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| Alice Winocour | |
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+4Queenie Avadoro colimasson traversay 8 participants | |
Auteur | Message |
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traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Alice Winocour Mar 6 Nov 2012 - 19:07 | |
| Augustine d'Alice Winocour - Citation :
- Paris, hiver 1885. A l’hôpital de la Pitié Salpêtrière, le professeur Charcot étudie une maladie mystérieuse : l’hystérie. Augustine, 19 ans, devient son cobaye favori, la vedette de ses démonstrations d’hypnose. D’objet d’étude, elle deviendra peu à peu objet de désir.
Le professeur Charcot et l'une de ses patientes, Augustine. L'étude de l'hystérie devient prétexte à revisiter le mythe de Pygmalion et Galatée, sous la caméra d'Alice Winocour. Le désir amoureux viendra naturellement pimenter leur relation. D'une facture on ne peut plus classique et sage, le premier long-métrage de cette réalisatrice de 36 ans peine à s'élever au-delà de l'impeccable reconstitution hystérique, euh, historique. Les rapports entre celui qui soigne et guérit et celle qui se soumet au traitement sont très convenus, si l'on songe à A dangerous Method, pourtant pas le plus audacieux des Cronenberg. Vincent Lindon semble moins à l'aise qu'à l'accoutumée comme si le costume de Charcot était trop grand pour lui. Stéphanie Sokolinski (Soko), en revanche, donne tout ce qu'elle a et est particulièrement convaincante dans un film globalement sans relief. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Alice Winocour Mer 7 Nov 2012 - 22:25 | |
| - traversay a écrit:
Augustine d'Alice Winocour
Ouch... et moi qui comptais aller le voir... ça me refroidit... | |
| | | Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
| Sujet: Re: Alice Winocour Mer 7 Nov 2012 - 22:29 | |
| Mon avis suite à l'avant-première du festival de La Rochelle en juillet :
"Soirée passée avec Augustine, premier film d'Alice Winocour (sortie prévue début novembre). Le récit est ambitieux et s'attache à explorer la relation troublante entre le professeur Charcot et une patiente atteinte d'hystérie. Je n'ai cependant pas adhéré aux choix de mise en scène, trop appliqués et démonstratifs. Les crises deviennent alors des chorégraphies désincarnées dans leur exécution, soutenues par une musique symphonique maladroite dans son omniprésence. Vincent Lindon et Soko livrent une interprétation convaincante et Winocour s'investit avec force dans son sujet, mais cela ne suffit pas à éviter une relative déception. " | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Alice Winocour Mer 7 Nov 2012 - 22:54 | |
| Et un avis négatif de plus ! Décidément ! Vais-je y aller quand même ou non... ? | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Alice Winocour Jeu 8 Nov 2012 - 8:10 | |
| J'ai une petite admiration pour Soko, alors je pense que j'essaierais d'y aller. Mais Lindon en Charcot, j'y crois déjà tellement pas... | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Augustine [Alice Winocour] Dim 11 Nov 2012 - 17:24 | |
| J'ai finalement été le voir... Augustine (2012) d’Alice Winocour L’hystérie considérée comme prétexte et prétention à la réalisation d’un film qui veut se faire l’écho des marginalités… Dès le début, on sent qu’Alice Winocour cherche à catégoriser les gens en deux camps distincts : d’une part les « normaux », généralement gens sans frayeurs que la vie a bien dotés, d’autre part les « martyrs », personnes malmenées et brutalisées par l’existence, que leurs souffrances ont condamnés à devenir de véritables morts-vivants qui se traînent dans la vie comme des ombres inconsistantes. La Salpetrière devient alors le lieu de la reconnaissance, en tout cas pour les âmes éplorées qui réussiront à remporter le privilège contradictoire d’être remarqué par le Docteur Charcot. Avez-vous suffisamment souffert pour dépasser le stade de pauvre hystérique et accéder à celui de patiente remarquable ? L’élection a de quoi dégoûter. Dans le contexte, les femmes qu’on nous présente comme victimes d’agressions commises (le plus souvent) par des hommes, retrouvent leur position originelle de dominées. Déshabillées, examinées et manipulées sous les yeux d’ « experts », elles sont réduites à ce qui les avait peut-être déjà minées : leur statut de chair fraîche classée en différentes catégories de qualités. A partir de là, le film d’Alice Winocour pourrait prendre les tournures d’une défense féministe de la condition des femmes et montrer quels ravages peut produire une répression constante des corps (symbolisée par les corsets étouffants) et des esprits. Mais ce n’est pas tout à fait le cas. Le film oscille lui aussi entre fascination pour la condition féminine (qui semble aussi qualifier les démarches des médecins de la Salpêtrière) et désir d’exploiter leurs souffrances pour sa propre gloire personnelle. Au-delà de cette ambivalence discutable, Augustine déçoit pour une autre raison : sa linéarité et la conformité du traitement de son sujet. Les dialogues sont très plats et même le jeu des acteurs ne permet pas d’en dire plus. La musique est omniprésente et ordonne sans cesse au spectateur ce qu’il doit penser. Même si certains plans sont parfois très beaux –gorgés de brouillards mélancoliques- ils finissent par n’avoir plus d’autre intérêt que de dissimuler la vacuité du reste. On n’apprendra pas grand-chose sur l’hystérie et ses processus dans le film. En fait, tout semble n’être qu’un prétexte qui se doit d’aboutir à la conclusion d’une histoire d’amour aussi subite qu’inexplicable –que le film, en tout cas, n’aura pas réussi à rendre vraisemblable. Le dénouement se fait dans la précipitation et nous laisse aussi étonnés que le Docteur Charcot et Augustine. Alice Winocour semble être prise de court elle aussi, et son film se termine dans un flou confus. Ses personnages marchent dans la foule, ils s’éloignent dans la nuit… Fallait-il vraiment réaliser tout un film pour justifier une seule scène d’amour ? –car vraiment, Augustine semblait n’avoir rien de plus à nous montrer. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Alice Winocour Sam 17 Nov 2012 - 22:17 | |
| C'est tout à fait ça : un film conforme, linéaire, planplan. ça aurait pu être un sujet vraiment intéressant, et qui m'aurait bien accroché, mais ça reste scotché sur l'histoire d'amour entre les deux personnages. Tout est trop effacé, joué dans les cordes, aucun coup majestueux, rien qui ne bouleverse à aucun niveau.
