.



Un détour pour se procurer les célèbres pasteis de nata, et la visite se termine.

Belem, c'est magnifique...

Cela remonte à quelques années....

coline a écrit:

Il est des lieux où vous amène la lecture...
En ce début d'année, Train de nuit pour Lisbonne de Pascal Mercier m'a donné l'envie brûlante de retourner au Portugal, pays que j'avais visité il y a au moins vingt-cinq ans avec un réel bonheur.

Quelques semaines après ce livre, je découvrais La frontière de Pascal Quignard.
Le Palais Fronteira, au pied de la colline de Monsanto à Lisbonne est réputé pour son ensemble unique d'azulejos du XVIIIe siècle.
Les Azulejos , ces carreaux de faïence polychrome où domine le bleu ornent depuis cinq siècles l'architecture portugaise. D’origines arabe et andalouse, ils sont devenus typiquement portugais et ornent les murs en compositions plus ou moins vastes, à l’intérieur comme à l’extérieur.

Pascal Quignard, inspiré par ce lieu, a imaginé ce que racontent les faïences du Palais Fronteira.
L’histoire violente d’une double vengeance, une histoire leste de sexe et de sang.
Un récit très littéraire aussi …évoquant un XVIIième entre raffinement et sauvagerie.

Dans mon programme de voyage à Lisbonne j'avais donc inscrit le Palais Fronteira. Comme je le disais sur un autre fil, il n'y avait que quelques personnes pour cette visite. Le site est pourtant une merveille dans son genre.
En voici quelques images:





En ce palais, murs, bancs, fontaines sont tapissés d'azulejos. C'est presque trop mais tout de même extraordinaire.



Sur ce banc, une des scènes très réputées du Palais Fronteira:

J'aurais dû te recommander le Palais Fronteira Avadoro...

eXPIe a écrit:

Belem, c'est magnifique...

Oui...Lisbonne c'est magnifique!

Pas de regrets Coline, j'avais lu tout le fil avant de partir. Ce palais me tentait forcément mais une semaine passe vite et il fallait faire des choix (le fait qu'il soit excentré était un handicap).

Avadoro a écrit:

Pas de regrets Coline, j'avais lu tout le fil avant de partir. Ce palais me tentait forcément mais une semaine passe vite et il fallait faire des choix (le fait qu'il soit excentré était un handicap).

Très facile d'accès en métro en fait...Mais comme tu le dis, le temps passe vite...Et il y a tant à voir!
Cela me fait plaisir lorsque ce fil du Portugal remonte...

Dernier épisode....

Passage devant la basilique d'Estrela (construite en 1790), avant de s'arrêter au jardin du même nom.




Footing de fin de journée, terrain de jeu, promenade tranquille, il y en a pour tous les goûts dans un décor extrêmement dépaysant.



....et les oies marquent leur territoire.



Le palais de Sao Bento, monument imposant hôte du parlement portugais.



Redescente vers le Tage, qui se dévoile brusquement au recoin d'une rue.



La fin du séjour sera consacrée aux musées : la fondation Calouste Gulbenkian, excentrée au nord de la ville, est un passage indispensable. De l'Egypte ancienne aux bijoux de Lalique, le parcours est particulièrement complet et impressionnant de qualité, témoignant des goûts artistiques de cet homme d'affaires et philantrope arménien, qui a tant donné à Lisbonne.
En ce jour de grande chaleur (33°C affichés), l'ombre est agréable et le jardin de la fondation est un abri bienvenu.



Enfin, c'est la visite du musée d'art ancien. Bosch et Nuno Gonçalves en têtes d'affiche, bien sûr, mais la série de paravents asiatiques est aussi admirable.
Je rejoins eXPie pour sa remarque sur l'affluence. En semaine fin mai, on ne croise que peu de touristes et les groupes scolaires semblent presque en majorité. Que de contrastes avec Sintra...!

Avadoro a écrit:

En semaine fin mai, on ne croise que peu de touristes et les groupes scolaires semblent presque en majorité. Que de contrastes avec Sintra...

Le Bosch viendrait à Paris, il y aurait de heures de queue ! On aurait presque le temps d'aller à Lisbonne et de revenir !

Bien parcouru ce fil avant d'aller au Portugal à mon tour... ça me donne envie de lire Dernier train pour Lisbonne de mon cher Pessoa.

eXPie m'a parfois un peu refroidie avec ses commentaires du style : rien de vraiment intéressant ici ...

Bon voyage coli!...Je t'envie...