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| Noah Baumbach | |
| | Auteur | Message |
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Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Noah Baumbach Mer 5 Mai 2010 - 21:58 | |
| - Citation :
- Noah Baumbach, né le 3 septembre 1969 à Brooklyn, est un réalisateur et scénariste américain.
Il réalise Les Berkman se séparent (The Squid and the Whale) en 2005 avec Jeff Daniels et Laura Linney, Margot va au mariage (Margot at the Wedding) en 2007 avec Nicole Kidman, Jennifer Jason Leigh et Jack Black, et Greenberg en 2010 avec Greta Gerwig et Ben Stiller. Il est également coscénariste de La Vie aquatique (The Life Aquatic with Steve Zissou) et de Fantastic Mr. Fox avec Wes Anderson.
Il était marié entre 2005 et 2010 avec l'actrice Jennifer Jason Leigh (le divorce sera finalisé en 20131) et est depuis en couple avec l'actrice et scénariste Greta Gerwig depuis 2011 source : wikipedia.orgGreenberg, Noah Baumbach Roger Greenberg sort d'une grosse dépression (hôpital psy), et va squatter chez son frère qui est parti en vacances au Vietnam. Grosse maison luxueuse à L.A. où il semble tout petit et tout paumé. Il rencontre Florence Marr, "l'assistante" de son frère (elle fait apparemment les courses pour la famille, s'occupe de sortir le chien...). Elle est jeune, et semble un peu larguée. Lui est bien décidé à revendiquer le droit de ne rien faire. Elle tente de sortir de son marasme amoureux. Une relation à la fois tendre, fragile et électrique. Un film qui montre que même les petites choses de la vie sont parfois bien lourdes à porter. Qui montre comment on peut être perdu au milieu d'un monde qui bouge vite, trop vite. Et regarder avec suspicion lorsqu'on ne "fait rien". Ce n'est pas un film drôle. La bande-annonce est bien trompeuse. C'est un film qui plombe et qui montre très bien ce moment difficile où l'on sait que nos rêves de jeunesse ne s'accompliront jamais, et où l'on doit, logiquement, "entrer dans le moule", et justement, oublier ce passer. Un très bon film, avec un Ben Stiller touchant, juste et très fin dans son jeu. Tout comme Greta Gerwig.
Dernière édition par animal le Sam 2 Jan 2016 - 13:24, édité 1 fois (Raison : ajout bio) | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Noah Baumbach Dim 23 Mai 2010 - 14:54 | |
| - Queenie a écrit:
- Greenberg, Noah Baumbach
Roger Greenberg sort d'une grosse dépression (hôpital psy), et va squatter chez son frère qui est parti en vacances au Vietnam. Le problème des films avec un héros dépressif, c'est qu'ils sont déprimants. J'avais peu goûté le premier long de Noah Baumbach, Les Berkman se séparent, celui-ci davantage, mais pas tant que cela. Les scènes s'enchaînent, mais ça patine un peu dans le semoule. Baumbach n'est pas loin d'aller vers la comédie, mais il se retient, le bougre. Du coup, c'est plutôt une comédie romantique masquée (voir la fin). Ben Stiller est bien, le berger allemand encore mieux. On a l'impression sans arrêt que le réalisateur se dit "faut que je fasse décalé et original, yeah man, c'est cool". Ce que je préfère c'est la scène d'ouverture. Bon sang, dès le premier riff de guitare, je reconnais Steve Miller Band. Ouah, qu'est-ce que j'aimais ça, à vingt ans. C'est pas si mal, c'est pas si bien. Ca dépend de votre humeur du moment, si vous êtes amoureux, au 36ème dessous, ou euphorique. Et même de la météo, qui sait. Enfin, si vous aimez les chiens, allez-y. | |
| | | Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
| Sujet: Re: Noah Baumbach Mer 10 Juil 2013 - 19:59 | |
| Frances Ha de Noah Baumbach - Citation :
- Frances, jeune New-Yorkaise, rêve de devenir chorégraphe. En attendant, elle s’amuse avec sa meilleure amie, danse un peu et s’égare beaucoup..