Un film propre, historique pour ceux qui voudraient aborder ce thème, mais faudra creuser ailleurs pour trouver matière à réflexion, à secouage de puces.
Tant pis. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Alice Winocour Sam 17 Nov 2012 - 22:56 | |
| En tout cas, les critiques ont l'air superemballées... | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Alice Winocour Sam 17 Nov 2012 - 23:02 | |
| - colimasson a écrit:
- En tout cas, les critiques ont l'air superemballées...
J'aime ce film mais je ne trouve pas le temps de poster plus de 2 lignes sur le forum. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Alice Winocour Lun 19 Nov 2012 - 22:34 | |
| On patientera jusqu'à ce que tu aies le temps... | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Alice Winocour Jeu 13 Déc 2012 - 22:50 | |
| Je ne sais pas ce que je pourrais ajouter aux commentaires précédents, je crois que je vais reprendre Queenie, c'est planplan et propret. A la vue de ce film et de A dangerous method on peut dire que cette période, ce mouvement de découverte, d'étude du psychisme suscite un certain intérêt, ou devient un sujet banal, avec des personnages célèbres qui relèvent du cliché. Et cela n'apporte pas vraiment de réflexion, on remue des lieux communs. Et Alice Vinocour a évidemment moins de métier que Cronenberg, ce qui donne un film encore plus ennuyeux et oubliable. | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Alice Winocour Ven 4 Oct 2013 - 8:32 | |
| - Coli a écrit:
- Dès le début, on sent qu’Alice Winocour cherche à catégoriser les gens en deux camps distincts : d’une part les « normaux », généralement gens sans frayeurs que la vie a bien dotés, d’autre part les « martyrs », personnes malmenées et brutalisées par l’existence, que leurs souffrances ont condamnés à devenir de véritables morts-vivants qui se traînent dans la vie comme des ombres inconsistantes
Je ne crois pas qu'on ait vu le même film.. Mais là, Coli, tu t'attaques à qui? A la cinéaste ou à Charcot? C'est différent.. Mais je verrai ça demain, Marko, exprime-toi sur ce film, s'il te plait.. Pour moi, un très bon film, et, en tout cas, on parlait de féminisme récemment au sujet de Simone de Beauvoir, un grand film féministe! Enfin! | |
| | | Heyoka Zen littéraire
Messages : 5026 Inscription le : 16/02/2013 Age : 36 Localisation : Suède
| Sujet: Re: Alice Winocour Ven 4 Oct 2013 - 19:14 | |
| - Queenie a écrit:
- J'ai une petite admiration pour Soko, alors je pense que j'essaierais d'y aller.
- Queenie a écrit:
- C'est tout à fait ça : un film conforme, linéaire, planplan. ça aurait pu être un sujet vraiment intéressant, et qui m'aurait bien accroché, mais ça reste scotché sur l'histoire d'amour entre les deux personnages. Tout est trop effacé, joué dans les cordes, aucun coup majestueux, rien qui ne bouleverse à aucun niveau.
- Arabella a écrit:
- Je ne sais pas ce que je pourrais ajouter aux commentaires précédents, je crois que je vais reprendre Queenie, c'est planplan et propret. [...] Et Alice Vinocour a évidemment moins de métier que Cronenberg, ce qui donne un film encore plus ennuyeux et oubliable.
Tout pareil, l'ennui prédominait malgré quelques scènes réussies et une Soko convaincante. | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Alice Winocour Ven 4 Oct 2013 - 19:51 | |
| - Coli a écrit:
- Alice Winocour semble être prise de court elle aussi, et son film se termine dans un flou confus. Ses personnages marchent dans la foule, ils s’éloignent dans la nuit… Fallait-il vraiment réaliser tout un film pour justifier une seule scène d’amour ?
De plus en plus perplexe.. Un seul personnage marche dans la foule , et ce n'est pas une scène d'amour,enfin, je ne la vois absolument pas comme cela. A suivre.. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
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| Sujet: Re: Alice Winocour | |
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| | | | Alice Winocour | |
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