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| Bennett Miller | |
| | Auteur | Message |
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Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
| Sujet: Bennett Miller Mer 30 Nov 2011 - 20:06 | |
| - Citation :
- Bennett Miller est un réalisateur américain né le 30 décembre 1966.
Il sort diplômé de la Mamaroneck High School en 1985, où il est camarade de classe avec Dan Futterman1.
Après le documentaire The Cruise (1998), il réalise son premier long métrage, qui sort en 2005. C'est une biographie de l'écrivain Truman Capote. Le film devient un grand succès, Philip Seymour Hoffman remportant notamment l'Oscar du meilleur acteur. Bennett Miller est quant à lui nommé pour l'Oscar du meilleur réalisateur2, finalement remporté par Ang Lee pour Le Secret de Brokeback Mountain.
Son second long métrage, Le Stratège, sort en 2011. Brad Pitt y incarne Billy Beane, ancien coach de l'équipe de baseball des Athletics d'Oakland. Le film reçoit de nombreuses nominations, notamment aux Oscars 2012 (meilleur film, meilleur acteur...).
Pour son film suivant, Foxcatcher, il reste dans le milieu du sport. Cependant, le film revient surtout sur l’assassinat du champion olympique de lutte libre américain Dave Schultz. Le film est sélectionné au Festival de Cannes 2014 et Bennett Miller y reçoit le Prix de la mise en scène. L'oeuvre est un succès critique et Miller est à nouveau nommé aux Oscars en tant que meilleur réalisateur.
Filmographie : 1998 : The Cruise (documentaire) 2005 : Truman Capote (Capote) 2011 : Le Stratège (Moneyball) 2014 : Foxcatcher
Le stratège de Bennett Miller - Citation :
- Voici l’histoire vraie de Billy Beane, un ancien joueur de baseball prometteur qui, à défaut d’avoir réussi sur le terrain, décida de tenter sa chance en dirigeant une équipe comme personne ne l’avait fait auparavant…
Bennett Miller ( Capote) et Aaron Sorkin (co-scénariste) mettent en commun leurs qualités, à travers une mise en scène efficace et discrète, soutenue par un récit ample et remarquable clarté. Les coulisses du base-ball apparaissent alors limpides, et l'ambition du film porte sur l'évocation de l'envers du décor : ce sont des paris menés dans l'ombre, incarnés par des mots qui deviennent aussi l'arme d'un changement. Le tandem Brad Pitt/Jonah Hill trouve immédiatement le ton juste, révélant une tension et une communion d'idées qui maintiennent jusqu'au bout une dynamique visuelle. Par contre, je suis moins enthousiasme face au constant rappel du passé de Billy Beane : les flash-back retracent une frustration, un malaise et un désir de revanche, mais cette analyse d'une vie affective (à l'image de sa relation à sa fille) semble forcée et consensuelle.
Dernière édition par animal le Sam 2 Jan 2016 - 13:19, édité 1 fois (Raison : ajout bio) | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Bennett Miller Sam 3 Déc 2011 - 18:25 | |
| - Avadoro a écrit:
Le stratège de Bennett Miller
- Citation :
- Voici l’histoire vraie de Billy Beane, un ancien joueur de baseball prometteur qui, à défaut d’avoir réussi sur le terrain, décida de tenter sa chance en dirigeant une équipe comme personne ne l’avait fait auparavant…
Bennett Miller (Capote) et Aaron Sorkin (co-scénariste) mettent en commun leurs qualités, à travers une mise en scène efficace et discrète, soutenue par un récit ample et remarquable clarté. Les coulisses du base-ball apparaissent alors limpides, et l'ambition du film porte sur l'évocation de l'envers du décor : ce sont des paris menés dans l'ombre, incarnés par des mots qui deviennent aussi l'arme d'un changement. Le tandem Brad Pitt/Jonah Hill trouve immédiatement le ton juste, révélant une tension et une communion d'idées qui maintiennent jusqu'au bout une dynamique visuelle. Par contre, je suis moins enthousiasme face au constant rappel du passé de Billy Beane : les flash-back retracent une frustration, un malaise et un désir de revanche, mais cette analyse d'une vie affective (à l'image de sa relation à sa fille) semble forcée et consensuelle. Le stratège n'est pas un film sur le baseball. Son scénario tourne autour de ce petit monde, de façon intelligente, en évoquant ses coulisses et comment, avec moins d'argent, pas mal de jugeote et une analyse fine des statistiques, une équipe modeste peut arriver à concurrencer les plus grosses cylindrées. Sur le papier, rien d'excitant là-dedans, si ce n'est que même (et surtout) les béotiens du jeu seront captivés par cette histoire réelle mise en image avec dextérité et subtilité. Le succès du film aux Etats-Unis montre qu'une bonne écriture, quel que soit le sujet, est une base idéale pour réussir un film qui a du répondant. La prestation d'un Brad Pitt, remarquable, n'est pas pour rien dans l'excellente tenue de l'entreprise. Sans surjouer une seule minute, il est d'une crédibilité totale, au point qu'on en oublie sa belle gueule (bon, ses adoratrices ne seront peut-être pas d'accord). Avec des seconds rôles qui ne sont pas que des faire valoir, le réalisateur capte au plus près l'arrière plan des joutes sportives avec une justesse étonnante. Comme quoi sport et cinéma peuvent faire bon ménage. | |
| | | Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
| Sujet: Re: Bennett Miller Sam 24 Jan 2015 - 17:11 | |
| Foxcatcher (Bennett Miller) - Citation :
- Inspiré d’une histoire vraie, Foxcatcher raconte l’histoire tragique et fascinante de la relation improbable entre un milliardaire excentrique et deux champions de lutte.
