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| Amelia Rosselli | |
| | Auteur | Message |
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kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Amelia Rosselli Sam 15 Aoû 2015 - 6:48 | |
| Amelia Pincherle Rosselli est née en 1870 à Venise et morte en 1954 à Florence. Elle était, entre autre, la première femme auteur de théâtre en Italie. Dans la description sereine et amusée que fait un enfant d’une grande famille juive de Venise, les Picherle-Rosselli, se devinent le souvenir troublé du Ghetto — une réalité qui a pris naissance dans la Sérénissisme —, l’interrogation sur la signification d’un mot, « juif », et la tristesse admirablement discrète et maîtrisée de l’adulte qui écrit ses souvenirs en ayant vu le siècle suivant lui infliger la pire des épreuves : car Amelia Rosselli perdit ses trois fils, l’aîné au début de la Grande Guerre, et les deux autres en 1937, après le confinement et l’exil, assassinés en France sur ordre de Mussolini, alors qu’ils incarnaient le combat de la résistance contre le fascisme. Et elle aussi connut l’exil. Amelia Rosselli ne fut pas seulement une grande figure de l’épreuve, du courage et de la droiture ; elle ne fut pas seulement la mère de Carlo et Nello Rosselli, qui résument à eux seuls le sursaut italien contre toute forme d’oppression : elle fut aussi un grand écrivain, tout d’élégance et d’émotion contenue. Source : Editeur | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Amelia Rosselli Sam 15 Aoû 2015 - 6:49 | |
| Balcons sur le Grand Canal - Citation :
- Présentation de l’éditeur
C’est à un étonnant repos que goûtera le lecteur avec ces souvenirs d’une enfance à Venise à la fin du XIXe siècle : tout y est incroyablement calme, comme si le souvenir de la guerre contre l’Autriche, puis du rattachement au Royaume d’Italie, s’était estompé ; rien, aucun bruit, ne vient troubler l’écoulement paisible de la vie d’un palais sur le Grand Canal. J’aime tellement Venise, ce livre ne pouvait pas m’échapper ! Et on ne change non seulement d’époque, mais on entre aussi par la petite porte dans un intérieur très intime de cette ville. Prenant en compte l’année de la naissance d’Amelia, les filles n’étaient pas sensées de sortir seules des foyers familiaux, et le fait que cette première partie de ses souvenirs se concentre sur les années qu’elle vit à Venise (elle va quitter la ville en 1885), on va voir très peu la ville… Mais cela n’empêche pas qu’il y a bien cette atmosphère si typique de la Sérénissime en plus du fait que son récit est d’une beauté rare. Faut prendre aussi en compte qu’elle a écrit ce livre au début des années 1930, donc, avec un assez grand recul et certainement déjà avec l’habitude d’une belle plume qui se fait voir tout au long du texte. Ce qui étonne surtout, qu’après la lecture de cette « idylle » (et oui, malgré quelques inconvénients, mêmes malheurs, il s’agit tout à fait de cela), on découvre une note biographique à la fin du livre… et ce que cette femme a vécu jusque-là, et va devoir encore vivre par après, laisse perplexe de son don de ne pas faire de ses souvenirs un mélo-sentimentalisme. Et je suis d’accord avec le traducteur, Christophe Carraud, qui dit dans sa note concernant ce livre et la vie d’Amelia : C’est aussi pour de tels moments qu’il fallait traduire ces Balcons sur le Grand Canal. Peut-être en avons-nous plus besoin que des faits relatés dans les chapitres qui suivent : de ces faits, l’histoire s’est montrée prodigue. Il fallait, non pour se perdre en rêveries, mais pour se dire que ce monde-là a existé, que des siècles ont existé qui ont moins détesté la vie que celui qui nous a précédés. Que cette existence ancienne a valeur d’arrhes versées pour l’avenir. Et que le charme d’une voix, d’un livre, appelle aujourd’hui à une intransigeante douceur, comme à notre devoir.En couverture du livre : une gravure de Pierre-Yves Gabioud qui montre la Ca’Boldu sur le Grand Canal à Venise, où Amelia Rosselli vécut son enfance | |
| | | | Amelia Rosselli | |
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