Le style en mouvement et l'esthétique en noir et blanc rappelle très vite Manhattan. Si l'image de New York est caractéristique de Woody Allen (avec d'autres citations comme Léos Carax et la course de Mauvais Sang), la personnalité de l'actrice principale et co-scénariste Greta Gerwig offre une unité tant son personnage est de toutes les scènes. Esquissant une instabilité physique puis émotionnelle, de la maladresse à la la lassitude, elle évoque un âge adulte qui ne parvient pas à trouver un équilibre. Ce sont des moments de folie, d'insouciance, qui libèrent une créativité et une émotion débridées sans s'imaginer l'avenir. Le film est très dense dans ses péripéties mais échoue par séquences à être au-delà de l'anecdote, de l'exercice de style. Parfois dans l'excès à travers un flot de paroles, Baumbach est plus convaincant quand il saisit discrètement une amertume et des ruptures temporelles. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Noah Baumbach Sam 20 Juil 2013 - 20:40 | |
| - Avadoro a écrit:
Frances Ha de Noah Baumbach
- Citation :
- Frances, jeune New-Yorkaise, rêve de devenir chorégraphe. En attendant, elle s’amuse avec sa meilleure amie, danse un peu et s’égare beaucoup..
Le style en mouvement et l'esthétique en noir et blanc rappelle très vite Manhattan. Si l'image de New York est caractéristique de Woody Allen (avec d'autres citations comme Léos Carax et la course de Mauvais Sang), la personnalité de l'actrice principale et co-scénariste Greta Gerwig offre une unité tant son personnage est de toutes les scènes. Esquissant une instabilité physique puis émotionnelle, de la maladresse à la la lassitude, elle évoque un âge adulte qui ne parvient pas à trouver un équilibre. Ce sont des moments de folie, d'insouciance, qui libèrent une créativité et une émotion débridées sans s'imaginer l'avenir. Le film est très dense dans ses péripéties mais échoue par séquences à être au-delà de l'anecdote, de l'exercice de style. Parfois dans l'excès à travers un flot de paroles, Baumbach est plus convaincant quand il saisit discrètement une amertume et des ruptures temporelles. Après Les Berkman se séparent et Greenberg, Frances HA est une confirmation : Noah Baumbach a du mal à passer la vitesse supérieure. Le film est gracieux, élégant (en noir et blanc) et attachant avec le portrait de cette jeune femme de 27 ans encore un peu adolescente et en galère perpétuelle (professionnellement et sentimentalement). Greta Gerwig, non contente d'être co-scénariste, brille dans une interprétation attachante. Mais le film, et ce n'est pas bon signe, se remarque surtout pour son montage, son utilisation d'une BO volontairement plus "grande" que son sujet (façon Manhattan de Woody) que par un scénario bien moins écrit que les dialogues qui eux, en revanche, tiennent plus souvent du bavardage. La mise en scène n'a pas la souplesse nécessaire pour donner un tour plus comique voire délirant à un récit qui reste fondamentalement dans les clous du cinéma américain indépendant. | |
| | | Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
| Sujet: Re: Noah Baumbach Jeu 23 Juil 2015 - 22:49 | |
| While We're Young (Noah Baumbach) L'influence de Woody Allen est ici évidente dès la description d'un milieu intellectuel new-yorkais, entre l'impasse d'une misanthropie et la caricature d'une tentative de rajeunissement. Un couple ayant dépassé la quarantaine (Ben Stiller et Naomi Watts) rencontre un couple de "jeunes" de 25 ans (Adam Driver et Amanda Seyfried), et chacun tente de modeler l'autre à son image pour puiser dans cette relation ambigüe l'illusion d'un renouveau, d'une fierté partagée. Une brève période d'insouciance, jusqu'à l'excès, laisse cependant la place au vertige d'une manipulation mutuelle moins innocente qu'elle n'en avait l'air. Si le scénario est habile dans ses retournements de situation, j'ai été régulièrement agacé par la description outrancière et négative des personnages (surlignée par une interprétation globalement maladroite dans l'exagération et l'abondance de dialogues). Il manque à Baumbach un recul, une rigueur pour proposer autre chose qu'une coquille efficace, mais qui m'a semblé assez vide. | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Noah Baumbach Jeu 23 Juil 2015 - 23:07 | |
| Le seul film qui me tentait un tout petit peu. Si je ne vais plus au cinéma, ce sera de ta faute, Avadoro. | |
| | | Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
| Sujet: Re: Noah Baumbach Jeu 23 Juil 2015 - 23:31 | |
| - Arabella a écrit:
- Le seul film qui me tentait un tout petit peu. Si je ne vais plus au cinéma, ce sera de ta faute, Avadoro.