Un film froid dans son apparence, funèbre dans sa tonalité et le plus abouti de l'oeuvre de Bennett Miller. La mise en scène est minutieuse et poignante, privilégie l'angoisse d'une linéarité mortifère à des coups d'éclat, pour se concentrer exclusivement sur un traumatisme silencieux causé par des relations dysfonctionnelles. Le tragique fait-divers final, abrupt et quasi irréel, est presque détaché du propos mais chaque scène distille la sensation d'une menace, renforçant le mécanisme d'une auto-destruction. La rencontre de Mark Schultz et John E. Du Pont bouscule deux êtres en quête de reconnaissance au-delà des accomplissements du passé (l'or olympique pour Schultz, le prestige familial pour Du Pont) et fait naitre une relation filiale de substitution. Ils cherchent tout deux à s'émanciper (Mark de son frère ainé Dave lui-aussi champion olympique, Du Pont de sa mère qui constitue une présence écrasante), mais ce lien est construit sur une revanche symbolique, une volonté abstraite (le "réveil"de l'Amérique) pour combler un manque mutuel : Mark Schultz apporte une jeunesse athlétique tandis que Du Pont lui donne une aisance financière, échange déséquilibré d'intérêts qui renforce peu à peu la violence d'une manipulation. Dave Schultz, d'abord en retrait, est précipité entre les deux hommes sans pouvoir mesurer l'étendue d'une fracture intime. L'interprétation est un autre point fort du film et contre-emploi de Steve Carell a été logiquement salué, tant les nuances de sa voix et de sa gestuelle traduisent un malaise, un état de crise toujours au bord du précipice. J'ai été cependant davantage impressionné par Channing Tatum : le personnage de Mark Schultz semble s'effacer progressivement jusqu'à devenir une ombre, un corps sans substance et sans vie, ravagé par une violence intérieure qu'il ne parvient pas à apprivoiser. Mark Ruffalo offre, avec beaucoup de justesse, une stabilité et une attention affective cependant insuffisantes pour combler un vide.
Dernière édition par Avadoro le Dim 25 Jan 2015 - 20:06, édité 1 fois | |
| | | Chymère Sage de la littérature
Messages : 2001 Inscription le : 21/07/2013 Age : 41 Localisation : Dijon
| Sujet: Bennett Miller Dim 25 Jan 2015 - 19:49 | |
| J'ai beaucoup aimé ce film au final, et je te rejoins en grande partie. C'est vrai qu'au départ, la réalisation très froide m'a fait me sentir un peu "extérieure" au propos, une difficulté à "s'attacher" aux personnages. Je dirais même qu'à un moment, j'ai eu du mal à percevoir la direction du film... et c'est d'ailleurs vraiment quand Mark rencontre Du Pont que le film démarre pour de bon. - Spoiler:
Et j'ai bien aimé le parallèle entre leur fascination pour l'histoire américaine, les grands hommes et finalement leur volonté de revenir à une supposée "grandeur perdue" du rêve américain... et leur propre dégringolade commune. Un peu comme s'ils s'étaient construit une sorte de "bulle imaginaire" (d’ailleurs Du Pont se fantasme coach et leader sportif plus qu'il ne l'est vraiment), et lorsque celle-ci ne résiste pas à la réalité, c'est un peu tout leur psychisme qui s'écroule, malgré leurs efforts... - Citation :
- Le tragique fait-divers final, abrupte et quasi irréel, est presque détaché du propos mais chaque scène distille la sensation d'une menace, renforçant le mécanisme d'une auto-destruction.
Je trouve au contraire que tout dans l'histoire de ses 3 hommes, et la relation bancale et malsaine entre les 2 principaux protagonistes, amène à cette conclusion... On est surpris sur le moment... et en même temps, on sent peu à peu la "folie" de Du Pont monter, et devine qu'il va se passer "un truc", que la cocotte va exploser... - Spoiler:
J'ai même eu peur un moment pour les chevaux, entre la mort de la mère et Du Pont qui veut à toutes forces sa mitrailleuse... déformation personnelle, jcrois bien...
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| Sujet: Re: Bennett Miller | |
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| | | | Bennett Miller | |
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