repérages nouveautés 2016

Je reviens sur la mise en cause de ce livre de Bandi.
Premier point, j'ai à peine ouvert les deux liens des amitiés france-corée, lu quelques lignes et me suis retrouvé plongé dix années en arrière lorsqu'en 2006 je parlais de la vie à Cuba et de ses difficultés (de l'époque) que je cotoyais au quotidien et que l'on m'opposait des écrits d'un comité franco-cubain qui faisait l'apologie du régime et organisait des voyages à cuba bien encadrés et au retour desquels les voyageurs ne tarissaient pas d'éloges pour ce regime de "l'homme nouveau", à l'époque j'étais le menteur et le capitaliste de service et le gars qui avait passé une semaine à Varadero en savait plus que moi, on en sait un peu plus maintenant et ce sera à qui sera le meilleur détracteur du regime...Donc je ne lirai rien de plus de ce comité franco-coréen et ce ne sont surement pas eux qui eveilleront ma mefiance.. Reste le lien vers libé (qui il y a dix ans était un aiguillon du regime castriste) et là je vais prendre mon temps ...Merci en tous cas Expie pour cette reflexion que tu m'offres...

je découvre avec stupéfaction cette nouveauté :

Les Tribulations du camarade Lepiaf d'Arthur Koestler

Résumé de l'éditeur (Calmann-Lévy) :

Citation :

Dans ce roman inédit écrit en 1934, Arthur Koestler met en scène des enfants allemands placés dans un foyer français, L'Avenir. Leurs parents, déjà emprisonnés dans les camps de concentration ou eux-mêmes exilés, ont dû se séparer d'eux, ne pouvant plus subvenir à leurs besoins. Ces petits héros, Dédé le Voleur, Ullrich l'Opposition, Mathile aux Polypes, ont des jeux bien étranges : ils s'amusent à reproduire les débats qu'ils ont connus dans leurs familles. Ils élisent leurs représentants, organisent des réunions hebdomadaires, émettent des revendications, et créent un tribunal pour statuer sur le cas d'un voleur de chocolat... Dans ce récit teinté de surréalisme, l'auteur parvient à rendre avec acuité l'ambiance intellectuelle de l'époque, à la fois sarcastique, canaille et tragique. Il écrit ici l'un des premiers textes consacrés aux exactions de la SA en Allemagne, aux premiers départs pour les camps de concentration, aux angoisses des exilés. Cette dimension historique en fait un roman splendide et bouleversant.

Ceux qui ont lu l'autobiographie de Koestler (Hiéroglyphes) savent que Koestler avait complètement renié ce texte, le trouvant particulièrement influencé par la propagande communiste dont il était alors un fier défenseur et trouvant parfaitement navrant le style de ce récit... On ne peut qu'être étonné par cette publication posthume...

shanidar a écrit:

Ceux qui ont lu l'autobiographie de Koestler (Hiéroglyphes) savent que Koestler avait complètement renié ce texte, le trouvant particulièrement influencé par la propagande communiste dont il était alors un fier défenseur et trouvant parfaitement navrant le style de ce récit... On ne peut qu'être étonné par cette publication posthume...

Koestler était un grand, tout écrit de cet auteur est bon à lire quelle que soit son orientation, pourquoi a t'il eu honte de ses idées si il les assumait honnêtement, c'est dans "l'homme qui aimait les chiens" que j'ai appris qu'il aurait appartenu au Komintern pendant la guerre d'Espagne, il suivait les idées staliniennes de l'époque, des idées qui elles même avaient varié entre un support interessé au début du nazisme puis une opposition courageuse pour mettre fin à la guerre, Koestler n'était qu'un homme dans une époque troublée où il devait être difficile d'avoir des idées tranchées sur ce qui était bien et ce qui était mal...

"En le relisant au bout de vingt ans, je le trouve trop inégal pour le publier, même à titre de curiosité rétrospective." A. Koestler

"En dépit de son prêchi-prêcha, de son réalisme documentaire et de son élévation socialiste, mon roman fut condamné par le Parti comme reflétant des tendances individualistes bourgeoises." A. Koestler

J'ajoute que les extraits lu dans Hiéroglyphes ne m'ont pas donné envie de me jeter sur ce premier roman.

Je vous recommande vivement ce beau roman, Le dernier voyage de Soutine de Ralph Dutli [Suisse alémanique] qui va sortir le 22 août 2016 aux éditions Le Bruit du temps, traduit de l'allemand par Laure Bernardi

 

Quand un artiste – un écrivain et traducteur littéraire comme Ralph Dutli - admire vraiment un autre bien qu’il soit peintre, il sait l’éclairer de l’intérieur comme personne, et faire partager son enthousiasme. Ainsi les fans de Chaïm Soutine et de ses couleurs obsessives vont s’enrichir à ce dernier voyage en compagnie du romancier, et ceux qui peinent à regarder les couleurs éblouissantes de Soutine trouveront dans ce roman une porte pour leur ouvrir le chemin de ses tableaux. Ils regretteront comme moi que c’est le dernier alors que ce qu’on vient de lire remet Soutine en perspective, le donne à voir et à comprendre.