Je ne vais pas aller jusqu'à te le déconseiller. Les critiques sont inégales et c'est parfois tout ou rien avec ce type de film. Mais j'ai trouvé le propos assez roublard, suffisant et je ne suis pas sensible à l'évolution de la carrière de Baumbach. | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Noah Baumbach Dim 16 Aoû 2015 - 19:22 | |
| - Avadoro a écrit:
While We're Young (Noah Baumbach)
L'influence de Woody Allen est ici évidente dès la description d'un milieu intellectuel new-yorkais, entre l'impasse d'une misanthropie et la caricature d'une tentative de rajeunissement. Un couple ayant dépassé la quarantaine (Ben Stiller et Naomi Watts) rencontre un couple de "jeunes" de 25 ans (Adam Driver et Amanda Seyfried), et chacun tente de modeler l'autre à son image pour puiser dans cette relation ambigüe l'illusion d'un renouveau, d'une fierté partagée.
Une brève période d'insouciance, jusqu'à l'excès, laisse cependant la place au vertige d'une manipulation mutuelle moins innocente qu'elle n'en avait l'air. Si le scénario est habile dans ses retournements de situation, j'ai été régulièrement agacé par la description outrancière et négative des personnages (surlignée par une interprétation globalement maladroite dans l'exagération et l'abondance de dialogues). Il manque à Baumbach un recul, une rigueur pour proposer autre chose qu'une coquille efficace, mais qui m'a semblé assez vide. While we're young Je partage tes impressions, Avadoro. Malgré un bon début, plutôt alerte, cette comédie sociale sur la crise de quadras peine à aboutir, et je me suis demandée où le réalisateur voulait en venir. L'idée de montrer ce couple à l'heure des doutes confronté à l'inventivité et la fraîcheur apparentes de jeunes hipsters avait de quoi réjouir et Noah Baumbach joue à fond sur ce clivage dans la première partie. Mais à trop prospecter diverses pistes (la légitimité de docus à l'ancienne, face aux nouvelles tendances scénarisées, le conflit générationnel, la manipulation) le film devient trop bavard et perd du liant. L'élan joyeux de la première moitié s'essouffle et la démonstration laborieuse finit par plomber le tout: On s'ennuie vite. Baumbach, s'il fait penser à Woody, est encore loin d'avoir une vraie signature, à mon avis... | |
| | | Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
| Sujet: Re: Noah Baumbach Mar 19 Jan 2016 - 23:59 | |
| Mistress AmericaLa sortie française a été discrète, alors que c'est pour moi un film plus cohérent que While We're Young. Baumbach évoque encore un "conflit de génération" entre une jeune adulte et sa future "soeur" (leur parents doivent se marier) de dix ans son aînée. La première, d'apparence solitaire et hésitante, cherche sa voie à l'université et la seconde va devenir un moment son mentor, avec son énergie folle et son enthousiasme débridé. Mais chacune est rapidement confrontée à une impasse, à une forme de jalousie et l'équilibre instantané de leur relation s'effondre au bout d'une escapade déjantée. Mistress America est un film assez court, et l'intrigue est suffisamment dense pour maintenir un rythme élevé. Le ton relativement léger est adapté pour décrire avec une certaine tendresse la sensation d'être au bout d'un chemin, de ne pas savoir comment orienter sa vie. Si l'interprétation de Greta Gerwig frôle toujours l'excès, l'actrice a le mérite de s'immerger complètement dans son rôle et trouve une complémentarité intéressante avec Lola Kirke. C'est une proposition de cinéma inégale, parfois maladroite, mais qui distille un certain charme euphorique y compris lorsque les protagonistes semblent au bord du gouffre. | |
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| Sujet: Re: Noah Baumbach | |
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| | | | Noah Baumbach | |
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