La couverture française diffère de la couverture allemande, elle correspond peut-être plus au titre-même mais le jeune pâtissier de Céret représente mieux le texte de Ralph Dutli.

me rangeant dans la deuxième catégorie je vais tâcher de me rappeler du tuyau.

Maline a écrit:

Je vous recommande vivement ce beau roman, Le dernier voyage de Soutine de Ralph Dutli [Suisse alémanique] qui va sortir le 22 août 2016 aux éditions Le Bruit du temps, traduit de l'allemand par Laure Bernardi

 

Quand un artiste – un écrivain et traducteur littéraire comme Ralph Dutli - admire vraiment un autre bien qu’il soit peintre, il sait l’éclairer de l’intérieur comme personne, et faire partager son enthousiasme. Ainsi les fans de Chaïm Soutine et de ses couleurs obsessives vont s’enrichir à ce dernier voyage en compagnie du romancier, et ceux qui peinent à regarder les couleurs éblouissantes de Soutine trouveront dans ce roman une porte pour leur ouvrir le chemin de ses tableaux. Ils regretteront comme moi que c’est le dernier alors que ce qu’on vient de lire remet Soutine en perspective, le donne à voir et à comprendre.

La couverture française diffère de la couverture allemande, elle correspond peut-être plus au titre-même mais le jeune pâtissier de Céret représente mieux le texte de Ralph Dutli.

merci pour cette annonce

"Virginie Foloppe : L’HEMORRAGIE DES CONTEMPORAINES. NELLY ARCAN ET CHLOE DELAUME - 2015 - L'analyse des œuvres de N. Arcan et de C. Delaume découvre des méthodes d'invention de soi dans des environnements qui dévalorisent le sexe féminin. Il est possible de se référer à l'organique pour sonder les blessures de l'humiliation sexuelle et voir comment, encré dans le sang qui s'écoule de plaies genrées, le verbe des deux écrivaines transgresse les limites de la ”différence des sexes”.

Les Contemporains favorits.

Ce n' est pas tout à fait une nouveauté mais ça peut interesser. B

"Nouveau" livre dans la Pléiade en septembre 2016 : "Malraux : La Condition humaine et autres écrits"
Ce livre contient :
"Royaume-Farfelu - La Condition humaine - Les Noyers de l'Altenburg - Esquisse d'une psychologie du cinéma - Le Triangle noir - Lazare - Textes et documents."

Ces textes étaient déjà disponibles en Pléiade (puisqu'il y 6 volumes d'Œuvres complètes), mais je suppose qu'ils étaient regroupés différemment.

ça ne doit pas être inintéressant...

animal a écrit:

ça ne doit pas être inintéressant...

Bof !

eXPie a écrit:

"Nouveau" livre dans la Pléiade en septembre 2016 : "Malraux : La Condition humaine et autres écrits"
Ce livre contient :
"Royaume-Farfelu - La Condition humaine - Les Noyers de l'Altenburg - Esquisse d'une psychologie du cinéma - Le Triangle noir - Lazare - Textes et documents."

Ces textes étaient déjà disponibles en Pléiade (puisqu'il y 6 volumes d'Œuvres complètes), mais je suppose qu'ils étaient regroupés différemment.

Si La Pléiade se met sans raison apparente à faire de nouveaux regroupements de textes, je ne vais plus m'en sortir  
- La Condition humaine (fait parti du tome I)
- Les Noyers de l'Altenburg  (fait parti du tome II)
- Esquisse d'une psychologie du cinéma (fait parti du tome IV)
- Le Triangle noir (fait parti du tome VI)
- Lazare (fait parti du tome III)
Il n'y a que le Royaume-Farfelu que je ne retrouve pas, mais il fait parti du Folio des Ecrits farfelus.

Sur un autre site, ils appellent ça un "tirage spécial". Peut-être un moyen d'arrondir les fins de mois... Tant que ça sert à financer des choses qui se vendent moins...

c'est une sorte de bande-annonce pour la gamme complète en fait.

il faudrait que j'y revienne un jour... à Clara Malraux aussi d'ailleurs.

eXPie a écrit:

Sur un autre site, ils appellent ça un "tirage spécial". Peut-être un moyen d'arrondir les fins de mois... Tant que ça sert à financer des choses qui se vendent moins...

Effectivement, la collection Pleiade s'enrichit d'une nouvelle catégorie dite "tirage spécial" sorte de "best of" d'un auteur. Cela a commencé par Sade, puis Cervantès et maintenant Malraux. Pourquoi pas !